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(musique) - Bonjour, ici Greg Bonnell. Bienvenue à Parlons Argent en direct, une émission de Placements directs TD. Aujourd'hui, Anthony Okolie analyse les derniers rapports sur l'emploi au Canada et aux États-Unis.
Kevin Hebner de TD Epoch nous dira si le développement de l'intelligence artificielle sera freiné par ses besoins massifs en énergie. Monica Yeung nous donne ses impressions sur la saison des résultats des banques canadiennes. Nous poursuivons la découverte de CourtierWeb.
Bryan Rogers nous expose les outils d'analyse technique. Mais d'abord, un coup d'oeil sur les marchés. L'indice TSX composite en ce dernier jour de bourse de la semaine, semaine qui était la première semaine de bourse du mois de juin, l'indice recule de 254 points, plus d'un demi pour cent, après une semaine très inégale notamment dans le secteur des métaux et des mines. Parmi les titres qui évoluent le plus aujourd'hui, j'aurais pu choisir n'importe quel secteur des mines, voici Kinross Gold. Les fluctuations de grande amplitude chaque jour en fonction de l'évolution des cours des métaux.
Saputo en revanche progresse: à 30,03 $, l'action avance de sept et demi pour cent.
Aux États-Unis, les investisseurs s'interrogent sur les conséquences des plus récentes données sur l'emploi, le secteur manufacturier et d'autres encore, et les conclusions qu'en tirera la Fed.
L'indice S&P 500 est essentiellement inchangé. L'indice Nasdaq à forte composante technologique est essentiellement inchangé, en recul de 1/10 de pour cent. NVIDIA, après avoir crevé le plafond des trois billions de dollars de capitalisation boursière, ravissant brièvement la 2e place à Apple, a reculé à raison de près de 2 % depuis deux jours. À 1100,92 $ l'action, celle-ci est en baisse d'un demi pour cent.
C'est le vendredi de l'emploi, des statistiques toujours importants pour les deux économies, mais quand on parle des taux d'intérêt, des banques centrales et de leur politique, ces statistiques sont encore plus scrutées.
Anthony Okolie scrute justement.
- Commençons par le Canada. La situation est mitigée. Les chiffres globaux au mois de mai, presque 25 000 emplois nets ajoutés pendant le mois, soit au-delà des attentes, intégralement attribuable aux emplois à temps partiels. Nous avons perdu 36 000 emplois à temps pleins au mois de mai. Le taux de chômage a augmenté à 6,2 % par rapport au mois d'avril. Encore une fois, ceci est attribuable au fait que le nombre de nouveaux arrivants sur le marché a largement dépassé (...) La croissance démographique continue d'être plus rapide que les emplois. Les emplois n'augmentent que 2 %. Il y a un très grand nombre de personnes qui ne trouvent toujours pas de travail, une part disproportionnée de cette hausse du taux de chômage est attribuable aux étudiants qui entrent sur le marché du travail pour la première fois. Dans quelques mois, beaucoup plus grand nombre d'étudiants auront achevé leurs études et cherchons des emplois. Il leur faudra plus longtemps pour entrouvrir.
Quand on considère la ventilation des emplois, il y a de nouveaux emplois nets dans le secteur de la santé et de l'assistance sociale. Un gros recul dans le bâtiment, comme vous le voyez. Les taux d'intérêt étant le principal facteur. La hausse du coût des prêts hypothécaires taris la demande et fait augmenter les coûts pour beaucoup de promoteurs.
Enfin, et c'est là le phénomène qui pourrait préoccuper la Banque du Canada, forte croissance des salaires. Le salaire horaire moyen d'augmenter sur 12 mois, ce qui complique un peu le tableau pour la Banque du Canada. Celle-ci a prédit que la croissance des salaires continuera de rétrograder au courant de l'année, or il y a maintenant une hausse de la croissance des salaires.
- La Banque du Canada a réduit les taux cette semaine mais a bien dit que si les choses continuaient d'évoluer à l'heure actuelle il y en aurait d'autres, mais il faut surveiller certains facteurs si la réunion de juillet.
Voilà pour le Canada. Et aux États-Unis?
- C'est un peu différent, oui. L'embauche aux États-Unis a dépassé les attentes avec 272 000 nouveaux emplois nets, soit au-delà du consensus. Le taux de chômage a légèrement progressé à 4 %. C'est la première fois depuis deux ans que le taux de chômage atteint 4 %. La croissance des emplois dans les deux mois précédents a été revue à la baisse, mais au cours des deux mois précédents, quand on considère les gains d'emploi, ils s'établissent en moyenne à 249 000 emplois pendant les quelques mois précédents. Il s'agit d'un rythme torride qui sera difficile à soutenir. Le marché du travail, comme le montre le rapport sur les postes à pourvoir au mois d'avril, laisse entrevoir un retour à la normalisation.
Il y a eu un rétrécissement presque complet de l'écart entre l'offre et la demande de main-d'œuvre, puisque la dynamique des emplois semble atteindre un pic, le taux de chômage parvenant à pour cent d'ores et déjà alors qu'elle a fait haver prédit qu'il atteindra la fin de l'année. Tout comme au Canada, il y a une hausse dans les gains moyens, 2 % au mois d'avril, un phénomène que la Fed surveillera. Les réactions du marché, obligation des États-Unis à 10 ans augmente de 13 points de base.
Les bourses en revanche se sont apaisées.
La réaction initiale s'est soldée par un léger recul mais la bourse reste inchangée et ne prend pas les choses trop au sérieux. À présent, on se demande si la Fed va agir à sa réunion de septembre.
- Justement, on s'interroge sur la question de savoir si la Fed va relever, pardon, réduire. On en a tellement l'habitude.
S'il va réduire les taux, et si oui, quand.
- Valeurs mobilières prédit toujours, ainsi que les marchés, que la Fed va maintenir les taux inchangés la semaine prochaine. Les statistiques d'inflation paraissent la semaine prochaine, mais Valeurs mobilières TD prévoit toujours des coupures. La Banque du Canada a pratiqué une réduction cette semaine.
Valeurs mobilières TD considère que la plus forte croissance des salaires ne suffit pas à dissuader la banque de réduire les taux encore de 25 points de base et prévoit 50 points de base de réduction au quatrième trimestre également.
- Merci Anthony Okolie. À présent, l'actualité du monde des affaires et un coup d'oeil sur les marchés.
GameStop a surprit les milieux financiers en publiant plutôt que prévu ses résultats trimestriels qui devaient être publiés dans le courant du mois. Les détaillants de jeu vidéo voient son action reculer de 24 %. Les milieux financiers ayant été déçu par les résultats. Le détaillant de jeu vidéo, qui fait l'objet d'un véritable engouement, a vu ses ventes augmenter (...) nouvelle vente d'actions pour lever des fonds. Bien sûr, action été volatile ces derniers temps, c'est le moins qu'on puisse dire, avec le retour du trader Roaring Kitty.
Saputo est l'un des titres les plus performants. Le fabricant de produits laitiers de fromage, qui s'attend à ce que les pressions inflationnistes continuent de s'atténuer et que ses activités aux États-Unis 5 millions. La société montréalaise fait état d'un modeste augmentation de ses ventes au dernier trimestre mais cela suffit pour faire bondir l'action au-delà de 30 $, de presque 8 %. Les actions de Vail Resorts sont en vedette aujourd'hui. Les résultats trimestriels de l'exploitant des stations de ski déçoivent les marchés en raison des conditions défavorables selon l'entreprise dans la majeure partie de l'Amérique du Nord pour la saison de ski. Les chutes de neige ayant été inférieur dans l'ensemble de ces stations par rapport à l'année précédente. Les milieux financiers sont déçus. À 160,22 $, l'action plonge. En ce dernier jour de bourse de la semaine, et oui, le dernier jour de bourse de la semaine, j'ai failli dire l'année, nous ne sommes qu'au mois de juin.
150 points de recul pour l'indice TSX composé, plus de 18 %. Le secteur minier est encore une fois sous pression avec le recul des cours des produits de base. Aux États-Unis, les milieux cherchent toujours à se demander quel conclusion la Fed tirera de l'activité.
L'indice S&P est essentiellement inchangé.
Nous en parlions à l'instant, la Banque du Canada réduit son taux directeur de 25 points de base, devenant le premier pays du G7 à assouplir après une hausse énergique. Certains signaux laissent entendre que de nouvelles coupures sont à attendre. Andrew Kelvin de Valeurs mobilières TD me rejoint plus tôt pour évoquer la possibilité d'une réduction au mois de juillet.
