
Les tensions continuent de s’intensifier entre la Russie et l’Occident au sujet de l’Ukraine. Kim Parlee et Marko Papic, stratège en chef, Clocktower Group, discutent de la probabilité de différents scénarios et de la façon dont les marchés des actions et des produits de base pourraient réagir.
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Les tensions continuent de s’intensifier entre la Russie et l’Occident au sujet de l’Ukraine, et maintenant les États-Unis s’engagent à envoyer des milliers de troupes pour aider à défendre l’Europe de l’Est.
Plus tôt, j’ai discuté avec Marko Papic, stratège en chef du Clocktower Group, des scénarios possibles et de ce que ces scénarios pourraient signifier pour les marchés.
Marko, voyons tout de suite ce qui, selon vous, pourrait se produire. Vous avez regroupé cinq scénarios avec les probabilités, et je dois dire que j’aime le graphique que vous avez apporté, et aussi la réaction du marché qui pourrait découler de ces scénarios. On va maintenant l’afficher. En ce qui concerne la Russie, on a... une invasion complète, un pont terrestre vers la Crimée, le scénario de la Géorgie, une incursion limitée dans le Donbass, et excusez-moi si je prononce mal... et enfin, un bluff. Peut-être pourriez-vous simplement nous parler de ce qui vous semble le plus probable, ce qui pourrait être du bluff, et peut-être aussi de certains autres scénarios.
MARKO PAPIC : Oui. Je crois que c’est très serré. De toute évidence, le bluff est probable à 50 %, et c’est un peu comme dire qu’on n’a aucune idée de ce qui va se produire, parce qu’à 50 %, c’est du bluff, et qu’à 50 %, il va y avoir une sorte de guerre. Mais c’est très difficile de prévoir les intentions de Vladimir Poutine. J’ai moi-même fait des erreurs par rapport à ça dans le passé. Et je pense qu’il faut être très prudent. Mais je pense qu’il est fort probable que Vladimir Poutine fasse ce qu’il avait prévu faire, et c’est pourquoi on peut considérer le bluff à 50 %.
Et ce qu’il voulait faire, c’est diviser l’Occident, semer la discorde entre l’Europe et les États-Unis, et même la discorde entre Kiev et Washington, comme on l’a vu au cours des dernières semaines, quand le président Zelensky a accusé les États-Unis de provoquer la panique. Donc Moscou a déjà réalisé de bons coups au cours de cette crise-là, ce qui est positif pour elle. Ceci dit, j’aimerais que tous les investisseurs surveillent de très près la période allant du 10 au 20 février.
C’est à ce moment-là que la Russie et la Biélorussie vont procéder à des exercices militaires d’une ampleur extraordinaire. Donc, si l’autre volet du tableau des probabilités se produit, l’un des divers scénarios d’invasion, ça se produirait pendant ces 10 jours-là. On va maintenant regarder les autres scénarios. Tout d’abord, une invasion à grande échelle en Ukraine, et la construction d’un pont terrestre vers la Crimée, franchement Kim, c’est la même chose. Il faudrait que la Russie envoie plus de 100 000 troupes en Ukraine.
Et même si la Russie dispose de troupes de première ligne très, très solides qui vont traverser l’Ukraine comme un couteau dans le beurre, le problème, c’est qu’elles vont devoir ensuite être approvisionnées par des forces arrières, et ces troupes ne sont pas aussi bien entraînées ou expérimentées que les troupes russes de première ligne, et c’est là que les victimes commenceraient à augmenter. Ce ne sont pas les troupes de première ligne qui se rendent à Kiev ou qui construisent un pont terrestre vers la Crimée, ce sont des jeunes de 19 ans qui conduisent des camions, qui transportent du papier de toilette et qui tombent pour les troupes de première ligne.
