C’est le retour sur les bancs d’école pour des millions de Canadiens. Pour ceux qui aspirent à des études supérieures, les coûts sont plus élevés. Nous examinons les REEE – qui est admissible et comment ils fonctionnent – avec Zeljka Turek, conseillère en placement, Gestion de patrimoine TD.
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Bonjour et bienvenue à notre émission.
Ici Kim Parlee.
Merci de vous joindre à nous. C’est le
temps de l’année où les parents disent
au revoir à leurs enfants qui rentrent
à l’école.
Pour l’heure, tout le monde sourit et se
fait des câlins, mais, dans quelques années,
les frimousses auront grandi et entreront
à l’université ou au collège.
Et, comme le diplôme universitaire coûte
maintenant 80 000 $ au Canada en moyenne,
il faut épargner pas mal pour permettre aux
enfants de poursuivre leurs études.
Zeljka Turek, conseillère en placement,
Gestion de patrimoine TD, en direct de
Vancouver, nous indique comment
s’y prendre pour épargner
en vue des études des enfants.
Bienvenue, Zeljka.
Bonjour, Kim.
Merci de m’avoir invitée.
Tout le plaisir est pour nous. Je disais
en introduction que les études universitaires
coûtent environ 80 000 $. Mais, si l’on fait
le calcul, combien les parents doivent-ils
épargner, selon vous, pour l’éducation
des enfants?
Oh, il faudra prévoir au moins 125 000 $
vers 2020 ou 2030.
La somme est considérable.
Je ne vous le fais pas dire.
C’est beaucoup d’argent, et pour
un seul enfant.
Oui, un seul enfant.
C’est une moyenne. Tout dépend
de l’établissement fréquenté,
des besoins associés au programme
d’études, etc.
Le coût peut varier.
Mais, l’investissement est important.
Hmm.
Je voudrais savoir… D’après votre expérience
auprès de vos clients et d’après ce que
vous avez constaté depuis que vous êtes
dans le domaine des placements, les parents
planifient-ils bien l’épargne nécessaire
pour les études des enfants?
Ils pourraient faire mieux.
Certains, environ la moitié, sont très
disciplinés. Les autres montrent de la
bonne volonté ou s’y prennent un peu tard.
Il vaut mieux commencer à épargner tôt
et adopter le plus rapidement possible
cette bonne habitude. Avant même de vous
en rendre compte, vous aurez accumulé un
bon montant dans un REEE pour votre enfant.
Mais, souvent, les parents négligent la
question ou ont d’autres paiements à faire,
qu’il s’agisse de régler les factures, de
financer la retraite, etc.
Le REEE est relégué au second plan.
Oui, toutes ces factures peuvent vous
empoisonner la vie…
Oui.
Je voudrais savoir à propos du
fonctionnement d’un REEE… pour que tout
le monde comprenne bien.
Et je pense que bien des gens sont au
courant, mais la subvention gouvernementale
constitue le véritable intérêt pour
bien des épargnants.
Appelons un chat un chat, c’est
une forme de don.
Quel est le fonctionnement?
Tout à fait.
Comme vous l’avez précisé, il s’agit d’une
subvention gouvernementale.
Il faut en profiter. C’est le seul régime
enregistré pour lequel l’État fait un don en
argent. Pour parler de son fonctionnement,
vous obtenez au plus 20 % sur la première
tranche de 2 500 $ cotisés. Et l’État
accorde jusqu’à 7 200 $ par enfant pour la
durée du REEE. C’est donc un excellent
instrument d’épargne, surtout que c’est
un don en argent du gouvernement.
Il y a un plafond de cotisation à vie, non?
Est-ce 50 000 $?
Le plafond de cotisation est de 50 000 $.
Le cotisant peut donc verser au plus
50 000 $ par enfant, mais la subvention
maximale du gouvernement est de 7 200 $.
Il s’agit de combiner les deux...
Je vois.
… ça représente donc une somme intéressante.
Tout dépend, j’imagine, des marchés.
Je me souviens, il y a des années,
quelqu’un me disait que
si un épargnant dispose
des fonds, il peut verser
les 50 000 $ en une seule
fois et bénéficier des intérêts composés
avec les années ou étaler les
cotisations dans le temps et profiter de
la subvention gouvernementale.
J’imagine que la stratégie la plus
avantageuse à adopter dépend de
l’évolution des marchés.
Tout à fait.
En fait, la stratégie de placement
peut être aussi prudente que vous le voulez
ou aussi dynamique que vous le tolérez.
C’est un placement à long terme qui a
le temps de fructifier. Je conseille
d’y aller avec une solution équilibrée
qui vous convient. Mais, là encore,
votre stratégie de placement déterminera
l’évolution des intérêts composés.