- Il n'y a pas eu de surprise dans la décision, nous prévoyions une coupure de taux, mais dans la manière dont la banque a décrit cette coupure de taux. La banque a laissé entendre qu'il s'agira d'un cycle plus progressif par rapport au cycle de hausse. La justification de cette baisse de taux est simple. Les données étaient au rendez-vous. La dynamique économique a faibli depuis le début de l'année. Depuis le début de l'année 2024.
La destination de l'inflation tourne autour de trois et demis pour cent. Depuis (...) 2,7 %, c'est encore élevé, mais pas aussi lui que cela a été le cas et cela se situe dans la fourchette de un à 3 % de la banque. La dynamique à court terme laisse entrevoir un retour durable de l'inflation à 2 % et c'est vraiment la clé. Il y a eu suffisamment de statistiques de l'IPC en recul pour que la banque puisse être convaincue que la tendance se maintiendra.
Les données sur la croissance au premier trimestre n'étaient pas aussi dynamiques qu'on prévoyait. La Banque du Canada avait prévu 2,8 %. Le chef s'est établi pour le PIB du premier trimestre à 2,7 %.
Pardon, 1,7 %. On attendait 1,8.
L'inflation recule.
Ce sont les données dont elle avait besoin pour adopter une position moins restrictive, mais restrictif tout de même.
Il n'était plus justifié d'attendre encore plus pour être tout à fait certain.
- Vous avez dit que la banque aurait pu justifier une décision d'attendre encore en arguant que les salaires n'avaient pas commencé à modérer leur croissance.
- Oui, la banque aurait pu évoquer cet argument.
Le taux de chômage au Canada a très nettement augmenté depuis un an et la croissance des salaires commence à se modérer.
Le marché du travail est moins serré, la demande n'est pas aussi élevée qu'elle était, la croissance des salaires est sans doute attribuable à la compression des marges pour les entreprises qu'à une tendance menant à l'inflation. Dans ce genre de conjoncture, quand il y a un taux de chômage 6 % au supérieur, il s'ensuit que les pressions sur les salaires devraient pas tous élevés dans l'avenir.
Les données étaient donc au rendez-vous.
Il aurait été possible de faire preuve d'une extrême prudence, ce qui aurait eu un coût minime pour l'économie, mais la Banque du Canada en définitive a constaté que l'économie justifie les réductions et à donc réduit les taux d'intérêt.
- La Banque du Canada a laissé entendre qu'il est vraisemblable qu'il y aura d'autres réductions, mais il y a toujours un risque.
Il faut le surveiller d'une réunion à l'autre de la banque.
Vous avez parlé de la croissance des salaires, mais il y a aussi le prix des logements.
- Ici c'était très intéressant. J'étais un peu étonné d'entendre cela évoquer de façon très explicite. En général, il faut creuser dans un rapport pour trouver une allusion prix des logements. La Banque du Canada, c'est évident, et sensible à l'inflation des coûts du logement. La réalité c'est que, puisqu'il y a une très forte demande de logements insatisfaites, la première sous-gouverneur Rogers l'a dit, (...)Si l'inflation hors logement peut être supérieure à 2 %, on peut parvenir à un multiple de 2 % mêmes si l'inflation de logements persiste, mais c'est un élément très important de la corbeille, un élément de la corbeille qui peut évoluer très rapidement dans ce pays.
Le logement représente le quart de l'IPC.
Si le cas de l'IPC peut bondir, cela représente une menace pour la cible 2 %.
Dans ce sens comme dans l'autre. À l'heure actuelle, il y a la hausse des prix du logement, mais la même proposition presse répéter s'il y a un resserrement excessif, ce qui ne s'est pas produit. Les prix du logement pourraient se retrouver assez rapidement en désinflation.
- Ce n'est pas ce qui s'est produit, mais ce risque sur un horizon assez long devient symétrique. Je vais poser une question que le gouverneur Macklem s'est fait poser.
Allez-vous réduire davantage? Sur le moment, il a dit qu'il fallait attendre pour voir, mais en fait il a répondu cela la deuxième fois qu'on lui a posé la question.
Il a réfléchi après la première fois.
- Moi, je dirais que c'est au mois de juillet. Historiquement, il est très rare que la Banque du Canada passe d'une politique monétaire ensommeillée à une nouvelle phase d'un cycle de politique monétaire sans intervenir parlant de réunion de suite. Cela s'est produit, ce n'est pas sans de précédents. Les deux dernières fois, c'était dans le cadre de la crise financière. La Banque du Canada a augmenté les taux en juillet 2007 et le monde a changé entre juillet et septembre.
À l'évidence, la banque n'a pas donné suite.
Les coupures comme police d'assurance du gouverneur Powell pendant l'effondrement du pétrole, il les a présentées comme des polices d'assurance. Il est difficile de parler d'assurance aujourd'hui, été fait, la Banque du Canada n'en a pas parlé.
Ce n'est pas un précédent non plus. Je prévois que la banque réduira les taux encore en juillet.
Du point de vue de la banque, réduire en juin et en juillet puis attendre de voir comment les choses se présenteront en septembre c'est tout à fait conforme avec le message voulant que la cadence des réductions sera progressive. J'ajouterai que la banque a signalé que cela sera dépendant des données. Il est encore des statistiques qui paraissent. Si les chefs sont plus élevés que prévus, peut-être que la Banque du Canada y pensera à deux fois quant à la trajectoire qu'elle a choisie, mais il serait inhabituel que la banque ne réduise pas les taux en juillet. Cela créerait un défi de communication si elle ne réduisait pas l'étranger, car on pourrait se demander ce qui l'inquiète.
Pourquoi nous croirions-nous que vous dites que vous prévoyez d'autres réductions de taux? Vous voulez dire une fois tous les six mois? Si la banque devait marquer une pause immédiatement, cela créerait davantage de difficultés.
- Une pause jusqu'au mois de septembre et que l'inflation continue à reculer, comment prévoyez-vous que le taux directeur se situera d'ici la fin de l'année? Nous pensons qu'il pourrait y avoir encore des coupures. Plusieurs trimestres de croissance assez faible, pas négative, ce n'est pas une récession, mais la croissance faible avec une inflation durablement à 2 %, nous pensons qu'il pourrait y avoir quelques autres coupures de taux par la Banque du Canada au quatrième trimestre. Nous pensons qu'elle achèvera l'année à 4 %.
- Vous venez d'entendre Andrew Kelvin de Valeurs mobilières TD. À présent, poursuivons la découverte de CourtierWeb.
L'analyse technique peut être utilisée pour analyser un investissement potentiel.
Où trouver ces outils sur CourtierWeb?
Bryan Rogers va nous l'expliquer. Parlons d'analyse technique. Où peut-on trouver ces outils?
- Bonjour Greg.
Il s'agit d'outils qui pourront intéresser les personnes souhaitant de nouveaux moyens de faire des recherches sur les actions. Si vous avez fait des analyses fondamentales, vous avez étudié les données relatives à la compagnie. Que dire de l'analyse technique fondée sur les graphiques? Certaines personnes ne savent peut-être pas par où commencer ou encore où chercher. Je peux vous montrer sur CourtierWeb ce bijou caché.
Des informations que recèle la plate-forme. Il y a également des informations sur la manière d'entamer l'analyse technique. Si nous passons à CourtierWeb, très rapidement, vous pouvez voir sous l'onglet recherche, il y a un certain nombre d'endroits où on peut regarder, mais le plus simple consiste à aller à analyse technique.
Donc, il il y a les valeurs que j'ai récemment étudiées. Ensuite, celles qui sont les plus visionnées par les clients de CourtierWeb.
Il est possible d'obtenir des éléments.
Et puis, les valeurs qui sont les plus populaires.
Encore les valeurs qui affichent une tendance.
Donc on voit le double fond. Si on étudie l'action elle-même, la couleur rouge et le vert, ce qui indique que c'est baissier, à court terme, à long terme, il s'agit d'une durée plutôt intermédiaire.
Voici ce dont je parlais. Vous ne savez peut-être pas tout ce que ceci signifie, mais vous pouvez commencer à apprendre la signification de ces outils d'analyse.