Et c’est là que le nombre de victime va commencer à augmenter, que les risques politiques à Moscou vont commencer à prendre de l’ampleur, et c’est pourquoi j’attribue une probabilité de 5 % à ce scénario-là. Vraiment, vous auriez pu me pousser à mettre zéro. Je ne crois pas que ça va se produire. Le scénario qui me fait peur, et qui devrait faire peur aux marchés, c’est celui de la Géorgie en 2008. Comme vous pouvez le voir, il y a une probabilité de 30 %. C’est un scénario très dangereux, Kim, parce que pour les deux premières semaines de ce conflit, ça ressemble à une invasion à grande échelle.
Les troupes russes sont à l’extérieur de Kiev. L’armée de l’air russe attaque divers terrains d’aviation ukrainiens partout au pays. Ça ressemble à une invasion complète, mais les Russes reculeraient et ne s’empareraient que des territoires de la région du Donbass que détiennent actuellement les rebelles prorusses. C’est ce qui s’est produit en 2008. La Russie a envahi à peu près tout le pays de la Géorgie à la suite de l’agression commise par la Géorgie en Ossétie du Sud et en Abkhazie. Pour riposter, ils étaient à l’extérieur de Tbilissi, et ils se sont retirés dans ces deux enclaves.
Il ne faut pas oublier que cela pourrait se reproduire. C’est très dangereux, parce que le marché va alors devoir commencer à établir les prix en fonction de la probabilité, je ne sais pas, de la Troisième Guerre mondiale, puis se rendre compte plus tard que les Russes voulaient exprimer leur puissance par la salve initiale, et non par une véritable invasion. Enfin, une incursion limitée dans le Donbass, dont la probabilité est à 50 %. Je ne comprends pas pourquoi Poutine voudrait faire ça, mais on ne peut pas vraiment sous-estimer la probabilité que cela se produise.
Marko, c’est une façon très éloquente d’expliquer les scénarios. Merci pour ça. Si on regarde ça, ce que je vois aussi, c’est que pour les scénarios qui ont une probabilité de 50 % de se produire, vous parlez de corrections boursières ou d’autres événements plus importants, selon ce qui va se produire réellement. Pour ce qui est des autres scénarios dont la probabilité est de 50 %, si c’est du bluff, vous parlez d’occasions d’achat d’actifs russes. Je suis curieuse de savoir quand vous allez commencer à ajuster ces probabilités? Vous parlez des premières semaines de février. Quand est-ce que vous allez commencer à dire : d’accord, cette probabilité-là a augmenté, et celle-là a diminué? Je pense qu’à mi-chemin entre le 10 et le 20 février, par exemple le 15 février... sans vouloir donner de date précise. Une des règles du courtage, c’est de ne pas indiquer de date ou de chiffre exact, mais je vais dire le 15 février. Écoutez, il faut beaucoup d’argent pour s’assurer que les troupes de première ligne sont prêtes. Et à un moment donné, ce n’est pas seulement une question de coûts, mais c’est de se demander simplement : pourquoi faire ça? Pourquoi maintenir les troupes de première ligne à un niveau élevé de préparation au combat?
Et je pense que le compte à rebours est commencé, alors vers le 15 février, je pense qu’on va commencer à se demander si tout ça n’était qu’un bluff élaboré, un étalage du pouvoir russe, mais aussi une illustration des divisions en Occident qui sont maintenant très bien articulées, pas nécessairement par les médias américains et occidentaux, qui ne mettent pas vraiment l’accent sur les fractures. Mais quand le président français Macron discute avec la Russie, indépendamment des États-Unis, quand le président de l’Ukraine panique parce que les Américains semblent paniquer, ce sont des aspects qui comptent vraiment pour les Russes.
Et je pense que plus ça va continuer, plus la probabilité d’une invasion ou d’une attaque majeure qui va déranger les investisseurs mondiaux au Canada et aux États-Unis va être faible. Je pense donc qu’à partir de la mi-février, il va falloir commencer à accroître les probabilités d’un bluff, et je pense que le marché va commencer à réévaluer les actifs russes dans cette situation. Ils se sont considérablement écartés des prix du pétrole, de sorte que ceux qui sont prêts à prendre un risque élevé et à obtenir un rendement élevé ont accès à une occasion extraordinaire.
