
Anthony Okolie récapitule les faits saillants de la journée, notamment les dernières nouvelles sur la COVID-19. Puis, Kim Parlee et Michael Craig, chef, Répartition des actifs, Gestion de Placements TD, discutent de la situation des marchés et de l’importance de miser sur les objectifs à long terme.
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Bonjour et bienvenue au bulletin quotidien COVID-19 MoneyTalk du jeudi 23 avril. Je m’appelle Anthony Okolie. Dans quelques minutes, Kim Parlee s’entretiendra avec Michael Craig, chef, Répartition des actifs, à Gestion de Placements TD; ils parleront de l’état actuel des marchés et de l’importance de mettre l’accent sur les objectifs à long terme. Mais voici d’abord un résumé des nouvelles sur les marchés d’aujourd’hui. Quelque 4,4 millions d’Américains ont présenté une demande d’assurance-chômage la semaine dernière. Il n’aura fallu à l’économie américaine que cinq semaines pour effacer tous les gains d’emploi réalisés depuis la grande récession de 2009. L’économie européenne n’est pas en reste; l’activité économique a atteint un creux record ce mois-ci. Le confinement et la baisse de la demande mondiale pour les biens ont mis l’activité économique à mal, entraînant des licenciements et la fermeture d’entreprises. Autre coup dur pour le secteur aérien canadien : WestJet a annoncé qu’il licencierait 3 000 employés et annulerait plus de 4 000 vols nationaux par semaine en mai. Les nouvelles ne sont pas réjouissantes dans le secteur des détaillants de vêtements, puisque Gap a déclaré qu’il n’avait pas payé le loyer de ses magasins en avril et qu’il n’avait peut-être pas suffisamment de liquidités pour financer ses activités. Enfin, Apple a préparé le terrain pour commencer à vendre ses ordinateurs Mac dotés de ses propres processeurs, ce qui pourrait drôlement affecter Intel, son fournisseur actuel. C’était le résumé des nouvelles du jour. Comme promis, voici l’entretien de Kim Parlee et de Michael Craig.
[MUSIQUE]
Michael, ces dernières semaines ont été très mouvementées sur les marchés. En fait, il s’est produit tellement de choses qu’on dirait que des années ont passé. Où en sont les marchés maintenant?
Les marchés boursiers ont remonté de 20 à 30 % par rapport à leur plancher. Les obligations de sociétés ont recommencé à circuler. Ce n’était pas le cas il y a peu de temps. On peut dire maintenant qu’elles se sont redressées. Alors dans l’ensemble, c’est beaucoup plus encourageant. Je sais que concrètement, la situation est encore extrêmement difficile, mais sur les marchés des capitaux, même si on est loin des pics observés en février, je sens beaucoup de soulagement maintenant par rapport à quelques semaines plus tôt.
La plupart des gens entendent toujours dire de ne pas vendre dans un creux, de ne pas essayer de prévoir les mouvements. On répète souvent ce conseil sans toujours expliquer pourquoi. Alors, dites-nous pourquoi c’est important à respecter?
Oui, les gens donnent ce genre de conseils, mais sans expliquer pourquoi, d’où la difficulté de les suivre, probablement. Vendre au prix plancher est problématique pour deux raisons. De un, vous cristallisez vos pertes. Les cours peuvent toujours remonter ou redescendre, mais si vous vendez vos titres, vos pertes deviennent concrètes et affectent vos plans comme investisseur.
De deux, si vous investissez dans des sociétés de qualité et que le cours tombe de 20 %, les perspectives à court terme pour cette société sont moins brillantes, mais l’équipe de direction n’a pas changé ni la stratégie d’affaires. Vous avez encore le même titre entre les mains, pour 20 % moins cher.
Si je voyais dans un magasin un article que je veux à 30 % de rabais, je serais tenté de l’acheter. Il me semble que le même raisonnement s’applique aux placements. Si vous voyez baisser le prix d’un titre qui vous semble avoir beaucoup de valeur et mériter d’être conservé longtemps, c’est le temps de l’acheter.
C’est important : ne pas trop se concentrer sur l’immédiat. On en vient des fois à oublier les implications à long terme des placements. Et c’est ce qui peut mener parfois à de mauvaises décisions de placement.
Ça nous donne une idée de la vision de Gestion de Placements TD par rapport aux marchés, comme quoi il y a actuellement des sociétés de qualité qui se vendent au rabais. Mais soyez un peu plus précis au sujet de la façon dont vous gérez la crise.
Nous avons des horizons différents selon la stratégie de placement. C’est là qu’on constate la valeur de la diversification. À court terme, les marchés vont rester relativement volatils. À long terme, par contre, nous faisons énormément de recherche sur le rendement qu’on peut attendre des marchés des capitaux, selon nos prévisions de croissance économique. On évalue la situation sur une période de 12 à 24 mois.