- Très bien, Bryan. Nous éprouvons des difficultés à vous entendre. Je sais qu'il existe des ressources supplémentaires sur CourtierWeb pour les personnes qui veulent approfondir. Dans une émission future, nous vous demanderons de procéder à nouveau à cet exposé. Merci. Bryan Rogers réformateur principal à Placements directs TD. Je vous rappelle que le mois de juin et le mois d'éducation sur les options à Placements directs TD. Des cours interactifs en direct portant sur les opérations sur actions depuis les débutants jusqu'aux investisseurs chevronnés sont à votre disposition TD.com ou encore en balayant le code QR pour parvenir au même endroit.
Le potentiel de l'intelligence artificielle suscite un fort engouement.
Au niveau des applications sur les lieux de travail les changements dans notre vie quotidienne. Selon Kevin Hebner, toute cette puissance de calcul va nécessiter beaucoup d'énergie. La demande d'électricité au Canada et aux États-Unis a été inchangé entre 2007 et 2022.
Maintenant, il y a une forte montée de demande d'électricité, très significative.
Ceci est attribuable à trois facteurs.
Tout d'abord, l'intelligence artificielle, surtout les centres de données; par exemple, Microsoft crée un nouveau centre de donnés tous les trois jours. Ces centres de données sont plus vastes, ont besoin de davantage de refroidissement.
Ensuite, les véhicules électriques et l'électrification en général, et troisième facteur, le rapatriement des installations en Amérique du Nord. Nous nous intéressons beaucoup rapatriement, surtout des installations électroniques, les semi-conducteurs, vous avez parlé de NVIDIA. La demande accrue d'électricité est attribuable à ces trois facteurs qui sont très réels. C'est vraiment une rupture avec les dernières années. Il y a des intérêts rivaux. Les véhicules électriques, rapatriement de la fabrication, l'intelligence artificielle, autant de tendances énergivores. Y a-t-il une menace qui plane sur le développement de l'IA? Celui-ci pourrait-il ralentir?
C'est un risque. On peut considérer l'IA comme étant un tabouret à quatre pattes.
Il y a les algorithmes, les modèles qui sous-tendent l'IA, ensuite les données.
On se préoccupe au niveau des données, notamment la qualité des données, textes, maintenance longtemps les images et les vidéos, le son, donc les données, ça se poursuit. Vous avez parlé de NVIDIA, c'est un élément critique du développement de l'IA. Nous connaissons ces trois facteurs depuis assez longtemps. La nouveauté cette année c'est vraiment l'électricité. Les centres de données consomment énormément d'électricité et cela a pris par surprise toute l'infrastructure de l'énergie depuis six mois. Je pense que l'on ne s'y attendait pas.
Bien sûr, depuis 10 ans, nous sommes de plus en plus conscients des problèmes climatiques.
Les pouvoirs publics, les entreprises ont déployé d'immenses efforts pour lutter contre celui-ci.
- L'intelligence artificielle est tellement avide d'énergie et de ressources, est-ce que la lutte contre le changement climatique se trouverait mise à mal?
- À court terme, oui.
Depuis une quinzaine d'années, nous réduisons les émissions de gaz carbonique dans la plus grande partie du monde développé. Cela va se poursuit, mais peut-être moins rapidement, avec la demande accrue attribuable à l'IA. Dans l'immédiat, si nous avons besoin de surcroît d'électricité, la manière la plus facile de la produire, c'est le gaz naturel. C'est très facile. Ensuite, il y a l'éolien, solaire, mais il y a des problèmes intermittentes, ce qui représente un gros problème pour les centres de données jusqu'à ce que nous puissions créer des batteries pour stocker l'électricité non pas pendant deux à quatre heures mes deux à trois jours. Cela continuera d'être problème. On parle beaucoup du nucléaire, mais cette énergie ne fera pas parti de la solution sans doute d'ici 10 ans. Au-delà de la prochaine décennie, c'est prometteur, mais c'est une technologie qui nous délaissons depuis longtemps. À court terme, le plus facile consiste à se tourner vers le gaz naturel. Malheureusement, le gaz naturel engendre des émissions de gaz carbonique et risque de compromettre la lutte contre le changement climatique.
Toutefois, il y a une chose que je dirais ce sujet, c'est que les grandes compagnies de technologie, Google, Microsoft, Facebook et autres cherchent très sérieusement à tenir leurs engagements environnementaux. Elles veulent parvenir à la carboneutralité.
Cela fait parti de l'évaluation et de la rémunération des hauts dirigeants de ces entreprises. Elles font ce qu'elles peuvent. Il y a déjà eu des mesures très importantes prises par Amazon, par Microsoft, pour alimenter leur centre de données à partir d'énergies propres.
À court terme, c'est un problème, mais je pense que les secteurs de la technologie est très sérieux à l'égard de la lutte contre les changements climatiques, mais il faudra du temps.
- Nous verrons comment cela évoluera. Ce sera intéressant. En même temps, nous savons que nous allons utiliser beaucoup d'énergie et l'infrastructure, il faut toujours la transporter, cette énergie.
Infrastructure que nous avons en Amérique du Nord est ancienne, il y a des défis dans la modernisation. Quel est le défi?
- Dans une certaine mesure, ceci reflète la vétusté des capacités d'infrastructure en Amérique du Nord depuis les années 1990. Dans l'ensemble du secteur manufacturier.
S'agissant par exemple d'électricité, il faut des centres de données, des centres de refroidissement, des transformateurs, il faut développer le réseau, cela exige beaucoup de composantes, un acier spécialisé. Il y a une seule compagnie aux États-Unis que Fabrice est assez spécialisé. Le savoir-faire manufacturier a tellement été appauvri en faveur de fournisseurs étrangers, en particulier en Chine, on se rend compte, qu'il s'agisse de semi-conducteurs, d'énergie, d'électricité, d'infrastructures électriques, que nous devons rapatrier le développement.
Cela a pris beaucoup de gens par surprise.
C'est là où le monde des octets, quand on songe à l'IA, c'est le monde des atomes qui rencontrent le monde des octets.
Le monde des octets peut évoluer très rapidement. Le monde des atomes, le développement de l'infrastructure, ça peut prendre longtemps, cinq à 10 ans.
- Nous montrions à notre public comme le graphique que vous avez fourni montre l'âge moyen d'infrastructure. On parle de risque ici.
Comment cela pourrait-il se dérouler?
- L'un des risques, c'est que nous ne disposions pas de l'énergie suffisante pour alimenter les centres de données, ce qui ralentit les progrès de l'IA. C'est défavorable car on pense que l'IA déjà beaucoup de promesses.
(...) Il y a un autre risque, nous sommes en plein boom d'immobilisation pour l'intelligence artificielle. Les trois plus grandes compagnies ont promis d'investir 150 milliards de dollars cette année. Ce sont des sommes folles. Il se peut que nous rêvions les années 90 et que les investissements ne sont pas durables que nous connaissions un recul. En ce sens, si nous développons l'infrastructure d'énergie trop rapidement, nous pourrions en faire trop. D'ici cinq à 10 ans il y aura certainement une demande, mais je pense que le risque est double. Fort probablement il s'avérera que nous n'aurons pas les capacités nécessaires et que les progrès de l'IA en seront ralentis.
- Quand on conjugue tous ces éléments, quelles sont les conséquences pour les investisseurs?
La première série au niveau des investissements apportés pour les semi-conducteurs. Que prévoir dans l'avenir?
- (...)Y compris les hypers compagnies technologiques, mais le troisième secteur pour le moment sont les services publics.
Ce secteur semble très intéressant, plus que cela n'a été le cas depuis deux ans environ.
Si vous considérez les 10 plus gros joueurs sur le S&P aujourd'hui, quatre DC-10 sont des titres d'infrastructures énergétiques. NVIDIA, tout le monde en parle, même au-delà de NVIDIA, il y a d'autres entreprises qui ne sont pas connues du grand public et qui paraissent très intéressantes comptes tenus de ce thème. La troisième idée intéressant pour les investisseurs, procède du fait qu'il faudra beaucoup d'investissement réel dans l'infrastructure énergétique dans l'infrastructure en général.
Ce sont des actifs réels. Il y a des fonds d'actifs réels et cela suscite beaucoup d'intérêt. Le gouvernement ne pourra pas financer tout cela car les gouvernements, au Canada, aux États-Unis et ailleurs, manque de trésorerie. Ce sont les investisseurs qui vont financer cela.
