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(musique) - Bonjour!
Ici Greg Bonnell! Bienvenue à Parlons d'Argent en direct, une émission de Placements directs TD. Nos invités commentent l'actualité des marchés et répondre à vos questions sur les placements.
Aujourd'hui, quelles sont les chances que la plus grande économie du monde entrera en récession?
Nous posons la question à Thomas Feldman, économiste principal de la Banque TD. Nous poursuivons la découverte de CourtierWeb. Bryan Rogers nous explique comment fonctionnent les plans de réinvestissement de dividendes.
Posez-nous vos questions par courriel à moneytalklive@td.
com ou dans la boîte de questions au bas de votre écran.
Mais d'abord, un coup d'œil sur les marchés.
Les bourses américaines ont rouvert, mais l'indice est indécis, en très légère hausse de 32 points.
Certains des titres d'énergie sont en légère hausse et certaines des actions minières en légère baisse.
Meg énergie, le pétrole brut, et à 80 $, 0,37 €, pour le groupe de références américain. Meg Energy et à 20,7 $ l'action, en hausse de près de deux 2 %.
En revanche Kinross Gold, après l'annonce de statistiques de production décevante, c'est également le cas de Barrick Gold, Kinross Gold est en baisse de plus de 2,5 %. Après le jour férié tiers, les bourses américaines rouverts. Encore une fois, les indices sont indécis.
L'indice S&P 500 est en très légère baisse de trois points. En début de séance, l'indice était en progression.
La saison des annonces de bénéfices a commencé aux États-Unis.
Les grandes banques ont fait des annonces qui sont mitigées. Nous y reviendrons.
L'indice Nasdaq est légèrement positif, en hausse de 0,03 %. NVIDIA est l'une des actions qui progressent aujourd'hui. 175,33 $ l'action, en hausse de 3,75 %.
La croissance ralentit et beaucoup d'investisseurs s'inquiète de ce que la plus grande économie du monde entre en récession cette année. Thomas Feltmate est économiste principal à la banque TD. Bonjour, Thomas.
C'est la grande question, n'est-ce pas?
Après toutes ces tirées de méga hausses de taux, quelles sont les conséquences pour l'économie américaine?
- Oui, c'est la grande question. Est-ce que l'économie américaine va entrer en récession? Si nous prenons un peu de recul, en 2022, la croissance au deuxième trimestre était relativement forte.
Nous n'avons pas encore les données sur le quatrième trimestre, la croissance tournerait sans doute autour de 2,5 %. Les dépenses de la consommation devraient être en hausse de 3 % sur 12 mois. Ce sera donc le meilleur rythme d'augmentation de la consommation en 2022. Et arrivons à la fin de l'année, après les augmentations de 425 points de base cumulativement réalisée par la Fed, économie, ou du moins la consommation, manifeste une certaine résilience.
Cela ne semble pas avant-coureur d'une récession.
Le marché du travail, les statistiques de décembre viennent de paraître. L'économie américaine a créé 220 000 emplois!
C'est là une économie qui se porte bien.
L'emploi progresse mois après mois.
Le taux de chômage a diminué à 3,5 %. C'est le plus bas depuis près de 50 ans.
Encore une fois, tout cela ne semble pas annonciateur d'une récession d'ici trois à six mois.
- Nous venons de vivre deux années assez étranges.
C'est le moins qu'on puisse dire.
Mais le consommateur est résiliant. Le marché du travail et résiliant, malgré les hausses de taux.
Mais il y a des incohérences. Il semble y avoir une faiblesse dans le secteur manufacturier, par exemple.
- Oui, je crois qu'il y a effectivement des incohérences, comme vous le disiez. Un déphasage.
Les indicateurs du secteur manufacturier et des secteurs des services pour décembre affichent un certain mollissement , c'est certain.
Cela pourrait indiquer que le rythme rapide des ajustements se répercute enfin sur l'économie. Les économistes répètent depuis un an que les hausses de taux n'affectent l'économie qu'après 12 à 18 mois.
La politique monétaire fait son effet à retardement.
Mais je pense que l'économie demeure tout de même résilientes, surtout en ce qui concerne la consommation, ce qui pourrait éventuellement éviter une récession.
- Ce serait un équilibre délicat.
La raison pour laquelle la Fed, notre banque centrale et les autres ont augmenté les taux si brutalement, c'est pour donner un coup de frein, réduire l'inflation, en causant des dégâts délibérément, ralentissement économique.
Mais si l'économie ne ralentit pas, que doivent faire les banques centrales? Quel est le juste milieu?
- Je crois qu'il y aura un ralentissement, c'est certain.
Les attentes en matière de croissance cette année l'an prochain sont inférieures à 1 %, ce qui est beaucoup moins que 2022.
La moitié de la croissance en 2022.
Donc un ralentissement, c'est certain, dans l'activité sous-jacente.
La fête approche du point ou, d'ici un ou deux mois, elle va marquer une pause dans les hausses de taux.
Nous prévoyons que sa réunion de février la verra réduire l'ampleur des hausses de taux, revenir à la normale, c'est-à-dire à 25 points. Et peut-être encore 25 points au mois de mars. Ceci va faire parvenir le taux terminal à environ 5 %. Les marchés s'attendent à ce que la fin du cycle de resserrement approche.
Mais ce qu'on perd de vue, c'est que si le taux terminal est atteint d'ici deux mois, le véritable taux directeur continuera d'augmenter, puisque les taux nominaux demeurent élever, mais que l'inflation baissera.
Pour donner un contexte, nous avons 50 points de base de resserrement par la Fed, mais au niveau de l'ajustement pour l'inflation, y aura une augmentation du taux directeur d'environ 200 points de base.
C'est un facteur qu'il est important de prendre en compte dans la trajectoire à long terme des banques centrales et leurs conséquences pour l'économie.
- Le marché obligataire semble ne pas croire les banques centrales sur parole.
Les banques centrales affirment qu'elles vont parvenir à un certain.
Puis y rester.
Afin de ne pas commettre l'erreur qui a été commise dans le passé de changer de cap trop rapidement.
Les marchés obligataires semblent n'ont rien croire.
- Oui, je pense que vous avez raison.
À l'heure actuelle, le marché obligataire prend en compte des statistiques à la baisse, par exemple dans la croissance des salaires et dans le recul de 0,3 % de la croissance en décembre, qui était inférieur aux attentes des marchés.
Effectivement, l'économie peut afficher un certain recul et l'inflation semble effectivement baisser selon les tout derniers chiffres, ce qui donne au marché espoir que le changement de cap pourrait être plus rapide que la Fed ne le prévoit.
- À quoi ressemble cette trajectoire?
Car bien sûr, l'inflation et la tentative de la ramener à un certain objectif est de facteurs sous-jacents dans tout cela.
La situation semble évoluer dans la bonne direction, selon les statistiques au Canada et aux États-Unis, mais nous sommes encore loin de l'objectif.
Quelle sera la trajectoire?
- Pendant le deuxième semestre de l'an dernier, nous avons assisté à un pic d'inflation en juin, puis une baisse dans le deuxième semestre. Une baisse de 2,5 % de l'inflation générale, IPC de base abaissée de 1 %.
La baisse des prix de l'énergie abaissée de plus de 15 % dans le deuxième semestre, cela a joué un rôle prépondérant.
Et le prix des articles de base a également commencé à augmenter moins rapidement. Il y a eu un règlement des problèmes de chaînes d'approvisionnement qui avait causé une hausse des prix au début de la pandémie, puis la demande des consommateurs s'est détournée des biens en faveur des services.
Le prix des biens a donc pu entamer une trajectoire descendante.
Or, les biens ne représentent que 25 % de la corbeille de l'IPC de base.
Cela ne peut donc exercer une pression désinflationniste limitée.
L'essentiel de la baisse de l'inflation doit être attribuable au service.
Et là, l'inflation est beaucoup plus persistante.
Il y a deux catégories.
Le logement d'une part et d'autre part, le reste.
Pendant le deuxième semestre de l'an dernier, le coût du logement a continué d'augmenter et cette augmentation s'accélère.
Ceci diverge des mesures du loyer sur le marché et il faut qu'un certain temps s'écoule avant que les baux de location actuelle ne reflètent.
C'est cela qui va exercer une pression à la baisse sur l'inflation au niveau du logement.
Mais si on exclut le logement et qu'on tient compte des autres services, ce sont des services qui exigent davantage de main-d'œuvre.
Par exemple, le transport aérien, les services de coiffure, nettoyage… dans ces industries, il y a toujours des postes à pourvoir à un niveau historiquement élevé, ce qui exercent des pressions sur les salaires, lesquels sont répercutés sur les consommateurs.
La clé pour réduire l'inflation sera de refroidir le marché du travail afin d'atténuer les pressions à la hausse des salaires, puisque ce sont les coûts de mains-d'œuvre qui sont essentiellement répercutées sur les consommateurs.
- Excellent début d'émission. Thomas Feldman va répondre à vos questions sur l'économie dans quelques instants.
Vous pouvez nous poser vos questions en tout temps par courriel à moneytalklive@td.com ou dans la boîte de questions au bas de votre écran.
À présent, actualité du monde des affaires et un coup d'œil sur les marchés.
Le rythme annuel de l'inflation continue de ralentir au Canada, à 6,3 % en décembre.
Les automobilistes ont vu baisser les prix de l'essence et l'inflation alimentaire a légèrement diminué.
