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(musique) - Bonjour, ici Greg Bonnell. Bienvenue à Parlons Argent en direct, une émission de Placements directs TD. Nos invités commentent l'actualité des marchés et répondent à vos questions sur les placements. Aujourd'hui, la Banque du Canada accueillera sans doute favorablement la nouvelle de ce matin qui montre que le taux d'inflation a baissé le mois dernier. Robert Both de Valeurs mobilières TD se tient prêt à nous expliquer ce que cela pourrait signifier pour les taux d'intérêt. Anthony Okolie comment un rapport de TD Cowen sur les pipelines d'énergie et les services publics. Leurs derniers résultats et les perspectives pour le secteur. Nous poursuivons la découverte de CourtierWeb.
Caitlin Cormier nous explique les ordres au cours du marché et les ordres à cours limité, parmi les plus populaires utilisés sur la plate-forme. Posez-nous vos questions en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, ou dans la boîte de questions au bas de votre écran. Mais d'abord, un coup d'oeil sur les marchés.
L'indice TSX composé, qui a franchi le seuil des 22 500 aujourd'hui mais qui est en léger recul, essentiellement inchangé, en baisse de deux points. Parmi les titres les plus activement négociés, Denison Mines comme l'ensemble du secteur minier progresse à 3,13 $ de plus de 2 %. Je constate que le cours de l'or recule légèrement. Kinross Gold progresse malgré tout à 11,9 $ l'action, progresse de presque 2 %.
Aux États-Unis, l'indice S&P 500 commence modestement la semaine dans l'attente des résultats de NVIDIA qui sont attendus demain. Il s'agit d'un facteur important sur le marché.
L'indice S&P 500 progresse de deux points.
L'indice Nasdaq à forte composante technologique recul de trois points. Palo Alto Networks a publié ses bénéfices. Les milieux financiers ne sont pas impressionnés.
L'action recule de 3 %, à 313,01.
Le tableau de l'inflation aujourd'hui au Canada et un peu plus clair.
Ralentie à 2,7 % par rapport à 2,9 % au mois de mars. Qu'est-ce que cela signifie pour les taux d'intérêt, la banque Canada et la lutte contre l'inflation?
Robert Both nous en dit plus.
Tout d'abord, analysons le rapport.
- Bonjour Greg. Ça me fait toujours plaisir de passer à votre émission. Quand on considère les données de l'IPC au mois d'avril, la situation évolue conformément aux attentes. Inflation globale à recul à 2,7 %, conforme au consensus du marché.
Qu'est-ce qui a engendré l'augmentation sur un mois? De mars avril? C'était essentiellement le prix de l'essence.
Quand on exclut celui-ci, la situation est beaucoup plus favorable. Les mesures de banques qui intéressent encore plus la Banque du Canada sont inférieures aux prévisions.
Les deux indicateurs que la banque du Canada privilégie s'établissait à moins de 2,7 %, ce qui prolonge la trajectoire à la baisse entamée ce printemps.
La Banque du Canada souhaite disposer d'un plus grand nombre d'éléments montrant la persistance de cette décélération. Ce rapport fournit de tels éléments, peut-être les statistiques ne sont-elles pas aussi décisives que nous l'aurions voulu, si nous envisagions que la Banque du Canada réduisent les taux à sa prochaine réunion. Les nouvelles sont bienvenues mais nous pensons que la banque attendra de disposer d'un plus grand nombre d'éléments avant de franchir le pas.
La prochaine réunion, le 5 juin, la première semaine de juin, peut-être ces chiffres ne sont-ils pas aussi décisifs que prévu, il n'y a pas que l'inflation.
L'inflation évolue dans la bonne direction mais il y a quelques indicateurs économiques sont peut-être un peu plus vigoureux que prévu. La banque du Canada s'efforce d'équilibrer les éléments montrant que la pression inflationniste recule d'une part, et d'autre part, des signes que l'activité économique pourrait reprendre.
Les données sur l'emploi au mois d'avril étaient beaucoup plus élevées que prévues.
90 000 emplois créés pendant le mois. Ce qui est encore plus important que les chiffres de l'emploi qui fluctue beaucoup, c'est le nombre d'heures travaillées en hausse de 0,8 % sur un mois. Ceci laisse croire que la dynamique économique plus forte du premier trimestre pourrait se prolonger au deuxième trimestre également.
La banque du Canada sera très satisfaite de voir le recul continu de l'inflation de base et globale si les données sur l'activité continue d'être plus importante que prévu. Il existe un risque les progrès sur l'inflation décrochent avant de parvenir à 2 %. La banque du Canada suivra ce risque de très près à l'approche de la réunion du 5 juin.
- L'emploi est un bon indicateur de la vigueur d'une économie. On peut commencer à parler de chiffres du PIB, qui pourrait être supérieur au pronostic. Est-ce qu'il y a d'autres statistiques du PIB avant la réunion de la Banque du Canada?
- Oui. Ce sera la dernière statistique importante avant le 5 juin. Vendredis prochains paraîtront les statistiques sur le PIB du mois de juin pendant la période de silence radio de la banque, cela nous montrera si l'économie canadienne continue de ralentir sous le poids des taux d'intérêt plus élevé ou s'il y a une certaine stabilisation. Les données mensuelles en février étaient très vigoureuses. Nous prévoyons qu'il y a un recul au mois de mars, mais ce rapport ne donnera également des aperçus sur le mois d'avril, ce qui contribuera à révéler si la vigueur de l'économie en janvier février était provisoires ou si les prévisions négatives étaient exagérées et que l'économie canadienne conserve un certain élan.
- On s'entend généralement pour dire que l'état actuel des taux d'intérêt est restrictif.
Il est étonnant qu'ils ayant été en situation restrictive depuis assez longtemps et que l'économie manifeste une certaine vigueur ainsi que l'emploi.
- C'est un peu étonnant globalement. Par ailleurs, nous insistons de plus en plus sur la croissance du PIB par habitant depuis un an ou un an et demi.
Quand on fait abstraction de la croissance démographique, la situation du PIB par habitant correspond au taux d'intérêt restrictif.
Il y a un ralentissement net du PIB par habitant, mais la progression que nous avons constatée au premier trimestre, si elle se poursuivait au deuxième trimestre, ferait retentir des signaux d'alarme à la banque du Canada et pourrait amener cette dernière a donné un coup de frein à la réduction des taux.
- La réunion du mois de juin, puis il y a juillet. Comment prévoyez-vous que cela se déroule?
- (...) Cela ne signifie pas qu'il n'existe aucun risque.
Il semble que la décision sera très serrée, mais comme nous lavons dit, il existe des signes montrant que la croissance en cumul annuel pour être supérieur aux prévisions. Il y a également une croissance plus forte des salaires ainsi que des attentes salariales, et en matière d'inflation, qui ne sont pas revenus au niveau pré-pandémie.
Globalement, la prochaine décision de la banque du Canada verra cette dernière soupeser le risque d'une intervention trop précoce d'une part et d'autre part ceux d'une intervention trop tardive. Nous pensons que le risque d'une intervention trop précoce et plus grave compte tenue du fait qu'elle a (...) attendre six semaines jusqu'au mois de juillet permettra la banque de disposer d'une plus grande clarté quant à l'évolution des pressions inflationnistes et la durabilité de la hausse de l'activité que nous avons constatée au premier mois de 2024.
- Si la coupures de taux d'intérêt intervient en juin, quelle trajectoire envisagez-vous par la suite?
- Une réduction de 25 points de base en juillet puis à chaque réunion entre juillet et décembre. Les marchés ne prévoient pas un desserrement aussi marqué.
L'un des arguments avancés vu que si l'économie américaine se porte si bien, la Banque du Canada ne peut pas prendre tellement les devants par rapport à la Fed.
Ces craintes pourraient être exagérées, surtout quand on envisage des décisions de la banque du Canada à venir, mais il s'agira certainement d'un thème de discussion d'ici la fin de l'année.
- Oui, c'est l'argument de la divergence.
À un moment donné les d'une banque centrale, compte tenu de l'influence de la Fed, ne peuvent s'éloigner de la banque du Canada que dans une certaine mesure.
- Oui. Nous pensons que la Banque du Canada a une marge importante pour diverger la Fed à court terme, la Banque du Canada et la Fed ont divergé jusqu'à 100 Points de base en mesurant le taux du jour au lendemain (...) nous pensons que la Banque du Canada pourraient réduire les taux encore deux fois avant que cette divergence commence à se faire sentir. En définitive, la dépréciation de la monnaie déterminera la capacité de la banque du Canada de diverger. Au fur et à mesure que les marchés prévoient une divergence plus importante, le dollar canadien sera sous pression, ce qui va relever le coût de l'importation des biens et donner un coup de pouce au secteur manufacturier. Tandis que tous ces facteurs entrent en jeu, nous aurons une image plus claire de la mesure dans laquelle la Banque du Canada peut s'éloigner de la Fed, mais nous prévoyons que la banque du Canada réduira les taux quatre fois d'ici la fin de l'année et la Fed deux fois.