C'est souvent la possibilité d'obtenir des rendements stables de 8 %, c'est-à-dire beaucoup plus que les obligations d'État.
- Vous venez d'entendre Kevin Hebner des TD Epoch.
À présent, un coup d'oeil sur les marchés.
Voici la plate-forme avancée conçue pour les négociateurs actifs et proposés par Placements directs TD. La fonction de carte thermique permet de visualiser les mouvements du marché.
Commençons par le TSX 60 en fonction du cours et du volume. Une journée difficile pour le secteur des mines.
Beaucoup de fluctuations chez les métaux.
L'or recule, le cuivre, le palladium, ce qui répète la station en début de semaine, c'est très volatile. Dans le secteur minier, Barrick Gold baisse, Kinross. Pas beaucoup d'optimisme dans ce secteur si vous cherchez des hausses. Dans le secteur pétrolier, le cours du brut se maintient.
L'OPEP a maintenu la production, pardon les coupures de production, mais à envisager une hausse de la production cet automne, ce qui a fait reculer le brut.
Rien ne se passe de ce côté-là non plus.
Si nous cherchons du vert à l'écran, nous avons parlé de Saputo, en hausse de huit et demis pour cent.
Un peu d'optimisme quant au recul des pressions inflationnistes qu'il avait durement touchées. Aux États-Unis, les statistiques de l'emploi en général affectent les marchés américains plus que les nôtres.
La création d'emploi été plus forte que prévu. Le rendement à 10 ans a bondi de 13 points de base.
Au niveau des marchés boursiers, la réaction initiale était négative quant à l'évolution des cours, mais les marchés se sont apaisés un peu. C'est toujours une semaine gagnante pour le S&P 500, en hausse de un quart de pour cent.
Un quart de points, plutôt. Amazon, Tesla, Nike en hausse. Il y a une dynamique positive pour l'ensemble du marché.
Peut-être achèverons-nous en territoire positif pour cette séance aujourd'hui.
Parlons des banques canadiennes. Celles-ci ont affiché certaines divergences dans la publication des résultats, mais elles avaient toutes en commun l'augmentation des pertes sur créances douteuses. Monica Yeung me rejoint pour commenter.
- Les banques canadiennes ont vécu deux années difficiles avec la hausse des pertes sur créances, la compression des marges d'intérêt net et des facteurs négatifs au niveau des dépenses.
Compte tenu de tout cela, le trimestre n'était pas mauvais. Nous commençons à tourner le coin. Nous ne sommes pas sortis de l'auberge, mais nous pouvons voir la lumière au bout du tunnel. Ce que je surveille ce trimestre, les banques ont dépassé les annonces en moyenne de 4 %.
(...) Première chose, en outre, c'était le premier trimestre de croissance des bénéfices depuis près de deux ans. Il faudrait remonter au deuxième trimestre 2022 pour voir la croissance des bénéfices des banques canadiennes. Ce trimestre-ci, elles ont augmenté. Il s'agit d'un basculement très bienvenu. Le plus important quand on commence à analyser les tendances, les données fondamentales, il y a des tendances très positives. Il y a un élément que nous suivons qui s'appelle les bénéfices avant impôts, avant provisions.
Essentiellement, ces titres ronflants recouvrent les bénéfices des pertes sur créances.
(...)Il y a un rebond des revenus d'honoraires au niveau des marchés des capitaux, et puis, la maîtrise des charges.
C'est ça qui a donné le coup de pouce final. Rappelez-vous l'an dernier, les banques avaient annoncé des restructurations, nous en récoltons les fruits.
Il s'agissait d'un trimestre décent.
Les banques ont renoué avec les bénéfices, une bonne tendance positive.
- Un catalyseur potentiel. Parlant de ses provisions pour pertes sur créances. Les banques centrales, y compris la nôtre, ont relevé les taux de façon énergique pour juguler l'inflation, ce qui a engendré des difficultés pour les consommateurs et les ménages canadiens.
Le pire est-il passé?
- Oui, c'est vraiment l'éléphant dans la pièce, les provisions pour pertes sur créances. La seule difficulté que je signalerai ce trimestre, et depuis quelques trimestres d'ailleurs, depuis que la Banque du Canada a commencé d'augmenter les taux, les provisions pour pertes au client sont augmentées régulièrement. Pour vous donner un contexte (...) c'est vraiment sur le marché de la consommation canadienne. Les cartes de crédit, les lignes de crédit non garanti, les prêts automobiles dans une moindre mesure, et dans certains cas, aux États-Unis, l'immobilier commercial, notamment l'immobilier de bureau.
Nous savons qu'il y a eu des difficultés sur le marché de l'immobilier de bureaux États-Unis. Deuxième élément, la composition des pertes sur créances. Quand nous avons entamé ce site, les banques étaient au stade un.
Maintenant, on passe aux provisions de stade deux et trois. Des prêts réellement impayés, peut-être en phase de recouvrement, on est en train de passer des prévisions de pertes à la réalisation des pertes.
Les pertes sur créances accélèrent, c'est ainsi qu'on pourrait interpréter ce phénomène, mais je verrais plutôt cela comme un phénomène de concrétisation et de cristallisation des prêts. C'est le cycle que nous attendions. On épargne pour un moment difficile et ce moment difficile est venu. Nous sommes parvenus à un stade plus tardif du cycle. Nous approchons de la fin, à mon avis. Les dirigeants des banques ont tous dits qu'il prévoit parvenir au pic à la fin de cette année ou en 2025, il faudra voir. Les coupures de taux sont très positives.
- (...) Quand on parle des réactions du marché au jour le jour, une journée n'est pas tout, mais il y a eu des réactions assez différentes à l'égard des différentes banques. Qu'est-ce que ça vous dit globalement quant à l'attitude du marché?
- (...) Il faudrait remonter plus de 10 ans pour voir une telle dispersion dans l'un ou l'autre sens et des mouvements de cours de cette ampleur. Les données fondamentales sont différents.
S'agissant de la moyenne des prêts, la moyenne de l'industrie et de 4 %, (...) même les provisions pour pertes créances, la BMO à une surprise négative de taille notamment au niveau des prêts douteux aux États-Unis. La CIBC en revanche affirme qu'elle a déjà tourné le coin, que le total des provisions va décroître.
Si je devais signaler une analogie, je prendrai celle de la marée montante qui fait flotter tous les bateaux. Quand l'économie se passe bien, le bilan d'exploitation est positif, le levier d'exploitation est au rendez-vous, mais quand la marée descend, comme à l'heure actuelle, on commence à voir la réalité des choses. Quels sont les banques qui progressent dans leur part de marché, quels sont les banques qui ont pratiqué des provisions suffisantes, qui maîtrisent les charges de façon appropriée?
Je dirais et je conclurai que nous sommes dans un environnement ou ne pas fermer les yeux et acheter des actions des six grandes banques avec pondération égale, il faut vraiment comprendre ce qui se passe au niveau des banques individuelles et faire des choix.
- Effectivement, il faut faire des recherches en envisageant ce genre d'investissement. Les actions des banques sont en retard sur le marché depuis trois ans. Que pensez-vous qu'il va se passer d'ici là?
- Au niveau des valorisations, les banques tournent autour de 10 fois et demie le ratio cours-bénéfice prospectif.
Historiquement, c'est plutôt vers le bas de la fourchette pour les banques.
(...) Il faut clarifier certaines choses.
Il faut que les marchés soient convaincus qu'on a atteint les piques des pertes sur créances et que l'on entame une fin de cycle. Les réductions de taux par la banque du Canada, c'est très positif et nous allons voir étroitement l'effet de ces réductions de taux.
Un autre élément qui pourrait être positif pour ce genre d'action et démarrer une remontée, ce serait le rétablissement de la croissance des bénéfices normalisés.
Les banques sont un pari à levier sur l'économie. Avec un taux de croissance assez anémique au Canada, on peut s'attendre à ce que la croissance des bénéfices plutôt mitigés pour les pancanadiens en 2024, mais si les pertes pour clientes commencent à s'estomper, si le levier d'exploitation et la maîtrise des charges (...) il se pourrait que les banques renouent avec la trajectoire de six à 10 % de croissance pour les bénéfices ce serait très positif.
- Vous venez d'entendre Monica Yeung de Gestion de placements TD. Faites toujours vos propres recherches avant de prendre une décision de placement.