Les Services économiques TD notent que même si l'inflation a reculé, elle est toujours largement au-delà de la cible de la Banque du Canada et on prévoit que cette dernière augmentera les taux d'intérêt de 25 points de base la semaine prochaine.
Deux branches grandes banques de Wall Street ont annoncé leur bénéfice. Goldman Sachs annonce des bénéfices inférieurs aux prévisions, avec la baisse de son chiffre d'affaires et la hausse de ses dépenses. En revanche, Morgan Stanley a dépassé les attentes pour le dernier trimestre, à cause des résultats de son activité de gestion de patrimoine.
Lightspeed commerce annonce qu'elle réduira 300 emplois, soit 10 % de son effectif dans le cadre d'une réorganisation, qui entraînera une dépense de 14 millions de dollars au quatrième trimestre. Les résultats trimestriels devraient paraître le mois prochain.
À présent, les grands indices.
L'indice TSX composite est modestement progression de 38 points, soit moins de un cinquième de pour cent.
Aux États-Unis, l'indice S&P 500 instantanée des marchés américains est très légèrement négatif, en baisse de cinq points, soit un peu plus d'un 10e de pour cent.
Thomas Feltmate répond à vos questions sur l'économie.
La hausse du prix des voitures d'occasion à jouer un rôle important dans l'inflation en dernier.
Ce problème persiste-t-il?
- Pendant la deuxième moitié de 2022, nous avons constaté une baisse des prix des voitures d'occasion, après une flambée de 60 % pendant la pandémie.
Ce qui est intéressant, c'est que la mesure que l'on cible le plus souvent, c'est l'indice du prix des voitures d'occasion, ce qui représente ce que les concessionnaires payent aux enchères.
Il y a eu une baisse de 16 à 17 % de cette mesure, mais que ce qui est répercuté sur les consommateurs, et on le voit dans les données sur l'inflation, c'est que les prénoms diminués que de la moitié de cette proportion.
Les concessionnaires conservent donc une partie de ce bénéfice, ce qui ralentit le rythme auquel la baisse est répercutée, mais c'est un signe positif. Les voitures d'occasion et les voitures neuves devraient contribuer moins à l'inflation.
Les concessionnaires qui conservent une partie de cette marge qui a beaucoup de bon sens de leur point de vue, vu l'époque que nous avons vécue, quand est-ce que cela va commencer à changer, non seulement pour les voitures d'occasion, mais pour toutes les industries?
À quel moment les industriels décideront-ils qu'ils ne peuvent conserver une partie de la réduction des prix aux consommateurs.
Est-ce que ce serait la baisse de la demande des consommateurs qui les y décideraient?
- Oui, la baisse de la demande.
Et par ailleurs, pour les voitures neuves, il faut se rappeler que si les prix des voitures d'occasion sont élevés, c'est qu'il y a une offre limitée parce que le marché des voitures neuves est très serré.
Il n'y a pas eu de roulement naturel. Pendant la deuxième moitié de cette année, on prévoit que les problèmes de chaînes d'approvisionnement se normalisant, ce qui devrait accroître les inventaires de voitures neuves sur le marché, et cela, en soi, devrait accroître le roulement des voitures et accroître l'approvisionnement du marché des voitures d'occasion.
Donc l'offre va s'améliorer, tandis que la demande diminuera, puisque les taux d'intérêt en augmentation rattraperont les consommateurs, ce qui devrait exercer une pression à la baisse sur les prix.
Les problèmes d'approvisionnement pendant la pandémie sont exercés partout dans l'industrie, mais c'était le parfait exemple.
Faute de puces, on ne pouvait construire de nouvelles voitures.
Faute de pouvoir vendre des voitures neuves que les voitures d'occasion ont vu leur prix flambé.
- Je ne sais pas si le problème est entièrement réglé, mais il y a une hausse des inventaires.
La production commence à s'améliorer. On prévoit que d'ici le deuxième semestre de cette année, au moins sur une base mensuelle, la cadence de production se rapprochera des niveaux prix pandémie. Mais il faut se rappeler que les stocks sont tellement bas qu'il faudra pas mal de temps pour les reconstituer.
Et améliorer la situation du marché.
La demande va sans doute demeurer faible, car non seulement les inventaires sont faibles, mais encore, le choix de modèle est moins important.
Les concessionnaires donnent la priorité aux véhicules plus luxueux et plus coûteux pour augmenter leur marge de profit, c'est-à-dire que les véhicules plus abordables sont en pénurie dans un environnement où l'inflation est élevée et que les taux d'intérêt sont en hausse plus que depuis plusieurs décennies, ce sont justement les voitures qui seront les plus recherchées.
Il faudra que certain temps s'écoule avant que le marché ne revienne à la normale, mais cela commence.
- Dans mon foyer, on avait parlé d'acheter une nouvelle voiture, mais faute de nouvelles voitures, la décision a été facile.
Dans quelle mesure le plafond de la dette aux États-Unis représente le risque pour la croissance économique?
- C'est le nos coeurs à leur actuel.
C'est l'inconnu.
Prenons un peu de recul, voyons ce qui s'est passé depuis deux semaines. Pour Kevin McCarthy parvienne à être élu speaker de la chambre des représentants, il a dû faire des concessions à une vingtaine de réfractaires.
Et l'une de ses concessions, c'était de lier toute augmentation future du plafond de la dette à des baisses de dépenses.
Les démocrates ont déjà dit qu'il se refuserait à toute négociation liant les coupures de dépenses à l'augmentation du plafond de la dette, ce qui crée un blocage dès le début.
La semaine dernière, Janet Yellen, secrétaire au Trésor, a dit que d'ici la fin de cette semaine, les États-Unis vont attendre le plafond de la dette, qu'il faudra que le Trésor américain prenne des mesures extraordinaires pour retarder l'échéance.
À ce stade, nous sommes dans une impasse.
À l'heure actuelle, les républicains pourraient être disposés à envisager une solution provisoire, en vertu de laquelle ils garantissent de continuer de financer la dette en cours, sans coupure à la sécurité sociale ni à l'assurance-maladie.
Mais il faudra éventuellement réaliser des coupures de dépenses dans le budget de la dépense essentielle.
il y a beaucoup d'incertitudes à l'heure actuelle. La pandémie a entraînéune suspension de notre prise de conscience du plafond de la dette. Nous avons oublié à quel point ces négociations peuvent être mouvementées.
En 2011, lorsque la situation était catastrophique et qu'un accord n'a été trouvé que la dernière minute, les marchés financiers ont beaucoup évolué. Les actions ont baissé de 10 %, les marchés obligataires sont montés jusqu'à 50. Ici la solution cette fois-ci n'intervient qu'en dernière minute, il se peut qu'il y ait une telle évolution.
Mais aujourd'hui, l'économie est dans une situation plus précaire.
S'il y a une hausse des primes de risque pour les rendements à long terme, cela pourrait avoir un impact plus fort sur la croissance et faire entrer l'économie américaine en récession.
- Les enjeux sont donc élevés. Il faudra surveiller cette situation.
Nous en parlions tout à l'heure, comment se porte le consommateur américain?
- Comme nous l'avons dit, la situation semble toujours assez favorable. Selon les statistiques de langue dernier, les dépenses se portent bien.
L'élément important à donner, ce qu'il y a eu une normalisation des dépenses sur les biens. Les consommateurs donnent la priorité aux dépenses de services.
Nous ne savons pas à l'heure actuelle si cela résulte de la hausse des taux d'intérêt qui entraîne un choix entre les priorités, ou bien il s'agit de glissement poste pandémie.
Et d'une normalisation après la priorité donnée aux achats de biens pendant les confinements.
Mais ce qui alimente la résilience des consommateurs, c'est tout d'abord le taux d'épargne très élevée. L'an dernier, les consommateurs ont dépensé leur épargne dans une mesure plus important que nous ne l'avions prévu, en partie à cause de l'inflation. Mais encore, les bilans des ménages sont sains. Le ratio de la dette revenue n'est supérieur que de 2 % environ à ce qu'il était après le dernier cycle de désendettement après la crise financière. Les ménages sont donc en mesure d'absorber confortablement davantage de dettes. Et nous le voyons à l'heure actuelle, les consommateurs utilisent de plus en plus des crédits renouvelables et des cartes de crédit pour financer leurs achats.
Ils ont les moyens de le faire pour l'instant, mais cela ne saurait durer.
On s'attend à ce qu'au fur et à mesure que les taux augmentent, une pression s'exercera à la baisse sur les dépenses des consommateurs, et qu'elle devrait ralentir de 3 % au quatrième trimestre, moins de 1 % d'ici le milieu de cette année.
- On parle du consommateur américain. Parlons du consommateur canadien. Il y a des différences, notamment au niveau de l'endettement?
- Oui.
Bien souvent, on pense que le Canada et les États-Unis ayant des économies ensemble évolue de la même façon, mais cette fois-ci, ce serait différent.
Le ratio de la dette revenue au Canada et à un sommet historique.
On a déjà vu les conséquences quant à l'effet des hausses de taux d'intérêt sur la sensibilité des consommateurs. Cet effet a été beaucoup plus fort au Canada qu'aux États-Unis. Cela va ralentir la dépense des consommateurs de façon disproportionnée au Canada par rapport aux États-Unis. Un autre facteur important, c'est le risque de renouvellement de prêts hypothécaires.
