
Le trimestre a été exceptionnel pour les géants technologiques. Alors pourquoi le cours de leurs titres chute-t-il? S’agirait-il d’une occasion d’achat? Kim Parlee et Vitali Mossounov, analyste des technologies mondiales et gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD, discutent des perspectives du secteur technologique.
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Vitali, c’est un plaisir de vous avoir parmi nous. Je crois que si l’on examine ce que la plupart des gens disent, on constate que le trimestre a été exceptionnel pour de nombreux comptes. Je sais que vous avez ici quelques graphiques que vous voulez nous montrer, pour nous donner une idée de l’ampleur du trimestre.
Oui, ça a été un trimestre record, littéralement, et on parle habituellement de pourcentages, Kim, donc ce trimestre-ci, une croissance des revenus de 41 % pour les grandes sociétés technologiques, 100 % plus la croissance des bénéfices. Mais j’ai pensé que ça ne rendrait pas justice aux résultats. On a donc quelques graphiques. Comme vous l’avez dit, le premier, il ne montre pas seulement le revenu total, mais les revenus supplémentaires en milliards que ces entreprises ont été en mesure d’ajouter sur 12 mois seulement au premier trimestre. Par exemple, Amazon ou Alphabet ont ajouté 30 milliards de dollars de nouveaux revenus au cours du trimestre, ce qui est supérieur aux niveaux de l’an dernier. Ce sont des chiffres extraordinaires.
C’est assez incroyable, quand on regarde ces chiffres, compte tenu de la taille de ces entreprises. Mais je pense que ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’il y a eu ces chiffres étonnants, et puis les marchés se sont en quelque sorte montrés indifférents, ils n’ont pas vraiment eu de réaction. Et pourquoi, selon vous?
Oui, les investisseurs du secteur des technologies ont été plutôt inconstants la semaine dernière, et on voit bien que ça se poursuit cette semaine, mais c’était en fait deux éléments différents. Si on regarde l’autre graphique à l’écran, on peut voir la réaction réelle du cours de l’action par rapport aux résultats. C’est un graphique un peu encombré. Mais ce qu’on voit ici, c’est une barre qui montre la réaction initiale du cours de l’action tout de suite après les rapports de l’entreprise au cours de ces deux premières heures, une fois le marché clôturé et après les heures de négociation. Et la deuxième barre pour chaque entreprise montre comment les investisseurs ont réagi le lendemain, une fois qu’ils ont eu l’occasion de digérer ces résultats. Et encore une fois, deux éléments différents. Donc tout d’abord, une réaction euphorique à la plupart de ces résultats, une surenchère des résultats et les gens qui se disent : « Wow, un trimestre exceptionnel, je veux acheter ces actions-là. » Et puis, le lendemain, les gens se disent : « Attendez une seconde, je vais revendre ces actions-là. » Et bon nombre de ces actions ont inscrit des rendements inférieurs au premier jour complet de négociation. Pourquoi? serait probablement la question à poser. Et la réponse, c’est que ce serait peut-être le sommet. C’est trop beau. Et les investisseurs regardent ça et se demandent si les résultats pouvaient être meilleurs? Parce que dans ce cas, je vais aller ailleurs et trouver d’autres actions à acheter.
Je suppose que ce n’est pas seulement les meilleurs résultats pour le rendement de l’entreprise, mais aussi pour le marché, parce que nous sommes assez ambitieux par rapport à certaines de ces entreprises. Mais, si vous le voulez bien, on pourrait examiner certaines de ces entreprises individuellement pour voir ce qui s’est produit. Et pourrait-on commencer par Microsoft?
Oui, Microsoft est le parangon de la constance et, au cours du trimestre, ça n’a pas été différent : croissance des revenus de 16 % et croissance du BPA de 34 %. Des chiffres fantastiques. Et Microsoft est vraiment axé sur l’infonuagique. Microsoft est donc votre infonuagique. Il s’agit de son principal moteur de croissance qui est toujours très actif et qui affiche une croissance quelque part entre 240 et 250. Et le message de Microsoft est très positif. « Nous allons continuer de croître et notre croissance sera solide. »
Qu’en est-il d’Amazon? En jetant un coup d’œil à ce que vous avez montré plus tôt, on a vu, bien sûr, que c’était l’un des titres pour lesquels les gens ont eu une réaction euphorique et qui ont ensuite changé d’idée.