Il ne reste environ qu’une minute, Marko, mais j’aimerais qu’on parle des produits de base. Vous avez dit que les actifs russes s’éloignaient des prix du pétrole. Les prix du pétrole ont vraiment augmenté pour diverses raisons, notamment ce dont on vient de parler. Selon vous, qu’arrivera-t-il aux produits de base? Parce que je sais qu’avec la crise en Crimée, il y a eu aussi d’importantes fluctuations dans l’or et le blé, et la plupart des produits de base hors métaux ont commencé à baisser.
Vous savez quoi? En ce moment, je trouve difficile de dire quelle est l’importance de la prime de risque géopolitique dans les prix du pétrole. Il n’y en a peut-être pas, Kim. Et l’expérience de 2014 est instructive, car il y avait à la fois la situation en Crimée et l’État islamique qui a pris le contrôle de Mossoul, la deuxième ville en importance d’un important exportateur de pétrole, l’Irak. Et on sait tous, en tant que Canadiens, ce qui est arrivé aux prix du pétrole en 2014. Ils n’ont pas augmenté, n’est-ce pas? Ils se sont effondrés.
Et donc je pense qu’il est très dangereux d’attribuer le prix actuel du pétrole à ce qui se passe en ce moment. En fait, je pense que cela signifie qu’il y a un plus grand potentiel de hausse en cas de conflit géopolitique. Mais une des choses que je sais grâce à la recherche quantitative dans ce domaine, c’est que les prix du pétrole ont tendance à être très, très précaires, et aussi à réagir rapidement aux risques géopolitiques. Ils peuvent augmenter pendant un ou deux jours, ou une ou deux semaines, puis ça se dissipe, à moins qu’il n’y ait un impact important sur les exportations ou l’offre mondiale d’une façon ou d’une autre.
Et je ne pense pas que cela va se produire ici, parce que je ne vois pas l’Occident imposer des sanctions sur un produit de base essentiel que la Russie produit, alors que le principal problème politique en Europe et aux États-Unis, c’est l’inflation et les prix de l’énergie.
[MUSIQUE]
Plus tôt, j’ai discuté avec Marko Papic, stratège en chef du Clocktower Group, des scénarios possibles et de ce que ces scénarios pourraient signifier pour les marchés.
Marko, voyons tout de suite ce qui, selon vous, pourrait se produire. Vous avez regroupé cinq scénarios avec les probabilités, et je dois dire que j’aime le graphique que vous avez apporté, et aussi la réaction du marché qui pourrait découler de ces scénarios. On va maintenant l’afficher. En ce qui concerne la Russie, on a... une invasion complète, un pont terrestre vers la Crimée, le scénario de la Géorgie, une incursion limitée dans le Donbass, et excusez-moi si je prononce mal... et enfin, un bluff. Peut-être pourriez-vous simplement nous parler de ce qui vous semble le plus probable, ce qui pourrait être du bluff, et peut-être aussi de certains autres scénarios.
MARKO PAPIC : Oui. Je crois que c’est très serré. De toute évidence, le bluff est probable à 50 %, et c’est un peu comme dire qu’on n’a aucune idée de ce qui va se produire, parce qu’à 50 %, c’est du bluff, et qu’à 50 %, il va y avoir une sorte de guerre. Mais c’est très difficile de prévoir les intentions de Vladimir Poutine. J’ai moi-même fait des erreurs par rapport à ça dans le passé. Et je pense qu’il faut être très prudent. Mais je pense qu’il est fort probable que Vladimir Poutine fasse ce qu’il avait prévu faire, et c’est pourquoi on peut considérer le bluff à 50 %.