La structure des prêts hypothécaires au Canada est différente de celle des États-Unis. La plupart des propriétaires de logements vont devoir renouveler leur prêt hypothécaire ici quelques années, vraisemblablement à un taux d'intérêt plus élevé que celui auquel les prêts ont été montés.
Alors qu'aux États-Unis, c'est différent.
Les prêts hypothécaires les plus courants sont à taux fixe sur 30 ans, ce qui protège les propriétaires de logements de la hausse des taux d'intérêt. Les Canadiens devront consacrer une part croissante de leurs revenus pour servir leurs dettes existantes, c'est-à-dire qu'elles auront moins d'argent pour les dépenses discrétionnaires.
Nous pensons que la consommation aux États-Unis pourrait se situer à un ou 1,5 % sur une base annuelle pour cette année. Au Canada, le taux identique sera sans doute la moitié de cette proportion.
- Faites toujours vos propres recherches avant de faire vos décisions de placement.
Je vous rappelle que vous pouvez nous poser vos questions en tout temps par courriel à moneytalklive@td.com.
poursuivons à présent la découverte de CourtierWeb.
Les plans de réinvestissement des dividendes sont une stratégie de construction de patrimoine que vous pouvez envisager. Bryan Rogers, formateur à Placements directs TD, nous explique comment fonctionnent ces régimes.
- Merci, Greg.
Nous savons tous ce que beaucoup d'investisseurs doivent savoir: Que l'on peut toucher des dividendes sur un certain nombre d'actions, en général sur une base trimestrielle.
Les actions que l'on détient à long terme et qui apporte des dividendes ont entraîné des versements trimestriels.
On pourra se demander que faire de ces sommes.
la plupart des maisons de courtage proposent un service qui règle ce problème en permettant à l'investisseur de réinvestir les sommes automatiquement.
Lorsque vous recevez dividendes, vous pouvez les réinvestir dans l'action apparentée sans frais de commission.
Il faut tout d'abord identifier les actions qui rapportent des dividendes. Jetons un coup d'œil sur CourtierWeb.
Vous voyez que l'action de la Banque TD est affichée à l'écran. On clique sur l'onglet: Survol, ce qui permet d'identifier tout de suite si l'action rapporte dividendes.
Sur la droite, il s'agit du rendement dividendes, de 4,29 % à l'heure actuelle, en fonction du cours actuel de l'action. Le dividende est de 3,84 cents, c'est-à-dire 0,90 cents par trimestre.
Si vous voulez savoir s'il y a des dates importantes, nous avons des cours sur cette question.
Nous n'allons pas entrer dans ce détail.
Vous pouvez cliquer sur l'annonce de bénéfices, mais d'abord, à Londres dividendes. On clique sur l'onglet: Dividendes, et vous pouvez voir quelles sont les antécédents du dividende pour cette action.
Vous pouvez remonter jusqu'à 2018, les dividendes étaient de 0,67 cents, ils augmentent depuis lors, pour s'établir à 0,87 cents.
Cela vous donne une idée des antécédents du dividende et de son montant actuel.
Vous pouvez donc décider de mettre en place un régime de réinvestissement des dividendes.
- Très bien!
donnez-nous un exemple de la manière dont le régime fonctionne à long terme.
- J'ai oublié de préciser que nous avons à l'heure actuelle la possibilité d'établir ces régimes avec un simple appel téléphonique. Vous pouvez appeler Placements directs TD, nous informer que vous voulez inscrire un titre particulier ou l'ensemble de votre compte à un régime de réinvestissement des dividendes.
Il est possible d'inscrire un compte tout entier, y compris tous les titres qui rapportent dividendes aujourd'hui que vous détenez, et tous les titres qu'il apporte dividendes que vous achèteriez dans l'avenir.
Alors passons tout de suite à notre exemple.
Allons à un exemple en utilisant la Banque TD.
Nous utilisons un antécédent de dividendes. Voici un exemple que j'ai créé.
Il y a un dividende qui a été créé en octobre et un autre en janvier, donc cet exemple n'est pas tout à fait à jour.
Mais on remonte donc jusqu'à 2018. Vous voyez que si vous aviez détenu 400 actions de la Banque TD, vous pouvez voir que pendant le premier trimestre de 2018, le dividende se montait à 0,60 cents.
Et vous voyez, le montant des dividendes, c'est-à-dire la somme que vous auriez touchée au comptant dans votre compte.
Ces autres colonnes indiquent le cours de l'action, c'est-à-dire le nombre d'actions que vous auriez pu acheter grâce au régime de réinvestissement. Vous auriez pu acheter trois actions à ce moment-là, trois actions ici, trois actions la.
Et si l'on continue, on peut en fait accumulés plusieurs actions ici.
On peut ainsi acheter quatre actions avec le dividende.
Le dividende augmente et diminue, et avec le cours de l'action, il est possible d'en acheter davantage lorsque le cours est plus bas. Lorsque l'action de la TD abaissé en deçà de 60 $, il était possible d'en acheter 5,4, et ainsi de suite. Dans le plus récent trimestre qui est affiché, vous pouvez voir que vous avez accumulé 58 actions supplémentaires. Au lieu d'accumuler de l'argent, avec les versements de dividendes, il est possible d'accroître les actions que vous détenez.
- Merci beaucoup, comme d'habitude, Bryan Rogers.
- Ça me fait plaisir.
- Bryan Rogers est formateur à Placements directs TD.
Ne manquez pas de visiter le centre d'apprentissage de CourtierWeb, où vous trouverez encore plus de ressources. Je vous rappelle comment nous posez vos questions. Avez-vous une question sur les placements ou encore sur les marchés?
Vous pouvez la poser soit par courriel à moneytalklive@td.com, soit dans la boîte question au bas de votre écran.
Il suffit de cliquer sur: Envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
Thomas Feltmate répond à vos questions sur l'économie.
Les marchés sont prospectifs et l'un de nos spectateurs demande: Quand la fête commencera à réduire les taux?
- Nous prévoyons que ce sera dans le dernier trimestre de cette année que la Fed réduira les taux d'intérêt, sans doute de 25 à 50 points de base.
Mais cela est conditionné par une réduction suffisante de l'inflation et un ralentissement suffisant du marché du travail. Or, ni l'un ni l'autre de ces phénomènes ne s'est encore produit. Mais il faudra qu'il y ait un ralentissement dans l'emploi sous-jacent afin de susciter un affaiblissement des pressions salariales qui se répercutent sur l'inflation. Et c'est ce que Jerome Powell vient de préciser. Nos pronostiqueurs estiment que cela pourrait se produire d'ici la fin de l'année, mais cela dépendra des statistiques.
- En ce qui concerne une récession éventuelle, si les banques centrales vont pratiquer des réductions de taux, cela dépendrait du type de récession et de sa gravité.
Si nous étions en récession, nous pensons qu'elle serait plutôt bénigne.
L'une des raisons en est que selon la dynamique du marché du travail aujourd'hui, nous avons reconquis tous les emplois perdus pendant la pandémie. Le taux de chômage est supérieur à son tour prie pandémie de 0,7 %, mais beaucoup d'industries sont encore en deçà du niveau près pandémie. Le secteur des voyages et de l'hôtellerie, par exemple, a encore 1 million d'emplois de moins qu'avant la pandémie. Ce sont des secteurs qui sont en pointe dans les ralentissements économiques.
Si une récession se déroulait aujourd'hui, il est peu probable qu'il y ait ce même degré de perte d'emploi dans ce secteur-là.
Pour vous donner un peu de contexte, si l'on remonte sur les différentes récessions depuis la deuxième guerre mondiale - mettons de côté la grande crise financière et la pandémie - l'augmentation moyenne du taux de chômage est de trois points de pourcentage.
Pour l'instant, nous prévoyons une augmentation de 1,5 % du chômage reçoit la moitié de la moyen historique.
Et tout cela est fondé sur l'hypothèse que le marché du travail demeure très résiliant.
On pourrait soutenir que vu les pénuries de main-d'œuvre qui existe aujourd'hui, les employeurs sont plus susceptibles de fidéliser leurs employés que pendant les récessions précédentes, ce qui devrait réduire le nombre de pertes d'emploi, d'où une récession moins grave.
- Une autre question: Est-ce que la hausse des taux pourrait causer un effondrement du marché du logement comment 2008?
- C'est différent cette fois. Entre fin 2021 et octobre de l'an dernier, le taux des prêts hypothécaires a augmenté de 400 points de base. Le taux hypothécaire sur 30 ans, ce qui a réduit - il s'agit du marché américain ici - le taux d'abordabilité en deçà du marché près pandémie cela entrée aidait une baisse considérable des ventes de logements derniers. Nous n'avons que 11 mois de données, mais les les ventes sont en baisse de 30 % de la crainte au creux.
Quant aux actions prospectifs qui nous donnent une idée de la trajectoire des ventes d'ici deux mois, les demandes de prêts hypothécaires, les ventes de logements en instance, tout cela laisse présager un affaiblissement qui pourrait se solder au final par une baisse de 25 %.
Mais il n'y a pas eu beaucoup d'évolution au niveau des prix. Sur une base ajustée en fonction de la qualité, les prix n'ont baissé que de 1,5 %, et ce parce que les inventaires, surtout dans le marché des logements existants, qui représentent 90 % des ventes, sont demeurées très bas pendant la pandémie et pendant presque toute l'année dernière. Ce n'est que depuis deux mois que les inventaires augmentent, mais ils ne font que revenir à ce qu'ils étaient avant la pandémie.
