
Anthony Okolie récapitule l’actualité du jour, notamment les dernières nouvelles sur la COVID‑19. Puis, Andrea Barrack, chef mondiale, Développement durable et Responsabilité sociale, Groupe Banque TD, nous parle des moyens pris par la TD pour soutenir les plus vulnérables dans nos collectivités touchées par la pandémie.
Print Transcript
Bonjour et bienvenue au bulletin quotidien COVID-19 de MoneyTalk du mercredi 22 avril. Je m’appelle Anthony Okolie. Dans quelques minutes, Kim Parlee parlera à Andrea Barrack, chef mondiale, Développement durable et Responsabilité sociale à la TD, du soutien qu’offre la TD aux personnes les plus vulnérables de nos collectivités touchées par la pandémie. Mais tout d’abord, voici un survol rapide des nouvelles du jour sur les marchés.
Le taux d’inflation annuel du Canada a chuté en mars pour atteindre 0,9 %, son point le plus bas en près de 5 ans, alors que la crise de la COVID-19 et la guerre de l’offre de pétrole font dégringoler les prix de l’essence.
Le Sénat américain a adopté un programme d’aide aux PME de 484 G$, les fonds du premier programme de prêts s’étant épuisés la semaine dernière. Le projet de loi sera soumis à un vote en Chambre, jeudi.
Avec la fermeture des salles de cinéma et l’annulation des événements sportifs en direct, la diffusion vidéo en continu est l’un des rares secteurs où les services sont plus utilisés. Tard mardi, Netflix a annoncé avoir connu le meilleur trimestre de son histoire en termes de nouveaux abonnés avec près de 16 millions de nouveaux membres. Dans le secteur alimentaire, Metro a déclaré des bénéfices plus élevés au deuxième trimestre qu’il y a un an, les consommateurs ayant commencé à faire des provisions en raison de la pandémie.
C’était les nouvelles du jour. Comme promis, voici la conversation de Kim avec Andrea Barrack.
Andrea, quelles réflexions vous inspire l’impact de la COVID-19 sur les segments de populations les plus vulnérables?
Oui. Malheureusement, la maladie touche de manière disproportionnée, je pense, les gens vulnérables, et, selon les endroits, ça peut être différents groupes. C’est souvent les gens qui gagnent peu ou qui vivent sous le seuil de la pauvreté. C’est parfois selon la race. On voit surtout ça aux États-Unis, où la maladie est bien plus fréquente chez les populations hispaniques et noires, plus mortelle également.
Comme on peut l’imaginer, chez les gens contraints de vivre dans des quartiers où l’on est à l’étroit et dans des résidences inadéquates, la propagation du virus est également beaucoup plus importante. On le voit dans les établissements de soins de longue durée, de même que dans beaucoup d’autres conditions de logement, dans les localités autochtones, également dans les refuges pour sans-abris.
Je me suis entretenue avec vous déjà – lors du lancement de La promesse TD Prêts à agir, nous avions parlé des quatre piliers – les quatre piliers semblent bien plus d’actualité aujourd’hui qu’à ce moment-là. Quel a été l’impact de la crise sur ce plan et sur la promesse de la TD? Oui.
Je ne crois pas que nous ayons voulu prévoir quoi que ce soit avec notre hypothèse du plus grand impact pour un meilleur avenir, mais nous avions souligné l’interaction entre les facteurs sanitaires, financiers, sociaux et environnementaux. Hélas, la COVID est un exemple parfait qui illustre l’interdépendance de ces facteurs et l’influence de chacun sur les autres.
Nous voyons ça même dans nos villes, ici même, à Toronto, où il n’y a pas assez d’espaces verts pour tout le monde et où les gens s’agglutinent. Ainsi, il y a assurément un élément environnemental. Nous cherchons à prévenir l’isolement social parce qu’il a des effets néfastes sur la santé, mais dans le cas présent, on demande aux gens de pratiquer la distanciation sociale, et il y a l’impact sur la sécurité financière des gens. Et nous sommes une institution financière, nous observons ça chez les particuliers, les petites entreprises et beaucoup d’autres qui ont du mal à joindre les deux bouts.
La TD a engagé plusieurs actions, certaines déjà mises en œuvre dans le passé, d’autres, nouvelles. Pouvez-vous me parler de ce qui se fait?
Bien sûr. Nous tâchons de répondre aux besoins énormes et pressants des collectivités locales... Les besoins sont accablants, tout le I monde en est pleinement conscient, je pense, et il faut savoir que ça ne va pas se terminer de si tôt et qu’après que ce sera terminé, une deuxième vague risque fort de survenir.
Nous essayons de trouver un compromis entre les besoins actuels et la capacité de répondre aux besoins futurs, et de voir ce que ça pourrait être. Nous avons donc agi très tôt, en accordant une subvention de l’entreprise aux centres médico-sociaux, qui aident les personnes vulnérables à obtenir un soutien sanitaire, social et financier. Et c’est une chose dont nous sommes fiers.
