
Tout le monde parle depuis un moment de la surchauffe du marché du logement à Toronto et à Vancouver mais, à présent, la frénésie semble avoir atteint le marché des chalets. Rob Serediuk, courtier immobilier et animateur de l’émission Cottage Life, se joint à Kim Parlee pour en parler.
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Tout le monde parle de la surchauffe du marché de l’habitation à Toronto et à Vancouver depuis un bon moment. Mais, la folie gagnerait maintenant la région des chalets. Selon un agent immobilier de Muskoka, l’offre a diminué de 28 % et le prix moyen a augmenté de plus de 150 000 $ l’an dernier. Rob Serediuk, agent immobilier spécialiste des chalets et animateur de l’émission télé Cottage Life, est en direct de Barrie, en Ontario, pour nous expliquer comment le marché immobilier se porte dans la région des chalets ce printemps.
Bonjour, Rob. Je sais que vous êtes très occupé pour toutes les raisons que je viens de mentionner. Parce que le marché des chalets est en feu.
Mais la flambée est-elle si intense que cela? Vous savez, Kim, il y a très longtemps que je n’ai rien vu de tel. Mais, je dois rappeler que, dans la région des chalets, tout dépend de la fourchette de prix et du secteur.
Dites-moi… Quand vous affirmez n’avoir rien vu de tel, donnez-moi des précisions. De quelles fourchettes de prix et de quels secteurs parlez-vous? En fin de compte, il y a en quelque sorte un prix moyen pour chaque secteur. Par exemple, le prix moyen à Muskoka depuis le début de l’année est de 680 000 $.
Et ce prix de base est très concurrentiel. À Haliburton, où j’ai mon bureau de courtage, les prix peuvent atteindre 800 000 $. Le phénomène est en train de gagner la Colombie-Britannique, où les acheteurs sont principalement attirés par le prix de vente moyen.
Si le prix de vente s’écarte de la moyenne, la situation est un peu plus compliquée.
Que voulez-vous dire par cela? Dans certains secteurs, le montant des propriétés inscrites est largement supérieur au prix moyen. Ce n’est pas comme à Toronto. On ne peut pas déterminer un prix de vente moyen, disons 900 000 $, autour duquel se vendent les propriétés. Tout dépendant du marché, que ce soit en Colombie-Britannique ou même sur la côte Est, plus le prix de vente demandé dépasse la moyenne, plus il faut du temps pour trouver preneur.
Donnez-nous une idée de l’augmentation des prix en général. Je comprends, comme vous le dites, qu’il n’existe pas un marché immobilier national, et encore moins un marché national pour les chalets. Je sais cela. Mais dans les catégories d’achat populaires, constatez-vous une hausse de 10, 15, 20 % ou même plus par rapport à l’an dernier? À combien se chiffre l’inflation? En moyenne, on parle de 10 à 15 %.
Vraiment? Ce qui est très, très bon.
Et quel est l’état de l’offre? Parce que je sais qu’à Toronto – et nous en avons parlé avec un économiste – les consommateurs n’ont pas les moyens d’acheter. Alors, ils ne bougent pas et préfèrent rénover.
Est-ce la même chose dans la région des chalets? C’est très intéressant d’apprendre aujourd’hui que Toronto connaît un accroissement soudain des stocks, parce que nous avons le problème inverse dans la région des chalets, c’est-à-dire des stocks déficitaires. Là encore, tout dépend de la fourchette de prix. Mais, chose certaine, il y a des propriétaires qui retardent la mise en vente de leur chalet.
J’ai appris aujourd’hui ce qui se passe sur le marché de Toronto. Cet afflux soudain des stocks, c’est très intéressant.
Et, j’espère que nous allons voir la même chose ici, parce que les acheteurs font la file.
Bien évidemment, l’annonce d’une taxe visant les acheteurs étrangers va sûrement changer la dynamique sur le marché de Toronto, ce qui ne s’applique pas à la région des chalets, je suppose.
En sentirez-vous les effets? Non. Je sais que que les conséquences ont été majeures en Colombie-Britannique. Je ne crois pas que la région des chalets va être touchée.
Et je doute même que cela se répercute beaucoup dans la région du Grand Toronto, parce que le pourcentage d’acheteurs étrangers est minuscule.
En général, les acheteurs de chalets habitent près de l’endroit.
Je sais que vous avez parlé plus tôt avec un de mes réalisateurs de certaines tendances sur lesquelles je voudrais que vous reveniez.
Pendant ce temps, nous allons montrer des photos de certains de ces superbes chalets mis sur le marché récemment, et le prix de vente obtenu.
Vous dites que certains propriétaires sont coincés parce qu’ils n’ont pas les moyens d’effectuer des travaux pour améliorer leur maison en ville. Ils se rabattent donc sur l’achat d’un chalet.
Exactement.
