Les actions des grandes sociétés technologiques ont poussé les marchés à des sommets records, mais compte tenu des nombreuses préoccupations quant à la poursuite de cette ascension, que nous disent les entreprises? Evan Chen, associé, Recherche de portefeuilles à Gestion de Placements TD discute avec Greg Bonnell de MoneyTalk.
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Les grands titres de la technologie ont propulsé les marchés vers de nouveaux records, mais pourront-ils poursuivre sur cette lancée? Evan Chen de Gestion de placements TD nous rejoint pour en discuter.
Bonjour, Greg. Il me semble que je suis un invité régulier.
Oui, la technologie, bien entendu, est un thème brûlant pour les investisseurs. La prudence est de mise à l'heure actuelle, les enjeux sont importants avec NVIDIA, mais jusqu'ici, les bénéfices, qu'est-ce que les entreprises nous ont dit?
C'est comme un patron difficile, que sont les marchés, qu'on ne peut jamais satisfaire. Mettons que vos collègues présentent un rapport un jour à l'avance et le patron dit: pourquoi pas deux jours à l'avance? Votre autre collègue dit: j'ai automatisé cette tâche qui prenait une heure de notre temps, et le patron dit: pourquoi ne l'avez-vous pas fait plus tôt? Mais vous, vous êtes le meilleur employé, vous travaillez fort, alors les deux premiers employés sont comme Google et Microsoft, et vous, c'est comme Meta. Parlons des bénéfices. Les bénéfices de Google étaient bons, ont dépassé les attentes dans tous les domaines sauf pour YouTube. Les marges étaient également proches de records et les effectifs ont diminué pour le deuxième trimestre de suite. Conséquence, deux jours de diminution du cours, notamment à cause des déceptions quant à YouTube. Microsoft a obtenu de bons résultats sauf dans le secteur nuagique d'Azure. La croissance était de 30 % au lieu de 31,5 %. Résultat: -7 %. La plus grande partie a été reconquise le jour suivant, mais cela vous montre à quel point les marchés sont inquiets. Meta, les bénéfices de Meta sont excellents, les attentes ont été dépassées dans tous les domaines avec la hausse des prix des publicités. Le chef de la direction a exposé sa stratégie en matière d'IA. L'action a progressé de 8 % le jour suivant et a continué de progresser depuis lors. Les données financières, les trois entreprises augmentent leurs bénéfices à raison de 15 %, 5 % de plus que le S&P 500. Les marges sont excellentes, le levier d'exploitation est positif, mais l'expansion des marges a sans doute pris fin, puisque les immobilisations se répercutent sur les états de revenus à l'heure actuelle. Cela donne toujours une croissance des bénéfices de deux chiffres, donc assez intéressante, conforme aux multiples du marché.
Quand vous parlez de Meta et d'IA, vous avez utilisé un mot qui m'a interpellé: les avantages tangibles. C'est la clé à présent quand on examine ces entreprises. Tout le monde évoque ces éléments. Il faut trouver une manière tangible, une façon de tirer parti de cette opportunité.
Oui, le grand thème du trimestre, c'était la discussion relative aux dépenses et notamment aux immobilisations reliées à l'IA. La dernière fois que je suis passé à l'émission, nous disions que les immobilisations pour les hyper compagnies augmentaient de 30 % à 40 % cette année et les premières estimations pour l'an prochain sont identiques. Ça fait beaucoup d'argent, peut-être 200 milliards de dollars, qui peuvent acheter beaucoup de choses; qu'est-ce que cela vous permet d'obtenir? Google et Meta et même Microsoft ont déclaré que le risque de sous-investir est plus grand que le risque de surinvestir en matière d'IA. Les investisseurs ont été un peu inquiétés par cela, parce qu'ils ont considéré que cela signifiait qu'il y avait un surinvestissement et pas de rendement, ce qui est assez inquiétant. Moi, je prendrais la question par l'autre bout. Je pense que les rendements de l'IA et de la nuagique dans les hyper compagnies commencent à se faire sentir chez Meta. Donc, le cycle, depuis les immobilisations au chiffre d'affaires, prendra au moins 18 à 24 mois. Ces centres de données n'apparaissent pas du jour au lendemain, il faut les bâtir, il faut les aménager, il faut les tester. Nous n'avons pas vu encore beaucoup de rendement parce qu'on est encore en train de construire ce qui va permettre d'obtenir les rendements.