Ceci, en soi, empêche une baisse excessive des prix.
À surveiller, puisque les taux ont baissé de 100 points de base sur les prêts hypothécaires, est-ce qu'il y aura davantage de mise en vente?
Ceci, en soi, dans un environnement où la demande n'est toujours pas très forte, pourrait exercer une pression à la baisse sur le prix des logements.
Nous prévoyons qu'il y aurait une réduction de 10 % des prix du logement cette année, mais en 2008–2009, il y a eu une correction de 30 %. Donc une correction de 10 % ne paraît pas si défavorable, puisqu'il y a eu une progression de 40 % pendant la pandémie.
- Le marché du logement au Canada, on était un peu inquiet au niveau du marché en 2007–2008, mais nous n'avons pas eu la catastrophe qu'il y a eue aux États-Unis.
- Les normes de montage de prêts ont été bien renforcées après la grande crise financière, et les prêts hypothécaires aujourd'hui sont donc beaucoup plus sécurisés.
Le marché canadien était beaucoup moins abordable que le marché américain, c'est-à-dire qu'il y avait davantage de possibilités de réduction de prix, et c'est ce que nous avons vu récemment.
- Une autre question: Le marché du travail aux États-Unis, beaucoup de grandes entreprises américaines de technologie et du secteur financier annonce des licenciements.
- Il s'agit d'un cas où les médias peuvent exagérer la situation.
Globalement, quand on considère les licenciements États-Unis, nos données s'étend jusqu'au mois de novembre, ceux-ci sont très bas historiquement est inférieurs au niveau près pandémie.
Globalement parlant, nous n'assistons pas à une vague de licenciement. Spécialement dans le secteur de la technologie, il y a davantage de mouvements dans les données, mais encore une fois, c'est plutôt une normalisation, un retour aux données de 2019.
Et ce phénomène n'est pas encore aigu.
Il se pourrait que ce soit un signe avant-coureur.
Si vous analysez les diverses industries, depuis deux ans, les services professionnels et aux entreprises et la technologie de l'information, ce sont deux secteurs dans lesquels il y a une forte croissance de l'emploi, cinq à 6 % au-delà du niveau pré pandémie.
Le taux d'emploi est largement supérieur à l'ensemble du marché.
ces industries sont donc davantage susceptibles d'afficher une baisse de l'emploi.
Est-ce que c'est le début d'un mollissement du marché du travail ou le débouclage certains excès depuis deux ans? Nous ne le savons pas.
- Faites toujours vos propres recherches avant de prendre vos décisions de placement.
Je vous rappelle comment nous poser vos questions.
Avez-vous une question sur les placements ou encore sur les marchés? Vous pouvez nous la poser soit par courriel à moneytalklive@td.com, soit dans la boîte de questions au bas de votre écran.
Il suffit de cliquer sur: Envoyer.
Nos invités pourraient vous répondre en direct.
Les dernières statistiques sur l'inflation au Canadamontre que l'inflation générale continue de faiblir. Anthony Okolie a approfondi les détails.
- L'inflation au Canada a progressé dans la bonne direction. L'IPC de décembre s'est établi à 6,3 % sur 12 mois, soit une baisse par rapport aux 6,8 % de novembre. La baisse des prix de l'essence a surtout contribué à la baisse de l'inflation générale. Les prix à la pompe le mois dernier ont baissé de 13 % sur un mois, soit seulement 3 % d'augmentation par rapport à il y a un an.
L'inflation de base était inférieure à 5,3 % sur 12 mois, après 5,4 % au mois de novembre. L'amélioration de l'inflation de base a été essentiellement déterminée par la baisse des prix du logement à cause du ralentissement du marché des reventes.
En revanche, il y a eu une hausse de 18 % dans l'alimentation.
Les biens durables continus de baisser pour le troisième mois consécutif en décembre. Comme le montre le graphique, les prix ont augmenté plus lentement en décembre dans cinq des grandes catégories: Alimentation, logement et appareils ménagers, immobilier.
Le ralentissement de la hausse des prix était attribuable à une baisse de la demande ainsi qu'à un allégement des pressions sur les chaînes d'approvisionnement et une baisse des coûts d'expédition.
Dans le secteur de l'alimentation, les prix ont augmenté un peu moins rapidement d'un an sur l'autre.
La croissance des prix pour les produits alimentaires achetés en magasin - notamment les légumes frais, les tomates - sont toujours en hausse à cause de la météo défavorable dans les régions de production. Mais globalement, l'inflation est revenue dans la bonne direction.
- Nous avons vécu un cycle de hausses de taux très énergique de la part des bon centrales, y compris la nôtre, visant à contrôler l'inflation. Les indices montrent que l'inflation continue de baisser pour la Banque du Canada va prendre une décision la semaine prochaine. Qu'en pensent les Services économiques TD?
- L'inflation demeure élever, largement au-delà de l'objectif de un à 3 % de la Banque du Canada. Les Services économiques TD prévoient que la Banque du Canada va augmenter les taux d'intérêt d'encore 0,25 %.
Rappelez-vous que l'inflation est plus maniable au Canada qu'aux États-Unis. L'inflation est inférieure de plus de 1 % au Canada à ce qu'elle est aux États-Unis.
Allié à une forte sensibilité au Canada, cela amènerait la Banque du Canada a fixé un taux terminal moins aux États-Unis, que nous prévoyons à 4,5 %.
- Vous venez d'entendre Anthony Okolie.
À présent, un coup d'œil sur les marchés.
Voyons si l'indice TSX maintient ses modestes gains. En hausse de 40 points, soit un cinquième de pour cent.
Le pétrole brut, le brut de référence américain, dépasse 80 $, ce qui entraîne une évolution de certains titres du secteur de l'énergie. Athabasca Oil, en légère hausse, mais une hausse de 1,25 %. Barrick Gold a annoncé des chiffres décevants pour la production aujourd'hui. Les marchés réagissent, le titre est en baisse d'un peu plus de 3 %.
Aux États-Unis, le S&P 500 oscille encore une fois.
Il est actuellement en baisse très légèrement de 0,14 %. L'indice Nasdaq spécialisé dans la technologie est lui aussi très légèrementen baisse, de six points seulement.
Tesla, l'action est sous pression depuis un an, mais aujourd'hui, elle a bondi de presque 6 %, à 129,60 $ l'action.
Thomas Feltmate, économiste principale à la Banque TD, répond à vos questions.
Est-ce que l'ancien proverbe selon lequel quand l'économie américaine éternue, économie canadienne attrape un rhume est-il toujours vrai?
- Je me demande si ce ne serait pas en réalité l'action des banques centrales qui, jusqu'ici, ont agi de concert.
Nous prévoyons que les deux économies, après une croissance relativement forte en 2022, devraient afficher une réduction du rythme, ce qui est une condition nécessaire pour susciter des pressions désinflatonnistes afin que l'inflation redescende vers des objectifs visés par les banques centrales.
Faute en tant qu'investisseur, que devons-nous surveiller dans l'économie américaine pour voir si la Fed remporte la bataille ou si elle devra aller encore plus loin?
C'est le marché du travail à ce stade qui est vraiment l'indicateur que nous devons surveiller.
On revient à la notion selon laquelle l'inflation dans les services hors logement, c'est l'élément que nous devons surveiller. La plupart des économistes diraient qqu'une baisse de l'inflation par rapport au niveau actuel, à la fourchette des 3,50 % d'ici la fin de l'année, cela est très faisable, avec une baisse plus prononcée des prix de l'énergie ainsi que des biens.
Mais c'est la persistance de l'inflation des services que nous devons surveiller de plus près.
La réalité, c'est que cela ne se produira que lorsque le marché du travail mollira.
Si nous prenons un peu de recul que nous considérons l'an dernier, la moyenne mobile de la croissance de l'inflation, elle affiche une baisse pendant toute l'année.
Pendant les trois derniers mois de l'année, il s'agit d'une croissance de 250 000 emplois, ce qui est le double la croissance de base nécessaire poursuivre la croissance économique.
Et cela se répercute sur les salaires.
Il s'agira d'attendre le fait glissement du marché de l'emploi et ses répercussions sur l'inflation.
La principale menace pour l'action de la Fed et les autres banques centrales seraient de ne pas assister à ce recul du marché du travail?
Oui, ce serait une menace, oui.
La Fed et les Banque du Canada l'ont reconnu plus récemment. On considère le procès-verbal de la réunion de décembre de la Fed, cette dernière a signalé l'assouplissement des conditions sur les marchés financiers. C'est explicite, puisque la banque de réserve a exprimé que la politique monétaire s'exerce par l'intermédiaire des marchés financiers sur l'économie.
Il se pourrait donc que cette courroie de transmission ne fonctionne pas, la Fed de réagir de manière plus énergique que prévu.
Il y a donc le risque d'une mauvaise interprétation de ce que constituerait une pause dans les hausses de taux d'intérêt, par rapport à une réduction de taux.
Il pourrait y avoir un malentendu sur les marchés et c'est donc un risque.
L'année 2023 sera donc très intéressant.
À bientôt, Thomas.
Vous venez d'entendre Thomas Feltmate, économiste principal à Banque TD. Rester à l'écoute. Demain, Stephen Biggar, directeur de recherche sur les institutions financières chez Argus Research répond à vos questions sur les actions financières.
