
Actions / Devises / Économie / Canada / International / Idées de placement / Nouvelles / Vue d’ensemble
Alors que la reprise économique mondiale s’accélère, les craintes de pressions inflationnistes s’intensifient. Anthony Okolie et Jing Roy, gestionnaire de portefeuille, Gestion de Placements TD, discutent de la façon dont les perspectives d’une hausse de l’inflation et d’une croissance plus vigoureuse pourraient influer sur les marchés financiers.
Print Transcript
[MUSIQUE]
Alors que la reprise économique mondiale continue de s’accélérer, les craintes à l’égard des pressions inflationnistes augmentent. Les marchés ont-ils sous-estimé le risque d’inflation ou l’ont-ils largement pris en compte? Je suis accompagné de Jing Roy, gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD.
Jing, qu’est-ce qui a fait grimper l’inflation aux États-Unis dernièrement?
Nous voyons deux grandes forces derrière cela : d’abord, avec le déploiement rapide du vaccin, l’économie américaine s’ouvre. Si l’on ajoute à ça un important bassin d’épargne des ménages accumulés pendant le confinement, on obtient une augmentation des produits offerts, une hausse de la demande de produits, qui surpasse maintenant l’offre et fait grimper les prix. Et ce qui ajoute de l’huile sur le feu, les récentes interruptions d’approvisionnement causent des pénuries pour divers produits, dont les puces d’ordinateur, les pièces de rechange et les chaussures de sport.
L’autre raison, c’est que la hausse des prix des produits de base fait vraiment grimper les prix des intrants, qui sont refilés aux consommateurs en raison de la hausse des prix. Les prix du pétrole, du cuivre et du maïs ont tous beaucoup augmenté au cours de la dernière année. Ce qui est intéressant, toutefois, c’est que l’inflation des salaires est largement absente de l’équation. Dans ce contexte, l’inflation est-elle temporaire ou est-elle là pour rester?
Je crois que l’inflation va continuer d’augmenter au cours des 12 prochains mois. Mais ce qui est plus important, c’est qu’elle va demeurer ancrée. Il y a encore beaucoup de capacités excédentaires dans l’économie. Et avec le temps, la production et la capacité d’expédition vont augmenter pour répondre à une demande accrue.
À l’heure actuelle, on se demande si l’inflation, la hausse de l’inflation, est un phénomène permanent ou temporaire. Nous sommes dans une période transitoire. Mais si ce débat s’intensifie, je m’attends à une hausse de la volatilité des taux d’intérêt et des actions.
Et comment divers marchés d’actifs pourraient-ils être touchés par la hausse de l’inflation?
En bref, les obligations souffrent, mais les actions prospèrent, alors que les taux d’intérêt et l’inflation augmentent modérément par rapport au niveau actuel. Les investisseurs obligataires ne doivent donc pas seulement composer avec la perte de capital. Leur pouvoir d’achat est également atténué par la hausse de l’inflation au fil du temps.
En revanche, les actions peuvent participer à la reprise cyclique et accroître leurs flux de trésorerie plus rapidement que l’inflation. Et du côté des actions, les sociétés cycliques devancent les sociétés de croissance. Plus précisément, les secteurs de l’énergie, des banques et des produits industriels devancent les secteurs des technologies et ont largement surpassé les secteurs des technologies sur une période de six mois.
Et dans chaque secteur, nous observons la même dynamique. Prenez la technologie, par exemple.
Les semiconducteurs ont surpassé les sociétés de logiciels et d’hypercroissance, mais ont essuyé des pertes. Étant donné le passage de la croissance à la valeur, devrions-nous conserver des actions de croissance?
La croissance reste un bon créneau. Pour nous, la croissance offre en fait une plus-value du capital. Les sociétés de croissance qui peuvent constamment surpasser les attentes du marché sont très bien placées pour offrir une croissance du capital au fil du temps. Dans les sociétés de croissance, j’aime celles qui exercent leurs activités dans les secteurs des paiements, des infrastructures de véhicules électriques et des technologies immobilières.
La deuxième raison, c’est que le fait de détenir des titres de croissance, c’est une bonne gestion du risque. Les actions de croissance et les actions cycliques présentent de faibles corrélations entre elles. Donc, le fait de les avoir toutes les deux dans votre portefeuille atténue le rendement de vos placements, surtout lorsque le marché fluctue, et que les attentes en matière d’inflation et de croissance fluctuent aussi.
Pour profiter de cette croissance, nous utilisons habituellement des stratégies hybrides comprenant des titres et des options pour protéger et limiter les baisses à court terme. En même temps, nous devons être extrêmement conscients des signes de spirale inflationniste, car cela va forcer la Réserve fédérale à prendre des mesures énergiques et à stopper les prix des actifs.
Ce que nous faisons, c’est que nous achetons des options de vente sur des indices généraux du marché et nous intégrons des actifs moins corrélés, comme des devises et des produits de base, pour aider à gérer ce risque.
Donc sur quoi les investisseurs devraient-ils se concentrer dorénavant? Je vois deux façons d’investir dans ce contexte.