On demande, quant à la montée que nous avons vue, si on a raté le coche. Vous semblez dire que c'est toujours une époque intéressante pour s'intéresser à ce secteur parce que nous n'en sommes qu'au début.
Oui, j'ai quelques exemples des liens entre l'IA et certaines de ces compagnies. Tout d'abord, les caractéristiques relatives aux éléments d'IA pour les consommateurs et les contacts entre entreprises, c'est un meilleur résumé des recherches. Ce n'est pas énorme, mais c'est déjà quelque chose. Les avantages sont peut-être 3,9 milliards de dollars. Ce n'est pas rien. Amazon a déclaré qu'il y avait des avantages de plusieurs milliards de dollars reliés à l'IA dans le nuagique. Même chose avec Google, des avantages sur la plate-forme nuagique reliée à l'IA de plusieurs milliards de dollars. CoPilot rapporte 1,2 milliards régulièrement. Il est encore tôt, mais nous commençons à voir que des milliards de dollars circulent au niveau de ces dépenses. Ensuite, vous n'avez peut-être pas des produits, l'appli miracle que l'on recherche depuis longtemps.
Oui, où est l'appli miracle?
Des produits orientés vers le consommateur, on n'en voit peut-être pas, mais il y a peut-être des petits débats. Parmi les entreprises du Fortune 500, beaucoup déclarent qu'elles tirent des avantages tangibles de l'IA. Par exemple, Amazon a déclaré que l'IA lui a épargné 4500 années de développeur, de travail. Ça fait beaucoup d'années. 260 millions de dollars chaque année. Microsoft a déclaré qu'elle a épargné des centaines de millions de dollars dans le soutien à la clientèle, et Goldman Sachs, la banque a déclaré que l'efficacité des promoteurs a augmenté d'au moins 80 % grâce à CoPilot. Il s'agit d'avantages qui existent, et nous ne sommes qu'au début, la technologie va continuer de s'améliorer.
Moi, je songe aux centres de données. Il y a les processus qui font tout le travail d'analyse et de réflexion, mais l'on s'intéresse à ce secteur; que se passe-t-il?
Ce secteur a un peu baissé depuis la dernière fois que nous nous sommes parlé. Je crois que c'était le pic à ce moment-là. Il y a eu un léger recul. Demain, les résultats de NVIDIA sont annoncés, nous verrons ce qu'ils seront. Ses actions ont quelque peu reculé, mais s'il y a eu une hausse de 100 % et un recul de 20 %, cela ne m'inquiète pas trop. La tendance de longue durée existe toujours et nous pensons qu'il y a davantage de risques... je suis d'accord pour dire que le risque de sous-investissement est plus grand que le risque de surinvestissement, donc ces entreprises ne vont pas tirer leur épingle du jeu de sitôt.
La dernière fois, nous avions parlé des actions reliées au matériel, les centres de données, les cerveaux pour gérer l'IA, mais les éditeurs de logiciels sont peut-être négligés.
Oui, en hausse seulement de 6,5 % à ce jour, ce qui est moins que l'ensemble du marché. Est-ce que ces entreprises sont vraiment compromises? À mon avis, non. Nous vivons une époque intéressante pour envisager une partie de la croissance. La croissance a connu un recul, c'est certain. En 2021, il y avait une hausse de 31 % peut-être pour le chiffre d'affaires. Une ou deux entreprises le font toujours, mais ce n'est pas comme s'il y avait un chiffre d'affaires négatif. Il y a eu une petite illusion au premier trimestre après les chiffres très élevés de la fin de l'an dernier, mais il y a beaucoup d'actions qui ont une spécificité qui ont donné des résultats meilleurs que prévu, qui se sont comportées comme prévu. Il y a de toute façon toujours une demande dans certains domaines qui sont attrayants. Des compagnies comme ServiceNow ou S&P, ce sont des compagnies qui ont des valorisations uniques et qui réussissent très bien.
Réfléchissons au secteur de la technologie. Qu'est-ce que les investisseurs devraient se dire?
Les valorisations. Il faut songer aux valorisations. C'est un peu banal ou ennuyeux, mais les valorisations sont justes pour beaucoup de ces géants d'Internet. Vous ne payez pas beaucoup plus que les multiples du marché pour certaines de ces actions qui affichent une croissance de 50 %. Cela me paraît assez attractif. Il faut savoir bien sûr qu'avec cette tendance de l'IA, on pourrait trop dépenser et consommer tous les profits. Donc c'est un équilibre, mais je pense que nous sommes dans une bonne place pour obtenir des résultats intéressants.
