Les nouveaux FNB proposés cherchent à tirer parti des marchés privés, mais quels sont les risques? Greg Bonnell de MoneyTalk, discute avec Andres Rincon, directeur général et chef, Ventes et Stratégie de FNB, Valeurs Mobilières TD.
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Les actifs des marchés privés ont toujours été plus difficiles d'accès pour les investisseurs particuliers, mais de nouveaux FNB proposés pourraient changer cela. Andres Rincon de Valeurs mobilières TD nous rejoint pour en discuter. -Bonjour, Andres. -Bonjour, Greg.
Il y a une chose formidable sur le plateau, c'est que nous avons différents points de vue sur ce qui s'en vient sur le marché. Nous avons parlé du capital-investissement sur ce plateau, mais le monde des FNB s'y lance aussi.
Le monde des FNB n'a pas pu résister à la demande et à l'intérêt que suscite le capital-investissement. Comme vous le savez, on parle beaucoup des actifs privés et il y a également une forte demande de ces actifs. Les FNB s'efforcent depuis longtemps de se lancer dans l'industrie. Mais pour être honnête, il y a longtemps que l'industrie des FNB n'a pu obtenir d'autorisation. Lorsque les premiers FNB obligataires ont été inaugurés au Canada, cela a engendré beaucoup de discussions. Certains étaient d'accord, d'autres étaient contre. En définitive, l'industrie des FNB explore différentes façons d'introduire le capital-investissement dans la structure de FNB. La semaine dernière, c'est la première fois qu'un important émetteur, en l'occurrence State Street, a demandé l'autorisation, en partenariat avec Apollo, un très grand gestionnaire de fonds, de lancer le premier FNB de créances privé aux États-Unis. Pour être clair, parce que cela a beaucoup fait les manchettes, il s'agit surtout d'obligations cotées en bourse, mais il y a un léger volet de créances privées. Décortiquons. On prévoit que le fonds ait surtout des types de créances de première qualité, puis 15 % d'actifs privés et 1 % de ce que l'on appelle des BBC, des CLO, différents instruments avec peu de liquidités et des cycles de règlement plus longs. Cela se rapproche du monde du capital-investissement. Il y aura un certain volet de titres privés ainsi que d'autres instruments comme les CLO, ce qui donnera une partie supérieure à 50 % de ce fonds qui sera placée dans des actifs dits privés. Mais ce qui est intéressant, c'est que l'on travaille aux États-Unis en fonction d'une réglementation qui autorise les fonds négociés en bourse à détenir des fonds illiquides, mais il est très difficile de faire un marché dans une structure qui n'est pas liquide, comme un FNB, pour un produit qui n'est pas liquide. State Street travaille avec Apollo pour pouvoir assurer la liquidité dans ce volet qui manque de liquidités afin que les faiseurs de marché puissent intervenir. Mais pour être clair, il ne s'agit que d'une demande d'autorisation, une proposition. La SEC doit encore examiner et, le cas échéant, approuver cette demande, et nous ne savons pas quand ce fonds sera inauguré, s'il l'est. Mais c'est très intéressant. Encore une fois, il y a eu toutes sortes de discussions au moment du lancement des FNB obligataires. Les sceptiques étaient nombreux. À présent, les FNB obligataires représentent 30 % du marché. Comme vous l'avez dit tout à l'heure, le capital-investissement permet aux conseillers et aux investisseurs en général de participer à ce secteur intéressant. Dans le cas du FNB State Street, les conseillers et les clients, si ce fonds est inauguré, permettra d'avoir une exposition sur ce marché.
Quel serait le risque si cette proposition est reçue et que ce produit est mis en marché? Quels sont les risques que les investisseurs doivent prendre en compte?