Parlons des difficultés qui pourraient se
poser pour séparer l’argent entre plusieurs
enfants. J’ai mentionné que le plafond de
cotisation à vie est de 50 000 $ par enfant.
Si vous en avez plus d’un,
disons deux, et que vous
voulez souscrire un
REEE pour la famille,
vous pouvez décider du montant qui ira
à chacun. Vous pouvez verser des
sommes différentes dans le REEE de
chacun, mais comment déterminer quel
enfant recevra le plus d’argent?
Il pourrait y avoir des tiraillements
dans la famille.
Quels sont vos conseils?
C’est une excellente question. Certains de
mes clients ont plusieurs enfants et
cotisent à un régime familial. Dans leur
façon de voir les choses, ça n’a jamais
vraiment été un problème. C’est au premier
arrivé, premier servi.
Le premier enfant à poursuivre
ses études obtient des fonds en
premier en fonction de ses besoins.
Les parents considèrent qu’ils souscrivent
un régime d’éducation complet et ils
le répartissent comme bon leur semble
sur le plan financier. Si un enfant
poursuit des études de médecine et que
l’autre s’inscrit à une école de métiers,
tous deux vont pouvoir étudier et réaliser
leurs rêves, mais faire médecine coûte plus
cher que d’apprendre un métier.
Le régime familial permet cette souplesse.
Que se passe-t-il si un enfant
décide qu’il ne veut pas
poursuivre ses études
au collège ou à l’université?
Qu’advient-il de l’argent accumulé pour ses études?
Je vois.
Comme il s’agit d’un régime
d’épargne-études, la subvention
dont j’ai parlé plus tôt doit être
remboursée au gouvernement
puisqu’elle ne sert pas à
financer les études. Toutefois,
le solde, c’est-à-dire vos cotisations
au régime, peut être transféré dans
votre REEE, par exemple, si vous disposez
de cotisations inutilisées. Ou, dans le
cas d’un régime familial, vous pouvez
réserver les fonds à l’autre enfant qui
pourrait en avoir besoin. Vous bénéficiez
donc d’une certaine souplesse.
Oui, il y a une certaine souplesse.
Mais, malgré cette souplesse, où trouver
l’argent pour cotiser au REEE?
Vous l’avez mentionné plus tôt, il y a
des factures à payer. Il faut épargner
pour sa propre retraite. Avez-vous des
conseils ou des idées sur les sources
qui peuvent financer les REEE?
C’est toujours difficile de finir par
trouver les fonds nécessaires. Ils peuvent
provenir, par exemple, de la Prestation
universelle pour la garde d’enfants versée
à la plupart des gens. C’est une excellente
façon de recourir aux fonds de l’État
pour avoir accès à la subvention
gouvernementale. Vous pouvez donc
mettre de côté ce crédit pour votre
enfant. Vous pouvez aussi établir un
programme d’épargne.
C’est ce que j’ai fait avec ma fille.
Je lui ai dit que j’épargnerais
50 $ par semaine et qu’une partie de
son argent de poche et de ses économies
irait dans la cagnotte.
Ou l’argent reçu des grands-parents
à l’anniversaire ou parfois
à Noël peut servir à
provisionner en partie le
régime d’épargne-études plutôt qu’à
acheter un cadeau coûteux. De cette
façon, les enfants ont des intérêts en jeu
et sentent qu’ils participent davantage
à l’effort. Les fonds peuvent donc provenir
de l’argent de poche, d’un travail à temps
partiel ou d’autres sources du genre.
Voilà d’excellents conseils. Je pense
que vous venez de remporter le titre de
« maman de l’année ». Bien des parents
estiment qu’il n’est pas facile de
convaincre les enfants de placer l’argent
reçu en cadeau à Noël ou à la fête des
Lumières (Hannoucah) dans un REEE.
Il faut être drôlement persuasif.
Effectivement et, croyez-moi, il faut
être prêt à négocier un peu.
Il ne s’agit pas de tout leur
enlever, mais de mettre un peu
d’argent de côté. Ça leur donne
l’impression de contribuer eux aussi.
Et c’est pour leur avenir, de toute façon.
Zeljka, j’ai une dernière question.
Quel élément voulez-vous que les
gens retiennent principalement de
cette conversation à propos
des REEE?
Surtout, il faut commencer tôt à épargner.
Plus vous commencez tôt, plus vous
bénéficiez des subventions, des
intérêts composés libres d’impôt et
du programme d’épargne auquel vous
aurez convaincu votre enfant de cotiser.
Il vaut mieux commencer le plus tôt possible.
C’est une excellente façon d’épargner
pour l’avenir de votre enfant.
Très bons conseils.
Merci de votre participation, Zeljka.