Fait intéressant, les médias parlaient aujourd’hui des propriétaires qui vendent et passent à la caisse.
J’aurais pu vous informer du phénomène il y a environ huit semaines. Près de la moitié de mes acheteurs qui sont propriétaires dans le Grand Toronto - on parle de gens fin cinquantaine début soixantaine – vendent leur propriété et rachètent dans la région des chalets.
J’ai aussi beaucoup de jeunes familles coincées avec leur propriété dans le Grand Toronto. Elles ont acquis une certaine valeur nette sur la maison et s’en servent pour acheter une résidence secondaire.
C’est intéressant.
Aussi, j’ai entendu dire…
Oui, c’est intéressant.
…que certains n’ont pas les moyens d’acheter un immeuble à revenu en ville et qu’ils en cherchent maintenant dans la région des chalets.
C’est vrai. En fait, je dirais que la demande pour les immeubles locatifs est énorme. Souvent, mes acheteurs s’intéressent aux propriétés qui ont un très bon historique de location. La vente se règle rapidement, parce que les revenus générés contribuent à payer les frais d’emprunt hypothécaire.
En réalité, souvent, mes acheteurs disposent de quatre semaines de vacances et vont en passer seulement deux au chalet. Plutôt que de le laisser inoccupé le reste de l’année, ils préfèrent le louer.
Cette tendance connaît une énorme popularité. Les vacances chez soi ont aussi la cote, compte tenu surtout de ce qui se passe au sud de la frontière et de la faiblesse de notre dollar.
C’est l’une des grandes tendances que j’observe, surtout chez les acheteurs plus jeunes.
Rob, il nous reste seulement une trentaine de secondes. Je sais très bien que vous prêcherez pour votre paroisse, mais pensez-vous qu’il soit avisé d’investir dans un chalet actuellement, du point de vue du revenu notamment? Est-ce un investissement judicieux? Je dirais que oui. Là encore, il faut être très prudent par rapport au secteur où l’on achète, comprendre le marché et se rappeler que chaque marché a ses particularités. Autrement, je dirais que l’achat d’un chalet représente un très bon investissement actuellement.
J’ai une dernière question, Rob.
Y a-t-il un secteur qui vous semble très attrayant et qui n’aurait pas encore retenu l’attention, ou avons-nous largement dépassé ce stade? Je pense que nous avons dépassé ce stade, Kim.
Je vous donne un exemple. Dimanche, je me suis rendu avec un acheteur de Muskoka jusqu’à North Kawartha. Il m’a fallu trois heures pour aller de la propriété A à la propriété B. Mais, à vrai dire, je préfère Haliburton.
Très bien, Rob. Le temps file en agréable compagnie. Merci beaucoup.
Je vous en prie, Kim.
Bonne soirée.
À vous aussi. Rob Serediuk, agent immobilier spécialiste des chalets et animateur de l’émission télé Cottage Life.
Bonjour, Rob. Je sais que vous êtes très occupé pour toutes les raisons que je viens de mentionner. Parce que le marché des chalets est en feu.
Mais la flambée est-elle si intense que cela? Vous savez, Kim, il y a très longtemps que je n’ai rien vu de tel. Mais, je dois rappeler que, dans la région des chalets, tout dépend de la fourchette de prix et du secteur.
Dites-moi… Quand vous affirmez n’avoir rien vu de tel, donnez-moi des précisions. De quelles fourchettes de prix et de quels secteurs parlez-vous? En fin de compte, il y a en quelque sorte un prix moyen pour chaque secteur. Par exemple, le prix moyen à Muskoka depuis le début de l’année est de 680 000 $.
Et ce prix de base est très concurrentiel. À Haliburton, où j’ai mon bureau de courtage, les prix peuvent atteindre 800 000 $. Le phénomène est en train de gagner la Colombie-Britannique, où les acheteurs sont principalement attirés par le prix de vente moyen.
Si le prix de vente s’écarte de la moyenne, la situation est un peu plus compliquée.
Que voulez-vous dire par cela? Dans certains secteurs, le montant des propriétés inscrites est largement supérieur au prix moyen. Ce n’est pas comme à Toronto. On ne peut pas déterminer un prix de vente moyen, disons 900 000 $, autour duquel se vendent les propriétés. Tout dépendant du marché, que ce soit en Colombie-Britannique ou même sur la côte Est, plus le prix de vente demandé dépasse la moyenne, plus il faut du temps pour trouver preneur.
Donnez-nous une idée de l’augmentation des prix en général. Je comprends, comme vous le dites, qu’il n’existe pas un marché immobilier national, et encore moins un marché national pour les chalets. Je sais cela. Mais dans les catégories d’achat populaires, constatez-vous une hausse de 10, 15, 20 % ou même plus par rapport à l’an dernier? À combien se chiffre l’inflation? En moyenne, on parle de 10 à 15 %.