Il y en a plusieurs. En définitive, il faut comprendre qu'il s'agit d'un actif qui manque de liquidités que ce fonds détiendra. Je crois que les émetteurs, en l'occurrence State Street, et les émetteurs futurs, sauront tarifer chaque jour ces fonds de capital-investissement. En tant que faiseur de marché, il faut coter ce fonds au jour le jour. Les émetteurs sauront le faire, mais s'il y a beaucoup d'offre, et qu'il y a un événement relié au crédit ou un risque lié à la volatilité sur le marché, il est vraisemblable qu'il y ait une certaine dislocation dans la tarification des actifs eux-mêmes. De la même façon que les obligations peuvent baisser, il se pourrait également que les actifs privés diminuent. Dans quelle mesure ou comment, c'est difficile à dire. Il y a quelque incertitude dans le comportement de ces catégories d'actifs au sein du FNB, puisqu'il sera sans doute un fonds un peu plus public que le capital-investissement classique qui est fixé pendant un certain temps avec des ventilations mensuelles ou plus rares. Dans le cas d'un FNB, ce sera beaucoup plus fréquent.
Des facteurs intéressants à considérer. Vous avez parlé de volatilité. Nous avons vécu un été intéressant, une flambée de volatilité au mois d'août puis au début septembre. Nous attendons de voir où tout cela se dirige. Vous avez envisagé certains secteurs défensifs. Qu'y avez-vous vu?
Beaucoup d'investisseurs, vous en avez parlé, dans ce contexte de volatilité des marchés, les milieux financiers sont beaucoup plus optimistes qu'on l'aurait prévu compte tenu de l'évolution et de la volatilité récente du marché. Il y a certains éléments qui sont intéressants sur le marché et qui suscitent beaucoup d'intérêt, ce sont les secteurs défensifs, des secteurs qui sont mieux protégés en cas de baisse. Songez aux soins de santé, aux biens de consommation courante, aux services publics, des éléments qui, quel que soit l'environnement, la production de ces compagnies ne changera pas beaucoup. Les gens ont besoin de dentifrice, de soins de santé, d'électricité. Tous ces éléments, en tant qu'investisseur, on sait que le public en aura besoin. Par conséquent, il y aura toujours une demande quelle que soit la conjoncture. Il y a différents FNB au Canada, il y en a beaucoup aux États-Unis qui couvrent ces marchés et ceux-ci suscitent beaucoup plus d'intérêt, et ce en dépit du fait que les marchés sont beaucoup plus optimistes quant à l'investissement dans le marché obligataire. C'est un exemple au Canada à XHC ZUS de BMO, ZUT et XUT de iShares et BMO, et XST pour les biens de consommation courante et STPL de BMO. Il s'agit d'exemples de FNB qui couvrent ces secteurs au niveau mondial ou bien au Canada et aux États-Unis, qui offrent aux investisseurs une exposition à ces secteurs défensifs. Ça a été intéressant de voir l'évolution du marché dans certains secteurs qui sont sensibles aux taux d'intérêt. Les taux d'intérêt baissent et nous avons vu, bien entendu, les titres qui rapportent des dividendes qui suscitent davantage d'attention, mais pour parler de FNB, il faut parler des distributions de liquidités. Si vous cherchez un rendement, tout revient aux distributions. C'est intéressant, nous avons réalisé une analyse de la manière dont les FNB réunissent des actifs en fonction de la catégorie d'actifs dont il s'agit, mais également en fonction de l'objectif du FNB. Nous avons constaté, si vous avez des FNB du marché obligataire, ou en général, des investisseurs qui veulent acheter ces FNB pour la croissance, la distribution ne compte pas tellement, parce qu'en définitive, le public achète ces FNB pour avoir une exposition comme au S&P 500, donc, que le rendement soit distribué chaque semaine, chaque mois, chaque trimestre, l'investisseur ne s'y intéresse pas tellement, ce n'est pas l'un des principaux indicateurs. À l'heure actuelle, si vous pensez à un produit à cause de son rendement, c'est un attribut clé du FNB. Les FNB versent leurs revenus non pas seulement chaque mois ou même chaque semaine ou chaque trimestre, mais il y a une demande croissante de versements hebdomadaires ou mensuels. Beaucoup de ces produits qui procurent un rendement et qui sont achetés à cause de leur rendement, comme des FNB obligataires et en particulier des FNB d'options d'achat couvertes, ces produits ont tendance à se confirmer sur le rendement mensuel et, dans certains cas, hebdomadaire. Il y a une corrélation très nette entre la fréquence de la distribution d'une part et d'autre part les actifs qui sont réunis dans ces deux catégories d'actifs. Encore une fois, l'investisseur qui a des besoins en liquidités mensuelles pour payer des factures, payer les traites de la voiture, si vous avez besoin d'argent chaque mois, bien sûr, vous préférerez un produit qui vous rapporte cette liquidité chaque mois. C'est pourquoi nous avons vu certains fonds adopter les distributions hebdomadaires, parce qu'il y a des investisseurs qui ont des besoins hebdomadaires. Il y a de plus en plus de fonds qui sont inaugurés avec distribution hebdomadaire. Les titres sous-jacents ne distribuent pas chaque semaine, mais les FNB vont répartir les distributions plus uniformément d'un mois ou d'une semaine à l'autre. C'est intéressant qu'il y ait beaucoup plus de demande pour ces FNB qui distribuent sur une base mensuelle à cause de la demande ou du besoin de la part des investisseurs pour des liquidités mensuelles.