Nous pensons que nous nous retrouvons dans cette fourchette de divergences historiques essentiellement jusqu'en 2025.
- Excellent début d'émission!
Robert Both répond à d'autres questions dans quelques instants. Vous pouvez les poser en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, ou dans la boîte de questions au bas de votre écran.
À présent, l'actualité du monde des affaires et un coup d'oeil sur les marchés.
NVIDIA est en vedette cette semaine. Le fabricant de semi-conducteurs devront publier ses résultats demain. L'action a bondi de quelque 90 % cette année après avoir triplé en 2023 grâce à la demande croissante de puissance de traitement de l'intelligence artificielle. L'engouement pour l'IA a également joué un rôle clé dans l'atteinte de sommets historiques sur les marchés américains.
NVIDIA est essentiellement inchangé ainsi que l'ensemble du marché américain. Lowe's indique que les ventes ont baissé d'une année supérieure, les consommateurs ayant différé leur projet.
Maintient ses besoins pour l'ensemble de l'année. L'action recule d'un peu moins de 3 %.
Macy's revoit à la hausse ses prévisions de bénéfices pour l'année. Le détail américain réduisant ses coûts dans le cadre de son projet de redressement. Vise 100 millions $ d'économie, Macy's fermera quelque 150 magasins au cours des deux prochaines années. Macy's est également en pourparlers avec un investisseur activiste en vue d'un rachat. L'action recule d'un demi pour cent. À présent, les grands indices. L'indice TSX composite, qui a commencé la séance en légère hausse, évoluent dans l'autre direction avec un très léger recul. Aux États-Unis, l'indice S&P 500 est essentiellement inchangé, en progression de un point.
Robert Both répond à vos questions. Quels sont les facteurs qui font évoluer notre déficit commercial?
- Les chiffres du commerce extérieur du Canada ont été très volatiles depuis quelques mois, mais quand on considère les facteurs sont en jeu, il s'agit des cours de l'énergie. Les exportations d'énergie représentent toujours 20 % du total des exportations canadiennes, mais engendre une bonne partie de la volatilité d'un mois sur l'autre.
En un mot, lorsque le cours du brut est élevé, nous avons généralement une excellente balance commerciale, lorsqu'il est fait, généralement un déficit.
Un autre facteur très important dans la balance commerciale du Canada, c'est la solidité relative de l'économie américaine, laquelle représente 70 à 80 % de nos exportations chaque année malgré nos efforts pour diversifier les exportations, nous sommes toujours très liés aux États-Unis. Puisque les États-Unis surclassent le reste du monde, cela se répercute sur le chiffre de commerce extérieur. L'excédent de la balance commerciale est en déclin depuis quelques mois, mais nous engendreront toujours un très fort excédent commercial des États-Unis puisque ces derniers ont surperformer sur la scène mondiale depuis quelques années. Voici les deux facteurs les plus importants.
Si vous considérez l'évolution de notre balance commerciale avec les États-Unis par rapport au reste du monde, on peut voir que cela reste avantageux pour le Canada.
- Si on songe au fait que les économies surclassent monter, on parle de l'exception américaine, mais pourquoi? Le monde entier vit la même chose, les chocs de l'inflation, la lutte contre cette dernière, d'autres économies sont peut-être un peu plus fragiles, mais les États-Unis progressent.
- L'un des aspects depuis un an, ça a été la mesure dans laquelle les États-Unis ont pu drainer leur épargne par rapport au Canada et à certaines régions en Europe.
Il y a un autre avantage qui pour les États-Unis, c'est la productivité relative. Aux États-Unis, la croissance de la productivité beaucoup plus importante que celle du Canada depuis plusieurs années, ce qui reflète un certain nombre de facteurs. Cela reflète les efforts déployés pour réduire la réglementation à un minimum, cela reflète la facilité avec laquelle on peut attirer des capitaux vers les secteurs en forte croissance, cela reflète l'afflux de main-d'œuvre dans les secteurs en pénurie également, mais cela présente toujours des limites, même si les États-Unis ont obtenu des résultats supérieurs au reste du monde depuis plusieurs années, le reste du monde sera certainement en mesure de rattraper.
- Que signifierait pour le Canada le retour des droits de douane américain? Il s'agit essentiellement d'une question relative à l'élection américaine présidentielle.
- Bien entendu, lorsqu'on parle de politique commerciale et de tarifs et de droits de douane, tout dépendant quels sont les droits imposés, quels sont les produits qu'ils ciblent et quels sont les pays qu'ils ciblent et qu'elle est bien sûr le niveau des droits. Si on considère les droits que les États-Unis ont récemment imposés sur les véhicules électriques chinois et les produits énergétiques, ce sont des produits qui pourraient nous avantager au Canada.
Les États-Unis n'importent pas encore beaucoup de véhicules électriques de batterie en Chine, mais je pense que n'eut été ces droits, ses importations auraient été augmentées. Ces tarifs pourront donc plomber les importations États-Unis (...) au fur et à mesure que ces investissements entrent en service, cela nous donnera la possibilité de fournir le marché américain dans la mesure où certains pays qui n'ont pas engagé ces investissements ne pourraient pas être en mesure de le faire à l'origine. Voilà l'exemple de la Chine, bien sûr. Les deux administrations, que ce soit l'administration BIden ou l'administration Trump qui l'a précédé, ont imposé des tarifs frappant la Chine.
- Est-ce que l'ALENA serait renégocié?
- La possibilité que Trump revienne à la Maison-Blanche engendre le meilleur conseil qui soit: s'attendre à l'inattendu. Une nouvelle version de l'ALENA a été produite par l'administration Trump. Cela ne garantit nullement que les frictions commerciales se manifesteront d'ici quelques années.
Même avec Biden, il y aura un retour protectionniste. Le locataire de la Maison-Blanche peut-être moins d'importance que les politiques seront adoptés les pays qu'elles cibleront.
- Encore une fois, faites toujours vos propres recherches avant de prendre position de placement. Je vous rappelle comment nous poser vos questions. Par courriel, MoneyTalkLive@TD.com. À présent, poursuivons la découverte de CourtierWeb.
Si vous réalisez des opérations sur la plate-forme CourtierWeb, vous connaissez sans doute les ordres au cours du marché et les ordres à cours limité. Caitlin Cormier nous explique ce qu'ils sont et comment il fonctionne.
- Deux des types d'ordres les plus populaires pour les investisseurs autonomes sont les ordres au cours du marché et les ordres à cours limité.
Aujourd'hui, nous expliquons la différence entre ces deux types d'ordre et les moments auquel chacun est préconisé. Un ordre au cours du marché est essentiellement un ordre que l'on donne lorsque l'on sait que l'on veut acheter les titres visés. Vous êtes totalement décidés à acheter l'action, vous voulez vous assurer que l'opération d'achat ou de fonds soit réalisé quelque soit le cours.
Vous avez une idée de la fourchette acheteurs cours vendeur, vous n'êtes pas inquiets du cours exact auquel l'ordre sera exécuté, vous vous contentez de le voir exécuter au meilleur cours. Le cours n'est pas garanti, mais toutefois l'exécution est pratiquement garantie, tant qu'il s'agit d'une action activement négociée, il y a de fortes chances que l'ordre sera exécuté presque immédiatement, même si le cours demeurait incertain. À présent, l'ordre à court limite, ou limite, ne comporte pas de garantie d'exécution mais en revanche le cours est garanti. Dans le cas d'un ordre limite, vous dîtes essentiellement quel est le court maximum que vous êtes disposés à payer pour acheter une action ou encore le cours minimum que vous êtes disposés à vendre.
Votre cours est garanti de correspondre au moins au minimum que vous avez fixé. Mais l'exécution n'est pas garantie. Bien sûr, si le cours n'atteint jamais celui que vous avez fixé pour l'ordre limite, celui-ci ne sera pas exécuté. Allons sur CourtierWeb et voyons comment on peut exécuter ses ordres. Affichant un ticket de vente et d'achat. Je vais saisir une action activement négociée. Commençons par l'ordre au cours du marché. Voici les renseignements sur les cours acheteurs et vendeurs. Cela vous donne une idée du meilleur cours au moment où cette cote est affichée. Je peux voir combien de lots sont disponibles, quelle a été la fourchette aujourd'hui. Cela me donne une bonne idée du cours que je pourrais obtenir lorsque mon ordre et exécuter, mais sans garantie. Je saisis la quantité d'actions que je souhaiterais acheter, type de cours, marché, et j'avais précisé que l'ordre est valable jusqu'à la fin de la journée, puisque comme je l'ai dit il est pratiquement garanti que l'ordre serait exécuté presque immédiatement au courant vigueur. Une fois que tout est prêt, je peux procéder à une dernière vérification pour voir si le cours a changé. Ensuite, je clique sur visualisation de l'ordre et soumettre. Je ne sais pas quel cours je vais obtenir.