Restez à l'écoute, lundi Justin Flowerday de Gestion de placements TD répondra à vos questions sur les marchés. Vous pouvez nous les poser en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com. Merci, et au nom de toute l'équipe de Parlons Argent en direct, à lundi!
Kevin Hebner de TD Epoch nous dira si le développement de l'intelligence artificielle sera freiné par ses besoins massifs en énergie. Monica Yeung nous donne ses impressions sur la saison des résultats des banques canadiennes. Nous poursuivons la découverte de CourtierWeb.
Bryan Rogers nous expose les outils d'analyse technique. Mais d'abord, un coup d'oeil sur les marchés. L'indice TSX composite en ce dernier jour de bourse de la semaine, semaine qui était la première semaine de bourse du mois de juin, l'indice recule de 254 points, plus d'un demi pour cent, après une semaine très inégale notamment dans le secteur des métaux et des mines. Parmi les titres qui évoluent le plus aujourd'hui, j'aurais pu choisir n'importe quel secteur des mines, voici Kinross Gold. Les fluctuations de grande amplitude chaque jour en fonction de l'évolution des cours des métaux.
Saputo en revanche progresse: à 30,03 $, l'action avance de sept et demi pour cent.
Aux États-Unis, les investisseurs s'interrogent sur les conséquences des plus récentes données sur l'emploi, le secteur manufacturier et d'autres encore, et les conclusions qu'en tirera la Fed.
L'indice S&P 500 est essentiellement inchangé. L'indice Nasdaq à forte composante technologique est essentiellement inchangé, en recul de 1/10 de pour cent. NVIDIA, après avoir crevé le plafond des trois billions de dollars de capitalisation boursière, ravissant brièvement la 2e place à Apple, a reculé à raison de près de 2 % depuis deux jours. À 1100,92 $ l'action, celle-ci est en baisse d'un demi pour cent.
C'est le vendredi de l'emploi, des statistiques toujours importants pour les deux économies, mais quand on parle des taux d'intérêt, des banques centrales et de leur politique, ces statistiques sont encore plus scrutées.
Anthony Okolie scrute justement.
- Commençons par le Canada. La situation est mitigée. Les chiffres globaux au mois de mai, presque 25 000 emplois nets ajoutés pendant le mois, soit au-delà des attentes, intégralement attribuable aux emplois à temps partiels. Nous avons perdu 36 000 emplois à temps pleins au mois de mai. Le taux de chômage a augmenté à 6,2 % par rapport au mois d'avril. Encore une fois, ceci est attribuable au fait que le nombre de nouveaux arrivants sur le marché a largement dépassé (...) La croissance démographique continue d'être plus rapide que les emplois. Les emplois n'augmentent que 2 %. Il y a un très grand nombre de personnes qui ne trouvent toujours pas de travail, une part disproportionnée de cette hausse du taux de chômage est attribuable aux étudiants qui entrent sur le marché du travail pour la première fois. Dans quelques mois, beaucoup plus grand nombre d'étudiants auront achevé leurs études et cherchons des emplois. Il leur faudra plus longtemps pour entrouvrir.
Quand on considère la ventilation des emplois, il y a de nouveaux emplois nets dans le secteur de la santé et de l'assistance sociale. Un gros recul dans le bâtiment, comme vous le voyez. Les taux d'intérêt étant le principal facteur. La hausse du coût des prêts hypothécaires taris la demande et fait augmenter les coûts pour beaucoup de promoteurs.
Enfin, et c'est là le phénomène qui pourrait préoccuper la Banque du Canada, forte croissance des salaires. Le salaire horaire moyen d'augmenter sur 12 mois, ce qui complique un peu le tableau pour la Banque du Canada. Celle-ci a prédit que la croissance des salaires continuera de rétrograder au courant de l'année, or il y a maintenant une hausse de la croissance des salaires.
- La Banque du Canada a réduit les taux cette semaine mais a bien dit que si les choses continuaient d'évoluer à l'heure actuelle il y en aurait d'autres, mais il faut surveiller certains facteurs si la réunion de juillet.
Voilà pour le Canada. Et aux États-Unis?
- C'est un peu différent, oui. L'embauche aux États-Unis a dépassé les attentes avec 272 000 nouveaux emplois nets, soit au-delà du consensus. Le taux de chômage a légèrement progressé à 4 %. C'est la première fois depuis deux ans que le taux de chômage atteint 4 %. La croissance des emplois dans les deux mois précédents a été revue à la baisse, mais au cours des deux mois précédents, quand on considère les gains d'emploi, ils s'établissent en moyenne à 249 000 emplois pendant les quelques mois précédents. Il s'agit d'un rythme torride qui sera difficile à soutenir. Le marché du travail, comme le montre le rapport sur les postes à pourvoir au mois d'avril, laisse entrevoir un retour à la normalisation.
Il y a eu un rétrécissement presque complet de l'écart entre l'offre et la demande de main-d'œuvre, puisque la dynamique des emplois semble atteindre un pic, le taux de chômage parvenant à pour cent d'ores et déjà alors qu'elle a fait haver prédit qu'il atteindra la fin de l'année. Tout comme au Canada, il y a une hausse dans les gains moyens, 2 % au mois d'avril, un phénomène que la Fed surveillera. Les réactions du marché, obligation des États-Unis à 10 ans augmente de 13 points de base.
Les bourses en revanche se sont apaisées.
La réaction initiale s'est soldée par un léger recul mais la bourse reste inchangée et ne prend pas les choses trop au sérieux. À présent, on se demande si la Fed va agir à sa réunion de septembre.
- Justement, on s'interroge sur la question de savoir si la Fed va relever, pardon, réduire. On en a tellement l'habitude.
S'il va réduire les taux, et si oui, quand.
- Valeurs mobilières prédit toujours, ainsi que les marchés, que la Fed va maintenir les taux inchangés la semaine prochaine. Les statistiques d'inflation paraissent la semaine prochaine, mais Valeurs mobilières TD prévoit toujours des coupures. La Banque du Canada a pratiqué une réduction cette semaine.
Valeurs mobilières TD considère que la plus forte croissance des salaires ne suffit pas à dissuader la banque de réduire les taux encore de 25 points de base et prévoit 50 points de base de réduction au quatrième trimestre également.
- Merci Anthony Okolie. À présent, l'actualité du monde des affaires et un coup d'oeil sur les marchés.
GameStop a surprit les milieux financiers en publiant plutôt que prévu ses résultats trimestriels qui devaient être publiés dans le courant du mois. Les détaillants de jeu vidéo voient son action reculer de 24 %. Les milieux financiers ayant été déçu par les résultats. Le détaillant de jeu vidéo, qui fait l'objet d'un véritable engouement, a vu ses ventes augmenter (...) nouvelle vente d'actions pour lever des fonds. Bien sûr, action été volatile ces derniers temps, c'est le moins qu'on puisse dire, avec le retour du trader Roaring Kitty.
Saputo est l'un des titres les plus performants. Le fabricant de produits laitiers de fromage, qui s'attend à ce que les pressions inflationnistes continuent de s'atténuer et que ses activités aux États-Unis 5 millions. La société montréalaise fait état d'un modeste augmentation de ses ventes au dernier trimestre mais cela suffit pour faire bondir l'action au-delà de 30 $, de presque 8 %. Les actions de Vail Resorts sont en vedette aujourd'hui. Les résultats trimestriels de l'exploitant des stations de ski déçoivent les marchés en raison des conditions défavorables selon l'entreprise dans la majeure partie de l'Amérique du Nord pour la saison de ski. Les chutes de neige ayant été inférieur dans l'ensemble de ces stations par rapport à l'année précédente. Les milieux financiers sont déçus. À 160,22 $, l'action plonge. En ce dernier jour de bourse de la semaine, et oui, le dernier jour de bourse de la semaine, j'ai failli dire l'année, nous ne sommes qu'au mois de juin.
150 points de recul pour l'indice TSX composé, plus de 18 %. Le secteur minier est encore une fois sous pression avec le recul des cours des produits de base. Aux États-Unis, les milieux cherchent toujours à se demander quel conclusion la Fed tirera de l'activité.
L'indice S&P est essentiellement inchangé.
Nous en parlions à l'instant, la Banque du Canada réduit son taux directeur de 25 points de base, devenant le premier pays du G7 à assouplir après une hausse énergique. Certains signaux laissent entendre que de nouvelles coupures sont à attendre. Andrew Kelvin de Valeurs mobilières TD me rejoint plus tôt pour évoquer la possibilité d'une réduction au mois de juillet.