Et ce qu’il voulait faire, c’est diviser l’Occident, semer la discorde entre l’Europe et les États-Unis, et même la discorde entre Kiev et Washington, comme on l’a vu au cours des dernières semaines, quand le président Zelensky a accusé les États-Unis de provoquer la panique. Donc Moscou a déjà réalisé de bons coups au cours de cette crise-là, ce qui est positif pour elle. Ceci dit, j’aimerais que tous les investisseurs surveillent de très près la période allant du 10 au 20 février.
C’est à ce moment-là que la Russie et la Biélorussie vont procéder à des exercices militaires d’une ampleur extraordinaire. Donc, si l’autre volet du tableau des probabilités se produit, l’un des divers scénarios d’invasion, ça se produirait pendant ces 10 jours-là. On va maintenant regarder les autres scénarios. Tout d’abord, une invasion à grande échelle en Ukraine, et la construction d’un pont terrestre vers la Crimée, franchement Kim, c’est la même chose. Il faudrait que la Russie envoie plus de 100 000 troupes en Ukraine.
Et même si la Russie dispose de troupes de première ligne très, très solides qui vont traverser l’Ukraine comme un couteau dans le beurre, le problème, c’est qu’elles vont devoir ensuite être approvisionnées par des forces arrières, et ces troupes ne sont pas aussi bien entraînées ou expérimentées que les troupes russes de première ligne, et c’est là que les victimes commenceraient à augmenter. Ce ne sont pas les troupes de première ligne qui se rendent à Kiev ou qui construisent un pont terrestre vers la Crimée, ce sont des jeunes de 19 ans qui conduisent des camions, qui transportent du papier de toilette et qui tombent pour les troupes de première ligne.
Et c’est là que le nombre de victime va commencer à augmenter, que les risques politiques à Moscou vont commencer à prendre de l’ampleur, et c’est pourquoi j’attribue une probabilité de 5 % à ce scénario-là. Vraiment, vous auriez pu me pousser à mettre zéro. Je ne crois pas que ça va se produire. Le scénario qui me fait peur, et qui devrait faire peur aux marchés, c’est celui de la Géorgie en 2008. Comme vous pouvez le voir, il y a une probabilité de 30 %. C’est un scénario très dangereux, Kim, parce que pour les deux premières semaines de ce conflit, ça ressemble à une invasion à grande échelle.
Les troupes russes sont à l’extérieur de Kiev. L’armée de l’air russe attaque divers terrains d’aviation ukrainiens partout au pays. Ça ressemble à une invasion complète, mais les Russes reculeraient et ne s’empareraient que des territoires de la région du Donbass que détiennent actuellement les rebelles prorusses. C’est ce qui s’est produit en 2008. La Russie a envahi à peu près tout le pays de la Géorgie à la suite de l’agression commise par la Géorgie en Ossétie du Sud et en Abkhazie. Pour riposter, ils étaient à l’extérieur de Tbilissi, et ils se sont retirés dans ces deux enclaves.
Il ne faut pas oublier que cela pourrait se reproduire. C’est très dangereux, parce que le marché va alors devoir commencer à établir les prix en fonction de la probabilité, je ne sais pas, de la Troisième Guerre mondiale, puis se rendre compte plus tard que les Russes voulaient exprimer leur puissance par la salve initiale, et non par une véritable invasion. Enfin, une incursion limitée dans le Donbass, dont la probabilité est à 50 %. Je ne comprends pas pourquoi Poutine voudrait faire ça, mais on ne peut pas vraiment sous-estimer la probabilité que cela se produise.
