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Les marchés se dirigent vers le plus important repli depuis la crise financière de 2008, car la peur de l’impact du coronavirus sur la croissance de l’économie mondiale continue d’augmenter. Rob Vanderhooft, chef des placements, Gestion de Placements TD donne son point de vue sur le repli du marché boursier.
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[MUSIC PLAYING]
Rob, la semaine a été plutôt incroyable. En effet, selon moi, il s’agissait de l’un des pires replis que nous avons connus depuis la crise financière de 2008. Parlez-nous de ce que vous avez vu.
Certainement, et je réitère que ce fut l’une des plus importantes corrections observées, probablement la troisième ou quatrième en importance depuis 1970, ce qui comprend la crise financière mondiale, ainsi que le krach boursier de 1987. Il importe toutefois de ne pas perdre l’essentiel de vue.
Que voulez-vous dire?
Eh bien, si on jette un œil aux répercussions économiques de la crise financière mondiale, on s’attendait à l’époque à ce que celles-ci soient beaucoup plus importantes au niveau de la croissance mondiale. On craignait réellement de perdre le système financier.
Il s’agissait de problèmes systémiques.
Oui, et on se trouvait dans une position très différente par rapport à maintenant. Il y a un semblant de panique sur les marchés, et le coronavirus a un impact réel sur les gens; il y aura des répercussions économiques, mais ce n’est pas comme si nous allions perdre le système financier, comme l’on craignait en 2008. Une fois de plus, nous devons garder les choses en contexte. Bien qu’il y ait eu une correction, nous voyons des occasions pour l’avenir.
J’aimerais qu’on parle de ces occasions, mais, juste avant de commencer, nous parlions également de l’importance de relativiser. Si l’on regarde certains indices et les baisses par rapport aux niveaux où nous étions, par exemple, au début de l’année, ça semble beaucoup moins pire, dans une perspective à long terme.
Oui, malgré les dommages, l’an passé, le TSX était en hausse de 23 %, et depuis le début de l’année, il est en baisse de 6,6 %. Cela pourrait toutefois changer au cours des prochaines minutes. Le S&P 500 a gagné 25 % l’an passé, et depuis le début de l’année, il a perdu environ 11 %.
Bien qu’il y ait eu des dommages depuis le début de l’année, on doit les mettre en contexte par rapport à ce qu’on a déjà vu en termes de rendement. C’est certainement une des raisons pourquoi il est logique de maintenir un portefeuille bien diversifié et axé sur le long terme.
Je sais qu’à GPTD, vous avec un comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine, qui examine, de façon stratégique, vos perspectives à court terme quant à diverses catégories d’actif. Ces perspectives ont-elles changé avec ce qui se passe en ce moment?
Eh bien, au début de toute cette histoire, notre position à l’égard du risque était très modeste; nous surpondérions légèrement les actions américaines. N’oublions pas que nous devons toujours penser aux 18 à 24 prochains mois. Où se situeront les actions par rapport à leur niveau actuel? Selon nous, dans 18 à 24 mois, les résultats ne seront pas positifs par rapport à maintenant. Ainsi, nous tentons de maintenir cette perspective à long terme, mais comme je disais, notre niveau de risque était déjà très faible au départ.
Une chose qui est certaine, c’est que nous allons continuer de voir de nombreuses manchettes au cours des prochains mois portant sur la santé publique-- l’Organisation mondiale de la santé, le CDC. Est-ce que vous vous attendez à ce que les marchés soient agités à mesure que nous obtiendrons plus de renseignements?
Oui, les marchés réagissent fortement aux manchettes, alors on essaie de mettre ça en contexte. Nous nous attendons à ce que les gouvernements, par l’entremise des banques centrales, continuent de soutenir les marchés. En Chine, nous avons observé un important soutien de la part du gouvernement, notamment des baisses de taux. Devons-nous nous attendre à la même chose aux États-Unis? Oui, la Fed réduira probablement les taux. Il y a sans doute une probabilité de 80 % que la Fed réduise les taux à plusieurs reprises afin de favoriser l’économie.
Une dernière question. Je crois que l’une des choses les plus difficiles pour les investisseurs actuellement est de déterminer ce qu’ils devraient faire? Je sais que vous ne pouvez pas donner de conseils précis aux gens qui regardent, mais dans cette perspective à long terme, quelles sont les principales choses auxquelles ils devraient penser en ce moment?
Encore une fois, il importe de garder une répartition de l’actif à long terme et d’avoir un portefeuille équilibré. Ce que nous savons c’est que de nombreux investisseurs sont restés sur la touche, en partie à cause du repli de 2018, et maintiennent cette position. Le repli observé a été important. Je peux vous parler de certaines des mesures que nous avons prises. Dans certains portefeuilles d’actions, nous avons procédé à des achats sélectifs hier et nous en effectuerons probablement d’autres si nous estimons que le marché a réagi de manière excessive.
C’est une tendance que nous commencerons à voir alors que les gens procèdent à des achats sélectifs, mais le fait de tout convertir en espèces
-- Au mauvais moment.
--c’est très difficile.
Le problème est toujours de déterminer le creux et le moment pour revenir sur le marché. C’est pourquoi nous ne recommandons pas de tenter d’anticiper les marchés, mais plutôt d’adopter une perspective à long terme.