Oui, Amazon ne faisait pas vraiment partie de ces titres-là. Et, vous savez, même si nous avons parlé de Microsoft tout à l’heure, c’est en fait une parfaite introduction pour dire que c’est une entreprise infonuagique, eh bien, ça reste toujours un adversaire. Je veux dire, Amazon est la grande entreprise infonuagique AWS, c’est le géant. Et, encore une fois, les données fondamentales selon lesquelles l’entreprise a accéléré sa croissance ont progressé encore plus rapidement qu’au trimestre précédent. Les activités de détail d’Amazon continuent de bien se comporter, tout comme elles l’ont fait tout au long de l’année dernière. Ça a été très semblable à Microsoft. Ce sont de très bons résultats. Mais encore une fois, il est évident que les investisseurs ont changé un peu d’idée au cours des vingt-quatre heures suivantes.
Et qu’en est-il de Google, la réaction des investisseurs n’a pas été aussi intense qu’avec Amazon?
Non, Google et Facebook étaient en quelque sorte dans leur propre camp. Et quand on pense à ces deux entreprises-là, commençons par Google, puisqu’on en parle, ce sont vraiment des entreprises de publicité numérique, les deux. Elles ont donc besoin de deux choses pour fonctionner. Premièrement, elles ont besoin que des consommateurs passent beaucoup de temps en ligne, qu’ils soient très engagés sur leurs sites Web et leurs applications. Eh bien, c’est ce qui s’est produit au dernier trimestre. Il y a quand même eu le facteur favorable de la COVID. On était tous sur nos téléphones et nos appareils. Deuxièmement, elles ont besoin d’une économie forte et en reprise. Et elles n’ont pas vraiment connu ça l’année dernière. Oui, il y avait encore beaucoup de forces de récession, mais la situation a pu se redresser au premier trimestre et les annonceurs ont commencé à dépenser. Donc, pour Google, ça a en quelque sorte été un trimestre parfait. Elle a connu une croissance très rapide et Facebook s’est pas mal retrouvée dans la même situation. Il s’agit d’une entreprise un peu différente, parce que Google peut aussi vous aider à trouver des entreprises de la vie réelle. Si vous voyagez et que vous voulez réserver un vol ou trouver un hôtel, Facebook est très axé sur l’établissement d’un lien entre l’annonceur en ligne, l’entreprise en ligne et le consommateur en ligne. Et par rapport à ça, c’était assurément des mines d’or, parce que nous sommes tous en ligne et que les dépenses augmentent. Alors, tout se met vraiment en place pour ça aussi. Elles affichent donc les meilleures réactions du cours des actions, c’est certain.
Facebook est intéressante aussi, parce qu’en même temps que la publicité augmente, il y a aussi des problèmes de réglementation pour beaucoup de ces entreprises, y compris Facebook. Mais aussi, vous savez, dans le monde des devises, il a été question qu’elle se penche sur cette question, en quelque sorte. Alors, y a-t-il quelque chose d’intéressant à ce sujet?
Eh bien, Facebook est remarquable pour un certain nombre d’éléments, parce qu’il y a seulement trois ou quatre ans, pour commencer par l’aspect réglementaire, à la suite de l’élection de 2016, cette entreprise était un peu une cause désespérée et il y avait beaucoup de questions. Quels types de placements a-t-elle dû faire? Peut-elle maintenir ses marges? Cette plateforme a-t-elle été touchée de façon permanente? Les gens vont-ils cesser de l’utiliser? Depuis, non seulement elle a regroupé les activités de base, mais elle a réussi à obtenir tous ces cas d’utilisation. Donc du commerce électronique et de la vente plus directe sur la plateforme Facebook, pas seulement de la publicité, mais aussi la réalité virtuelle, la réalité augmentée et les paiements en cryptomonnaie. Facebook s’est donc en quelque sorte transformée et fonctionne à plein régime actuellement.
Il me reste environ 30 secondes pour parler d’Apple, et je sais que c’est une autre entreprise que vous surveillez, mais, encore une fois, c’en est une autre qui n’a pas eu une grande réaction après ce qui s’est passé.