Bonjour, Greg. Il me semble que je suis un invité régulier.
Oui, la technologie, bien entendu, est un thème brûlant pour les investisseurs. La prudence est de mise à l'heure actuelle, les enjeux sont importants avec NVIDIA, mais jusqu'ici, les bénéfices, qu'est-ce que les entreprises nous ont dit?
C'est comme un patron difficile, que sont les marchés, qu'on ne peut jamais satisfaire. Mettons que vos collègues présentent un rapport un jour à l'avance et le patron dit: pourquoi pas deux jours à l'avance? Votre autre collègue dit: j'ai automatisé cette tâche qui prenait une heure de notre temps, et le patron dit: pourquoi ne l'avez-vous pas fait plus tôt? Mais vous, vous êtes le meilleur employé, vous travaillez fort, alors les deux premiers employés sont comme Google et Microsoft, et vous, c'est comme Meta. Parlons des bénéfices. Les bénéfices de Google étaient bons, ont dépassé les attentes dans tous les domaines sauf pour YouTube. Les marges étaient également proches de records et les effectifs ont diminué pour le deuxième trimestre de suite. Conséquence, deux jours de diminution du cours, notamment à cause des déceptions quant à YouTube. Microsoft a obtenu de bons résultats sauf dans le secteur nuagique d'Azure. La croissance était de 30 % au lieu de 31,5 %. Résultat: -7 %. La plus grande partie a été reconquise le jour suivant, mais cela vous montre à quel point les marchés sont inquiets. Meta, les bénéfices de Meta sont excellents, les attentes ont été dépassées dans tous les domaines avec la hausse des prix des publicités. Le chef de la direction a exposé sa stratégie en matière d'IA. L'action a progressé de 8 % le jour suivant et a continué de progresser depuis lors. Les données financières, les trois entreprises augmentent leurs bénéfices à raison de 15 %, 5 % de plus que le S&P 500. Les marges sont excellentes, le levier d'exploitation est positif, mais l'expansion des marges a sans doute pris fin, puisque les immobilisations se répercutent sur les états de revenus à l'heure actuelle. Cela donne toujours une croissance des bénéfices de deux chiffres, donc assez intéressante, conforme aux multiples du marché.
Quand vous parlez de Meta et d'IA, vous avez utilisé un mot qui m'a interpellé: les avantages tangibles. C'est la clé à présent quand on examine ces entreprises. Tout le monde évoque ces éléments. Il faut trouver une manière tangible, une façon de tirer parti de cette opportunité.
Oui, le grand thème du trimestre, c'était la discussion relative aux dépenses et notamment aux immobilisations reliées à l'IA. La dernière fois que je suis passé à l'émission, nous disions que les immobilisations pour les hyper compagnies augmentaient de 30 % à 40 % cette année et les premières estimations pour l'an prochain sont identiques. Ça fait beaucoup d'argent, peut-être 200 milliards de dollars, qui peuvent acheter beaucoup de choses; qu'est-ce que cela vous permet d'obtenir? Google et Meta et même Microsoft ont déclaré que le risque de sous-investir est plus grand que le risque de surinvestir en matière d'IA. Les investisseurs ont été un peu inquiétés par cela, parce qu'ils ont considéré que cela signifiait qu'il y avait un surinvestissement et pas de rendement, ce qui est assez inquiétant. Moi, je prendrais la question par l'autre bout. Je pense que les rendements de l'IA et de la nuagique dans les hyper compagnies commencent à se faire sentir chez Meta. Donc, le cycle, depuis les immobilisations au chiffre d'affaires, prendra au moins 18 à 24 mois. Ces centres de données n'apparaissent pas du jour au lendemain, il faut les bâtir, il faut les aménager, il faut les tester. Nous n'avons pas vu encore beaucoup de rendement parce qu'on est encore en train de construire ce qui va permettre d'obtenir les rendements.
On demande, quant à la montée que nous avons vue, si on a raté le coche. Vous semblez dire que c'est toujours une époque intéressante pour s'intéresser à ce secteur parce que nous n'en sommes qu'au début.