Vraiment? Ce qui est très, très bon.
Et quel est l’état de l’offre? Parce que je sais qu’à Toronto – et nous en avons parlé avec un économiste – les consommateurs n’ont pas les moyens d’acheter. Alors, ils ne bougent pas et préfèrent rénover.
Est-ce la même chose dans la région des chalets? C’est très intéressant d’apprendre aujourd’hui que Toronto connaît un accroissement soudain des stocks, parce que nous avons le problème inverse dans la région des chalets, c’est-à-dire des stocks déficitaires. Là encore, tout dépend de la fourchette de prix. Mais, chose certaine, il y a des propriétaires qui retardent la mise en vente de leur chalet.
J’ai appris aujourd’hui ce qui se passe sur le marché de Toronto. Cet afflux soudain des stocks, c’est très intéressant.
Et, j’espère que nous allons voir la même chose ici, parce que les acheteurs font la file.
Bien évidemment, l’annonce d’une taxe visant les acheteurs étrangers va sûrement changer la dynamique sur le marché de Toronto, ce qui ne s’applique pas à la région des chalets, je suppose.
En sentirez-vous les effets? Non. Je sais que que les conséquences ont été majeures en Colombie-Britannique. Je ne crois pas que la région des chalets va être touchée.
Et je doute même que cela se répercute beaucoup dans la région du Grand Toronto, parce que le pourcentage d’acheteurs étrangers est minuscule.
En général, les acheteurs de chalets habitent près de l’endroit.
Je sais que vous avez parlé plus tôt avec un de mes réalisateurs de certaines tendances sur lesquelles je voudrais que vous reveniez.
Pendant ce temps, nous allons montrer des photos de certains de ces superbes chalets mis sur le marché récemment, et le prix de vente obtenu.
Vous dites que certains propriétaires sont coincés parce qu’ils n’ont pas les moyens d’effectuer des travaux pour améliorer leur maison en ville. Ils se rabattent donc sur l’achat d’un chalet.
Exactement.
Fait intéressant, les médias parlaient aujourd’hui des propriétaires qui vendent et passent à la caisse.
J’aurais pu vous informer du phénomène il y a environ huit semaines. Près de la moitié de mes acheteurs qui sont propriétaires dans le Grand Toronto - on parle de gens fin cinquantaine début soixantaine – vendent leur propriété et rachètent dans la région des chalets.
J’ai aussi beaucoup de jeunes familles coincées avec leur propriété dans le Grand Toronto. Elles ont acquis une certaine valeur nette sur la maison et s’en servent pour acheter une résidence secondaire.
C’est intéressant.
Aussi, j’ai entendu dire…
Oui, c’est intéressant.
…que certains n’ont pas les moyens d’acheter un immeuble à revenu en ville et qu’ils en cherchent maintenant dans la région des chalets.
C’est vrai. En fait, je dirais que la demande pour les immeubles locatifs est énorme. Souvent, mes acheteurs s’intéressent aux propriétés qui ont un très bon historique de location. La vente se règle rapidement, parce que les revenus générés contribuent à payer les frais d’emprunt hypothécaire.
En réalité, souvent, mes acheteurs disposent de quatre semaines de vacances et vont en passer seulement deux au chalet. Plutôt que de le laisser inoccupé le reste de l’année, ils préfèrent le louer.
Cette tendance connaît une énorme popularité. Les vacances chez soi ont aussi la cote, compte tenu surtout de ce qui se passe au sud de la frontière et de la faiblesse de notre dollar.
C’est l’une des grandes tendances que j’observe, surtout chez les acheteurs plus jeunes.
Rob, il nous reste seulement une trentaine de secondes. Je sais très bien que vous prêcherez pour votre paroisse, mais pensez-vous qu’il soit avisé d’investir dans un chalet actuellement, du point de vue du revenu notamment? Est-ce un investissement judicieux? Je dirais que oui. Là encore, il faut être très prudent par rapport au secteur où l’on achète, comprendre le marché et se rappeler que chaque marché a ses particularités. Autrement, je dirais que l’achat d’un chalet représente un très bon investissement actuellement.
J’ai une dernière question, Rob.
Y a-t-il un secteur qui vous semble très attrayant et qui n’aurait pas encore retenu l’attention, ou avons-nous largement dépassé ce stade? Je pense que nous avons dépassé ce stade, Kim.
Je vous donne un exemple. Dimanche, je me suis rendu avec un acheteur de Muskoka jusqu’à North Kawartha. Il m’a fallu trois heures pour aller de la propriété A à la propriété B. Mais, à vrai dire, je préfère Haliburton.
Très bien, Rob. Le temps file en agréable compagnie. Merci beaucoup.
Je vous en prie, Kim.
Bonne soirée.
À vous aussi. Rob Serediuk, agent immobilier spécialiste des chalets et animateur de l’émission télé Cottage Life.