Nous nous sommes efforcés également de faire participer nos employés. Nous allons lancer une collecte de fonds où nous égalerons les dons des employés, qui pourront ainsi soutenir leur collectivité locale, par exemple les travailleurs de la santé ou les établissements de santé, ou encore répondre à des besoins de la collectivité par l’intermédiaire de Centraide.
Selon moi, nous cherchons à agir en réponse à la COVID et dans la situation qui touche le secteur à but non lucratif. C’est un secteur important de notre économie. Au Canada, c’est, je pense, 8,5 % du PIB; aux États-Unis, 5,4 %. C’est un chiffre élevé. Nous constatons aussi que les petites et moyennes entreprises connaissent les mêmes types de stress et de risques pour leur viabilité que les autres entreprises.
En ce qui concerne l’avenir, à quelle reprise peut-on s’attendre? Quand ce sera terminé, quels seront les besoins des collectivités locales? Qu’est-ce qui existera pour nous? J’espère bien que nous aurons le secteur à but non lucratif. Notre programme vise en partie à soutenir une certaine stabilisation pour assurer que les organismes seront là quand nous aurons besoin d’eux.
Oui. Vous avez tout à fait raison, je pense. Vous avez les segments de populations vulnérables, et l’institution qui les soutient est maintenant vulnérable aussi. C’est une conjoncture qui n’augure rien de bon.
Comment faites-vous? Comment, dans votre optique, conciliez-vous la nécessité de soutenir l’investissement en ce moment, avec le travail de première ligne effectué, et le souci de l’avenir?
Oui. Pour une part, il s’agit... Nous avons toujours considéré que l’engagement citoyen de notre entreprise ne se limitait pas à la philanthropie. Si l’on prend le secteur à but non lucratif, par exemple, nous pouvons faire des dons et accorder des subventions pour répondre à des besoins pressants dans l’immédiat, de même que nous pouvons en stabiliser le fonctionnement.
Par ailleurs, nous sommes une institution financière et nous travaillons avec nos partenaires des services bancaires à renseigner nos partenaires à but non lucratif sur la façon de se prévaloir des avantages gouvernementaux auxquels ils ont droit. C’est le fait d’utiliser notre influence et notre capacité à utiliser notre entreprise qui aura l’impact le plus important je crois.
L’autre élément, c’est de reconnaître que nous ne pouvons pas combler tous les besoins. Alors, la question, pour nous comme pour toutes les sociétés, est de savoir où nous pouvons avoir l’impact le plus important. Comment répondre aux besoins actuels sans sacrifier notre capacité à répondre aux besoins futurs? C’est, à vrai dire, la définition de la durabilité, et c’est, en fait, tout le sens du travail.
Andrea, ç’a été un plaisir d’échanger avec vous, merci beaucoup. Portez-vous bien.
Vous aussi, Kim. Merci. Faites bien attention! Au revoir.
[MUSIC PLAYING]
Le taux d’inflation annuel du Canada a chuté en mars pour atteindre 0,9 %, son point le plus bas en près de 5 ans, alors que la crise de la COVID-19 et la guerre de l’offre de pétrole font dégringoler les prix de l’essence.
Le Sénat américain a adopté un programme d’aide aux PME de 484 G$, les fonds du premier programme de prêts s’étant épuisés la semaine dernière. Le projet de loi sera soumis à un vote en Chambre, jeudi.
Avec la fermeture des salles de cinéma et l’annulation des événements sportifs en direct, la diffusion vidéo en continu est l’un des rares secteurs où les services sont plus utilisés. Tard mardi, Netflix a annoncé avoir connu le meilleur trimestre de son histoire en termes de nouveaux abonnés avec près de 16 millions de nouveaux membres. Dans le secteur alimentaire, Metro a déclaré des bénéfices plus élevés au deuxième trimestre qu’il y a un an, les consommateurs ayant commencé à faire des provisions en raison de la pandémie.
C’était les nouvelles du jour. Comme promis, voici la conversation de Kim avec Andrea Barrack.
Andrea, quelles réflexions vous inspire l’impact de la COVID-19 sur les segments de populations les plus vulnérables?
Oui. Malheureusement, la maladie touche de manière disproportionnée, je pense, les gens vulnérables, et, selon les endroits, ça peut être différents groupes. C’est souvent les gens qui gagnent peu ou qui vivent sous le seuil de la pauvreté. C’est parfois selon la race. On voit surtout ça aux États-Unis, où la maladie est bien plus fréquente chez les populations hispaniques et noires, plus mortelle également.
Comme on peut l’imaginer, chez les gens contraints de vivre dans des quartiers où l’on est à l’étroit et dans des résidences inadéquates, la propagation du virus est également beaucoup plus importante. On le voit dans les établissements de soins de longue durée, de même que dans beaucoup d’autres conditions de logement, dans les localités autochtones, également dans les refuges pour sans-abris.