Ce qui tombe à pic puisque la principale des grandes banques de Wall Street annonce leur bénéfice. Vous pouvez nous poser vos questions par courriel à moneytalklive@td.com en tout temps.
Merci et à demain!
Ici Greg Bonnell! Bienvenue à Parlons d'Argent en direct, une émission de Placements directs TD. Nos invités commentent l'actualité des marchés et répondre à vos questions sur les placements.
Aujourd'hui, quelles sont les chances que la plus grande économie du monde entrera en récession?
Nous posons la question à Thomas Feldman, économiste principal de la Banque TD. Nous poursuivons la découverte de CourtierWeb. Bryan Rogers nous explique comment fonctionnent les plans de réinvestissement de dividendes.
Posez-nous vos questions par courriel à moneytalklive@td.
com ou dans la boîte de questions au bas de votre écran.
Mais d'abord, un coup d'œil sur les marchés.
Les bourses américaines ont rouvert, mais l'indice est indécis, en très légère hausse de 32 points.
Certains des titres d'énergie sont en légère hausse et certaines des actions minières en légère baisse.
Meg énergie, le pétrole brut, et à 80 $, 0,37 €, pour le groupe de références américain. Meg Energy et à 20,7 $ l'action, en hausse de près de deux 2 %.
En revanche Kinross Gold, après l'annonce de statistiques de production décevante, c'est également le cas de Barrick Gold, Kinross Gold est en baisse de plus de 2,5 %. Après le jour férié tiers, les bourses américaines rouverts. Encore une fois, les indices sont indécis.
L'indice S&P 500 est en très légère baisse de trois points. En début de séance, l'indice était en progression.
La saison des annonces de bénéfices a commencé aux États-Unis.
Les grandes banques ont fait des annonces qui sont mitigées. Nous y reviendrons.
L'indice Nasdaq est légèrement positif, en hausse de 0,03 %. NVIDIA est l'une des actions qui progressent aujourd'hui. 175,33 $ l'action, en hausse de 3,75 %.
La croissance ralentit et beaucoup d'investisseurs s'inquiète de ce que la plus grande économie du monde entre en récession cette année. Thomas Feltmate est économiste principal à la banque TD. Bonjour, Thomas.
C'est la grande question, n'est-ce pas?
Après toutes ces tirées de méga hausses de taux, quelles sont les conséquences pour l'économie américaine?
- Oui, c'est la grande question. Est-ce que l'économie américaine va entrer en récession? Si nous prenons un peu de recul, en 2022, la croissance au deuxième trimestre était relativement forte.
Nous n'avons pas encore les données sur le quatrième trimestre, la croissance tournerait sans doute autour de 2,5 %. Les dépenses de la consommation devraient être en hausse de 3 % sur 12 mois. Ce sera donc le meilleur rythme d'augmentation de la consommation en 2022. Et arrivons à la fin de l'année, après les augmentations de 425 points de base cumulativement réalisée par la Fed, économie, ou du moins la consommation, manifeste une certaine résilience.
Cela ne semble pas avant-coureur d'une récession.
Le marché du travail, les statistiques de décembre viennent de paraître. L'économie américaine a créé 220 000 emplois!
C'est là une économie qui se porte bien.
L'emploi progresse mois après mois.
Le taux de chômage a diminué à 3,5 %. C'est le plus bas depuis près de 50 ans.
Encore une fois, tout cela ne semble pas annonciateur d'une récession d'ici trois à six mois.
- Nous venons de vivre deux années assez étranges.
C'est le moins qu'on puisse dire.
Mais le consommateur est résiliant. Le marché du travail et résiliant, malgré les hausses de taux.
Mais il y a des incohérences. Il semble y avoir une faiblesse dans le secteur manufacturier, par exemple.
- Oui, je crois qu'il y a effectivement des incohérences, comme vous le disiez. Un déphasage.
Les indicateurs du secteur manufacturier et des secteurs des services pour décembre affichent un certain mollissement , c'est certain.
Cela pourrait indiquer que le rythme rapide des ajustements se répercute enfin sur l'économie. Les économistes répètent depuis un an que les hausses de taux n'affectent l'économie qu'après 12 à 18 mois.
La politique monétaire fait son effet à retardement.
Mais je pense que l'économie demeure tout de même résilientes, surtout en ce qui concerne la consommation, ce qui pourrait éventuellement éviter une récession.
- Ce serait un équilibre délicat.
La raison pour laquelle la Fed, notre banque centrale et les autres ont augmenté les taux si brutalement, c'est pour donner un coup de frein, réduire l'inflation, en causant des dégâts délibérément, ralentissement économique.
Mais si l'économie ne ralentit pas, que doivent faire les banques centrales? Quel est le juste milieu?
- Je crois qu'il y aura un ralentissement, c'est certain.
Les attentes en matière de croissance cette année l'an prochain sont inférieures à 1 %, ce qui est beaucoup moins que 2022.
La moitié de la croissance en 2022.
Donc un ralentissement, c'est certain, dans l'activité sous-jacente.
La fête approche du point ou, d'ici un ou deux mois, elle va marquer une pause dans les hausses de taux.
Nous prévoyons que sa réunion de février la verra réduire l'ampleur des hausses de taux, revenir à la normale, c'est-à-dire à 25 points. Et peut-être encore 25 points au mois de mars. Ceci va faire parvenir le taux terminal à environ 5 %. Les marchés s'attendent à ce que la fin du cycle de resserrement approche.
Mais ce qu'on perd de vue, c'est que si le taux terminal est atteint d'ici deux mois, le véritable taux directeur continuera d'augmenter, puisque les taux nominaux demeurent élever, mais que l'inflation baissera.
Pour donner un contexte, nous avons 50 points de base de resserrement par la Fed, mais au niveau de l'ajustement pour l'inflation, y aura une augmentation du taux directeur d'environ 200 points de base.
C'est un facteur qu'il est important de prendre en compte dans la trajectoire à long terme des banques centrales et leurs conséquences pour l'économie.
- Le marché obligataire semble ne pas croire les banques centrales sur parole.
Les banques centrales affirment qu'elles vont parvenir à un certain.
Puis y rester.
Afin de ne pas commettre l'erreur qui a été commise dans le passé de changer de cap trop rapidement.
Les marchés obligataires semblent n'ont rien croire.
- Oui, je pense que vous avez raison.
À l'heure actuelle, le marché obligataire prend en compte des statistiques à la baisse, par exemple dans la croissance des salaires et dans le recul de 0,3 % de la croissance en décembre, qui était inférieur aux attentes des marchés.
Effectivement, l'économie peut afficher un certain recul et l'inflation semble effectivement baisser selon les tout derniers chiffres, ce qui donne au marché espoir que le changement de cap pourrait être plus rapide que la Fed ne le prévoit.
- À quoi ressemble cette trajectoire?
Car bien sûr, l'inflation et la tentative de la ramener à un certain objectif est de facteurs sous-jacents dans tout cela.
La situation semble évoluer dans la bonne direction, selon les statistiques au Canada et aux États-Unis, mais nous sommes encore loin de l'objectif.
Quelle sera la trajectoire?
- Pendant le deuxième semestre de l'an dernier, nous avons assisté à un pic d'inflation en juin, puis une baisse dans le deuxième semestre. Une baisse de 2,5 % de l'inflation générale, IPC de base abaissée de 1 %.
La baisse des prix de l'énergie abaissée de plus de 15 % dans le deuxième semestre, cela a joué un rôle prépondérant.
Et le prix des articles de base a également commencé à augmenter moins rapidement. Il y a eu un règlement des problèmes de chaînes d'approvisionnement qui avait causé une hausse des prix au début de la pandémie, puis la demande des consommateurs s'est détournée des biens en faveur des services.
Le prix des biens a donc pu entamer une trajectoire descendante.
Or, les biens ne représentent que 25 % de la corbeille de l'IPC de base.
Cela ne peut donc exercer une pression désinflationniste limitée.
L'essentiel de la baisse de l'inflation doit être attribuable au service.
Et là, l'inflation est beaucoup plus persistante.
Il y a deux catégories.
Le logement d'une part et d'autre part, le reste.
Pendant le deuxième semestre de l'an dernier, le coût du logement a continué d'augmenter et cette augmentation s'accélère.
Ceci diverge des mesures du loyer sur le marché et il faut qu'un certain temps s'écoule avant que les baux de location actuelle ne reflètent.
C'est cela qui va exercer une pression à la baisse sur l'inflation au niveau du logement.
Mais si on exclut le logement et qu'on tient compte des autres services, ce sont des services qui exigent davantage de main-d'œuvre.
Par exemple, le transport aérien, les services de coiffure, nettoyage… dans ces industries, il y a toujours des postes à pourvoir à un niveau historiquement élevé, ce qui exercent des pressions sur les salaires, lesquels sont répercutés sur les consommateurs.
La clé pour réduire l'inflation sera de refroidir le marché du travail afin d'atténuer les pressions à la hausse des salaires, puisque ce sont les coûts de mains-d'œuvre qui sont essentiellement répercutées sur les consommateurs.
- Excellent début d'émission. Thomas Feldman va répondre à vos questions sur l'économie dans quelques instants.
Vous pouvez nous poser vos questions en tout temps par courriel à moneytalklive@td.com ou dans la boîte de questions au bas de votre écran.
À présent, actualité du monde des affaires et un coup d'œil sur les marchés.
Le rythme annuel de l'inflation continue de ralentir au Canada, à 6,3 % en décembre.