J'ai une idée générale mais pourrait s'agir d'un cours plus élevé au plus bas.
S'il y a une rapide évolution du marché, à la hausse ou à la baisse, encore une fois, je ne maîtrise pas cette situation. Il se peut que l'ordre soit exécuté pour beaucoup plus ou beaucoup moins que je ne l'avais prévu. Si je passe en revanche un ordre limite, donc je vais saisir ordre limite, il faut que je saisisse le cours maximum que je suis disposé à payer pour acheter l'action.
Il y a deux façons de procéder. Je pourrais dire: le cours acheteurs actuel me satisfait. Je voudrais l'acheter au cours de 191. Cela crée une assez forte probabilité que mon ordre soit exécuté.
Tout en maintenant à proximité du cours actuel. J'ai une légère garantie, mais c'est-à-dire que l'ordre soit presque certainement exécuté puisqu'il est proche du cours actuel. Je pourrais en revanche passer un ordre d'achat à 185 $. Si le cours de l'action diminue, je voudrais acheter cent actions.
Je dois choisir une période de validité pendant laquelle je suis disposé à attendre l'exécution. Si je choisis 1, Cours qui est très proche de la fourchette acheteur vendeur, je peux préciser une période courte comme le jour de bourse, surtout que nous sommes encore en matinée, ou bien je peux préciser valable jusqu'à une date précise, jusqu'à l'annulation ou valable y comprit les prolongations.
Si je veux que l'ordre puisse être exécuté après la clôture.
Valable jusqu'à l'annulation, 180 jours, c'est-à-dire qu'à tout moment des 180 jours, si l'action d'Apple redescend à 185 $, mon ordre pourrait être partiellement ou totalement exécuté. Je dis partiellement parce que si je peux acheter 50 actions à 185 $, je devrais acquitter les frais de commission pour le premier achat et un éventuel second achat. Une fois que j'ai fixé la durée de validité, je clique sur visualiser l'ordre et je peux être transmis l'ordre sur les marchés pourrais exécuter au cours que j'ai choisi. J'espère que ces explications des deux types d'ordres vous aideront à faire vos choix sur CourtierWeb.
- Merci à Caitlin Cormier, est formatrice principale à Placements directs TD.
Visitez le centre d'apprentissage de CourtierWeb où vous trouverez davantage de ressources ou balayer ce code QR qui vous mène à la page YouTube de Placements directs TD où vous trouverez encore plus de vidéos informatives.
À présent, je vous rappelle comment nous poser vos questions.
Avez-vous une question sur les placements ou encore sur les marchés? Vous pouvez nous les poser, soit par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, soit dans la boîte de questions au bas de votre écran. Il suffit de cliquer sur envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
Robert Both répond à vos questions sur l'économie et les taux d'intérêt.
Pourquoi ne profitons nous pas davantage de la puissance économique des États-Unis?
Nous avons parlé du dynamisme exceptionnel de notre pays voisin.
- La question est difficile, mais la réponse abyssale serait que nous en profitons mais il est beaucoup plus difficile de le constater lorsque le pays se porte relativement mal. L'excédent commercial avec les États-Unis augmente considérablement depuis plusieurs années, par comparaison au niveau entre la crise financière et la COVID-19.
Pour 2021 et 2023, nous avons réalisé un excédent de la balance commerciale de près de 9 milliards de dollars par mois, ce qui est très important, pendant une année où il y a eu un certain nombre de phénomènes comme la hausse des taux d'intérêt.
Lorsque les États-Unis n'obtenaient pas de résultats économiques si exceptionnels, l'économie canadienne obtenait de bien moindres résultats. Lorsque nous pensions l'année dernière que nous abordions une récession ou que nous pouvions même y basculer, au fur et à mesure que l'exception américaine persiste, il y a de plus en plus de demandes pour les véhicules construits au Canada avec lesquels on fait le plein avec de l'essence produite au Canada et le bois d'oeuvre également et en demandant l'industrie du bâtiment. Cela compense plusieurs secteurs de l'économie canadienne mais cela ne permet pas malgré tout de parvenir à des niveaux aussi élevés que l'économie américaine.
- Parlons de l'évolution des États-Unis, car vous disiez tout à l'heure dans les missions que vous prévoyez que la Fed pratiqua de coupure de la fin de l'année, en commençant plus tard que nous. Ceci laisse croire que l'économie va ralentir, que l'inflation sera maîtrisée.
Est-ce que cela aura un effet encore plus atténuant sur l'économie canadienne?
- Oui, mais cela va également coïncider avec le calendrier de réduction des taux par la banque du Canada.
Il y aura donc une certaine compensation entre le desserrement des conditions financières d'une part (...) ces tendances commencent à se concrétiser dans les données.
La semaine dernière il y a eu un recul dans la croissance du PIB qui progresse toujours de 0,3 % d'un mois sur l'autre.
L'inflation de base, 0,1 %, mais il s'agit de progrès par rapport à 0,4. Il y a également eu un ralentissement de la croissance de l'emploi aux États-Unis.
Nous pensons que nous nous rapprochons du point de bascule pour l'économie américaine, mais comme vous l'avez dit, cela intervient beaucoup plus tard que cela n'a été le cas au Canada.
- Une autre question de notre public.
Comment améliorer la productivité du Canada? On n'en parle beaucoup ces derniers temps.
- Il existe deux facteurs que l'on peut envisager pour expliquer pourquoi la croissance de la productivité au Canada a été relativement médiocre par rapport aux États-Unis et à d'autres régions du monde.
Tout d'abord, nous n'investissons pas suffisamment dans la recherche, les domaines à forte croissance, tout cela a diminué depuis quelques années. Les investissements non résidentiels s'établissent à 2,6 %, en baisse par rapport à 12 % en 2014. Il y a donc eu un très important bassin d'investissement qui a quitté le pays ou qui s'est estompé, tout simplement.
Cela plombe la productivité canadienne pour l'avenir. Deuxième aspect, reliée à l'augmentation récente de la population, de l'immigration. Il est intervenu un fort changement démographique sur une courte période, ce qui engendre une forte sous-utilisation du marché du travail. La productivité sera de retour lorsqu'il aura davantage de formation professionnelle, linguistique, beaucoup de nouveaux venus doivent être agréés pour travailler dans leur profession, cela prendra du temps et cela va constituer un facteur positif pour la croissance de la productivité au fur et à mesure que les nouveaux venus rattrapent. Par ailleurs, on peut améliorer la croissance de la productivité en établissant une correspondance entre l'immigration et les domaines où les talents spécialisés sont en demande. Par exemple, les employés du bâtiment. Nous voulons conçu beaucoup de logements.
Il s'agit de secteurs où il est très difficile de trouver des ouvriers spécialisés à bref préavis. Nous devons nous assurer de répondre à ses demandes dans le cadre de notre politique d'immigration.
- On n'en revient 2014, il y a une décennie, nous avons parlé d'investissement non résidentiel, car l'une des critiques adressées à notre économie, c'est que les capitaux ne sont pas affectés à des zones de productivité.
Nous attribuons ces capitaux au marché du logement.
- Oui, il y a eu un basculement en 2013 et 2014, les années d'investissement Pecq pour le Canada, une bonne partie de ces investissements était consacrée aux sables bitumineux.
Ces investissements ont beaucoup reculé, ne sont pas revenus et nous cherchons encore nous diversifier hors du secteur pétrolier. Il y a de nombreuses occasions, mais c'est beaucoup plus difficile dans un environnement à fort taux d'intérêts, de les saisir. Cela plombe la croissance de productivité depuis 10 ans. La part relative est transférée à d'autres secteurs. Il y a également un léger ralentissement des investissements étrangers.
Si cela nous rattrapait, cela pourrait constituer un facteur favorable pour la croissance de la productivité dans l'avenir.
- Robert Both répond à d'autres questions dans quelques instants. Faites toujours vos propres recherches avant de prendre une décision de placement. Je vous rappelle comment nous poser vos questions.
Avez-vous une question sur les placements ou encore sur les marchés? Vous pouvez nous les poser, soit par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, soit dans la boîte de questions au bas de votre écran.
Il suffit de cliquer sur envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
Parlons d'électricité, de gazoducs et de services publics, dont les résultats pour le premier trimestre était positif.
Anthony Okolie analyse ses résultats ainsi que les perspectives de TD Cowen.
- Les entreprises continuent d'obtenir de bons résultats au premier trimestre malgré la faiblesse des cours du gaz naturel. Les résultats moyens pour les titres pipelines sont supérieurs aux estimations de TD Cowen. Selon TD Cowen, les entreprises ont bénéficié de volumes plus élevés dans l'ensemble des réseaux, la plupart des entreprises ayant des activités liquides ont bénéficié de façon disproportionnée.
Les excellents résultats ont été dans certain cas partiellement compensé par la hausse des coûts d'exploitation et d'entretien. S'agissant des services publics, dans cet univers, il y a une baisse de 1 % sur 12 mois.