Rob, merci beaucoup.
Merci.
[MUSIC PLAYING]
Rob, la semaine a été plutôt incroyable. En effet, selon moi, il s’agissait de l’un des pires replis que nous avons connus depuis la crise financière de 2008. Parlez-nous de ce que vous avez vu.
Certainement, et je réitère que ce fut l’une des plus importantes corrections observées, probablement la troisième ou quatrième en importance depuis 1970, ce qui comprend la crise financière mondiale, ainsi que le krach boursier de 1987. Il importe toutefois de ne pas perdre l’essentiel de vue.
Que voulez-vous dire?
Eh bien, si on jette un œil aux répercussions économiques de la crise financière mondiale, on s’attendait à l’époque à ce que celles-ci soient beaucoup plus importantes au niveau de la croissance mondiale. On craignait réellement de perdre le système financier.
Il s’agissait de problèmes systémiques.
Oui, et on se trouvait dans une position très différente par rapport à maintenant. Il y a un semblant de panique sur les marchés, et le coronavirus a un impact réel sur les gens; il y aura des répercussions économiques, mais ce n’est pas comme si nous allions perdre le système financier, comme l’on craignait en 2008. Une fois de plus, nous devons garder les choses en contexte. Bien qu’il y ait eu une correction, nous voyons des occasions pour l’avenir.
J’aimerais qu’on parle de ces occasions, mais, juste avant de commencer, nous parlions également de l’importance de relativiser. Si l’on regarde certains indices et les baisses par rapport aux niveaux où nous étions, par exemple, au début de l’année, ça semble beaucoup moins pire, dans une perspective à long terme.
Oui, malgré les dommages, l’an passé, le TSX était en hausse de 23 %, et depuis le début de l’année, il est en baisse de 6,6 %. Cela pourrait toutefois changer au cours des prochaines minutes. Le S&P 500 a gagné 25 % l’an passé, et depuis le début de l’année, il a perdu environ 11 %.
Bien qu’il y ait eu des dommages depuis le début de l’année, on doit les mettre en contexte par rapport à ce qu’on a déjà vu en termes de rendement. C’est certainement une des raisons pourquoi il est logique de maintenir un portefeuille bien diversifié et axé sur le long terme.
Je sais qu’à GPTD, vous avec un comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine, qui examine, de façon stratégique, vos perspectives à court terme quant à diverses catégories d’actif. Ces perspectives ont-elles changé avec ce qui se passe en ce moment?
Eh bien, au début de toute cette histoire, notre position à l’égard du risque était très modeste; nous surpondérions légèrement les actions américaines. N’oublions pas que nous devons toujours penser aux 18 à 24 prochains mois. Où se situeront les actions par rapport à leur niveau actuel? Selon nous, dans 18 à 24 mois, les résultats ne seront pas positifs par rapport à maintenant. Ainsi, nous tentons de maintenir cette perspective à long terme, mais comme je disais, notre niveau de risque était déjà très faible au départ.
Une chose qui est certaine, c’est que nous allons continuer de voir de nombreuses manchettes au cours des prochains mois portant sur la santé publique-- l’Organisation mondiale de la santé, le CDC. Est-ce que vous vous attendez à ce que les marchés soient agités à mesure que nous obtiendrons plus de renseignements?
Oui, les marchés réagissent fortement aux manchettes, alors on essaie de mettre ça en contexte. Nous nous attendons à ce que les gouvernements, par l’entremise des banques centrales, continuent de soutenir les marchés. En Chine, nous avons observé un important soutien de la part du gouvernement, notamment des baisses de taux. Devons-nous nous attendre à la même chose aux États-Unis? Oui, la Fed réduira probablement les taux. Il y a sans doute une probabilité de 80 % que la Fed réduise les taux à plusieurs reprises afin de favoriser l’économie.
Une dernière question. Je crois que l’une des choses les plus difficiles pour les investisseurs actuellement est de déterminer ce qu’ils devraient faire? Je sais que vous ne pouvez pas donner de conseils précis aux gens qui regardent, mais dans cette perspective à long terme, quelles sont les principales choses auxquelles ils devraient penser en ce moment?
Encore une fois, il importe de garder une répartition de l’actif à long terme et d’avoir un portefeuille équilibré. Ce que nous savons c’est que de nombreux investisseurs sont restés sur la touche, en partie à cause du repli de 2018, et maintiennent cette position. Le repli observé a été important. Je peux vous parler de certaines des mesures que nous avons prises. Dans certains portefeuilles d’actions, nous avons procédé à des achats sélectifs hier et nous en effectuerons probablement d’autres si nous estimons que le marché a réagi de manière excessive.
C’est une tendance que nous commencerons à voir alors que les gens procèdent à des achats sélectifs, mais le fait de tout convertir en espèces
-- Au mauvais moment.
--c’est très difficile.
Le problème est toujours de déterminer le creux et le moment pour revenir sur le marché. C’est pourquoi nous ne recommandons pas de tenter d’anticiper les marchés, mais plutôt d’adopter une perspective à long terme.
Rob, merci beaucoup.
Merci.
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