Les automobilistes ont vu baisser les prix de l'essence et l'inflation alimentaire a légèrement diminué.
Les Services économiques TD notent que même si l'inflation a reculé, elle est toujours largement au-delà de la cible de la Banque du Canada et on prévoit que cette dernière augmentera les taux d'intérêt de 25 points de base la semaine prochaine.
Deux branches grandes banques de Wall Street ont annoncé leur bénéfice. Goldman Sachs annonce des bénéfices inférieurs aux prévisions, avec la baisse de son chiffre d'affaires et la hausse de ses dépenses. En revanche, Morgan Stanley a dépassé les attentes pour le dernier trimestre, à cause des résultats de son activité de gestion de patrimoine.
Lightspeed commerce annonce qu'elle réduira 300 emplois, soit 10 % de son effectif dans le cadre d'une réorganisation, qui entraînera une dépense de 14 millions de dollars au quatrième trimestre. Les résultats trimestriels devraient paraître le mois prochain.
À présent, les grands indices.
L'indice TSX composite est modestement progression de 38 points, soit moins de un cinquième de pour cent.
Aux États-Unis, l'indice S&P 500 instantanée des marchés américains est très légèrement négatif, en baisse de cinq points, soit un peu plus d'un 10e de pour cent.
Thomas Feltmate répond à vos questions sur l'économie.
La hausse du prix des voitures d'occasion à jouer un rôle important dans l'inflation en dernier.
Ce problème persiste-t-il?
- Pendant la deuxième moitié de 2022, nous avons constaté une baisse des prix des voitures d'occasion, après une flambée de 60 % pendant la pandémie.
Ce qui est intéressant, c'est que la mesure que l'on cible le plus souvent, c'est l'indice du prix des voitures d'occasion, ce qui représente ce que les concessionnaires payent aux enchères.
Il y a eu une baisse de 16 à 17 % de cette mesure, mais que ce qui est répercuté sur les consommateurs, et on le voit dans les données sur l'inflation, c'est que les prénoms diminués que de la moitié de cette proportion.
Les concessionnaires conservent donc une partie de ce bénéfice, ce qui ralentit le rythme auquel la baisse est répercutée, mais c'est un signe positif. Les voitures d'occasion et les voitures neuves devraient contribuer moins à l'inflation.
Les concessionnaires qui conservent une partie de cette marge qui a beaucoup de bon sens de leur point de vue, vu l'époque que nous avons vécue, quand est-ce que cela va commencer à changer, non seulement pour les voitures d'occasion, mais pour toutes les industries?
À quel moment les industriels décideront-ils qu'ils ne peuvent conserver une partie de la réduction des prix aux consommateurs.
Est-ce que ce serait la baisse de la demande des consommateurs qui les y décideraient?
- Oui, la baisse de la demande.
Et par ailleurs, pour les voitures neuves, il faut se rappeler que si les prix des voitures d'occasion sont élevés, c'est qu'il y a une offre limitée parce que le marché des voitures neuves est très serré.
Il n'y a pas eu de roulement naturel. Pendant la deuxième moitié de cette année, on prévoit que les problèmes de chaînes d'approvisionnement se normalisant, ce qui devrait accroître les inventaires de voitures neuves sur le marché, et cela, en soi, devrait accroître le roulement des voitures et accroître l'approvisionnement du marché des voitures d'occasion.
Donc l'offre va s'améliorer, tandis que la demande diminuera, puisque les taux d'intérêt en augmentation rattraperont les consommateurs, ce qui devrait exercer une pression à la baisse sur les prix.
Les problèmes d'approvisionnement pendant la pandémie sont exercés partout dans l'industrie, mais c'était le parfait exemple.
Faute de puces, on ne pouvait construire de nouvelles voitures.
Faute de pouvoir vendre des voitures neuves que les voitures d'occasion ont vu leur prix flambé.
- Je ne sais pas si le problème est entièrement réglé, mais il y a une hausse des inventaires.
La production commence à s'améliorer. On prévoit que d'ici le deuxième semestre de cette année, au moins sur une base mensuelle, la cadence de production se rapprochera des niveaux prix pandémie. Mais il faut se rappeler que les stocks sont tellement bas qu'il faudra pas mal de temps pour les reconstituer.
Et améliorer la situation du marché.
La demande va sans doute demeurer faible, car non seulement les inventaires sont faibles, mais encore, le choix de modèle est moins important.
Les concessionnaires donnent la priorité aux véhicules plus luxueux et plus coûteux pour augmenter leur marge de profit, c'est-à-dire que les véhicules plus abordables sont en pénurie dans un environnement où l'inflation est élevée et que les taux d'intérêt sont en hausse plus que depuis plusieurs décennies, ce sont justement les voitures qui seront les plus recherchées.
Il faudra que certain temps s'écoule avant que le marché ne revienne à la normale, mais cela commence.
- Dans mon foyer, on avait parlé d'acheter une nouvelle voiture, mais faute de nouvelles voitures, la décision a été facile.
Dans quelle mesure le plafond de la dette aux États-Unis représente le risque pour la croissance économique?
- C'est le nos coeurs à leur actuel.
C'est l'inconnu.
Prenons un peu de recul, voyons ce qui s'est passé depuis deux semaines. Pour Kevin McCarthy parvienne à être élu speaker de la chambre des représentants, il a dû faire des concessions à une vingtaine de réfractaires.
Et l'une de ses concessions, c'était de lier toute augmentation future du plafond de la dette à des baisses de dépenses.
Les démocrates ont déjà dit qu'il se refuserait à toute négociation liant les coupures de dépenses à l'augmentation du plafond de la dette, ce qui crée un blocage dès le début.
La semaine dernière, Janet Yellen, secrétaire au Trésor, a dit que d'ici la fin de cette semaine, les États-Unis vont attendre le plafond de la dette, qu'il faudra que le Trésor américain prenne des mesures extraordinaires pour retarder l'échéance.
À ce stade, nous sommes dans une impasse.
À l'heure actuelle, les républicains pourraient être disposés à envisager une solution provisoire, en vertu de laquelle ils garantissent de continuer de financer la dette en cours, sans coupure à la sécurité sociale ni à l'assurance-maladie.
Mais il faudra éventuellement réaliser des coupures de dépenses dans le budget de la dépense essentielle.
il y a beaucoup d'incertitudes à l'heure actuelle. La pandémie a entraînéune suspension de notre prise de conscience du plafond de la dette. Nous avons oublié à quel point ces négociations peuvent être mouvementées.
En 2011, lorsque la situation était catastrophique et qu'un accord n'a été trouvé que la dernière minute, les marchés financiers ont beaucoup évolué. Les actions ont baissé de 10 %, les marchés obligataires sont montés jusqu'à 50. Ici la solution cette fois-ci n'intervient qu'en dernière minute, il se peut qu'il y ait une telle évolution.
Mais aujourd'hui, l'économie est dans une situation plus précaire.
S'il y a une hausse des primes de risque pour les rendements à long terme, cela pourrait avoir un impact plus fort sur la croissance et faire entrer l'économie américaine en récession.
- Les enjeux sont donc élevés. Il faudra surveiller cette situation.
Nous en parlions tout à l'heure, comment se porte le consommateur américain?
- Comme nous l'avons dit, la situation semble toujours assez favorable. Selon les statistiques de langue dernier, les dépenses se portent bien.
L'élément important à donner, ce qu'il y a eu une normalisation des dépenses sur les biens. Les consommateurs donnent la priorité aux dépenses de services.
Nous ne savons pas à l'heure actuelle si cela résulte de la hausse des taux d'intérêt qui entraîne un choix entre les priorités, ou bien il s'agit de glissement poste pandémie.
Et d'une normalisation après la priorité donnée aux achats de biens pendant les confinements.
Mais ce qui alimente la résilience des consommateurs, c'est tout d'abord le taux d'épargne très élevée. L'an dernier, les consommateurs ont dépensé leur épargne dans une mesure plus important que nous ne l'avions prévu, en partie à cause de l'inflation. Mais encore, les bilans des ménages sont sains. Le ratio de la dette revenue n'est supérieur que de 2 % environ à ce qu'il était après le dernier cycle de désendettement après la crise financière. Les ménages sont donc en mesure d'absorber confortablement davantage de dettes. Et nous le voyons à l'heure actuelle, les consommateurs utilisent de plus en plus des crédits renouvelables et des cartes de crédit pour financer leurs achats.
Ils ont les moyens de le faire pour l'instant, mais cela ne saurait durer.
On s'attend à ce qu'au fur et à mesure que les taux augmentent, une pression s'exercera à la baisse sur les dépenses des consommateurs, et qu'elle devrait ralentir de 3 % au quatrième trimestre, moins de 1 % d'ici le milieu de cette année.
- On parle du consommateur américain. Parlons du consommateur canadien. Il y a des différences, notamment au niveau de l'endettement?
- Oui.
Bien souvent, on pense que le Canada et les États-Unis ayant des économies ensemble évolue de la même façon, mais cette fois-ci, ce serait différent.
Le ratio de la dette revenue au Canada et à un sommet historique.
On a déjà vu les conséquences quant à l'effet des hausses de taux d'intérêt sur la sensibilité des consommateurs. Cet effet a été beaucoup plus fort au Canada qu'aux États-Unis. Cela va ralentir la dépense des consommateurs de façon disproportionnée au Canada par rapport aux États-Unis. Un autre facteur important, c'est le risque de renouvellement de prêts hypothécaires.