1 % en deçà des estimations de TD Cowen, surtout en raison de la hausse des coûts d'exploitation, de la météo et de la hausse des taux d'intérêt. Ces facteurs compensent les avantages comme la croissance des tarifs et d'autres facteurs. Selon TD Cowen, les équipes de directions des entreprises pétrolières continues de souligner la résilience de leurs activités, la stabilité de leur flux de trésorerie et les excellents résultats de l'infrastructure énergétique. Par conséquent, la majorité des entreprises ont réitéré leurs orientations pour 2024, engendrant peu de changement de cours cible de la part de TD Cowen. Pour l'avenir, TD Cowen prévoit qu'il y ait un rendement échangé ou obèse des obligations à longue durée d'ici un an, ce qui devrait doper les valorisations du secteur, lesquels selon TD Cowen demeure attrayant.
Quelques autres observations de TD Cowen, malgré la persistance d'un mollissement des cours du gaz naturel, les entreprises qui ont une exposition à ce secteur continu de faire preuve de résilience.
Les contrats à terme de gaz naturel sont en report, c'est-à-dire que les confitures sont supérieures au cours au comptant à cause de facteurs favorables à long terme contenu de la demande d'exploitation de GNL, la mise hors service de l'usine à charbon électrification entre autres facteurs. Selon TD Cowen, les remaniements de l'équipe de directions sont en cours.
Plusieurs hauts dirigeants prennent leur retraite et les entreprises vont chercher à pourvoir ces postes. En outre, TD Cowen continue de prévoir que les équipes de directions sont ouvertes à des activités de fusion stratégique afin de réaliser des économies d'échelle croissante.
- Que dire des risques auxquels font face secteur?
- S'agissant des services publics, les risques principaux comportent des changements défavorables de la conjoncture réglementaire ainsi que le risque opérationnel. TD Cowen étudie également le risque politique, en particulier les changements au niveau des gouvernements et des politiques gouvernementales qui pourraient avoir un impact sur l'industrie des services publics. Quand il s'agit des pipelines et des compagnies pétrolières généralistes, les faiblesses pourraient consister en une baisse des cours du pétrole, une hausse des cours de l'électricité, la réglementation gouvernementale, des pannes de raffinerie.
- Vous venez d'entendre Anthony Okolie. À présent, un coup d'oeil sur les marchés.
Voici la plate-forme avancée de la Banque TD conçue pour les négociateurs actifs et proposés par Placements directs TD. La carte thermique permet de visualiser l'évolution du marché. L'indice TSX 60 en fonction du cours et de volume. Les marchés américains sont en légère progression aujourd'hui. Tesla progresse, en baisse de 4 %, mais le secteur financier en revanche, J.P. Morgan, Bank of America, Wells Fargo, poids-lourds de la place de New York, sont également en légère progression.
Mais qu'est-ce qui ne se passe pas à l'écran? NVIDIA est essentiellement échangé, très légère hausse d'un quart de pour cent, l'entreprise annonce ses résultats demain. C'est une action clé de voûte dans le boom de l'intelligence artificielle. Dans le cadre de cet engouement, l'ensemble du marché boursier américain a atteint des sommets inégalés.
À surveiller de près cette action. Les marchés sont donc marqués par une certaine prudence à l'annonce des résultats de NVIDIA demain.
Robert Both répond à vos questions sur les taux d'intérêt et l'économie.
Est-ce que les logements inabordables entraîneront une fuite des cerveaux ou dissuadant les gens de venir s'installer ici?
- On pourrait considérer cela sous l'angle de la productivité. Chaque fois qu'il y a de longues périodes de croissance nulle ou négative de la productivité, on a assisté à un déclin du niveau de vie ou du moins à une stagnation de celui-ci par rapport aux autres pays. Cela peut obliger certaines personnes.
Le Canada est un exportateur clé depuis trois ou quatre ans. Quand on considère la fuite des cerveaux, c'est peut-être en direction du Canada qu'elle se réalise, puisque nous accueillons beaucoup d'étudiants étrangers et d'immigrants, notamment depuis trois ans environ.
Existe-t-il un risque que ce phénomène s'inverse avec de nouvelles restrictions imposées aux permis d'études pour les étrangers, compte tenu du coût de la vie relatif, les différences entre le Canada et les autres pays, le logement inabordable n'est pas un phénomène uniquement canadien depuis quelques années, on avait constaté cette augmentation du cours du logement, du prix du logement par rapport aux revenus dans plusieurs autres pays. Il s'agit d'un environnement qui est unique en son genre par rapport à la période post crise financière où il y a eu une très nette différence de part et d'autre de la frontière au niveau du coût du logement.
Même sans la hausse de l'immigration aux États-Unis, immobilier de lui plus coûteux. Il s'agit de facteurs de productivité relative, et dans la mesure que nous avons pu retenir c'est alors que nous nous étions efforcés de sensibiliser afin d'intégrer ces travailleurs sur le marché au Canada.
- Quand je songe à la politique plutôt au marché du logement Canada, le marché n'a pas été tellement porteur. On dit que les acheteurs potentiels attendent que la Banque du Canada ne réduisent les taux.
Que faut-il savoir quant à la possibilité que la prochaine coupures de taux Parlement du Canada ne rallume le marché du logement?
- La Banque du Canada elle-même a déclaré dans le procès-verbal de cette réunion du mois de mars.
Elle commente l'impact potentiel sur le marché du logement. On considère que cette considération a peut-être contribué à dissuader la Banque du Canada dans une trop grande mesure et engendrer une activité spéculative sur le marché. Le procès-verbal d'avril de la banque du Canada était un peu plus ambigu quant à l'impact d'une décision sur les taux pour avoir sur le marché du logement Canada.
Les cours vont augmenter, les prix vont augmenter que nous réduisons les taux en janvier, avril ou juillet. Il faudra donc à la banque du Canada passe à l'action un moment donné. Nous surveillons cela de près d'ici deux mois environ, lorsque la Banque du Canada commencera de réduire les taux.
Mais comme vous l'avez dit, cette situation ne s'est pas concrétisée dans la mesure où nous l'aurions prévu.
Cette nouvelle vague, non pas nécessairement de construction de nouveaux logements, mais sur le marché de la revente, cela a contribué à doper les activités de vente.
- Il nous reste temps de vous poser une dernière question. Que pensez-vous du dollar canadien?
- Pour le dollar canadien, nous pensons que celui-ci va se déprécier. Les marchés envisagent une certaine divergence entre la Banque du Canada et la réserve fédérale. À l'heure actuelle, le dollar canadien tourne autour de 0,73 cents US.
Nous pensons que cela me recula 71 d'ici la fin de l'année. Ce niveau sera atteint d'ici la fin de l'année selon nous. Nous pensons qu'il y aura (...) l'art américain par rapport aux autres monnaies. Comme nous l'avons dit au début de l'émission, les États-Unis vont surveiller leur modèle de très près dans la mesure où la divergence entre la Fed et les autres banques centrales se creusent. Nous ne pensons pas que le retour à 71 cents va déclencher des signaux d'alarme à la Banque du Canada, mais cela va causer une certaine gêne puisque nous importerons de l'inflation (...) lorsque le dollar canadien tourne autour de 68 ou 69 cents américains.
Nous n'envisageons pas un retour à ces niveaux, (...) - au début de l'émission, nous avons parlé des statistiques de l'inflation. Quand concluez-vous au niveau des taux d'intérêt?
- Nous prévoyons qu'à un niveau très général, la Banque du Canada dispose de tous les éléments dont elle a besoin pour réduire les taux au niveau de l'inflation.
Il s'agit de l'inflation proprement dite, non des attentes à l'égard de l'inflation ou des salaires. Quant aux taux annualisés d'inflation de base autour de 1,5 % qui étaient de 1,4 au mois de mars, cela montre que l'inflation de base continue de refluer sur 12 mois, ce qui montre une dynamique à la baisse des prix.
La question est de savoir dans quelle mesure la banque du Canada va s'inquiéter à l'idée que les attentes d'inflation à long terme pourraient engendrer un risque puisque nous dépassons la cible de l'inflation depuis trois ans. Dans quelle mesure les attentes à l'égard d'une plus forte croissance des salaires vont-ils engendrer une inflation dans l'avenir?
L'augmentation du coût de la vie pour les locataires fait subir davantage de pression sur les entreprises pour verser des salaires plus élevés. Ceci peut être répercuté et nous pensons que les risques d'une réduction trop précoce, ce qui pourrait entraîner un blocage de l'inflation au-delà de sa cible, dépasse les inconvénients qu'il y aurait à attendre encore six semaines pour disposer d'une plus grande clarté quant à l'évolution des événements, ce qui est également très important, la question de savoir si cette augmentation des activités est ponctuelle aucune indication d'une dynamique sous-jacente plus forte qui pourrait engendrer un risque pour la cible de l'inflation.
- Beaucoup de facteurs à surveiller d'ici 2 semaines. Merci pour ces aperçus.