Une tendance passionnante sur les marchés, en définitive. Parlons des flux de fonds. Dans quelle direction l'argent se dirige-t-il?
Comme je l'ai dit tout à l'heure, les actions sont privilégiées cette année. L'an dernier, c'était l'année des FNB à gestion active et de titres à revenu fixe. Pour la première fois, les titres à revenu fixe ont dominé les flux au Canada et aux États-Unis, dans une certaine mesure, mais les FNB à gestion active ont également eu une très bonne année. Avec le tournant de l'année, la plupart des flux sont consacrés aux FNB d'actions indicielles. C'est donc un demi-tour par rapport à l'an dernier. Ce sont surtout des actions américaines. Considérez, aux États-Unis, 50 % des sommes qui ont été investies dans le FNB l'ont été dans des fonds axés sur les actions américaines. La proportion au Canada est de 37 %, donc comme vous pouvez l'imaginer, les fonds d'actions américaines sont très, très populaires aux États-Unis. Les titres à revenu fixe bénéficient toujours d'une dynamique intéressante, mais cette année, il y a eu un revirement par rapport à l'an dernier. C'est intéressant, compte tenu de la volatilité que vous évoquiez, que les actions américaines tout particulièrement aient suscité autant d'intérêt. Il y a également les événements géopolitiques dans le monde qui ont effrayé bon nombre d'investisseurs mondiaux, dans une certaine mesure, ce qui les a amenés à se concentrer davantage sur les États-Unis pour l'instant.
Il y a une chose formidable sur le plateau, c'est que nous avons différents points de vue sur ce qui s'en vient sur le marché. Nous avons parlé du capital-investissement sur ce plateau, mais le monde des FNB s'y lance aussi.
Le monde des FNB n'a pas pu résister à la demande et à l'intérêt que suscite le capital-investissement. Comme vous le savez, on parle beaucoup des actifs privés et il y a également une forte demande de ces actifs. Les FNB s'efforcent depuis longtemps de se lancer dans l'industrie. Mais pour être honnête, il y a longtemps que l'industrie des FNB n'a pu obtenir d'autorisation. Lorsque les premiers FNB obligataires ont été inaugurés au Canada, cela a engendré beaucoup de discussions. Certains étaient d'accord, d'autres étaient contre. En définitive, l'industrie des FNB explore différentes façons d'introduire le capital-investissement dans la structure de FNB. La semaine dernière, c'est la première fois qu'un important émetteur, en l'occurrence State Street, a demandé l'autorisation, en partenariat avec Apollo, un très grand gestionnaire de fonds, de lancer le premier FNB de créances privé aux États-Unis. Pour être clair, parce que cela a beaucoup fait les manchettes, il s'agit surtout d'obligations cotées en bourse, mais il y a un léger volet de créances privées. Décortiquons. On prévoit que le fonds ait surtout des types de créances de première qualité, puis 15 % d'actifs privés et 1 % de ce que l'on appelle des BBC, des CLO, différents instruments avec peu de liquidités et des cycles de règlement plus longs. Cela se rapproche du monde du capital-investissement. Il y aura un certain volet de titres privés ainsi que d'autres instruments comme les CLO, ce qui donnera une partie supérieure à 50 % de ce fonds qui sera placée dans des actifs dits privés. Mais ce qui est intéressant, c'est que l'on travaille aux États-Unis en fonction d'une réglementation qui autorise les fonds négociés en bourse à détenir des fonds illiquides, mais il est très difficile de faire un marché dans une structure qui n'est pas liquide, comme un FNB, pour un produit qui n'est pas liquide. State Street travaille avec Apollo pour pouvoir assurer la liquidité dans ce volet qui manque de liquidités afin que les faiseurs de marché puissent intervenir. Mais pour être clair, il ne s'agit que d'une demande d'autorisation, une proposition. La SEC doit encore examiner et, le cas échéant, approuver cette demande, et nous ne savons pas quand ce fonds sera inauguré, s'il l'est. Mais c'est très intéressant. Encore une fois, il y a eu toutes sortes de discussions au moment du lancement des FNB obligataires. Les sceptiques étaient nombreux. À présent, les FNB obligataires représentent 30 % du marché. Comme vous l'avez dit tout à l'heure, le capital-investissement permet aux conseillers et aux investisseurs en général de participer à ce secteur intéressant. Dans le cas du FNB State Street, les conseillers et les clients, si ce fonds est inauguré, permettra d'avoir une exposition sur ce marché.