Il reste de la valeur à exploiter. Il y a eu un certain engouement après l’atteinte du plancher, mais ça ne veut pas dire que c’est fini pour autant. Alors à court terme, on peut s’attendre à beaucoup de volatilité, à beaucoup de nouvelles inquiétantes sur le plan de la santé. Mais du point de vue placements, rien d’extraordinaire. On dirait que les marchés ont déjà bien appris des récentes difficultés.
Et on a vu une réponse directe et extrêmement puissante de la part des gouvernements et des banques centrales de partout dans le monde pour soutenir les économies pendant cette période d’hibernation. Ça fait beaucoup de choses à digérer, mais je crois qu’il commence à se dégager une certaine logique.
Au sujet des Portefeuilles confortables, ils ont été conçus pour performer dans différentes conditions des marchés. Nos stratégies ne pointent pas toutes dans la même direction; elles sont variées, tout comme nos idées. Aucune ne fonctionne parfaitement en permanence, mais il y en a toujours au moins une qui réussit à merveille.
Et ça a encore été le cas cette fois-ci. C’est comme ça qu’on bâtit ces portefeuilles. Je sais que les gros titres font vraiment peur, mais en réalité, pour nos clients, les rendements sont bas sans être catastrophiques.
Personnellement-- je suis dans les placements depuis 20 ans, et je saisissais bien l’économie comportementale avant qu’on en parle autant. Les problèmes financiers ont toujours été une source de stress chez moi, dans mon enfance. J’ai été témoin de toute la pression que l’incertitude financière peut faire vivre. Et je me suis toujours vu plus comme un gestionnaire de risques qu’un investisseur. Parce que si on arrive à garder le cap, nos clients seront plus confortables et confiants, et pourront se concentrer sur l’important : le long terme. On sort tous de l’enfance avec un certain bagage, mais c’est un principe que j’ai compris avant de savoir quoi que ce soit sur les placements, et qui me revient encore souvent.
Au sujet du cycle des actualités et des réactions du marché, ça peut être épuisant à suivre. Je pense que beaucoup de nos auditeurs doivent avoir du mal à s’en détacher. On l’a dit tous les deux : il ne faut pas se concentrer sur les nouvelles, mais sur nos plans et nos objectifs.
Tout à fait. Le plus gros risque pour les investisseurs, ce n’est pas une récession ou la volatilité. Le plus gros risque, c’est de ne pas atteindre leurs objectifs à long terme, parce que dans ce cas-là, l’avenir qu’ils imaginaient et pour lequel ils épargnaient va être mis en péril, et ils vont devoir revoir leurs rêves, généralement à la baisse.
C’est pourquoi on en parle aussi souvent. C’est difficile à visualiser parce que ce n’est pas concret. On ne sait pas comment on sera à la retraite, comment la vie sera. C’est dur à imaginer. C’est pourtant le plus gros risque et la considération la plus importante pour les investisseurs, cette lignée d’arrivée à atteindre avec leurs placements.
Je sais qu’en ce moment, les gens vivent toutes sortes de stress, pas seulement financier, mais aussi par rapport à leur santé. On est là pour vous. On est présents pour nos clients, pour nous assurer qu’ils atteignent les objectifs financiers qu’ils se sont fixés en faisant leurs premiers placements.
Michael, merci de votre temps. C’est très apprécié.
Merci de m’avoir invité.
[MUSIQUE]
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Michael, ces dernières semaines ont été très mouvementées sur les marchés. En fait, il s’est produit tellement de choses qu’on dirait que des années ont passé. Où en sont les marchés maintenant?
Les marchés boursiers ont remonté de 20 à 30 % par rapport à leur plancher. Les obligations de sociétés ont recommencé à circuler. Ce n’était pas le cas il y a peu de temps. On peut dire maintenant qu’elles se sont redressées. Alors dans l’ensemble, c’est beaucoup plus encourageant. Je sais que concrètement, la situation est encore extrêmement difficile, mais sur les marchés des capitaux, même si on est loin des pics observés en février, je sens beaucoup de soulagement maintenant par rapport à quelques semaines plus tôt.
La plupart des gens entendent toujours dire de ne pas vendre dans un creux, de ne pas essayer de prévoir les mouvements. On répète souvent ce conseil sans toujours expliquer pourquoi. Alors, dites-nous pourquoi c’est important à respecter?
Oui, les gens donnent ce genre de conseils, mais sans expliquer pourquoi, d’où la difficulté de les suivre, probablement. Vendre au prix plancher est problématique pour deux raisons. De un, vous cristallisez vos pertes. Les cours peuvent toujours remonter ou redescendre, mais si vous vendez vos titres, vos pertes deviennent concrètes et affectent vos plans comme investisseur.