Plaisir de vous parler.
- Moi aussi.
- Anthony Okolie de Valeurs mobilières TD.
Faites toujours vos propres recherches avant de prendre une décision de placement et restez à l'écoute, demain nous parlerons de stock des technologies de communication avec Joe Bonner d'Argus Research. Vous pouvez nous les poser d'ores et déjà par courriel, MoneyTalkLive@TD.com.Merci et à demain!
Caitlin Cormier nous explique les ordres au cours du marché et les ordres à cours limité, parmi les plus populaires utilisés sur la plate-forme. Posez-nous vos questions en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, ou dans la boîte de questions au bas de votre écran. Mais d'abord, un coup d'oeil sur les marchés.
L'indice TSX composé, qui a franchi le seuil des 22 500 aujourd'hui mais qui est en léger recul, essentiellement inchangé, en baisse de deux points. Parmi les titres les plus activement négociés, Denison Mines comme l'ensemble du secteur minier progresse à 3,13 $ de plus de 2 %. Je constate que le cours de l'or recule légèrement. Kinross Gold progresse malgré tout à 11,9 $ l'action, progresse de presque 2 %.
Aux États-Unis, l'indice S&P 500 commence modestement la semaine dans l'attente des résultats de NVIDIA qui sont attendus demain. Il s'agit d'un facteur important sur le marché.
L'indice S&P 500 progresse de deux points.
L'indice Nasdaq à forte composante technologique recul de trois points. Palo Alto Networks a publié ses bénéfices. Les milieux financiers ne sont pas impressionnés.
L'action recule de 3 %, à 313,01.
Le tableau de l'inflation aujourd'hui au Canada et un peu plus clair.
Ralentie à 2,7 % par rapport à 2,9 % au mois de mars. Qu'est-ce que cela signifie pour les taux d'intérêt, la banque Canada et la lutte contre l'inflation?
Robert Both nous en dit plus.
Tout d'abord, analysons le rapport.
- Bonjour Greg. Ça me fait toujours plaisir de passer à votre émission. Quand on considère les données de l'IPC au mois d'avril, la situation évolue conformément aux attentes. Inflation globale à recul à 2,7 %, conforme au consensus du marché.
Qu'est-ce qui a engendré l'augmentation sur un mois? De mars avril? C'était essentiellement le prix de l'essence.
Quand on exclut celui-ci, la situation est beaucoup plus favorable. Les mesures de banques qui intéressent encore plus la Banque du Canada sont inférieures aux prévisions.
Les deux indicateurs que la banque du Canada privilégie s'établissait à moins de 2,7 %, ce qui prolonge la trajectoire à la baisse entamée ce printemps.
La Banque du Canada souhaite disposer d'un plus grand nombre d'éléments montrant la persistance de cette décélération. Ce rapport fournit de tels éléments, peut-être les statistiques ne sont-elles pas aussi décisives que nous l'aurions voulu, si nous envisagions que la Banque du Canada réduisent les taux à sa prochaine réunion. Les nouvelles sont bienvenues mais nous pensons que la banque attendra de disposer d'un plus grand nombre d'éléments avant de franchir le pas.
La prochaine réunion, le 5 juin, la première semaine de juin, peut-être ces chiffres ne sont-ils pas aussi décisifs que prévu, il n'y a pas que l'inflation.
L'inflation évolue dans la bonne direction mais il y a quelques indicateurs économiques sont peut-être un peu plus vigoureux que prévu. La banque du Canada s'efforce d'équilibrer les éléments montrant que la pression inflationniste recule d'une part, et d'autre part, des signes que l'activité économique pourrait reprendre.
Les données sur l'emploi au mois d'avril étaient beaucoup plus élevées que prévues.
90 000 emplois créés pendant le mois. Ce qui est encore plus important que les chiffres de l'emploi qui fluctue beaucoup, c'est le nombre d'heures travaillées en hausse de 0,8 % sur un mois. Ceci laisse croire que la dynamique économique plus forte du premier trimestre pourrait se prolonger au deuxième trimestre également.
La banque du Canada sera très satisfaite de voir le recul continu de l'inflation de base et globale si les données sur l'activité continue d'être plus importante que prévu. Il existe un risque les progrès sur l'inflation décrochent avant de parvenir à 2 %. La banque du Canada suivra ce risque de très près à l'approche de la réunion du 5 juin.
- L'emploi est un bon indicateur de la vigueur d'une économie. On peut commencer à parler de chiffres du PIB, qui pourrait être supérieur au pronostic. Est-ce qu'il y a d'autres statistiques du PIB avant la réunion de la Banque du Canada?
- Oui. Ce sera la dernière statistique importante avant le 5 juin. Vendredis prochains paraîtront les statistiques sur le PIB du mois de juin pendant la période de silence radio de la banque, cela nous montrera si l'économie canadienne continue de ralentir sous le poids des taux d'intérêt plus élevé ou s'il y a une certaine stabilisation. Les données mensuelles en février étaient très vigoureuses. Nous prévoyons qu'il y a un recul au mois de mars, mais ce rapport ne donnera également des aperçus sur le mois d'avril, ce qui contribuera à révéler si la vigueur de l'économie en janvier février était provisoires ou si les prévisions négatives étaient exagérées et que l'économie canadienne conserve un certain élan.
- On s'entend généralement pour dire que l'état actuel des taux d'intérêt est restrictif.
Il est étonnant qu'ils ayant été en situation restrictive depuis assez longtemps et que l'économie manifeste une certaine vigueur ainsi que l'emploi.
- C'est un peu étonnant globalement. Par ailleurs, nous insistons de plus en plus sur la croissance du PIB par habitant depuis un an ou un an et demi.
Quand on fait abstraction de la croissance démographique, la situation du PIB par habitant correspond au taux d'intérêt restrictif.
Il y a un ralentissement net du PIB par habitant, mais la progression que nous avons constatée au premier trimestre, si elle se poursuivait au deuxième trimestre, ferait retentir des signaux d'alarme à la banque du Canada et pourrait amener cette dernière a donné un coup de frein à la réduction des taux.
- La réunion du mois de juin, puis il y a juillet. Comment prévoyez-vous que cela se déroule?
- (...) Cela ne signifie pas qu'il n'existe aucun risque.
Il semble que la décision sera très serrée, mais comme nous lavons dit, il existe des signes montrant que la croissance en cumul annuel pour être supérieur aux prévisions. Il y a également une croissance plus forte des salaires ainsi que des attentes salariales, et en matière d'inflation, qui ne sont pas revenus au niveau pré-pandémie.
Globalement, la prochaine décision de la banque du Canada verra cette dernière soupeser le risque d'une intervention trop précoce d'une part et d'autre part ceux d'une intervention trop tardive. Nous pensons que le risque d'une intervention trop précoce et plus grave compte tenue du fait qu'elle a (...) attendre six semaines jusqu'au mois de juillet permettra la banque de disposer d'une plus grande clarté quant à l'évolution des pressions inflationnistes et la durabilité de la hausse de l'activité que nous avons constatée au premier mois de 2024.
- Si la coupures de taux d'intérêt intervient en juin, quelle trajectoire envisagez-vous par la suite?
- Une réduction de 25 points de base en juillet puis à chaque réunion entre juillet et décembre. Les marchés ne prévoient pas un desserrement aussi marqué.
L'un des arguments avancés vu que si l'économie américaine se porte si bien, la Banque du Canada ne peut pas prendre tellement les devants par rapport à la Fed.
Ces craintes pourraient être exagérées, surtout quand on envisage des décisions de la banque du Canada à venir, mais il s'agira certainement d'un thème de discussion d'ici la fin de l'année.
- Oui, c'est l'argument de la divergence.
À un moment donné les d'une banque centrale, compte tenu de l'influence de la Fed, ne peuvent s'éloigner de la banque du Canada que dans une certaine mesure.
- Oui. Nous pensons que la Banque du Canada a une marge importante pour diverger la Fed à court terme, la Banque du Canada et la Fed ont divergé jusqu'à 100 Points de base en mesurant le taux du jour au lendemain (...) nous pensons que la Banque du Canada pourraient réduire les taux encore deux fois avant que cette divergence commence à se faire sentir. En définitive, la dépréciation de la monnaie déterminera la capacité de la banque du Canada de diverger. Au fur et à mesure que les marchés prévoient une divergence plus importante, le dollar canadien sera sous pression, ce qui va relever le coût de l'importation des biens et donner un coup de pouce au secteur manufacturier. Tandis que tous ces facteurs entrent en jeu, nous aurons une image plus claire de la mesure dans laquelle la Banque du Canada peut s'éloigner de la Fed, mais nous prévoyons que la banque du Canada réduira les taux quatre fois d'ici la fin de l'année et la Fed deux fois.
Nous pensons que nous nous retrouvons dans cette fourchette de divergences historiques essentiellement jusqu'en 2025.
- Excellent début d'émission!
