
Anthony Okolie récapitule l’actualité du jour, notamment les dernières nouvelles sur la COVID-19, puis discute avec Scott Colbourne, directeur général, Titres à revenu fixe à gestion active à Gestion de Placements TD, de l’engagement de la Réserve fédérale américaine (Fed) à maintenir les taux près de zéro pour soutenir l’économie durant la pandémie de coronavirus.
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[MUSIQUE]
Bonjour et bienvenue au bulletin quotidien COVID-19 Moneytalk du mercredi 29 avril. Je m’appelle Anthony Okolie. Dans quelques minutes, nous parlerons à Scott Colbourne, directeur général, Titres à revenu fixe mondiaux à gestion active, Gestion de Placements TD à propos des taux de la Réserve fédérale, mais tout d’abord, voici un survol rapide des nouvelles du jour.
La Réserve fédérale a maintenu ses taux et promis de les garder à près de zéro d’ici à ce qu’elle soit convaincue que l’économie soit de nouveau sur les rails. L’économie américaine s’est contractée pour la première fois en près de six ans, entre janvier et mars; la crise du coronavirus étranglant le monde des affaires. Le PIB américain au premier trimestre a chuté à un taux annualisé de 4,8 %; la pire baisse depuis la crise financière de 2008.
McDonald’s Canada affirme qu’elle commencera à importer du bœuf puisque la chaîne d’approvisionnement au Canada peine à répondre à la demande. Le changement de politique survient après que 2 usines d’Alberta ont fermé temporairement en raison de la COVID-19, entraînant des pénuries de bœuf à l’échelle du pays.
Autres mauvaises nouvelles pour Boeing. Le constructeur d’avions a déclaré une perte de 1,7 G$ au premier trimestre. Il éliminera 16 000 emplois. Cela révèle l’ampleur des difficultés que la COVID-19 causent à l’industrie aérienne.
Puisqu’on en parle, est-ce cela l’avenir du transport aérien? Emirates Airlines teste les passagers provenant de Dubaï pour la COVID-19 avant même leur embarquement. Le test permet de détecter la présence d’anticorps, ce qui indiquerait que la personne a été exposée au virus. C’était le résumé des nouvelles du jour.
Accueillons maintenant Scott Colbourne. Scott, comment réagissez-vous à l’annonce de la Réserve fédérale? Est-ce que vous vous attendiez à quelque chose en particulier?
Aujourd’hui-- La Réserve fédérale a pris de nombreuses mesures au cours du dernier mois. Aujourd’hui devait être une sorte d’annonce de mise au point, une sorte de réévaluation et de consolidation pour la Réserve fédérale. De ce point de vue, ça n’a pas vraiment été une surprise qu’elle soit en mode attente.
Peut-être un peu surpris qu’elle n’est pas apporté de petites modifications à certains des programmes pour rehausser leur rendement ou fourni des mesures d’orientation des anticipations des taux futurs. Mais à part ça, il n’y a pas eu de surprises.
Vous avez mentionné certains des programmes qui ont mis en place. Ont-ils porté leurs fruits jusqu’à présent? Quels effets ont-ils eus?
Quand on regarde ce que les banques centrales ont fait ces derniers temps, on voit qu’elles ont surtout cherché à stimuler les marchés dans ce contexte perturbé. Essentiellement, elles réagissent à la situation d’urgence.
Sur ce plan, les programmes fonctionnent. La Réserve fédérale a acheté plus de 2,2 billions de dollars d’obligations d’État ainsi que des titres adossés à des créances hypothécaires. Elle n’a pas encore lancé son programme d’achat d’obligations de sociétés. La Banque du Canada non plus, ni les provinces. Mais les banques centrales ont soulagé les marchés du crédit et certainement contribué à l’exploitation efficace des marchés actuels.
Et comment a réagi le marché obligataire à la suite de tout ça? De manière très positive.
Les marchés fonctionnent adéquatement. Le marché des obligations de sociétés est ouvert; les sociétés peuvent acheter.