Tout d’abord, nous devons vraiment répartir les actifs de façon tactique et détenir un portefeuille diversifié. Deuxièmement, nous devrions aussi recourir à des stratégies publiques alternatives pour préserver le capital et favoriser l’accès à la croissance.
Jing, merci beaucoup pour votre temps.
Ça m’a fait plaisir.
[MUSIQUE]
Alors que la reprise économique mondiale continue de s’accélérer, les craintes à l’égard des pressions inflationnistes augmentent. Les marchés ont-ils sous-estimé le risque d’inflation ou l’ont-ils largement pris en compte? Je suis accompagné de Jing Roy, gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD.
Jing, qu’est-ce qui a fait grimper l’inflation aux États-Unis dernièrement?
Nous voyons deux grandes forces derrière cela : d’abord, avec le déploiement rapide du vaccin, l’économie américaine s’ouvre. Si l’on ajoute à ça un important bassin d’épargne des ménages accumulés pendant le confinement, on obtient une augmentation des produits offerts, une hausse de la demande de produits, qui surpasse maintenant l’offre et fait grimper les prix. Et ce qui ajoute de l’huile sur le feu, les récentes interruptions d’approvisionnement causent des pénuries pour divers produits, dont les puces d’ordinateur, les pièces de rechange et les chaussures de sport.
L’autre raison, c’est que la hausse des prix des produits de base fait vraiment grimper les prix des intrants, qui sont refilés aux consommateurs en raison de la hausse des prix. Les prix du pétrole, du cuivre et du maïs ont tous beaucoup augmenté au cours de la dernière année. Ce qui est intéressant, toutefois, c’est que l’inflation des salaires est largement absente de l’équation. Dans ce contexte, l’inflation est-elle temporaire ou est-elle là pour rester?
Je crois que l’inflation va continuer d’augmenter au cours des 12 prochains mois. Mais ce qui est plus important, c’est qu’elle va demeurer ancrée. Il y a encore beaucoup de capacités excédentaires dans l’économie. Et avec le temps, la production et la capacité d’expédition vont augmenter pour répondre à une demande accrue.
À l’heure actuelle, on se demande si l’inflation, la hausse de l’inflation, est un phénomène permanent ou temporaire. Nous sommes dans une période transitoire. Mais si ce débat s’intensifie, je m’attends à une hausse de la volatilité des taux d’intérêt et des actions.
Et comment divers marchés d’actifs pourraient-ils être touchés par la hausse de l’inflation?
En bref, les obligations souffrent, mais les actions prospèrent, alors que les taux d’intérêt et l’inflation augmentent modérément par rapport au niveau actuel. Les investisseurs obligataires ne doivent donc pas seulement composer avec la perte de capital. Leur pouvoir d’achat est également atténué par la hausse de l’inflation au fil du temps.
En revanche, les actions peuvent participer à la reprise cyclique et accroître leurs flux de trésorerie plus rapidement que l’inflation. Et du côté des actions, les sociétés cycliques devancent les sociétés de croissance. Plus précisément, les secteurs de l’énergie, des banques et des produits industriels devancent les secteurs des technologies et ont largement surpassé les secteurs des technologies sur une période de six mois.
Et dans chaque secteur, nous observons la même dynamique. Prenez la technologie, par exemple.
Les semiconducteurs ont surpassé les sociétés de logiciels et d’hypercroissance, mais ont essuyé des pertes. Étant donné le passage de la croissance à la valeur, devrions-nous conserver des actions de croissance?
La croissance reste un bon créneau. Pour nous, la croissance offre en fait une plus-value du capital. Les sociétés de croissance qui peuvent constamment surpasser les attentes du marché sont très bien placées pour offrir une croissance du capital au fil du temps. Dans les sociétés de croissance, j’aime celles qui exercent leurs activités dans les secteurs des paiements, des infrastructures de véhicules électriques et des technologies immobilières.
La deuxième raison, c’est que le fait de détenir des titres de croissance, c’est une bonne gestion du risque. Les actions de croissance et les actions cycliques présentent de faibles corrélations entre elles. Donc, le fait de les avoir toutes les deux dans votre portefeuille atténue le rendement de vos placements, surtout lorsque le marché fluctue, et que les attentes en matière d’inflation et de croissance fluctuent aussi.
Pour profiter de cette croissance, nous utilisons habituellement des stratégies hybrides comprenant des titres et des options pour protéger et limiter les baisses à court terme. En même temps, nous devons être extrêmement conscients des signes de spirale inflationniste, car cela va forcer la Réserve fédérale à prendre des mesures énergiques et à stopper les prix des actifs.
Ce que nous faisons, c’est que nous achetons des options de vente sur des indices généraux du marché et nous intégrons des actifs moins corrélés, comme des devises et des produits de base, pour aider à gérer ce risque.
Donc sur quoi les investisseurs devraient-ils se concentrer dorénavant? Je vois deux façons d’investir dans ce contexte.
Tout d’abord, nous devons vraiment répartir les actifs de façon tactique et détenir un portefeuille diversifié. Deuxièmement, nous devrions aussi recourir à des stratégies publiques alternatives pour préserver le capital et favoriser l’accès à la croissance.
Jing, merci beaucoup pour votre temps.
Ça m’a fait plaisir.
[MUSIQUE]