Robert Both répond à d'autres questions dans quelques instants. Vous pouvez les poser en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, ou dans la boîte de questions au bas de votre écran.
À présent, l'actualité du monde des affaires et un coup d'oeil sur les marchés.
NVIDIA est en vedette cette semaine. Le fabricant de semi-conducteurs devront publier ses résultats demain. L'action a bondi de quelque 90 % cette année après avoir triplé en 2023 grâce à la demande croissante de puissance de traitement de l'intelligence artificielle. L'engouement pour l'IA a également joué un rôle clé dans l'atteinte de sommets historiques sur les marchés américains.
NVIDIA est essentiellement inchangé ainsi que l'ensemble du marché américain. Lowe's indique que les ventes ont baissé d'une année supérieure, les consommateurs ayant différé leur projet.
Maintient ses besoins pour l'ensemble de l'année. L'action recule d'un peu moins de 3 %.
Macy's revoit à la hausse ses prévisions de bénéfices pour l'année. Le détail américain réduisant ses coûts dans le cadre de son projet de redressement. Vise 100 millions $ d'économie, Macy's fermera quelque 150 magasins au cours des deux prochaines années. Macy's est également en pourparlers avec un investisseur activiste en vue d'un rachat. L'action recule d'un demi pour cent. À présent, les grands indices. L'indice TSX composite, qui a commencé la séance en légère hausse, évoluent dans l'autre direction avec un très léger recul. Aux États-Unis, l'indice S&P 500 est essentiellement inchangé, en progression de un point.
Robert Both répond à vos questions. Quels sont les facteurs qui font évoluer notre déficit commercial?
- Les chiffres du commerce extérieur du Canada ont été très volatiles depuis quelques mois, mais quand on considère les facteurs sont en jeu, il s'agit des cours de l'énergie. Les exportations d'énergie représentent toujours 20 % du total des exportations canadiennes, mais engendre une bonne partie de la volatilité d'un mois sur l'autre.
En un mot, lorsque le cours du brut est élevé, nous avons généralement une excellente balance commerciale, lorsqu'il est fait, généralement un déficit.
Un autre facteur très important dans la balance commerciale du Canada, c'est la solidité relative de l'économie américaine, laquelle représente 70 à 80 % de nos exportations chaque année malgré nos efforts pour diversifier les exportations, nous sommes toujours très liés aux États-Unis. Puisque les États-Unis surclassent le reste du monde, cela se répercute sur le chiffre de commerce extérieur. L'excédent de la balance commerciale est en déclin depuis quelques mois, mais nous engendreront toujours un très fort excédent commercial des États-Unis puisque ces derniers ont surperformer sur la scène mondiale depuis quelques années. Voici les deux facteurs les plus importants.
Si vous considérez l'évolution de notre balance commerciale avec les États-Unis par rapport au reste du monde, on peut voir que cela reste avantageux pour le Canada.
- Si on songe au fait que les économies surclassent monter, on parle de l'exception américaine, mais pourquoi? Le monde entier vit la même chose, les chocs de l'inflation, la lutte contre cette dernière, d'autres économies sont peut-être un peu plus fragiles, mais les États-Unis progressent.
- L'un des aspects depuis un an, ça a été la mesure dans laquelle les États-Unis ont pu drainer leur épargne par rapport au Canada et à certaines régions en Europe.
Il y a un autre avantage qui pour les États-Unis, c'est la productivité relative. Aux États-Unis, la croissance de la productivité beaucoup plus importante que celle du Canada depuis plusieurs années, ce qui reflète un certain nombre de facteurs. Cela reflète les efforts déployés pour réduire la réglementation à un minimum, cela reflète la facilité avec laquelle on peut attirer des capitaux vers les secteurs en forte croissance, cela reflète l'afflux de main-d'œuvre dans les secteurs en pénurie également, mais cela présente toujours des limites, même si les États-Unis ont obtenu des résultats supérieurs au reste du monde depuis plusieurs années, le reste du monde sera certainement en mesure de rattraper.
- Que signifierait pour le Canada le retour des droits de douane américain? Il s'agit essentiellement d'une question relative à l'élection américaine présidentielle.
- Bien entendu, lorsqu'on parle de politique commerciale et de tarifs et de droits de douane, tout dépendant quels sont les droits imposés, quels sont les produits qu'ils ciblent et quels sont les pays qu'ils ciblent et qu'elle est bien sûr le niveau des droits. Si on considère les droits que les États-Unis ont récemment imposés sur les véhicules électriques chinois et les produits énergétiques, ce sont des produits qui pourraient nous avantager au Canada.
Les États-Unis n'importent pas encore beaucoup de véhicules électriques de batterie en Chine, mais je pense que n'eut été ces droits, ses importations auraient été augmentées. Ces tarifs pourront donc plomber les importations États-Unis (...) au fur et à mesure que ces investissements entrent en service, cela nous donnera la possibilité de fournir le marché américain dans la mesure où certains pays qui n'ont pas engagé ces investissements ne pourraient pas être en mesure de le faire à l'origine. Voilà l'exemple de la Chine, bien sûr. Les deux administrations, que ce soit l'administration BIden ou l'administration Trump qui l'a précédé, ont imposé des tarifs frappant la Chine.
- Est-ce que l'ALENA serait renégocié?
- La possibilité que Trump revienne à la Maison-Blanche engendre le meilleur conseil qui soit: s'attendre à l'inattendu. Une nouvelle version de l'ALENA a été produite par l'administration Trump. Cela ne garantit nullement que les frictions commerciales se manifesteront d'ici quelques années.
Même avec Biden, il y aura un retour protectionniste. Le locataire de la Maison-Blanche peut-être moins d'importance que les politiques seront adoptés les pays qu'elles cibleront.
- Encore une fois, faites toujours vos propres recherches avant de prendre position de placement. Je vous rappelle comment nous poser vos questions. Par courriel, MoneyTalkLive@TD.com. À présent, poursuivons la découverte de CourtierWeb.
Si vous réalisez des opérations sur la plate-forme CourtierWeb, vous connaissez sans doute les ordres au cours du marché et les ordres à cours limité. Caitlin Cormier nous explique ce qu'ils sont et comment il fonctionne.
- Deux des types d'ordres les plus populaires pour les investisseurs autonomes sont les ordres au cours du marché et les ordres à cours limité.
Aujourd'hui, nous expliquons la différence entre ces deux types d'ordre et les moments auquel chacun est préconisé. Un ordre au cours du marché est essentiellement un ordre que l'on donne lorsque l'on sait que l'on veut acheter les titres visés. Vous êtes totalement décidés à acheter l'action, vous voulez vous assurer que l'opération d'achat ou de fonds soit réalisé quelque soit le cours.
Vous avez une idée de la fourchette acheteurs cours vendeur, vous n'êtes pas inquiets du cours exact auquel l'ordre sera exécuté, vous vous contentez de le voir exécuter au meilleur cours. Le cours n'est pas garanti, mais toutefois l'exécution est pratiquement garantie, tant qu'il s'agit d'une action activement négociée, il y a de fortes chances que l'ordre sera exécuté presque immédiatement, même si le cours demeurait incertain. À présent, l'ordre à court limite, ou limite, ne comporte pas de garantie d'exécution mais en revanche le cours est garanti. Dans le cas d'un ordre limite, vous dîtes essentiellement quel est le court maximum que vous êtes disposés à payer pour acheter une action ou encore le cours minimum que vous êtes disposés à vendre.
Votre cours est garanti de correspondre au moins au minimum que vous avez fixé. Mais l'exécution n'est pas garantie. Bien sûr, si le cours n'atteint jamais celui que vous avez fixé pour l'ordre limite, celui-ci ne sera pas exécuté. Allons sur CourtierWeb et voyons comment on peut exécuter ses ordres. Affichant un ticket de vente et d'achat. Je vais saisir une action activement négociée. Commençons par l'ordre au cours du marché. Voici les renseignements sur les cours acheteurs et vendeurs. Cela vous donne une idée du meilleur cours au moment où cette cote est affichée. Je peux voir combien de lots sont disponibles, quelle a été la fourchette aujourd'hui. Cela me donne une bonne idée du cours que je pourrais obtenir lorsque mon ordre et exécuter, mais sans garantie. Je saisis la quantité d'actions que je souhaiterais acheter, type de cours, marché, et j'avais précisé que l'ordre est valable jusqu'à la fin de la journée, puisque comme je l'ai dit il est pratiquement garanti que l'ordre serait exécuté presque immédiatement au courant vigueur. Une fois que tout est prêt, je peux procéder à une dernière vérification pour voir si le cours a changé. Ensuite, je clique sur visualisation de l'ordre et soumettre. Je ne sais pas quel cours je vais obtenir.
J'ai une idée générale mais pourrait s'agir d'un cours plus élevé au plus bas.