Quel serait le risque si cette proposition est reçue et que ce produit est mis en marché? Quels sont les risques que les investisseurs doivent prendre en compte?
Il y en a plusieurs. En définitive, il faut comprendre qu'il s'agit d'un actif qui manque de liquidités que ce fonds détiendra. Je crois que les émetteurs, en l'occurrence State Street, et les émetteurs futurs, sauront tarifer chaque jour ces fonds de capital-investissement. En tant que faiseur de marché, il faut coter ce fonds au jour le jour. Les émetteurs sauront le faire, mais s'il y a beaucoup d'offre, et qu'il y a un événement relié au crédit ou un risque lié à la volatilité sur le marché, il est vraisemblable qu'il y ait une certaine dislocation dans la tarification des actifs eux-mêmes. De la même façon que les obligations peuvent baisser, il se pourrait également que les actifs privés diminuent. Dans quelle mesure ou comment, c'est difficile à dire. Il y a quelque incertitude dans le comportement de ces catégories d'actifs au sein du FNB, puisqu'il sera sans doute un fonds un peu plus public que le capital-investissement classique qui est fixé pendant un certain temps avec des ventilations mensuelles ou plus rares. Dans le cas d'un FNB, ce sera beaucoup plus fréquent.
Des facteurs intéressants à considérer. Vous avez parlé de volatilité. Nous avons vécu un été intéressant, une flambée de volatilité au mois d'août puis au début septembre. Nous attendons de voir où tout cela se dirige. Vous avez envisagé certains secteurs défensifs. Qu'y avez-vous vu?
Beaucoup d'investisseurs, vous en avez parlé, dans ce contexte de volatilité des marchés, les milieux financiers sont beaucoup plus optimistes qu'on l'aurait prévu compte tenu de l'évolution et de la volatilité récente du marché. Il y a certains éléments qui sont intéressants sur le marché et qui suscitent beaucoup d'intérêt, ce sont les secteurs défensifs, des secteurs qui sont mieux protégés en cas de baisse. Songez aux soins de santé, aux biens de consommation courante, aux services publics, des éléments qui, quel que soit l'environnement, la production de ces compagnies ne changera pas beaucoup. Les gens ont besoin de dentifrice, de soins de santé, d'électricité. Tous ces éléments, en tant qu'investisseur, on sait que le public en aura besoin. Par conséquent, il y aura toujours une demande quelle que soit la conjoncture. Il y a différents FNB au Canada, il y en a beaucoup aux États-Unis qui couvrent ces marchés et ceux-ci suscitent beaucoup plus d'intérêt, et ce en dépit du fait que les marchés sont beaucoup plus optimistes quant à l'investissement dans le marché obligataire. C'est un exemple au Canada à XHC ZUS de BMO, ZUT et XUT de iShares et BMO, et XST pour les biens de consommation courante et STPL de BMO. Il s'agit d'exemples de FNB qui couvrent ces secteurs au niveau mondial ou bien au Canada et aux États-Unis, qui offrent aux investisseurs une exposition à ces secteurs défensifs. Ça a été intéressant de voir l'évolution du marché dans certains secteurs qui sont sensibles aux taux d'intérêt. Les taux d'intérêt baissent et nous avons vu, bien entendu, les titres qui rapportent des dividendes qui suscitent davantage d'attention, mais pour parler de FNB, il faut parler des distributions de liquidités. Si vous cherchez un rendement, tout revient aux distributions. C'est intéressant, nous avons réalisé une analyse de la manière dont les FNB réunissent des actifs en fonction de la catégorie d'actifs dont il s'agit, mais également en fonction de