Non, pas du tout. Peut-être les résultats les plus étonnants, mais le trimestre d’Apple a été le plus marquant, les plus importants résultats de n’importe laquelle de ces entreprises, avec une croissance des revenus de 54 % et peut-être la plus impressionnante, non seulement en raison de sa taille, mais parce que pour ces autres sociétés, une grande partie de leurs ventes sont intangibles, elles sont fragmentaires. Et c’est donc assez facile pour elle de générer de nouvelles ventes. Apple doit littéralement expédier des produits physiques, les construire et les expédier. C’est ce qu’elle a fait et elle l’a remarquablement bien fait. Mais c’est un peu l’exemple parfait de ce phénomène dont on a discuté aujourd’hui : les investisseurs regardaient ça et se disaient que c’était trop beau pour être vrai. Va-t-elle vraiment vendre plus de téléphones? J’exagère, mais c’est à peu près ça.
Permettez-moi de vous demander, selon l’ensemble des bénéfices des sociétés de technologie, qu’est-ce qu’ils vous disent sur l’état du monde? À quoi les investisseurs devraient-ils prêter attention?
D’accord, donc tout d’abord, il est clair que les investisseurs sont très préoccupés par ce que le vaccin et la réouverture vont signifier pour le secteur des technologies. Et on a vu ces inquiétudes, ces paniques en novembre, lorsque le vaccin a été annoncé. Et on l’a encore vu à la fin de février, lorsque les titres du secteur des technologies se négociaient à bas prix par rapport au marché. Et on le voit maintenant avec ces excellents bénéfices, qui sont de nouveau vendus par les investisseurs. Pour cet été, une chose qu’il faut reconnaître, c’est que la vaccination va se poursuivre. Une préouverture va avoir lieu. Ces débats et cette volatilité-là sont là pour rester. Mais le plus important, surtout pour les investisseurs à long terme, c’est que ces résultats et ces données fondamentales sont incroyablement bons. Il faut se demander dans quoi on investit. Si on investit dans la conviction que la prochaine décennie sera la plus grande décennie de changements dans l’histoire humaine, que ces plateformes, qui comptent plus d’un milliard d’utilisateurs, et qu’avec toutes les données du monde, elles seront en mesure d’inventer des produits qu’on va continuer d’aimer et pour lesquels on va dépenser de l’argent, ce sont d’excellentes entreprises et d’excellents placements. Mais ce débat-là va se poursuivre tout au long de l’année.
Oui, ça a été un trimestre record, littéralement, et on parle habituellement de pourcentages, Kim, donc ce trimestre-ci, une croissance des revenus de 41 % pour les grandes sociétés technologiques, 100 % plus la croissance des bénéfices. Mais j’ai pensé que ça ne rendrait pas justice aux résultats. On a donc quelques graphiques. Comme vous l’avez dit, le premier, il ne montre pas seulement le revenu total, mais les revenus supplémentaires en milliards que ces entreprises ont été en mesure d’ajouter sur 12 mois seulement au premier trimestre. Par exemple, Amazon ou Alphabet ont ajouté 30 milliards de dollars de nouveaux revenus au cours du trimestre, ce qui est supérieur aux niveaux de l’an dernier. Ce sont des chiffres extraordinaires.
C’est assez incroyable, quand on regarde ces chiffres, compte tenu de la taille de ces entreprises. Mais je pense que ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’il y a eu ces chiffres étonnants, et puis les marchés se sont en quelque sorte montrés indifférents, ils n’ont pas vraiment eu de réaction. Et pourquoi, selon vous?