La structure des prêts hypothécaires au Canada est différente de celle des États-Unis. La plupart des propriétaires de logements vont devoir renouveler leur prêt hypothécaire ici quelques années, vraisemblablement à un taux d'intérêt plus élevé que celui auquel les prêts ont été montés.
Alors qu'aux États-Unis, c'est différent.
Les prêts hypothécaires les plus courants sont à taux fixe sur 30 ans, ce qui protège les propriétaires de logements de la hausse des taux d'intérêt. Les Canadiens devront consacrer une part croissante de leurs revenus pour servir leurs dettes existantes, c'est-à-dire qu'elles auront moins d'argent pour les dépenses discrétionnaires.
Nous pensons que la consommation aux États-Unis pourrait se situer à un ou 1,5 % sur une base annuelle pour cette année. Au Canada, le taux identique sera sans doute la moitié de cette proportion.
- Faites toujours vos propres recherches avant de faire vos décisions de placement.
Je vous rappelle que vous pouvez nous poser vos questions en tout temps par courriel à moneytalklive@td.com.
poursuivons à présent la découverte de CourtierWeb.
Les plans de réinvestissement des dividendes sont une stratégie de construction de patrimoine que vous pouvez envisager. Bryan Rogers, formateur à Placements directs TD, nous explique comment fonctionnent ces régimes.
- Merci, Greg.
Nous savons tous ce que beaucoup d'investisseurs doivent savoir: Que l'on peut toucher des dividendes sur un certain nombre d'actions, en général sur une base trimestrielle.
Les actions que l'on détient à long terme et qui apporte des dividendes ont entraîné des versements trimestriels.
On pourra se demander que faire de ces sommes.
la plupart des maisons de courtage proposent un service qui règle ce problème en permettant à l'investisseur de réinvestir les sommes automatiquement.
Lorsque vous recevez dividendes, vous pouvez les réinvestir dans l'action apparentée sans frais de commission.
Il faut tout d'abord identifier les actions qui rapportent des dividendes. Jetons un coup d'œil sur CourtierWeb.
Vous voyez que l'action de la Banque TD est affichée à l'écran. On clique sur l'onglet: Survol, ce qui permet d'identifier tout de suite si l'action rapporte dividendes.
Sur la droite, il s'agit du rendement dividendes, de 4,29 % à l'heure actuelle, en fonction du cours actuel de l'action. Le dividende est de 3,84 cents, c'est-à-dire 0,90 cents par trimestre.
Si vous voulez savoir s'il y a des dates importantes, nous avons des cours sur cette question.
Nous n'allons pas entrer dans ce détail.
Vous pouvez cliquer sur l'annonce de bénéfices, mais d'abord, à Londres dividendes. On clique sur l'onglet: Dividendes, et vous pouvez voir quelles sont les antécédents du dividende pour cette action.
Vous pouvez remonter jusqu'à 2018, les dividendes étaient de 0,67 cents, ils augmentent depuis lors, pour s'établir à 0,87 cents.
Cela vous donne une idée des antécédents du dividende et de son montant actuel.
Vous pouvez donc décider de mettre en place un régime de réinvestissement des dividendes.
- Très bien!
donnez-nous un exemple de la manière dont le régime fonctionne à long terme.
- J'ai oublié de préciser que nous avons à l'heure actuelle la possibilité d'établir ces régimes avec un simple appel téléphonique. Vous pouvez appeler Placements directs TD, nous informer que vous voulez inscrire un titre particulier ou l'ensemble de votre compte à un régime de réinvestissement des dividendes.
Il est possible d'inscrire un compte tout entier, y compris tous les titres qui rapportent dividendes aujourd'hui que vous détenez, et tous les titres qu'il apporte dividendes que vous achèteriez dans l'avenir.
Alors passons tout de suite à notre exemple.
Allons à un exemple en utilisant la Banque TD.
Nous utilisons un antécédent de dividendes. Voici un exemple que j'ai créé.
Il y a un dividende qui a été créé en octobre et un autre en janvier, donc cet exemple n'est pas tout à fait à jour.
Mais on remonte donc jusqu'à 2018. Vous voyez que si vous aviez détenu 400 actions de la Banque TD, vous pouvez voir que pendant le premier trimestre de 2018, le dividende se montait à 0,60 cents.
Et vous voyez, le montant des dividendes, c'est-à-dire la somme que vous auriez touchée au comptant dans votre compte.
Ces autres colonnes indiquent le cours de l'action, c'est-à-dire le nombre d'actions que vous auriez pu acheter grâce au régime de réinvestissement. Vous auriez pu acheter trois actions à ce moment-là, trois actions ici, trois actions la.
Et si l'on continue, on peut en fait accumulés plusieurs actions ici.
On peut ainsi acheter quatre actions avec le dividende.
Le dividende augmente et diminue, et avec le cours de l'action, il est possible d'en acheter davantage lorsque le cours est plus bas. Lorsque l'action de la TD abaissé en deçà de 60 $, il était possible d'en acheter 5,4, et ainsi de suite. Dans le plus récent trimestre qui est affiché, vous pouvez voir que vous avez accumulé 58 actions supplémentaires. Au lieu d'accumuler de l'argent, avec les versements de dividendes, il est possible d'accroître les actions que vous détenez.
- Merci beaucoup, comme d'habitude, Bryan Rogers.
- Ça me fait plaisir.
- Bryan Rogers est formateur à Placements directs TD.
Ne manquez pas de visiter le centre d'apprentissage de CourtierWeb, où vous trouverez encore plus de ressources. Je vous rappelle comment nous posez vos questions. Avez-vous une question sur les placements ou encore sur les marchés?
Vous pouvez la poser soit par courriel à moneytalklive@td.com, soit dans la boîte question au bas de votre écran.
Il suffit de cliquer sur: Envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
Thomas Feltmate répond à vos questions sur l'économie.
Les marchés sont prospectifs et l'un de nos spectateurs demande: Quand la fête commencera à réduire les taux?
- Nous prévoyons que ce sera dans le dernier trimestre de cette année que la Fed réduira les taux d'intérêt, sans doute de 25 à 50 points de base.
Mais cela est conditionné par une réduction suffisante de l'inflation et un ralentissement suffisant du marché du travail. Or, ni l'un ni l'autre de ces phénomènes ne s'est encore produit. Mais il faudra qu'il y ait un ralentissement dans l'emploi sous-jacent afin de susciter un affaiblissement des pressions salariales qui se répercutent sur l'inflation. Et c'est ce que Jerome Powell vient de préciser. Nos pronostiqueurs estiment que cela pourrait se produire d'ici la fin de l'année, mais cela dépendra des statistiques.
- En ce qui concerne une récession éventuelle, si les banques centrales vont pratiquer des réductions de taux, cela dépendrait du type de récession et de sa gravité.
Si nous étions en récession, nous pensons qu'elle serait plutôt bénigne.
L'une des raisons en est que selon la dynamique du marché du travail aujourd'hui, nous avons reconquis tous les emplois perdus pendant la pandémie. Le taux de chômage est supérieur à son tour prie pandémie de 0,7 %, mais beaucoup d'industries sont encore en deçà du niveau près pandémie. Le secteur des voyages et de l'hôtellerie, par exemple, a encore 1 million d'emplois de moins qu'avant la pandémie. Ce sont des secteurs qui sont en pointe dans les ralentissements économiques.
Si une récession se déroulait aujourd'hui, il est peu probable qu'il y ait ce même degré de perte d'emploi dans ce secteur-là.
Pour vous donner un peu de contexte, si l'on remonte sur les différentes récessions depuis la deuxième guerre mondiale - mettons de côté la grande crise financière et la pandémie - l'augmentation moyenne du taux de chômage est de trois points de pourcentage.
Pour l'instant, nous prévoyons une augmentation de 1,5 % du chômage reçoit la moitié de la moyen historique.
Et tout cela est fondé sur l'hypothèse que le marché du travail demeure très résiliant.
On pourrait soutenir que vu les pénuries de main-d'œuvre qui existe aujourd'hui, les employeurs sont plus susceptibles de fidéliser leurs employés que pendant les récessions précédentes, ce qui devrait réduire le nombre de pertes d'emploi, d'où une récession moins grave.
- Une autre question: Est-ce que la hausse des taux pourrait causer un effondrement du marché du logement comment 2008?
- C'est différent cette fois. Entre fin 2021 et octobre de l'an dernier, le taux des prêts hypothécaires a augmenté de 400 points de base. Le taux hypothécaire sur 30 ans, ce qui a réduit - il s'agit du marché américain ici - le taux d'abordabilité en deçà du marché près pandémie cela entrée aidait une baisse considérable des ventes de logements derniers. Nous n'avons que 11 mois de données, mais les les ventes sont en baisse de 30 % de la crainte au creux.
Quant aux actions prospectifs qui nous donnent une idée de la trajectoire des ventes d'ici deux mois, les demandes de prêts hypothécaires, les ventes de logements en instance, tout cela laisse présager un affaiblissement qui pourrait se solder au final par une baisse de 25 %.
Mais il n'y a pas eu beaucoup d'évolution au niveau des prix. Sur une base ajustée en fonction de la qualité, les prix n'ont baissé que de 1,5 %, et ce parce que les inventaires, surtout dans le marché des logements existants, qui représentent 90 % des ventes, sont demeurées très bas pendant la pandémie et pendant presque toute l'année dernière. Ce n'est que depuis deux mois que les inventaires augmentent, mais ils ne font que revenir à ce qu'ils étaient avant la pandémie.