- Il n'y a pas eu de surprise dans la décision, nous prévoyions une coupure de taux, mais dans la manière dont la banque a décrit cette coupure de taux. La banque a laissé entendre qu'il s'agira d'un cycle plus progressif par rapport au cycle de hausse. La justification de cette baisse de taux est simple. Les données étaient au rendez-vous. La dynamique économique a faibli depuis le début de l'année. Depuis le début de l'année 2024.
La destination de l'inflation tourne autour de trois et demis pour cent. Depuis (...) 2,7 %, c'est encore élevé, mais pas aussi lui que cela a été le cas et cela se situe dans la fourchette de un à 3 % de la banque. La dynamique à court terme laisse entrevoir un retour durable de l'inflation à 2 % et c'est vraiment la clé. Il y a eu suffisamment de statistiques de l'IPC en recul pour que la banque puisse être convaincue que la tendance se maintiendra.
Les données sur la croissance au premier trimestre n'étaient pas aussi dynamiques qu'on prévoyait. La Banque du Canada avait prévu 2,8 %. Le chef s'est établi pour le PIB du premier trimestre à 2,7 %.
Pardon, 1,7 %. On attendait 1,8.
L'inflation recule.
Ce sont les données dont elle avait besoin pour adopter une position moins restrictive, mais restrictif tout de même.
Il n'était plus justifié d'attendre encore plus pour être tout à fait certain.
- Vous avez dit que la banque aurait pu justifier une décision d'attendre encore en arguant que les salaires n'avaient pas commencé à modérer leur croissance.
- Oui, la banque aurait pu évoquer cet argument.
Le taux de chômage au Canada a très nettement augmenté depuis un an et la croissance des salaires commence à se modérer.
Le marché du travail est moins serré, la demande n'est pas aussi élevée qu'elle était, la croissance des salaires est sans doute attribuable à la compression des marges pour les entreprises qu'à une tendance menant à l'inflation. Dans ce genre de conjoncture, quand il y a un taux de chômage 6 % au supérieur, il s'ensuit que les pressions sur les salaires devraient pas tous élevés dans l'avenir.
Les données étaient donc au rendez-vous.
Il aurait été possible de faire preuve d'une extrême prudence, ce qui aurait eu un coût minime pour l'économie, mais la Banque du Canada en définitive a constaté que l'économie justifie les réductions et à donc réduit les taux d'intérêt.
- La Banque du Canada a laissé entendre qu'il est vraisemblable qu'il y aura d'autres réductions, mais il y a toujours un risque.
Il faut le surveiller d'une réunion à l'autre de la banque.
Vous avez parlé de la croissance des salaires, mais il y a aussi le prix des logements.
- Ici c'était très intéressant. J'étais un peu étonné d'entendre cela évoquer de façon très explicite. En général, il faut creuser dans un rapport pour trouver une allusion prix des logements. La Banque du Canada, c'est évident, et sensible à l'inflation des coûts du logement. La réalité c'est que, puisqu'il y a une très forte demande de logements insatisfaites, la première sous-gouverneur Rogers l'a dit, (...)Si l'inflation hors logement peut être supérieure à 2 %, on peut parvenir à un multiple de 2 % mêmes si l'inflation de logements persiste, mais c'est un élément très important de la corbeille, un élément de la corbeille qui peut évoluer très rapidement dans ce pays.
Le logement représente le quart de l'IPC.
Si le cas de l'IPC peut bondir, cela représente une menace pour la cible 2 %.
Dans ce sens comme dans l'autre. À l'heure actuelle, il y a la hausse des prix du logement, mais la même proposition presse répéter s'il y a un resserrement excessif, ce qui ne s'est pas produit. Les prix du logement pourraient se retrouver assez rapidement en désinflation.
- Ce n'est pas ce qui s'est produit, mais ce risque sur un horizon assez long devient symétrique. Je vais poser une question que le gouverneur Macklem s'est fait poser.
Allez-vous réduire davantage? Sur le moment, il a dit qu'il fallait attendre pour voir, mais en fait il a répondu cela la deuxième fois qu'on lui a posé la question.
Il a réfléchi après la première fois.
- Moi, je dirais que c'est au mois de juillet. Historiquement, il est très rare que la Banque du Canada passe d'une politique monétaire ensommeillée à une nouvelle phase d'un cycle de politique monétaire sans intervenir parlant de réunion de suite. Cela s'est produit, ce n'est pas sans de précédents. Les deux dernières fois, c'était dans le cadre de la crise financière. La Banque du Canada a augmenté les taux en juillet 2007 et le monde a changé entre juillet et septembre.
À l'évidence, la banque n'a pas donné suite.
Les coupures comme police d'assurance du gouverneur Powell pendant l'effondrement du pétrole, il les a présentées comme des polices d'assurance. Il est difficile de parler d'assurance aujourd'hui, été fait, la Banque du Canada n'en a pas parlé.
Ce n'est pas un précédent non plus. Je prévois que la banque réduira les taux encore en juillet.
Du point de vue de la banque, réduire en juin et en juillet puis attendre de voir comment les choses se présenteront en septembre c'est tout à fait conforme avec le message voulant que la cadence des réductions sera progressive. J'ajouterai que la banque a signalé que cela sera dépendant des données. Il est encore des statistiques qui paraissent. Si les chefs sont plus élevés que prévus, peut-être que la Banque du Canada y pensera à deux fois quant à la trajectoire qu'elle a choisie, mais il serait inhabituel que la banque ne réduise pas les taux en juillet. Cela créerait un défi de communication si elle ne réduisait pas l'étranger, car on pourrait se demander ce qui l'inquiète.
Pourquoi nous croirions-nous que vous dites que vous prévoyez d'autres réductions de taux? Vous voulez dire une fois tous les six mois? Si la banque devait marquer une pause immédiatement, cela créerait davantage de difficultés.
- Une pause jusqu'au mois de septembre et que l'inflation continue à reculer, comment prévoyez-vous que le taux directeur se situera d'ici la fin de l'année? Nous pensons qu'il pourrait y avoir encore des coupures. Plusieurs trimestres de croissance assez faible, pas négative, ce n'est pas une récession, mais la croissance faible avec une inflation durablement à 2 %, nous pensons qu'il pourrait y avoir quelques autres coupures de taux par la Banque du Canada au quatrième trimestre. Nous pensons qu'elle achèvera l'année à 4 %.
- Vous venez d'entendre Andrew Kelvin de Valeurs mobilières TD. À présent, poursuivons la découverte de CourtierWeb.
L'analyse technique peut être utilisée pour analyser un investissement potentiel.
Où trouver ces outils sur CourtierWeb?
Bryan Rogers va nous l'expliquer. Parlons d'analyse technique. Où peut-on trouver ces outils?
- Bonjour Greg.
Il s'agit d'outils qui pourront intéresser les personnes souhaitant de nouveaux moyens de faire des recherches sur les actions. Si vous avez fait des analyses fondamentales, vous avez étudié les données relatives à la compagnie. Que dire de l'analyse technique fondée sur les graphiques? Certaines personnes ne savent peut-être pas par où commencer ou encore où chercher. Je peux vous montrer sur CourtierWeb ce bijou caché.
Des informations que recèle la plate-forme. Il y a également des informations sur la manière d'entamer l'analyse technique. Si nous passons à CourtierWeb, très rapidement, vous pouvez voir sous l'onglet recherche, il y a un certain nombre d'endroits où on peut regarder, mais le plus simple consiste à aller à analyse technique.
Donc, il il y a les valeurs que j'ai récemment étudiées. Ensuite, celles qui sont les plus visionnées par les clients de CourtierWeb.
Il est possible d'obtenir des éléments.
Et puis, les valeurs qui sont les plus populaires.
Encore les valeurs qui affichent une tendance.
Donc on voit le double fond. Si on étudie l'action elle-même, la couleur rouge et le vert, ce qui indique que c'est baissier, à court terme, à long terme, il s'agit d'une durée plutôt intermédiaire.
Voici ce dont je parlais. Vous ne savez peut-être pas tout ce que ceci signifie, mais vous pouvez commencer à apprendre la signification de ces outils d'analyse.