Oui, j'ai quelques exemples des liens entre l'IA et certaines de ces compagnies. Tout d'abord, les caractéristiques relatives aux éléments d'IA pour les consommateurs et les contacts entre entreprises, c'est un meilleur résumé des recherches. Ce n'est pas énorme, mais c'est déjà quelque chose. Les avantages sont peut-être 3,9 milliards de dollars. Ce n'est pas rien. Amazon a déclaré qu'il y avait des avantages de plusieurs milliards de dollars reliés à l'IA dans le nuagique. Même chose avec Google, des avantages sur la plate-forme nuagique reliée à l'IA de plusieurs milliards de dollars. CoPilot rapporte 1,2 milliards régulièrement. Il est encore tôt, mais nous commençons à voir que des milliards de dollars circulent au niveau de ces dépenses. Ensuite, vous n'avez peut-être pas des produits, l'appli miracle que l'on recherche depuis longtemps.
Oui, où est l'appli miracle?
Des produits orientés vers le consommateur, on n'en voit peut-être pas, mais il y a peut-être des petits débats. Parmi les entreprises du Fortune 500, beaucoup déclarent qu'elles tirent des avantages tangibles de l'IA. Par exemple, Amazon a déclaré que l'IA lui a épargné 4500 années de développeur, de travail. Ça fait beaucoup d'années. 260 millions de dollars chaque année. Microsoft a déclaré qu'elle a épargné des centaines de millions de dollars dans le soutien à la clientèle, et Goldman Sachs, la banque a déclaré que l'efficacité des promoteurs a augmenté d'au moins 80 % grâce à CoPilot. Il s'agit d'avantages qui existent, et nous ne sommes qu'au début, la technologie va continuer de s'améliorer.
Moi, je songe aux centres de données. Il y a les processus qui font tout le travail d'analyse et de réflexion, mais l'on s'intéresse à ce secteur; que se passe-t-il?
Ce secteur a un peu baissé depuis la dernière fois que nous nous sommes parlé. Je crois que c'était le pic à ce moment-là. Il y a eu un léger recul. Demain, les résultats de NVIDIA sont annoncés, nous verrons ce qu'ils seront. Ses actions ont quelque peu reculé, mais s'il y a eu une hausse de 100 % et un recul de 20 %, cela ne m'inquiète pas trop. La tendance de longue durée existe toujours et nous pensons qu'il y a davantage de risques... je suis d'accord pour dire que le risque de sous-investissement est plus grand que le risque de surinvestissement, donc ces entreprises ne vont pas tirer leur épingle du jeu de sitôt.
La dernière fois, nous avions parlé des actions reliées au matériel, les centres de données, les cerveaux pour gérer l'IA, mais les éditeurs de logiciels sont peut-être négligés.
Oui, en hausse seulement de 6,5 % à ce jour, ce qui est moins que l'ensemble du marché. Est-ce que ces entreprises sont vraiment compromises? À mon avis, non. Nous vivons une époque intéressante pour envisager une partie de la croissance. La croissance a connu un recul, c'est certain. En 2021, il y avait une hausse de 31 % peut-être pour le chiffre d'affaires. Une ou deux entreprises le font toujours, mais ce n'est pas comme s'il y avait un chiffre d'affaires négatif. Il y a eu une petite illusion au premier trimestre après les chiffres très élevés de la fin de l'an dernier, mais il y a beaucoup d'actions qui ont une spécificité qui ont donné des résultats meilleurs que prévu, qui se sont comportées comme prévu. Il y a de toute façon toujours une demande dans certains domaines qui sont attrayants. Des compagnies comme ServiceNow ou S&P, ce sont des compagnies qui ont des valorisations uniques et qui réussissent très bien.
Réfléchissons au secteur de la technologie. Qu'est-ce que les investisseurs devraient se dire?
Les valorisations. Il faut songer aux valorisations. C'est un peu banal ou ennuyeux, mais les valorisations sont justes pour beaucoup de ces géants d'Internet. Vous ne payez pas beaucoup plus que les multiples du marché pour certaines de ces actions qui affichent une croissance de 50 %. Cela me paraît assez attractif. Il faut savoir bien sûr qu'avec cette tendance de l'IA, on pourrait trop dépenser et consommer tous les profits. Donc c'est un équilibre, mais je pense que nous sommes dans une bonne place pour obtenir des résultats intéressants.