Oui, les investisseurs du secteur des technologies ont été plutôt inconstants la semaine dernière, et on voit bien que ça se poursuit cette semaine, mais c’était en fait deux éléments différents. Si on regarde l’autre graphique à l’écran, on peut voir la réaction réelle du cours de l’action par rapport aux résultats. C’est un graphique un peu encombré. Mais ce qu’on voit ici, c’est une barre qui montre la réaction initiale du cours de l’action tout de suite après les rapports de l’entreprise au cours de ces deux premières heures, une fois le marché clôturé et après les heures de négociation. Et la deuxième barre pour chaque entreprise montre comment les investisseurs ont réagi le lendemain, une fois qu’ils ont eu l’occasion de digérer ces résultats. Et encore une fois, deux éléments différents. Donc tout d’abord, une réaction euphorique à la plupart de ces résultats, une surenchère des résultats et les gens qui se disent : « Wow, un trimestre exceptionnel, je veux acheter ces actions-là. » Et puis, le lendemain, les gens se disent : « Attendez une seconde, je vais revendre ces actions-là. » Et bon nombre de ces actions ont inscrit des rendements inférieurs au premier jour complet de négociation. Pourquoi? serait probablement la question à poser. Et la réponse, c’est que ce serait peut-être le sommet. C’est trop beau. Et les investisseurs regardent ça et se demandent si les résultats pouvaient être meilleurs? Parce que dans ce cas, je vais aller ailleurs et trouver d’autres actions à acheter.
Je suppose que ce n’est pas seulement les meilleurs résultats pour le rendement de l’entreprise, mais aussi pour le marché, parce que nous sommes assez ambitieux par rapport à certaines de ces entreprises. Mais, si vous le voulez bien, on pourrait examiner certaines de ces entreprises individuellement pour voir ce qui s’est produit. Et pourrait-on commencer par Microsoft?
Oui, Microsoft est le parangon de la constance et, au cours du trimestre, ça n’a pas été différent : croissance des revenus de 16 % et croissance du BPA de 34 %. Des chiffres fantastiques. Et Microsoft est vraiment axé sur l’infonuagique. Microsoft est donc votre infonuagique. Il s’agit de son principal moteur de croissance qui est toujours très actif et qui affiche une croissance quelque part entre 240 et 250. Et le message de Microsoft est très positif. « Nous allons continuer de croître et notre croissance sera solide. »
Qu’en est-il d’Amazon? En jetant un coup d’œil à ce que vous avez montré plus tôt, on a vu, bien sûr, que c’était l’un des titres pour lesquels les gens ont eu une réaction euphorique et qui ont ensuite changé d’idée.
Oui, Amazon ne faisait pas vraiment partie de ces titres-là. Et, vous savez, même si nous avons parlé de Microsoft tout à l’heure, c’est en fait une parfaite introduction pour dire que c’est une entreprise infonuagique, eh bien, ça reste toujours un adversaire. Je veux dire, Amazon est la grande entreprise infonuagique AWS, c’est le géant. Et, encore une fois, les données fondamentales selon lesquelles l’entreprise a accéléré sa croissance ont progressé encore plus rapidement qu’au trimestre précédent. Les activités de détail d’Amazon continuent de bien se comporter, tout comme elles l’ont fait tout au long de l’année dernière. Ça a été très semblable à Microsoft. Ce sont de très bons résultats. Mais encore une fois, il est évident que les investisseurs ont changé un peu d’idée au cours des vingt-quatre heures suivantes.
Et qu’en est-il de Google, la réaction des investisseurs n’a pas été aussi intense qu’avec Amazon?
Non, Google et Facebook étaient en quelque sorte dans leur propre camp. Et quand on pense à ces deux entreprises-là, commençons par Google, puisqu’on en parle, ce sont vraiment des entreprises de publicité numérique, les deux. Elles ont donc besoin de deux choses pour fonctionner. Premièrement, elles ont besoin que des consommateurs passent beaucoup de temps en ligne, qu’ils soient très engagés sur leurs sites Web et leurs applications. Eh bien, c’est ce qui s’est produit au dernier trimestre. Il y a quand même eu le facteur favorable de la COVID. On était tous sur nos téléphones et nos appareils. Deuxièmement, elles ont besoin d’une économie forte et en reprise. Et elles n’ont pas vraiment connu ça l’année dernière. Oui, il y avait encore beaucoup de forces de récession, mais la situation a pu se redresser au premier trimestre et les annonceurs ont commencé à dépenser. Donc, pour Google, ça a en quelque sorte été un trimestre parfait. Elle a connu une croissance très rapide et Facebook s’est pas mal retrouvée dans la même situation. Il s’agit d’une entreprise un peu différente, parce que Google peut aussi vous aider à trouver des entreprises de la vie réelle. Si vous voyagez et que vous voulez réserver un vol ou trouver un hôtel, Facebook est très axé sur l’établissement d’un lien entre l’annonceur en ligne, l’entreprise en ligne et le consommateur en ligne. Et par rapport à ça, c’était assurément des mines d’or, parce que nous sommes tous en ligne et que les dépenses augmentent. Alors, tout se met vraiment en place pour ça aussi. Elles affichent donc les meilleures réactions du cours des actions, c’est certain.