Je me suis entretenue avec vous déjà – lors du lancement de La promesse TD Prêts à agir, nous avions parlé des quatre piliers – les quatre piliers semblent bien plus d’actualité aujourd’hui qu’à ce moment-là. Quel a été l’impact de la crise sur ce plan et sur la promesse de la TD? Oui.
Je ne crois pas que nous ayons voulu prévoir quoi que ce soit avec notre hypothèse du plus grand impact pour un meilleur avenir, mais nous avions souligné l’interaction entre les facteurs sanitaires, financiers, sociaux et environnementaux. Hélas, la COVID est un exemple parfait qui illustre l’interdépendance de ces facteurs et l’influence de chacun sur les autres.
Nous voyons ça même dans nos villes, ici même, à Toronto, où il n’y a pas assez d’espaces verts pour tout le monde et où les gens s’agglutinent. Ainsi, il y a assurément un élément environnemental. Nous cherchons à prévenir l’isolement social parce qu’il a des effets néfastes sur la santé, mais dans le cas présent, on demande aux gens de pratiquer la distanciation sociale, et il y a l’impact sur la sécurité financière des gens. Et nous sommes une institution financière, nous observons ça chez les particuliers, les petites entreprises et beaucoup d’autres qui ont du mal à joindre les deux bouts.
La TD a engagé plusieurs actions, certaines déjà mises en œuvre dans le passé, d’autres, nouvelles. Pouvez-vous me parler de ce qui se fait?
Bien sûr. Nous tâchons de répondre aux besoins énormes et pressants des collectivités locales... Les besoins sont accablants, tout le I monde en est pleinement conscient, je pense, et il faut savoir que ça ne va pas se terminer de si tôt et qu’après que ce sera terminé, une deuxième vague risque fort de survenir.
Nous essayons de trouver un compromis entre les besoins actuels et la capacité de répondre aux besoins futurs, et de voir ce que ça pourrait être. Nous avons donc agi très tôt, en accordant une subvention de l’entreprise aux centres médico-sociaux, qui aident les personnes vulnérables à obtenir un soutien sanitaire, social et financier. Et c’est une chose dont nous sommes fiers.
Nous nous sommes efforcés également de faire participer nos employés. Nous allons lancer une collecte de fonds où nous égalerons les dons des employés, qui pourront ainsi soutenir leur collectivité locale, par exemple les travailleurs de la santé ou les établissements de santé, ou encore répondre à des besoins de la collectivité par l’intermédiaire de Centraide.
Selon moi, nous cherchons à agir en réponse à la COVID et dans la situation qui touche le secteur à but non lucratif. C’est un secteur important de notre économie. Au Canada, c’est, je pense, 8,5 % du PIB; aux États-Unis, 5,4 %. C’est un chiffre élevé. Nous constatons aussi que les petites et moyennes entreprises connaissent les mêmes types de stress et de risques pour leur viabilité que les autres entreprises.
En ce qui concerne l’avenir, à quelle reprise peut-on s’attendre? Quand ce sera terminé, quels seront les besoins des collectivités locales? Qu’est-ce qui existera pour nous? J’espère bien que nous aurons le secteur à but non lucratif. Notre programme vise en partie à soutenir une certaine stabilisation pour assurer que les organismes seront là quand nous aurons besoin d’eux.
Oui. Vous avez tout à fait raison, je pense. Vous avez les segments de populations vulnérables, et l’institution qui les soutient est maintenant vulnérable aussi. C’est une conjoncture qui n’augure rien de bon.
Comment faites-vous? Comment, dans votre optique, conciliez-vous la nécessité de soutenir l’investissement en ce moment, avec le travail de première ligne effectué, et le souci de l’avenir?
Oui. Pour une part, il s’agit... Nous avons toujours considéré que l’engagement citoyen de notre entreprise ne se limitait pas à la philanthropie. Si l’on prend le secteur à but non lucratif, par exemple, nous pouvons faire des dons et accorder des subventions pour répondre à des besoins pressants dans l’immédiat, de même que nous pouvons en stabiliser le fonctionnement.
Par ailleurs, nous sommes une institution financière et nous travaillons avec nos partenaires des services bancaires à renseigner nos partenaires à but non lucratif sur la façon de se prévaloir des avantages gouvernementaux auxquels ils ont droit. C’est le fait d’utiliser notre influence et notre capacité à utiliser notre entreprise qui aura l’impact le plus important je crois.
L’autre élément, c’est de reconnaître que nous ne pouvons pas combler tous les besoins. Alors, la question, pour nous comme pour toutes les sociétés, est de savoir où nous pouvons avoir l’impact le plus important. Comment répondre aux besoins actuels sans sacrifier notre capacité à répondre aux besoins futurs? C’est, à vrai dire, la définition de la durabilité, et c’est, en fait, tout le sens du travail.
Andrea, ç’a été un plaisir d’échanger avec vous, merci beaucoup. Portez-vous bien.
Vous aussi, Kim. Merci. Faites bien attention! Au revoir.
[MUSIC PLAYING]