S'il y a une rapide évolution du marché, à la hausse ou à la baisse, encore une fois, je ne maîtrise pas cette situation. Il se peut que l'ordre soit exécuté pour beaucoup plus ou beaucoup moins que je ne l'avais prévu. Si je passe en revanche un ordre limite, donc je vais saisir ordre limite, il faut que je saisisse le cours maximum que je suis disposé à payer pour acheter l'action.
Il y a deux façons de procéder. Je pourrais dire: le cours acheteurs actuel me satisfait. Je voudrais l'acheter au cours de 191. Cela crée une assez forte probabilité que mon ordre soit exécuté.
Tout en maintenant à proximité du cours actuel. J'ai une légère garantie, mais c'est-à-dire que l'ordre soit presque certainement exécuté puisqu'il est proche du cours actuel. Je pourrais en revanche passer un ordre d'achat à 185 $. Si le cours de l'action diminue, je voudrais acheter cent actions.
Je dois choisir une période de validité pendant laquelle je suis disposé à attendre l'exécution. Si je choisis 1, Cours qui est très proche de la fourchette acheteur vendeur, je peux préciser une période courte comme le jour de bourse, surtout que nous sommes encore en matinée, ou bien je peux préciser valable jusqu'à une date précise, jusqu'à l'annulation ou valable y comprit les prolongations.
Si je veux que l'ordre puisse être exécuté après la clôture.
Valable jusqu'à l'annulation, 180 jours, c'est-à-dire qu'à tout moment des 180 jours, si l'action d'Apple redescend à 185 $, mon ordre pourrait être partiellement ou totalement exécuté. Je dis partiellement parce que si je peux acheter 50 actions à 185 $, je devrais acquitter les frais de commission pour le premier achat et un éventuel second achat. Une fois que j'ai fixé la durée de validité, je clique sur visualiser l'ordre et je peux être transmis l'ordre sur les marchés pourrais exécuter au cours que j'ai choisi. J'espère que ces explications des deux types d'ordres vous aideront à faire vos choix sur CourtierWeb.
- Merci à Caitlin Cormier, est formatrice principale à Placements directs TD.
Visitez le centre d'apprentissage de CourtierWeb où vous trouverez davantage de ressources ou balayer ce code QR qui vous mène à la page YouTube de Placements directs TD où vous trouverez encore plus de vidéos informatives.
À présent, je vous rappelle comment nous poser vos questions.
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Robert Both répond à vos questions sur l'économie et les taux d'intérêt.
Pourquoi ne profitons nous pas davantage de la puissance économique des États-Unis?
Nous avons parlé du dynamisme exceptionnel de notre pays voisin.
- La question est difficile, mais la réponse abyssale serait que nous en profitons mais il est beaucoup plus difficile de le constater lorsque le pays se porte relativement mal. L'excédent commercial avec les États-Unis augmente considérablement depuis plusieurs années, par comparaison au niveau entre la crise financière et la COVID-19.
Pour 2021 et 2023, nous avons réalisé un excédent de la balance commerciale de près de 9 milliards de dollars par mois, ce qui est très important, pendant une année où il y a eu un certain nombre de phénomènes comme la hausse des taux d'intérêt.
Lorsque les États-Unis n'obtenaient pas de résultats économiques si exceptionnels, l'économie canadienne obtenait de bien moindres résultats. Lorsque nous pensions l'année dernière que nous abordions une récession ou que nous pouvions même y basculer, au fur et à mesure que l'exception américaine persiste, il y a de plus en plus de demandes pour les véhicules construits au Canada avec lesquels on fait le plein avec de l'essence produite au Canada et le bois d'oeuvre également et en demandant l'industrie du bâtiment. Cela compense plusieurs secteurs de l'économie canadienne mais cela ne permet pas malgré tout de parvenir à des niveaux aussi élevés que l'économie américaine.
- Parlons de l'évolution des États-Unis, car vous disiez tout à l'heure dans les missions que vous prévoyez que la Fed pratiqua de coupure de la fin de l'année, en commençant plus tard que nous. Ceci laisse croire que l'économie va ralentir, que l'inflation sera maîtrisée.
Est-ce que cela aura un effet encore plus atténuant sur l'économie canadienne?
- Oui, mais cela va également coïncider avec le calendrier de réduction des taux par la banque du Canada.
Il y aura donc une certaine compensation entre le desserrement des conditions financières d'une part (...) ces tendances commencent à se concrétiser dans les données.
La semaine dernière il y a eu un recul dans la croissance du PIB qui progresse toujours de 0,3 % d'un mois sur l'autre.
L'inflation de base, 0,1 %, mais il s'agit de progrès par rapport à 0,4. Il y a également eu un ralentissement de la croissance de l'emploi aux États-Unis.
Nous pensons que nous nous rapprochons du point de bascule pour l'économie américaine, mais comme vous l'avez dit, cela intervient beaucoup plus tard que cela n'a été le cas au Canada.
- Une autre question de notre public.
Comment améliorer la productivité du Canada? On n'en parle beaucoup ces derniers temps.
- Il existe deux facteurs que l'on peut envisager pour expliquer pourquoi la croissance de la productivité au Canada a été relativement médiocre par rapport aux États-Unis et à d'autres régions du monde.
Tout d'abord, nous n'investissons pas suffisamment dans la recherche, les domaines à forte croissance, tout cela a diminué depuis quelques années. Les investissements non résidentiels s'établissent à 2,6 %, en baisse par rapport à 12 % en 2014. Il y a donc eu un très important bassin d'investissement qui a quitté le pays ou qui s'est estompé, tout simplement.
Cela plombe la productivité canadienne pour l'avenir. Deuxième aspect, reliée à l'augmentation récente de la population, de l'immigration. Il est intervenu un fort changement démographique sur une courte période, ce qui engendre une forte sous-utilisation du marché du travail. La productivité sera de retour lorsqu'il aura davantage de formation professionnelle, linguistique, beaucoup de nouveaux venus doivent être agréés pour travailler dans leur profession, cela prendra du temps et cela va constituer un facteur positif pour la croissance de la productivité au fur et à mesure que les nouveaux venus rattrapent. Par ailleurs, on peut améliorer la croissance de la productivité en établissant une correspondance entre l'immigration et les domaines où les talents spécialisés sont en demande. Par exemple, les employés du bâtiment. Nous voulons conçu beaucoup de logements.
Il s'agit de secteurs où il est très difficile de trouver des ouvriers spécialisés à bref préavis. Nous devons nous assurer de répondre à ses demandes dans le cadre de notre politique d'immigration.
- On n'en revient 2014, il y a une décennie, nous avons parlé d'investissement non résidentiel, car l'une des critiques adressées à notre économie, c'est que les capitaux ne sont pas affectés à des zones de productivité.
Nous attribuons ces capitaux au marché du logement.
- Oui, il y a eu un basculement en 2013 et 2014, les années d'investissement Pecq pour le Canada, une bonne partie de ces investissements était consacrée aux sables bitumineux.
Ces investissements ont beaucoup reculé, ne sont pas revenus et nous cherchons encore nous diversifier hors du secteur pétrolier. Il y a de nombreuses occasions, mais c'est beaucoup plus difficile dans un environnement à fort taux d'intérêts, de les saisir. Cela plombe la croissance de productivité depuis 10 ans. La part relative est transférée à d'autres secteurs. Il y a également un léger ralentissement des investissements étrangers.
Si cela nous rattrapait, cela pourrait constituer un facteur favorable pour la croissance de la productivité dans l'avenir.
- Robert Both répond à d'autres questions dans quelques instants. Faites toujours vos propres recherches avant de prendre une décision de placement. Je vous rappelle comment nous poser vos questions.
Avez-vous une question sur les placements ou encore sur les marchés? Vous pouvez nous les poser, soit par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, soit dans la boîte de questions au bas de votre écran.
Il suffit de cliquer sur envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
Parlons d'électricité, de gazoducs et de services publics, dont les résultats pour le premier trimestre était positif.
Anthony Okolie analyse ses résultats ainsi que les perspectives de TD Cowen.
- Les entreprises continuent d'obtenir de bons résultats au premier trimestre malgré la faiblesse des cours du gaz naturel. Les résultats moyens pour les titres pipelines sont supérieurs aux estimations de TD Cowen. Selon TD Cowen, les entreprises ont bénéficié de volumes plus élevés dans l'ensemble des réseaux, la plupart des entreprises ayant des activités liquides ont bénéficié de façon disproportionnée.
Les excellents résultats ont été dans certain cas partiellement compensé par la hausse des coûts d'exploitation et d'entretien. S'agissant des services publics, dans cet univers, il y a une baisse de 1 % sur 12 mois.
1 % en deçà des estimations de TD Cowen, surtout en raison de la hausse des coûts d'exploitation, de la météo et de la hausse des taux d'intérêt. Ces facteurs compensent les avantages comme la croissance des tarifs et d'autres facteurs. Selon TD Cowen, les équipes de directions des entreprises pétrolières continues de souligner la résilience de leurs activités, la stabilité de leur flux de trésorerie et les excellents résultats de l'infrastructure énergétique. Par conséquent, la majorité des entreprises ont réitéré leurs orientations pour 2024, engendrant peu de changement de cours cible de la part de TD Cowen. Pour l'avenir, TD Cowen prévoit qu'il y ait un rendement échangé ou obèse des obligations à longue durée d'ici un an, ce qui devrait doper les valorisations du secteur, lesquels selon TD Cowen demeure attrayant.