Marko, c’est une façon très éloquente d’expliquer les scénarios. Merci pour ça. Si on regarde ça, ce que je vois aussi, c’est que pour les scénarios qui ont une probabilité de 50 % de se produire, vous parlez de corrections boursières ou d’autres événements plus importants, selon ce qui va se produire réellement. Pour ce qui est des autres scénarios dont la probabilité est de 50 %, si c’est du bluff, vous parlez d’occasions d’achat d’actifs russes. Je suis curieuse de savoir quand vous allez commencer à ajuster ces probabilités? Vous parlez des premières semaines de février. Quand est-ce que vous allez commencer à dire : d’accord, cette probabilité-là a augmenté, et celle-là a diminué? Je pense qu’à mi-chemin entre le 10 et le 20 février, par exemple le 15 février... sans vouloir donner de date précise. Une des règles du courtage, c’est de ne pas indiquer de date ou de chiffre exact, mais je vais dire le 15 février. Écoutez, il faut beaucoup d’argent pour s’assurer que les troupes de première ligne sont prêtes. Et à un moment donné, ce n’est pas seulement une question de coûts, mais c’est de se demander simplement : pourquoi faire ça? Pourquoi maintenir les troupes de première ligne à un niveau élevé de préparation au combat?
Et je pense que le compte à rebours est commencé, alors vers le 15 février, je pense qu’on va commencer à se demander si tout ça n’était qu’un bluff élaboré, un étalage du pouvoir russe, mais aussi une illustration des divisions en Occident qui sont maintenant très bien articulées, pas nécessairement par les médias américains et occidentaux, qui ne mettent pas vraiment l’accent sur les fractures. Mais quand le président français Macron discute avec la Russie, indépendamment des États-Unis, quand le président de l’Ukraine panique parce que les Américains semblent paniquer, ce sont des aspects qui comptent vraiment pour les Russes.
Et je pense que plus ça va continuer, plus la probabilité d’une invasion ou d’une attaque majeure qui va déranger les investisseurs mondiaux au Canada et aux États-Unis va être faible. Je pense donc qu’à partir de la mi-février, il va falloir commencer à accroître les probabilités d’un bluff, et je pense que le marché va commencer à réévaluer les actifs russes dans cette situation. Ils se sont considérablement écartés des prix du pétrole, de sorte que ceux qui sont prêts à prendre un risque élevé et à obtenir un rendement élevé ont accès à une occasion extraordinaire.
Il ne reste environ qu’une minute, Marko, mais j’aimerais qu’on parle des produits de base. Vous avez dit que les actifs russes s’éloignaient des prix du pétrole. Les prix du pétrole ont vraiment augmenté pour diverses raisons, notamment ce dont on vient de parler. Selon vous, qu’arrivera-t-il aux produits de base? Parce que je sais qu’avec la crise en Crimée, il y a eu aussi d’importantes fluctuations dans l’or et le blé, et la plupart des produits de base hors métaux ont commencé à baisser.
Vous savez quoi? En ce moment, je trouve difficile de dire quelle est l’importance de la prime de risque géopolitique dans les prix du pétrole. Il n’y en a peut-être pas, Kim. Et l’expérience de 2014 est instructive, car il y avait à la fois la situation en Crimée et l’État islamique qui a pris le contrôle de Mossoul, la deuxième ville en importance d’un important exportateur de pétrole, l’Irak. Et on sait tous, en tant que Canadiens, ce qui est arrivé aux prix du pétrole en 2014. Ils n’ont pas augmenté, n’est-ce pas? Ils se sont effondrés.
Et donc je pense qu’il est très dangereux d’attribuer le prix actuel du pétrole à ce qui se passe en ce moment. En fait, je pense que cela signifie qu’il y a un plus grand potentiel de hausse en cas de conflit géopolitique. Mais une des choses que je sais grâce à la recherche quantitative dans ce domaine, c’est que les prix du pétrole ont tendance à être très, très précaires, et aussi à réagir rapidement aux risques géopolitiques. Ils peuvent augmenter pendant un ou deux jours, ou une ou deux semaines, puis ça se dissipe, à moins qu’il n’y ait un impact important sur les exportations ou l’offre mondiale d’une façon ou d’une autre.
Et je ne pense pas que cela va se produire ici, parce que je ne vois pas l’Occident imposer des sanctions sur un produit de base essentiel que la Russie produit, alors que le principal problème politique en Europe et aux États-Unis, c’est l’inflation et les prix de l’énergie.
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