Ceci, en soi, empêche une baisse excessive des prix.
À surveiller, puisque les taux ont baissé de 100 points de base sur les prêts hypothécaires, est-ce qu'il y aura davantage de mise en vente?
Ceci, en soi, dans un environnement où la demande n'est toujours pas très forte, pourrait exercer une pression à la baisse sur le prix des logements.
Nous prévoyons qu'il y aurait une réduction de 10 % des prix du logement cette année, mais en 2008–2009, il y a eu une correction de 30 %. Donc une correction de 10 % ne paraît pas si défavorable, puisqu'il y a eu une progression de 40 % pendant la pandémie.
- Le marché du logement au Canada, on était un peu inquiet au niveau du marché en 2007–2008, mais nous n'avons pas eu la catastrophe qu'il y a eue aux États-Unis.
- Les normes de montage de prêts ont été bien renforcées après la grande crise financière, et les prêts hypothécaires aujourd'hui sont donc beaucoup plus sécurisés.
Le marché canadien était beaucoup moins abordable que le marché américain, c'est-à-dire qu'il y avait davantage de possibilités de réduction de prix, et c'est ce que nous avons vu récemment.
- Une autre question: Le marché du travail aux États-Unis, beaucoup de grandes entreprises américaines de technologie et du secteur financier annonce des licenciements.
- Il s'agit d'un cas où les médias peuvent exagérer la situation.
Globalement, quand on considère les licenciements États-Unis, nos données s'étend jusqu'au mois de novembre, ceux-ci sont très bas historiquement est inférieurs au niveau près pandémie.
Globalement parlant, nous n'assistons pas à une vague de licenciement. Spécialement dans le secteur de la technologie, il y a davantage de mouvements dans les données, mais encore une fois, c'est plutôt une normalisation, un retour aux données de 2019.
Et ce phénomène n'est pas encore aigu.
Il se pourrait que ce soit un signe avant-coureur.
Si vous analysez les diverses industries, depuis deux ans, les services professionnels et aux entreprises et la technologie de l'information, ce sont deux secteurs dans lesquels il y a une forte croissance de l'emploi, cinq à 6 % au-delà du niveau pré pandémie.
Le taux d'emploi est largement supérieur à l'ensemble du marché.
ces industries sont donc davantage susceptibles d'afficher une baisse de l'emploi.
Est-ce que c'est le début d'un mollissement du marché du travail ou le débouclage certains excès depuis deux ans? Nous ne le savons pas.
- Faites toujours vos propres recherches avant de prendre vos décisions de placement.
Je vous rappelle comment nous poser vos questions.
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Les dernières statistiques sur l'inflation au Canadamontre que l'inflation générale continue de faiblir. Anthony Okolie a approfondi les détails.
- L'inflation au Canada a progressé dans la bonne direction. L'IPC de décembre s'est établi à 6,3 % sur 12 mois, soit une baisse par rapport aux 6,8 % de novembre. La baisse des prix de l'essence a surtout contribué à la baisse de l'inflation générale. Les prix à la pompe le mois dernier ont baissé de 13 % sur un mois, soit seulement 3 % d'augmentation par rapport à il y a un an.
L'inflation de base était inférieure à 5,3 % sur 12 mois, après 5,4 % au mois de novembre. L'amélioration de l'inflation de base a été essentiellement déterminée par la baisse des prix du logement à cause du ralentissement du marché des reventes.
En revanche, il y a eu une hausse de 18 % dans l'alimentation.
Les biens durables continus de baisser pour le troisième mois consécutif en décembre. Comme le montre le graphique, les prix ont augmenté plus lentement en décembre dans cinq des grandes catégories: Alimentation, logement et appareils ménagers, immobilier.
Le ralentissement de la hausse des prix était attribuable à une baisse de la demande ainsi qu'à un allégement des pressions sur les chaînes d'approvisionnement et une baisse des coûts d'expédition.
Dans le secteur de l'alimentation, les prix ont augmenté un peu moins rapidement d'un an sur l'autre.
La croissance des prix pour les produits alimentaires achetés en magasin - notamment les légumes frais, les tomates - sont toujours en hausse à cause de la météo défavorable dans les régions de production. Mais globalement, l'inflation est revenue dans la bonne direction.
- Nous avons vécu un cycle de hausses de taux très énergique de la part des bon centrales, y compris la nôtre, visant à contrôler l'inflation. Les indices montrent que l'inflation continue de baisser pour la Banque du Canada va prendre une décision la semaine prochaine. Qu'en pensent les Services économiques TD?
- L'inflation demeure élever, largement au-delà de l'objectif de un à 3 % de la Banque du Canada. Les Services économiques TD prévoient que la Banque du Canada va augmenter les taux d'intérêt d'encore 0,25 %.
Rappelez-vous que l'inflation est plus maniable au Canada qu'aux États-Unis. L'inflation est inférieure de plus de 1 % au Canada à ce qu'elle est aux États-Unis.
Allié à une forte sensibilité au Canada, cela amènerait la Banque du Canada a fixé un taux terminal moins aux États-Unis, que nous prévoyons à 4,5 %.
- Vous venez d'entendre Anthony Okolie.
À présent, un coup d'œil sur les marchés.
Voyons si l'indice TSX maintient ses modestes gains. En hausse de 40 points, soit un cinquième de pour cent.
Le pétrole brut, le brut de référence américain, dépasse 80 $, ce qui entraîne une évolution de certains titres du secteur de l'énergie. Athabasca Oil, en légère hausse, mais une hausse de 1,25 %. Barrick Gold a annoncé des chiffres décevants pour la production aujourd'hui. Les marchés réagissent, le titre est en baisse d'un peu plus de 3 %.
Aux États-Unis, le S&P 500 oscille encore une fois.
Il est actuellement en baisse très légèrement de 0,14 %. L'indice Nasdaq spécialisé dans la technologie est lui aussi très légèrementen baisse, de six points seulement.
Tesla, l'action est sous pression depuis un an, mais aujourd'hui, elle a bondi de presque 6 %, à 129,60 $ l'action.
Thomas Feltmate, économiste principale à la Banque TD, répond à vos questions.
Est-ce que l'ancien proverbe selon lequel quand l'économie américaine éternue, économie canadienne attrape un rhume est-il toujours vrai?
- Je me demande si ce ne serait pas en réalité l'action des banques centrales qui, jusqu'ici, ont agi de concert.
Nous prévoyons que les deux économies, après une croissance relativement forte en 2022, devraient afficher une réduction du rythme, ce qui est une condition nécessaire pour susciter des pressions désinflatonnistes afin que l'inflation redescende vers des objectifs visés par les banques centrales.
Faute en tant qu'investisseur, que devons-nous surveiller dans l'économie américaine pour voir si la Fed remporte la bataille ou si elle devra aller encore plus loin?
C'est le marché du travail à ce stade qui est vraiment l'indicateur que nous devons surveiller.
On revient à la notion selon laquelle l'inflation dans les services hors logement, c'est l'élément que nous devons surveiller. La plupart des économistes diraient qqu'une baisse de l'inflation par rapport au niveau actuel, à la fourchette des 3,50 % d'ici la fin de l'année, cela est très faisable, avec une baisse plus prononcée des prix de l'énergie ainsi que des biens.
Mais c'est la persistance de l'inflation des services que nous devons surveiller de plus près.
La réalité, c'est que cela ne se produira que lorsque le marché du travail mollira.
Si nous prenons un peu de recul que nous considérons l'an dernier, la moyenne mobile de la croissance de l'inflation, elle affiche une baisse pendant toute l'année.
Pendant les trois derniers mois de l'année, il s'agit d'une croissance de 250 000 emplois, ce qui est le double la croissance de base nécessaire poursuivre la croissance économique.
Et cela se répercute sur les salaires.
Il s'agira d'attendre le fait glissement du marché de l'emploi et ses répercussions sur l'inflation.
La principale menace pour l'action de la Fed et les autres banques centrales seraient de ne pas assister à ce recul du marché du travail?
Oui, ce serait une menace, oui.
La Fed et les Banque du Canada l'ont reconnu plus récemment. On considère le procès-verbal de la réunion de décembre de la Fed, cette dernière a signalé l'assouplissement des conditions sur les marchés financiers. C'est explicite, puisque la banque de réserve a exprimé que la politique monétaire s'exerce par l'intermédiaire des marchés financiers sur l'économie.
Il se pourrait donc que cette courroie de transmission ne fonctionne pas, la Fed de réagir de manière plus énergique que prévu.
Il y a donc le risque d'une mauvaise interprétation de ce que constituerait une pause dans les hausses de taux d'intérêt, par rapport à une réduction de taux.
Il pourrait y avoir un malentendu sur les marchés et c'est donc un risque.
L'année 2023 sera donc très intéressant.
À bientôt, Thomas.
Vous venez d'entendre Thomas Feltmate, économiste principal à Banque TD. Rester à l'écoute. Demain, Stephen Biggar, directeur de recherche sur les institutions financières chez Argus Research répond à vos questions sur les actions financières.
Ce qui tombe à pic puisque la principale des grandes banques de Wall Street annonce leur bénéfice. Vous pouvez nous poser vos questions par courriel à moneytalklive@td.com en tout temps.
Merci et à demain!