Quelques autres observations de TD Cowen, malgré la persistance d'un mollissement des cours du gaz naturel, les entreprises qui ont une exposition à ce secteur continu de faire preuve de résilience.
Les contrats à terme de gaz naturel sont en report, c'est-à-dire que les confitures sont supérieures au cours au comptant à cause de facteurs favorables à long terme contenu de la demande d'exploitation de GNL, la mise hors service de l'usine à charbon électrification entre autres facteurs. Selon TD Cowen, les remaniements de l'équipe de directions sont en cours.
Plusieurs hauts dirigeants prennent leur retraite et les entreprises vont chercher à pourvoir ces postes. En outre, TD Cowen continue de prévoir que les équipes de directions sont ouvertes à des activités de fusion stratégique afin de réaliser des économies d'échelle croissante.
- Que dire des risques auxquels font face secteur?
- S'agissant des services publics, les risques principaux comportent des changements défavorables de la conjoncture réglementaire ainsi que le risque opérationnel. TD Cowen étudie également le risque politique, en particulier les changements au niveau des gouvernements et des politiques gouvernementales qui pourraient avoir un impact sur l'industrie des services publics. Quand il s'agit des pipelines et des compagnies pétrolières généralistes, les faiblesses pourraient consister en une baisse des cours du pétrole, une hausse des cours de l'électricité, la réglementation gouvernementale, des pannes de raffinerie.
- Vous venez d'entendre Anthony Okolie. À présent, un coup d'oeil sur les marchés.
Voici la plate-forme avancée de la Banque TD conçue pour les négociateurs actifs et proposés par Placements directs TD. La carte thermique permet de visualiser l'évolution du marché. L'indice TSX 60 en fonction du cours et de volume. Les marchés américains sont en légère progression aujourd'hui. Tesla progresse, en baisse de 4 %, mais le secteur financier en revanche, J.P. Morgan, Bank of America, Wells Fargo, poids-lourds de la place de New York, sont également en légère progression.
Mais qu'est-ce qui ne se passe pas à l'écran? NVIDIA est essentiellement échangé, très légère hausse d'un quart de pour cent, l'entreprise annonce ses résultats demain. C'est une action clé de voûte dans le boom de l'intelligence artificielle. Dans le cadre de cet engouement, l'ensemble du marché boursier américain a atteint des sommets inégalés.
À surveiller de près cette action. Les marchés sont donc marqués par une certaine prudence à l'annonce des résultats de NVIDIA demain.
Robert Both répond à vos questions sur les taux d'intérêt et l'économie.
Est-ce que les logements inabordables entraîneront une fuite des cerveaux ou dissuadant les gens de venir s'installer ici?
- On pourrait considérer cela sous l'angle de la productivité. Chaque fois qu'il y a de longues périodes de croissance nulle ou négative de la productivité, on a assisté à un déclin du niveau de vie ou du moins à une stagnation de celui-ci par rapport aux autres pays. Cela peut obliger certaines personnes.
Le Canada est un exportateur clé depuis trois ou quatre ans. Quand on considère la fuite des cerveaux, c'est peut-être en direction du Canada qu'elle se réalise, puisque nous accueillons beaucoup d'étudiants étrangers et d'immigrants, notamment depuis trois ans environ.
Existe-t-il un risque que ce phénomène s'inverse avec de nouvelles restrictions imposées aux permis d'études pour les étrangers, compte tenu du coût de la vie relatif, les différences entre le Canada et les autres pays, le logement inabordable n'est pas un phénomène uniquement canadien depuis quelques années, on avait constaté cette augmentation du cours du logement, du prix du logement par rapport aux revenus dans plusieurs autres pays. Il s'agit d'un environnement qui est unique en son genre par rapport à la période post crise financière où il y a eu une très nette différence de part et d'autre de la frontière au niveau du coût du logement.
Même sans la hausse de l'immigration aux États-Unis, immobilier de lui plus coûteux. Il s'agit de facteurs de productivité relative, et dans la mesure que nous avons pu retenir c'est alors que nous nous étions efforcés de sensibiliser afin d'intégrer ces travailleurs sur le marché au Canada.
- Quand je songe à la politique plutôt au marché du logement Canada, le marché n'a pas été tellement porteur. On dit que les acheteurs potentiels attendent que la Banque du Canada ne réduisent les taux.
Que faut-il savoir quant à la possibilité que la prochaine coupures de taux Parlement du Canada ne rallume le marché du logement?
- La Banque du Canada elle-même a déclaré dans le procès-verbal de cette réunion du mois de mars.
Elle commente l'impact potentiel sur le marché du logement. On considère que cette considération a peut-être contribué à dissuader la Banque du Canada dans une trop grande mesure et engendrer une activité spéculative sur le marché. Le procès-verbal d'avril de la banque du Canada était un peu plus ambigu quant à l'impact d'une décision sur les taux pour avoir sur le marché du logement Canada.
Les cours vont augmenter, les prix vont augmenter que nous réduisons les taux en janvier, avril ou juillet. Il faudra donc à la banque du Canada passe à l'action un moment donné. Nous surveillons cela de près d'ici deux mois environ, lorsque la Banque du Canada commencera de réduire les taux.
Mais comme vous l'avez dit, cette situation ne s'est pas concrétisée dans la mesure où nous l'aurions prévu.
Cette nouvelle vague, non pas nécessairement de construction de nouveaux logements, mais sur le marché de la revente, cela a contribué à doper les activités de vente.
- Il nous reste temps de vous poser une dernière question. Que pensez-vous du dollar canadien?
- Pour le dollar canadien, nous pensons que celui-ci va se déprécier. Les marchés envisagent une certaine divergence entre la Banque du Canada et la réserve fédérale. À l'heure actuelle, le dollar canadien tourne autour de 0,73 cents US.
Nous pensons que cela me recula 71 d'ici la fin de l'année. Ce niveau sera atteint d'ici la fin de l'année selon nous. Nous pensons qu'il y aura (...) l'art américain par rapport aux autres monnaies. Comme nous l'avons dit au début de l'émission, les États-Unis vont surveiller leur modèle de très près dans la mesure où la divergence entre la Fed et les autres banques centrales se creusent. Nous ne pensons pas que le retour à 71 cents va déclencher des signaux d'alarme à la Banque du Canada, mais cela va causer une certaine gêne puisque nous importerons de l'inflation (...) lorsque le dollar canadien tourne autour de 68 ou 69 cents américains.
Nous n'envisageons pas un retour à ces niveaux, (...) - au début de l'émission, nous avons parlé des statistiques de l'inflation. Quand concluez-vous au niveau des taux d'intérêt?
- Nous prévoyons qu'à un niveau très général, la Banque du Canada dispose de tous les éléments dont elle a besoin pour réduire les taux au niveau de l'inflation.
Il s'agit de l'inflation proprement dite, non des attentes à l'égard de l'inflation ou des salaires. Quant aux taux annualisés d'inflation de base autour de 1,5 % qui étaient de 1,4 au mois de mars, cela montre que l'inflation de base continue de refluer sur 12 mois, ce qui montre une dynamique à la baisse des prix.
La question est de savoir dans quelle mesure la banque du Canada va s'inquiéter à l'idée que les attentes d'inflation à long terme pourraient engendrer un risque puisque nous dépassons la cible de l'inflation depuis trois ans. Dans quelle mesure les attentes à l'égard d'une plus forte croissance des salaires vont-ils engendrer une inflation dans l'avenir?
L'augmentation du coût de la vie pour les locataires fait subir davantage de pression sur les entreprises pour verser des salaires plus élevés. Ceci peut être répercuté et nous pensons que les risques d'une réduction trop précoce, ce qui pourrait entraîner un blocage de l'inflation au-delà de sa cible, dépasse les inconvénients qu'il y aurait à attendre encore six semaines pour disposer d'une plus grande clarté quant à l'évolution des événements, ce qui est également très important, la question de savoir si cette augmentation des activités est ponctuelle aucune indication d'une dynamique sous-jacente plus forte qui pourrait engendrer un risque pour la cible de l'inflation.
- Beaucoup de facteurs à surveiller d'ici 2 semaines. Merci pour ces aperçus.
Plaisir de vous parler.
- Moi aussi.
- Anthony Okolie de Valeurs mobilières TD.
Faites toujours vos propres recherches avant de prendre une décision de placement et restez à l'écoute, demain nous parlerons de stock des technologies de communication avec Joe Bonner d'Argus Research. Vous pouvez nous les poser d'ores et déjà par courriel, MoneyTalkLive@TD.com.Merci et à demain!