Je vous en prie.
Merci de m’avoir invitée.
Zeljka Turek, conseillère en placement,
Gestion de patrimoine TD, était à Vancouver.
Ici Kim Parlee.
Merci de vous joindre à nous. C’est le
temps de l’année où les parents disent
au revoir à leurs enfants qui rentrent
à l’école.
Pour l’heure, tout le monde sourit et se
fait des câlins, mais, dans quelques années,
les frimousses auront grandi et entreront
à l’université ou au collège.
Et, comme le diplôme universitaire coûte
maintenant 80 000 $ au Canada en moyenne,
il faut épargner pas mal pour permettre aux
enfants de poursuivre leurs études.
Zeljka Turek, conseillère en placement,
Gestion de patrimoine TD, en direct de
Vancouver, nous indique comment
s’y prendre pour épargner
en vue des études des enfants.
Bienvenue, Zeljka.
Bonjour, Kim.
Merci de m’avoir invitée.
Tout le plaisir est pour nous. Je disais
en introduction que les études universitaires
coûtent environ 80 000 $. Mais, si l’on fait
le calcul, combien les parents doivent-ils
épargner, selon vous, pour l’éducation
des enfants?
Oh, il faudra prévoir au moins 125 000 $
vers 2020 ou 2030.
La somme est considérable.
Je ne vous le fais pas dire.
C’est beaucoup d’argent, et pour
un seul enfant.
Oui, un seul enfant.
C’est une moyenne. Tout dépend
de l’établissement fréquenté,
des besoins associés au programme
d’études, etc.
Le coût peut varier.
Mais, l’investissement est important.
Hmm.
Je voudrais savoir… D’après votre expérience
auprès de vos clients et d’après ce que
vous avez constaté depuis que vous êtes
dans le domaine des placements, les parents
planifient-ils bien l’épargne nécessaire
pour les études des enfants?
Ils pourraient faire mieux.
Certains, environ la moitié, sont très
disciplinés. Les autres montrent de la
bonne volonté ou s’y prennent un peu tard.
Il vaut mieux commencer à épargner tôt
et adopter le plus rapidement possible
cette bonne habitude. Avant même de vous
en rendre compte, vous aurez accumulé un
bon montant dans un REEE pour votre enfant.
Mais, souvent, les parents négligent la
question ou ont d’autres paiements à faire,
qu’il s’agisse de régler les factures, de
financer la retraite, etc.
Le REEE est relégué au second plan.
Oui, toutes ces factures peuvent vous
empoisonner la vie…
Oui.
Je voudrais savoir à propos du
fonctionnement d’un REEE… pour que tout
le monde comprenne bien.
Et je pense que bien des gens sont au
courant, mais la subvention gouvernementale
constitue le véritable intérêt pour
bien des épargnants.
Appelons un chat un chat, c’est
une forme de don.
Quel est le fonctionnement?
Tout à fait.
Comme vous l’avez précisé, il s’agit d’une
subvention gouvernementale.
Il faut en profiter. C’est le seul régime
enregistré pour lequel l’État fait un don en
argent. Pour parler de son fonctionnement,
vous obtenez au plus 20 % sur la première
tranche de 2 500 $ cotisés. Et l’État
accorde jusqu’à 7 200 $ par enfant pour la
durée du REEE. C’est donc un excellent
instrument d’épargne, surtout que c’est
un don en argent du gouvernement.
Il y a un plafond de cotisation à vie, non?
Est-ce 50 000 $?
Le plafond de cotisation est de 50 000 $.
Le cotisant peut donc verser au plus
50 000 $ par enfant, mais la subvention
maximale du gouvernement est de 7 200 $.
Il s’agit de combiner les deux...
Je vois.
… ça représente donc une somme intéressante.
Tout dépend, j’imagine, des marchés.
Je me souviens, il y a des années,
quelqu’un me disait que
si un épargnant dispose
des fonds, il peut verser
les 50 000 $ en une seule
fois et bénéficier des intérêts composés
avec les années ou étaler les
cotisations dans le temps et profiter de
la subvention gouvernementale.
J’imagine que la stratégie la plus
avantageuse à adopter dépend de
l’évolution des marchés.
Tout à fait.
En fait, la stratégie de placement
peut être aussi prudente que vous le voulez
ou aussi dynamique que vous le tolérez.
C’est un placement à long terme qui a
le temps de fructifier. Je conseille
d’y aller avec une solution équilibrée
qui vous convient. Mais, là encore,
votre stratégie de placement déterminera
l’évolution des intérêts composés.
Parlons des difficultés qui pourraient se
poser pour séparer l’argent entre plusieurs
enfants. J’ai mentionné que le plafond de
cotisation à vie est de 50 000 $ par enfant.