l'objectif du FNB. Nous avons constaté, si vous avez des FNB du marché obligataire, ou en général, des investisseurs qui veulent acheter ces FNB pour la croissance, la distribution ne compte pas tellement, parce qu'en définitive, le public achète ces FNB pour avoir une exposition comme au S&P 500, donc, que le rendement soit distribué chaque semaine, chaque mois, chaque trimestre, l'investisseur ne s'y intéresse pas tellement, ce n'est pas l'un des principaux indicateurs. À l'heure actuelle, si vous pensez à un produit à cause de son rendement, c'est un attribut clé du FNB. Les FNB versent leurs revenus non pas seulement chaque mois ou même chaque semaine ou chaque trimestre, mais il y a une demande croissante de versements hebdomadaires ou mensuels. Beaucoup de ces produits qui procurent un rendement et qui sont achetés à cause de leur rendement, comme des FNB obligataires et en particulier des FNB d'options d'achat couvertes, ces produits ont tendance à se confirmer sur le rendement mensuel et, dans certains cas, hebdomadaire. Il y a une corrélation très nette entre la fréquence de la distribution d'une part et d'autre part les actifs qui sont réunis dans ces deux catégories d'actifs. Encore une fois, l'investisseur qui a des besoins en liquidités mensuelles pour payer des factures, payer les traites de la voiture, si vous avez besoin d'argent chaque mois, bien sûr, vous préférerez un produit qui vous rapporte cette liquidité chaque mois. C'est pourquoi nous avons vu certains fonds adopter les distributions hebdomadaires, parce qu'il y a des investisseurs qui ont des besoins hebdomadaires. Il y a de plus en plus de fonds qui sont inaugurés avec distribution hebdomadaire. Les titres sous-jacents ne distribuent pas chaque semaine, mais les FNB vont répartir les distributions plus uniformément d'un mois ou d'une semaine à l'autre. C'est intéressant qu'il y ait beaucoup plus de demande pour ces FNB qui distribuent sur une base mensuelle à cause de la demande ou du besoin de la part des investisseurs pour des liquidités mensuelles.
Une tendance passionnante sur les marchés, en définitive. Parlons des flux de fonds. Dans quelle direction l'argent se dirige-t-il?
Comme je l'ai dit tout à l'heure, les actions sont privilégiées cette année. L'an dernier, c'était l'année des FNB à gestion active et de titres à revenu fixe. Pour la première fois, les titres à revenu fixe ont dominé les flux au Canada et aux États-Unis, dans une certaine mesure, mais les FNB à gestion active ont également eu une très bonne année. Avec le tournant de l'année, la plupart des flux sont consacrés aux FNB d'actions indicielles. C'est donc un demi-tour par rapport à l'an dernier. Ce sont surtout des actions américaines. Considérez, aux États-Unis, 50 % des sommes qui ont été investies dans le FNB l'ont été dans des fonds axés sur les actions américaines. La proportion au Canada est de 37 %, donc comme vous pouvez l'imaginer, les fonds d'actions américaines sont très, très populaires aux États-Unis. Les titres à revenu fixe bénéficient toujours d'une dynamique intéressante, mais cette année, il y a eu un revirement par rapport à l'an dernier. C'est intéressant, compte tenu de la volatilité que vous évoquiez, que les actions américaines tout particulièrement aient suscité autant d'intérêt. Il y a également les événements géopolitiques dans le monde qui ont effrayé bon nombre d'investisseurs mondiaux, dans une certaine mesure, ce qui les a amenés à se concentrer davantage sur les États-Unis pour l'instant.