De deux, si vous investissez dans des sociétés de qualité et que le cours tombe de 20 %, les perspectives à court terme pour cette société sont moins brillantes, mais l’équipe de direction n’a pas changé ni la stratégie d’affaires. Vous avez encore le même titre entre les mains, pour 20 % moins cher.
Si je voyais dans un magasin un article que je veux à 30 % de rabais, je serais tenté de l’acheter. Il me semble que le même raisonnement s’applique aux placements. Si vous voyez baisser le prix d’un titre qui vous semble avoir beaucoup de valeur et mériter d’être conservé longtemps, c’est le temps de l’acheter.
C’est important : ne pas trop se concentrer sur l’immédiat. On en vient des fois à oublier les implications à long terme des placements. Et c’est ce qui peut mener parfois à de mauvaises décisions de placement.
Ça nous donne une idée de la vision de Gestion de Placements TD par rapport aux marchés, comme quoi il y a actuellement des sociétés de qualité qui se vendent au rabais. Mais soyez un peu plus précis au sujet de la façon dont vous gérez la crise.
Nous avons des horizons différents selon la stratégie de placement. C’est là qu’on constate la valeur de la diversification. À court terme, les marchés vont rester relativement volatils. À long terme, par contre, nous faisons énormément de recherche sur le rendement qu’on peut attendre des marchés des capitaux, selon nos prévisions de croissance économique. On évalue la situation sur une période de 12 à 24 mois.
Il reste de la valeur à exploiter. Il y a eu un certain engouement après l’atteinte du plancher, mais ça ne veut pas dire que c’est fini pour autant. Alors à court terme, on peut s’attendre à beaucoup de volatilité, à beaucoup de nouvelles inquiétantes sur le plan de la santé. Mais du point de vue placements, rien d’extraordinaire. On dirait que les marchés ont déjà bien appris des récentes difficultés.
Et on a vu une réponse directe et extrêmement puissante de la part des gouvernements et des banques centrales de partout dans le monde pour soutenir les économies pendant cette période d’hibernation. Ça fait beaucoup de choses à digérer, mais je crois qu’il commence à se dégager une certaine logique.
Au sujet des Portefeuilles confortables, ils ont été conçus pour performer dans différentes conditions des marchés. Nos stratégies ne pointent pas toutes dans la même direction; elles sont variées, tout comme nos idées. Aucune ne fonctionne parfaitement en permanence, mais il y en a toujours au moins une qui réussit à merveille.
Et ça a encore été le cas cette fois-ci. C’est comme ça qu’on bâtit ces portefeuilles. Je sais que les gros titres font vraiment peur, mais en réalité, pour nos clients, les rendements sont bas sans être catastrophiques.
Personnellement-- je suis dans les placements depuis 20 ans, et je saisissais bien l’économie comportementale avant qu’on en parle autant. Les problèmes financiers ont toujours été une source de stress chez moi, dans mon enfance. J’ai été témoin de toute la pression que l’incertitude financière peut faire vivre. Et je me suis toujours vu plus comme un gestionnaire de risques qu’un investisseur. Parce que si on arrive à garder le cap, nos clients seront plus confortables et confiants, et pourront se concentrer sur l’important : le long terme. On sort tous de l’enfance avec un certain bagage, mais c’est un principe que j’ai compris avant de savoir quoi que ce soit sur les placements, et qui me revient encore souvent.
Au sujet du cycle des actualités et des réactions du marché, ça peut être épuisant à suivre. Je pense que beaucoup de nos auditeurs doivent avoir du mal à s’en détacher. On l’a dit tous les deux : il ne faut pas se concentrer sur les nouvelles, mais sur nos plans et nos objectifs.
Tout à fait. Le plus gros risque pour les investisseurs, ce n’est pas une récession ou la volatilité. Le plus gros risque, c’est de ne pas atteindre leurs objectifs à long terme, parce que dans ce cas-là, l’avenir qu’ils imaginaient et pour lequel ils épargnaient va être mis en péril, et ils vont devoir revoir leurs rêves, généralement à la baisse.
C’est pourquoi on en parle aussi souvent. C’est difficile à visualiser parce que ce n’est pas concret. On ne sait pas comment on sera à la retraite, comment la vie sera. C’est dur à imaginer. C’est pourtant le plus gros risque et la considération la plus importante pour les investisseurs, cette lignée d’arrivée à atteindre avec leurs placements.
Je sais qu’en ce moment, les gens vivent toutes sortes de stress, pas seulement financier, mais aussi par rapport à leur santé. On est là pour vous. On est présents pour nos clients, pour nous assurer qu’ils atteignent les objectifs financiers qu’ils se sont fixés en faisant leurs premiers placements.
Michael, merci de votre temps. C’est très apprécié.
Merci de m’avoir invité.
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