Si vous en avez plus d’un,
disons deux, et que vous
voulez souscrire un
REEE pour la famille,
vous pouvez décider du montant qui ira
à chacun. Vous pouvez verser des
sommes différentes dans le REEE de
chacun, mais comment déterminer quel
enfant recevra le plus d’argent?
Il pourrait y avoir des tiraillements
dans la famille.
Quels sont vos conseils?
C’est une excellente question. Certains de
mes clients ont plusieurs enfants et
cotisent à un régime familial. Dans leur
façon de voir les choses, ça n’a jamais
vraiment été un problème. C’est au premier
arrivé, premier servi.
Le premier enfant à poursuivre
ses études obtient des fonds en
premier en fonction de ses besoins.
Les parents considèrent qu’ils souscrivent
un régime d’éducation complet et ils
le répartissent comme bon leur semble
sur le plan financier. Si un enfant
poursuit des études de médecine et que
l’autre s’inscrit à une école de métiers,
tous deux vont pouvoir étudier et réaliser
leurs rêves, mais faire médecine coûte plus
cher que d’apprendre un métier.
Le régime familial permet cette souplesse.
Que se passe-t-il si un enfant
décide qu’il ne veut pas
poursuivre ses études
au collège ou à l’université?
Qu’advient-il de l’argent accumulé pour ses études?
Je vois.
Comme il s’agit d’un régime
d’épargne-études, la subvention
dont j’ai parlé plus tôt doit être
remboursée au gouvernement
puisqu’elle ne sert pas à
financer les études. Toutefois,
le solde, c’est-à-dire vos cotisations
au régime, peut être transféré dans
votre REEE, par exemple, si vous disposez
de cotisations inutilisées. Ou, dans le
cas d’un régime familial, vous pouvez
réserver les fonds à l’autre enfant qui
pourrait en avoir besoin. Vous bénéficiez
donc d’une certaine souplesse.
Oui, il y a une certaine souplesse.
Mais, malgré cette souplesse, où trouver
l’argent pour cotiser au REEE?
Vous l’avez mentionné plus tôt, il y a
des factures à payer. Il faut épargner
pour sa propre retraite. Avez-vous des
conseils ou des idées sur les sources
qui peuvent financer les REEE?
C’est toujours difficile de finir par
trouver les fonds nécessaires. Ils peuvent
provenir, par exemple, de la Prestation
universelle pour la garde d’enfants versée
à la plupart des gens. C’est une excellente
façon de recourir aux fonds de l’État
pour avoir accès à la subvention
gouvernementale. Vous pouvez donc
mettre de côté ce crédit pour votre
enfant. Vous pouvez aussi établir un
programme d’épargne.
C’est ce que j’ai fait avec ma fille.
Je lui ai dit que j’épargnerais
50 $ par semaine et qu’une partie de
son argent de poche et de ses économies
irait dans la cagnotte.
Ou l’argent reçu des grands-parents
à l’anniversaire ou parfois
à Noël peut servir à
provisionner en partie le
régime d’épargne-études plutôt qu’à
acheter un cadeau coûteux. De cette
façon, les enfants ont des intérêts en jeu
et sentent qu’ils participent davantage
à l’effort. Les fonds peuvent donc provenir
de l’argent de poche, d’un travail à temps
partiel ou d’autres sources du genre.
Voilà d’excellents conseils. Je pense
que vous venez de remporter le titre de
« maman de l’année ». Bien des parents
estiment qu’il n’est pas facile de
convaincre les enfants de placer l’argent
reçu en cadeau à Noël ou à la fête des
Lumières (Hannoucah) dans un REEE.
Il faut être drôlement persuasif.
Effectivement et, croyez-moi, il faut
être prêt à négocier un peu.
Il ne s’agit pas de tout leur
enlever, mais de mettre un peu
d’argent de côté. Ça leur donne
l’impression de contribuer eux aussi.
Et c’est pour leur avenir, de toute façon.
Zeljka, j’ai une dernière question.
Quel élément voulez-vous que les
gens retiennent principalement de
cette conversation à propos
des REEE?
Surtout, il faut commencer tôt à épargner.
Plus vous commencez tôt, plus vous
bénéficiez des subventions, des
intérêts composés libres d’impôt et
du programme d’épargne auquel vous
aurez convaincu votre enfant de cotiser.
Il vaut mieux commencer le plus tôt possible.
C’est une excellente façon d’épargner
pour l’avenir de votre enfant.
Très bons conseils.
Merci de votre participation, Zeljka.
Je vous en prie.
Merci de m’avoir invitée.
Zeljka Turek, conseillère en placement,
Gestion de patrimoine TD, était à Vancouver.