Facebook est intéressante aussi, parce qu’en même temps que la publicité augmente, il y a aussi des problèmes de réglementation pour beaucoup de ces entreprises, y compris Facebook. Mais aussi, vous savez, dans le monde des devises, il a été question qu’elle se penche sur cette question, en quelque sorte. Alors, y a-t-il quelque chose d’intéressant à ce sujet?
Eh bien, Facebook est remarquable pour un certain nombre d’éléments, parce qu’il y a seulement trois ou quatre ans, pour commencer par l’aspect réglementaire, à la suite de l’élection de 2016, cette entreprise était un peu une cause désespérée et il y avait beaucoup de questions. Quels types de placements a-t-elle dû faire? Peut-elle maintenir ses marges? Cette plateforme a-t-elle été touchée de façon permanente? Les gens vont-ils cesser de l’utiliser? Depuis, non seulement elle a regroupé les activités de base, mais elle a réussi à obtenir tous ces cas d’utilisation. Donc du commerce électronique et de la vente plus directe sur la plateforme Facebook, pas seulement de la publicité, mais aussi la réalité virtuelle, la réalité augmentée et les paiements en cryptomonnaie. Facebook s’est donc en quelque sorte transformée et fonctionne à plein régime actuellement.
Il me reste environ 30 secondes pour parler d’Apple, et je sais que c’est une autre entreprise que vous surveillez, mais, encore une fois, c’en est une autre qui n’a pas eu une grande réaction après ce qui s’est passé.
Non, pas du tout. Peut-être les résultats les plus étonnants, mais le trimestre d’Apple a été le plus marquant, les plus importants résultats de n’importe laquelle de ces entreprises, avec une croissance des revenus de 54 % et peut-être la plus impressionnante, non seulement en raison de sa taille, mais parce que pour ces autres sociétés, une grande partie de leurs ventes sont intangibles, elles sont fragmentaires. Et c’est donc assez facile pour elle de générer de nouvelles ventes. Apple doit littéralement expédier des produits physiques, les construire et les expédier. C’est ce qu’elle a fait et elle l’a remarquablement bien fait. Mais c’est un peu l’exemple parfait de ce phénomène dont on a discuté aujourd’hui : les investisseurs regardaient ça et se disaient que c’était trop beau pour être vrai. Va-t-elle vraiment vendre plus de téléphones? J’exagère, mais c’est à peu près ça.
Permettez-moi de vous demander, selon l’ensemble des bénéfices des sociétés de technologie, qu’est-ce qu’ils vous disent sur l’état du monde? À quoi les investisseurs devraient-ils prêter attention?
D’accord, donc tout d’abord, il est clair que les investisseurs sont très préoccupés par ce que le vaccin et la réouverture vont signifier pour le secteur des technologies. Et on a vu ces inquiétudes, ces paniques en novembre, lorsque le vaccin a été annoncé. Et on l’a encore vu à la fin de février, lorsque les titres du secteur des technologies se négociaient à bas prix par rapport au marché. Et on le voit maintenant avec ces excellents bénéfices, qui sont de nouveau vendus par les investisseurs. Pour cet été, une chose qu’il faut reconnaître, c’est que la vaccination va se poursuivre. Une préouverture va avoir lieu. Ces débats et cette volatilité-là sont là pour rester. Mais le plus important, surtout pour les investisseurs à long terme, c’est que ces résultats et ces données fondamentales sont incroyablement bons. Il faut se demander dans quoi on investit. Si on investit dans la conviction que la prochaine décennie sera la plus grande décennie de changements dans l’histoire humaine, que ces plateformes, qui comptent plus d’un milliard d’utilisateurs, et qu’avec toutes les données du monde, elles seront en mesure d’inventer des produits qu’on va continuer d’aimer et pour lesquels on va dépenser de l’argent, ce sont d’excellentes entreprises et d’excellents placements. Mais ce débat-là va se poursuivre tout au long de l’année.