- Très bien, Bryan. Nous éprouvons des difficultés à vous entendre. Je sais qu'il existe des ressources supplémentaires sur CourtierWeb pour les personnes qui veulent approfondir. Dans une émission future, nous vous demanderons de procéder à nouveau à cet exposé. Merci. Bryan Rogers réformateur principal à Placements directs TD. Je vous rappelle que le mois de juin et le mois d'éducation sur les options à Placements directs TD. Des cours interactifs en direct portant sur les opérations sur actions depuis les débutants jusqu'aux investisseurs chevronnés sont à votre disposition TD.com ou encore en balayant le code QR pour parvenir au même endroit.
Le potentiel de l'intelligence artificielle suscite un fort engouement.
Au niveau des applications sur les lieux de travail les changements dans notre vie quotidienne. Selon Kevin Hebner, toute cette puissance de calcul va nécessiter beaucoup d'énergie. La demande d'électricité au Canada et aux États-Unis a été inchangé entre 2007 et 2022.
Maintenant, il y a une forte montée de demande d'électricité, très significative.
Ceci est attribuable à trois facteurs.
Tout d'abord, l'intelligence artificielle, surtout les centres de données; par exemple, Microsoft crée un nouveau centre de donnés tous les trois jours. Ces centres de données sont plus vastes, ont besoin de davantage de refroidissement.
Ensuite, les véhicules électriques et l'électrification en général, et troisième facteur, le rapatriement des installations en Amérique du Nord. Nous nous intéressons beaucoup rapatriement, surtout des installations électroniques, les semi-conducteurs, vous avez parlé de NVIDIA. La demande accrue d'électricité est attribuable à ces trois facteurs qui sont très réels. C'est vraiment une rupture avec les dernières années. Il y a des intérêts rivaux. Les véhicules électriques, rapatriement de la fabrication, l'intelligence artificielle, autant de tendances énergivores. Y a-t-il une menace qui plane sur le développement de l'IA? Celui-ci pourrait-il ralentir?
C'est un risque. On peut considérer l'IA comme étant un tabouret à quatre pattes.
Il y a les algorithmes, les modèles qui sous-tendent l'IA, ensuite les données.
On se préoccupe au niveau des données, notamment la qualité des données, textes, maintenance longtemps les images et les vidéos, le son, donc les données, ça se poursuit. Vous avez parlé de NVIDIA, c'est un élément critique du développement de l'IA. Nous connaissons ces trois facteurs depuis assez longtemps. La nouveauté cette année c'est vraiment l'électricité. Les centres de données consomment énormément d'électricité et cela a pris par surprise toute l'infrastructure de l'énergie depuis six mois. Je pense que l'on ne s'y attendait pas.
Bien sûr, depuis 10 ans, nous sommes de plus en plus conscients des problèmes climatiques.
Les pouvoirs publics, les entreprises ont déployé d'immenses efforts pour lutter contre celui-ci.
- L'intelligence artificielle est tellement avide d'énergie et de ressources, est-ce que la lutte contre le changement climatique se trouverait mise à mal?
- À court terme, oui.
Depuis une quinzaine d'années, nous réduisons les émissions de gaz carbonique dans la plus grande partie du monde développé. Cela va se poursuit, mais peut-être moins rapidement, avec la demande accrue attribuable à l'IA. Dans l'immédiat, si nous avons besoin de surcroît d'électricité, la manière la plus facile de la produire, c'est le gaz naturel. C'est très facile. Ensuite, il y a l'éolien, solaire, mais il y a des problèmes intermittentes, ce qui représente un gros problème pour les centres de données jusqu'à ce que nous puissions créer des batteries pour stocker l'électricité non pas pendant deux à quatre heures mes deux à trois jours. Cela continuera d'être problème. On parle beaucoup du nucléaire, mais cette énergie ne fera pas parti de la solution sans doute d'ici 10 ans. Au-delà de la prochaine décennie, c'est prometteur, mais c'est une technologie qui nous délaissons depuis longtemps. À court terme, le plus facile consiste à se tourner vers le gaz naturel. Malheureusement, le gaz naturel engendre des émissions de gaz carbonique et risque de compromettre la lutte contre le changement climatique.
Toutefois, il y a une chose que je dirais ce sujet, c'est que les grandes compagnies de technologie, Google, Microsoft, Facebook et autres cherchent très sérieusement à tenir leurs engagements environnementaux. Elles veulent parvenir à la carboneutralité.
Cela fait parti de l'évaluation et de la rémunération des hauts dirigeants de ces entreprises. Elles font ce qu'elles peuvent. Il y a déjà eu des mesures très importantes prises par Amazon, par Microsoft, pour alimenter leur centre de données à partir d'énergies propres.
À court terme, c'est un problème, mais je pense que les secteurs de la technologie est très sérieux à l'égard de la lutte contre les changements climatiques, mais il faudra du temps.
- Nous verrons comment cela évoluera. Ce sera intéressant. En même temps, nous savons que nous allons utiliser beaucoup d'énergie et l'infrastructure, il faut toujours la transporter, cette énergie.
Infrastructure que nous avons en Amérique du Nord est ancienne, il y a des défis dans la modernisation. Quel est le défi?
- Dans une certaine mesure, ceci reflète la vétusté des capacités d'infrastructure en Amérique du Nord depuis les années 1990. Dans l'ensemble du secteur manufacturier.
S'agissant par exemple d'électricité, il faut des centres de données, des centres de refroidissement, des transformateurs, il faut développer le réseau, cela exige beaucoup de composantes, un acier spécialisé. Il y a une seule compagnie aux États-Unis que Fabrice est assez spécialisé. Le savoir-faire manufacturier a tellement été appauvri en faveur de fournisseurs étrangers, en particulier en Chine, on se rend compte, qu'il s'agisse de semi-conducteurs, d'énergie, d'électricité, d'infrastructures électriques, que nous devons rapatrier le développement.
Cela a pris beaucoup de gens par surprise.
C'est là où le monde des octets, quand on songe à l'IA, c'est le monde des atomes qui rencontrent le monde des octets.
Le monde des octets peut évoluer très rapidement. Le monde des atomes, le développement de l'infrastructure, ça peut prendre longtemps, cinq à 10 ans.
- Nous montrions à notre public comme le graphique que vous avez fourni montre l'âge moyen d'infrastructure. On parle de risque ici.
Comment cela pourrait-il se dérouler?
- L'un des risques, c'est que nous ne disposions pas de l'énergie suffisante pour alimenter les centres de données, ce qui ralentit les progrès de l'IA. C'est défavorable car on pense que l'IA déjà beaucoup de promesses.
(...) Il y a un autre risque, nous sommes en plein boom d'immobilisation pour l'intelligence artificielle. Les trois plus grandes compagnies ont promis d'investir 150 milliards de dollars cette année. Ce sont des sommes folles. Il se peut que nous rêvions les années 90 et que les investissements ne sont pas durables que nous connaissions un recul. En ce sens, si nous développons l'infrastructure d'énergie trop rapidement, nous pourrions en faire trop. D'ici cinq à 10 ans il y aura certainement une demande, mais je pense que le risque est double. Fort probablement il s'avérera que nous n'aurons pas les capacités nécessaires et que les progrès de l'IA en seront ralentis.
- Quand on conjugue tous ces éléments, quelles sont les conséquences pour les investisseurs?
La première série au niveau des investissements apportés pour les semi-conducteurs. Que prévoir dans l'avenir?
- (...)Y compris les hypers compagnies technologiques, mais le troisième secteur pour le moment sont les services publics.
Ce secteur semble très intéressant, plus que cela n'a été le cas depuis deux ans environ.
Si vous considérez les 10 plus gros joueurs sur le S&P aujourd'hui, quatre DC-10 sont des titres d'infrastructures énergétiques. NVIDIA, tout le monde en parle, même au-delà de NVIDIA, il y a d'autres entreprises qui ne sont pas connues du grand public et qui paraissent très intéressantes comptes tenus de ce thème. La troisième idée intéressant pour les investisseurs, procède du fait qu'il faudra beaucoup d'investissement réel dans l'infrastructure énergétique dans l'infrastructure en général.
Ce sont des actifs réels. Il y a des fonds d'actifs réels et cela suscite beaucoup d'intérêt. Le gouvernement ne pourra pas financer tout cela car les gouvernements, au Canada, aux États-Unis et ailleurs, manque de trésorerie. Ce sont les investisseurs qui vont financer cela.
C'est souvent la possibilité d'obtenir des rendements stables de 8 %, c'est-à-dire beaucoup plus que les obligations d'État.
- Vous venez d'entendre Kevin Hebner des TD Epoch.