Définitivement, on a vu des taux d’intérêt assez bas. Elles ont fait ce qu’elles avaient à faire. Résultat net, du point de vue des liquidités financières, les banques centrales qui sont intervenues, essentiellement, ont soutenu les marchés financiers.
En gros, ne misez pas contre elles, que ce soit la Fed ou d’autres banques centrales. Elles ont vraiment montré qu’elles avaient nos arrières. Ça ne veut pas dire qu’on règle les problèmes de solvabilité ou de santé liés à la COVID, mais on s’assure que les marchés fonctionnent efficacement.
À quels vents contraires devrons-nous maintenant faire face?
On fait face à un niveau d’incertitude tellement élevé; il y aura des défis en matière d’emploi et d’investissements pour les entreprises. On ne voit évidemment pas très bien ce qui va se passer sur le plan de la santé. C’est tout un défi.
Et avant même cette pandémie, on commençait à voir se poindre un problème de crédit en souffrance. On traverse donc clairement un cycle ici où il y aura des défauts de paiement, surtout dans certains secteurs. Par exemple, c’est difficile pour le secteur de l’énergie où on enregistre actuellement des défauts de paiement.
Ce cycle de crédit est assurément un vent contraire, tout comme la grande incertitude. C’est un défi auxquels devront faire face les investisseurs.
Pourquoi est-il important pour les investisseurs d’avoir un portefeuille diversifié qui comprend des obligations?
Les obligations amortissent le choc en période de stress; elles ont fait leur boulot dans ce contexte difficile. On doit toujours avoir des titres à revenu fixe dans nos portefeuilles. Et il y a différents types de titres à revenu fixe. Les obligations d’État offrent une sorte de soutien, surtout dans le contexte actuel.
Mais quand on émergera de cette situation d’urgence, vous serez content d’avoir une part de crédit dans votre portefeuille, qu’il s’agisse d’obligations de qualité investissement, que les banques centrales achètent, ou de produits se trouvant plus haut sur la courbe de risque, comme les titres à rendement élevé, qui se négocient à des cours très attrayants. Donc, pour la première fois depuis longtemps, vous êtes vraiment récompensé d’avoir pris un risque de crédit. Alors, oui, ces titres jouent un important rôle dans votre portefeuille.
Scott, merci.
Ça m’a fait plaisir.
[MUSIQUE]
Bonjour et bienvenue au bulletin quotidien COVID-19 Moneytalk du mercredi 29 avril. Je m’appelle Anthony Okolie. Dans quelques minutes, nous parlerons à Scott Colbourne, directeur général, Titres à revenu fixe mondiaux à gestion active, Gestion de Placements TD à propos des taux de la Réserve fédérale, mais tout d’abord, voici un survol rapide des nouvelles du jour.
La Réserve fédérale a maintenu ses taux et promis de les garder à près de zéro d’ici à ce qu’elle soit convaincue que l’économie soit de nouveau sur les rails. L’économie américaine s’est contractée pour la première fois en près de six ans, entre janvier et mars; la crise du coronavirus étranglant le monde des affaires. Le PIB américain au premier trimestre a chuté à un taux annualisé de 4,8 %; la pire baisse depuis la crise financière de 2008.
McDonald’s Canada affirme qu’elle commencera à importer du bœuf puisque la chaîne d’approvisionnement au Canada peine à répondre à la demande. Le changement de politique survient après que 2 usines d’Alberta ont fermé temporairement en raison de la COVID-19, entraînant des pénuries de bœuf à l’échelle du pays.
Autres mauvaises nouvelles pour Boeing. Le constructeur d’avions a déclaré une perte de 1,7 G$ au premier trimestre. Il éliminera 16 000 emplois. Cela révèle l’ampleur des difficultés que la COVID-19 causent à l’industrie aérienne.
Puisqu’on en parle, est-ce cela l’avenir du transport aérien? Emirates Airlines teste les passagers provenant de Dubaï pour la COVID-19 avant même leur embarquement. Le test permet de détecter la présence d’anticorps, ce qui indiquerait que la personne a été exposée au virus. C’était le résumé des nouvelles du jour.
Accueillons maintenant Scott Colbourne. Scott, comment réagissez-vous à l’annonce de la Réserve fédérale? Est-ce que vous vous attendiez à quelque chose en particulier?
Aujourd’hui-- La Réserve fédérale a pris de nombreuses mesures au cours du dernier mois. Aujourd’hui devait être une sorte d’annonce de mise au point, une sorte de réévaluation et de consolidation pour la Réserve fédérale. De ce point de vue, ça n’a pas vraiment été une surprise qu’elle soit en mode attente.
Peut-être un peu surpris qu’elle n’est pas apporté de petites modifications à certains des programmes pour rehausser leur rendement ou fourni des mesures d’orientation des anticipations des taux futurs. Mais à part ça, il n’y a pas eu de surprises.
Vous avez mentionné certains des programmes qui ont mis en place. Ont-ils porté leurs fruits jusqu’à présent? Quels effets ont-ils eus?
Quand on regarde ce que les banques centrales ont fait ces derniers temps, on voit qu’elles ont surtout cherché à stimuler les marchés dans ce contexte perturbé. Essentiellement, elles réagissent à la situation d’urgence.
Sur ce plan, les programmes fonctionnent. La Réserve fédérale a acheté plus de 2,2 billions de dollars d’obligations d’État ainsi que des titres adossés à des créances hypothécaires. Elle n’a pas encore lancé son programme d’achat d’obligations de sociétés. La Banque du Canada non plus, ni les provinces. Mais les banques centrales ont soulagé les marchés du crédit et certainement contribué à l’exploitation efficace des marchés actuels.
Et comment a réagi le marché obligataire à la suite de tout ça? De manière très positive.
Les marchés fonctionnent adéquatement. Le marché des obligations de sociétés est ouvert; les sociétés peuvent acheter.
Définitivement, on a vu des taux d’intérêt assez bas. Elles ont fait ce qu’elles avaient à faire. Résultat net, du point de vue des liquidités financières, les banques centrales qui sont intervenues, essentiellement, ont soutenu les marchés financiers.
En gros, ne misez pas contre elles, que ce soit la Fed ou d’autres banques centrales. Elles ont vraiment montré qu’elles avaient nos arrières. Ça ne veut pas dire qu’on règle les problèmes de solvabilité ou de santé liés à la COVID, mais on s’assure que les marchés fonctionnent efficacement.
À quels vents contraires devrons-nous maintenant faire face?
On fait face à un niveau d’incertitude tellement élevé; il y aura des défis en matière d’emploi et d’investissements pour les entreprises. On ne voit évidemment pas très bien ce qui va se passer sur le plan de la santé. C’est tout un défi.
Et avant même cette pandémie, on commençait à voir se poindre un problème de crédit en souffrance. On traverse donc clairement un cycle ici où il y aura des défauts de paiement, surtout dans certains secteurs. Par exemple, c’est difficile pour le secteur de l’énergie où on enregistre actuellement des défauts de paiement.
Ce cycle de crédit est assurément un vent contraire, tout comme la grande incertitude. C’est un défi auxquels devront faire face les investisseurs.
Pourquoi est-il important pour les investisseurs d’avoir un portefeuille diversifié qui comprend des obligations?
Les obligations amortissent le choc en période de stress; elles ont fait leur boulot dans ce contexte difficile. On doit toujours avoir des titres à revenu fixe dans nos portefeuilles. Et il y a différents types de titres à revenu fixe. Les obligations d’État offrent une sorte de soutien, surtout dans le contexte actuel.
Mais quand on émergera de cette situation d’urgence, vous serez content d’avoir une part de crédit dans votre portefeuille, qu’il s’agisse d’obligations de qualité investissement, que les banques centrales achètent, ou de produits se trouvant plus haut sur la courbe de risque, comme les titres à rendement élevé, qui se négocient à des cours très attrayants. Donc, pour la première fois depuis longtemps, vous êtes vraiment récompensé d’avoir pris un risque de crédit. Alors, oui, ces titres jouent un important rôle dans votre portefeuille.
Scott, merci.
Ça m’a fait plaisir.
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