À présent, un coup d'oeil sur les marchés.
Voici la plate-forme avancée conçue pour les négociateurs actifs et proposés par Placements directs TD. La fonction de carte thermique permet de visualiser les mouvements du marché.
Commençons par le TSX 60 en fonction du cours et du volume. Une journée difficile pour le secteur des mines.
Beaucoup de fluctuations chez les métaux.
L'or recule, le cuivre, le palladium, ce qui répète la station en début de semaine, c'est très volatile. Dans le secteur minier, Barrick Gold baisse, Kinross. Pas beaucoup d'optimisme dans ce secteur si vous cherchez des hausses. Dans le secteur pétrolier, le cours du brut se maintient.
L'OPEP a maintenu la production, pardon les coupures de production, mais à envisager une hausse de la production cet automne, ce qui a fait reculer le brut.
Rien ne se passe de ce côté-là non plus.
Si nous cherchons du vert à l'écran, nous avons parlé de Saputo, en hausse de huit et demis pour cent.
Un peu d'optimisme quant au recul des pressions inflationnistes qu'il avait durement touchées. Aux États-Unis, les statistiques de l'emploi en général affectent les marchés américains plus que les nôtres.
La création d'emploi été plus forte que prévu. Le rendement à 10 ans a bondi de 13 points de base.
Au niveau des marchés boursiers, la réaction initiale était négative quant à l'évolution des cours, mais les marchés se sont apaisés un peu. C'est toujours une semaine gagnante pour le S&P 500, en hausse de un quart de pour cent.
Un quart de points, plutôt. Amazon, Tesla, Nike en hausse. Il y a une dynamique positive pour l'ensemble du marché.
Peut-être achèverons-nous en territoire positif pour cette séance aujourd'hui.
Parlons des banques canadiennes. Celles-ci ont affiché certaines divergences dans la publication des résultats, mais elles avaient toutes en commun l'augmentation des pertes sur créances douteuses. Monica Yeung me rejoint pour commenter.
- Les banques canadiennes ont vécu deux années difficiles avec la hausse des pertes sur créances, la compression des marges d'intérêt net et des facteurs négatifs au niveau des dépenses.
Compte tenu de tout cela, le trimestre n'était pas mauvais. Nous commençons à tourner le coin. Nous ne sommes pas sortis de l'auberge, mais nous pouvons voir la lumière au bout du tunnel. Ce que je surveille ce trimestre, les banques ont dépassé les annonces en moyenne de 4 %.
(...) Première chose, en outre, c'était le premier trimestre de croissance des bénéfices depuis près de deux ans. Il faudrait remonter au deuxième trimestre 2022 pour voir la croissance des bénéfices des banques canadiennes. Ce trimestre-ci, elles ont augmenté. Il s'agit d'un basculement très bienvenu. Le plus important quand on commence à analyser les tendances, les données fondamentales, il y a des tendances très positives. Il y a un élément que nous suivons qui s'appelle les bénéfices avant impôts, avant provisions.
Essentiellement, ces titres ronflants recouvrent les bénéfices des pertes sur créances.
(...)Il y a un rebond des revenus d'honoraires au niveau des marchés des capitaux, et puis, la maîtrise des charges.
C'est ça qui a donné le coup de pouce final. Rappelez-vous l'an dernier, les banques avaient annoncé des restructurations, nous en récoltons les fruits.
Il s'agissait d'un trimestre décent.
Les banques ont renoué avec les bénéfices, une bonne tendance positive.
- Un catalyseur potentiel. Parlant de ses provisions pour pertes sur créances. Les banques centrales, y compris la nôtre, ont relevé les taux de façon énergique pour juguler l'inflation, ce qui a engendré des difficultés pour les consommateurs et les ménages canadiens.
Le pire est-il passé?
- Oui, c'est vraiment l'éléphant dans la pièce, les provisions pour pertes sur créances. La seule difficulté que je signalerai ce trimestre, et depuis quelques trimestres d'ailleurs, depuis que la Banque du Canada a commencé d'augmenter les taux, les provisions pour pertes au client sont augmentées régulièrement. Pour vous donner un contexte (...) c'est vraiment sur le marché de la consommation canadienne. Les cartes de crédit, les lignes de crédit non garanti, les prêts automobiles dans une moindre mesure, et dans certains cas, aux États-Unis, l'immobilier commercial, notamment l'immobilier de bureau.
Nous savons qu'il y a eu des difficultés sur le marché de l'immobilier de bureaux États-Unis. Deuxième élément, la composition des pertes sur créances. Quand nous avons entamé ce site, les banques étaient au stade un.
Maintenant, on passe aux provisions de stade deux et trois. Des prêts réellement impayés, peut-être en phase de recouvrement, on est en train de passer des prévisions de pertes à la réalisation des pertes.
Les pertes sur créances accélèrent, c'est ainsi qu'on pourrait interpréter ce phénomène, mais je verrais plutôt cela comme un phénomène de concrétisation et de cristallisation des prêts. C'est le cycle que nous attendions. On épargne pour un moment difficile et ce moment difficile est venu. Nous sommes parvenus à un stade plus tardif du cycle. Nous approchons de la fin, à mon avis. Les dirigeants des banques ont tous dits qu'il prévoit parvenir au pic à la fin de cette année ou en 2025, il faudra voir. Les coupures de taux sont très positives.
- (...) Quand on parle des réactions du marché au jour le jour, une journée n'est pas tout, mais il y a eu des réactions assez différentes à l'égard des différentes banques. Qu'est-ce que ça vous dit globalement quant à l'attitude du marché?
- (...) Il faudrait remonter plus de 10 ans pour voir une telle dispersion dans l'un ou l'autre sens et des mouvements de cours de cette ampleur. Les données fondamentales sont différents.
S'agissant de la moyenne des prêts, la moyenne de l'industrie et de 4 %, (...) même les provisions pour pertes créances, la BMO à une surprise négative de taille notamment au niveau des prêts douteux aux États-Unis. La CIBC en revanche affirme qu'elle a déjà tourné le coin, que le total des provisions va décroître.
Si je devais signaler une analogie, je prendrai celle de la marée montante qui fait flotter tous les bateaux. Quand l'économie se passe bien, le bilan d'exploitation est positif, le levier d'exploitation est au rendez-vous, mais quand la marée descend, comme à l'heure actuelle, on commence à voir la réalité des choses. Quels sont les banques qui progressent dans leur part de marché, quels sont les banques qui ont pratiqué des provisions suffisantes, qui maîtrisent les charges de façon appropriée?
Je dirais et je conclurai que nous sommes dans un environnement ou ne pas fermer les yeux et acheter des actions des six grandes banques avec pondération égale, il faut vraiment comprendre ce qui se passe au niveau des banques individuelles et faire des choix.
- Effectivement, il faut faire des recherches en envisageant ce genre d'investissement. Les actions des banques sont en retard sur le marché depuis trois ans. Que pensez-vous qu'il va se passer d'ici là?
- Au niveau des valorisations, les banques tournent autour de 10 fois et demie le ratio cours-bénéfice prospectif.
Historiquement, c'est plutôt vers le bas de la fourchette pour les banques.
(...) Il faut clarifier certaines choses.
Il faut que les marchés soient convaincus qu'on a atteint les piques des pertes sur créances et que l'on entame une fin de cycle. Les réductions de taux par la banque du Canada, c'est très positif et nous allons voir étroitement l'effet de ces réductions de taux.
Un autre élément qui pourrait être positif pour ce genre d'action et démarrer une remontée, ce serait le rétablissement de la croissance des bénéfices normalisés.
Les banques sont un pari à levier sur l'économie. Avec un taux de croissance assez anémique au Canada, on peut s'attendre à ce que la croissance des bénéfices plutôt mitigés pour les pancanadiens en 2024, mais si les pertes pour clientes commencent à s'estomper, si le levier d'exploitation et la maîtrise des charges (...) il se pourrait que les banques renouent avec la trajectoire de six à 10 % de croissance pour les bénéfices ce serait très positif.
- Vous venez d'entendre Monica Yeung de Gestion de placements TD. Faites toujours vos propres recherches avant de prendre une décision de placement.
Restez à l'écoute, lundi Justin Flowerday de Gestion de placements TD répondra à vos questions sur les marchés. Vous pouvez nous les poser en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com. Merci, et au nom de toute l'équipe de Parlons Argent en direct, à lundi!