
La Réserve fédérale américaine a maintenu son taux directeur près de zéro, mais a revu à la hausse ses prévisions quant à la croissance du PIB réel à 4,2 % pour 2021 et s’attend à ce que le taux de chômage chute à 5 %. Anthony Okolie et Scott Colbourne, directeur général, Gestion de Placements TD, discutent de l’évolution de la croissance économique.
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[MUSIQUE]
Comme prévu, la Fed a laissé les taux inchangés. Et elle prévoit des taux nuls jusqu’en 2023. Scott, qu’est-ce qui a retenu votre attention aujourd’hui?
Dans l’ensemble, ce que la Fed a dit, on s’y attendait. Les marchés ne s’attendaient à rien des taux, comme vous l’avez souligné. Jusqu’en 2023, les taux ne changeront pas. Le marché, je crois, cherchait à savoir si la Fed allait prolonger les échéances, l’échéance moyenne pondérée du programme d’assouplissement quantitatif. C’est donc une légère déception de ce côté-là. Mais elle a ajouté qu’elle maintiendrait l’assouplissement quantitatif jusqu’à ce qu’il y ait des progrès économiques substantiels quant à ses objectifs de stabilité des prix et d’emploi.
Et j’aimerais aussi parler un peu du plan de relance. Bien sûr, cela dure depuis un certain temps. Mais l’espoir que le Congrès est sur le point de conclure un accord de relance est de plus en plus grand. Dans quelle mesure est-ce important pour la reprise économique aux États-Unis?
Écoutez, on a beaucoup mis l’accent sur ce sujet dernièrement. Je crois que l’importance de ça, c’est que nous allons traverser une période difficile au cours des prochains mois, alors que nous devrons encore nous battre contre le virus de la COVID. C’est donc très important. Et les marchés veulent voir des progrès à cet égard-là. La Fed a donc adopté une politique très expansionniste, et avec la poursuite de cette politique..., peut-être qu’à la prochaine réunion en janvier, on aura un certain répit quant à la prolongation des échéances par la Fed.
Si l’on ajoute à ça les mesures de relance budgétaire et la transition à la nouvelle administration Biden, et on aura peut-être aussi des précisions sur la course au Sénat en Géorgie, je pense que ça va donner beaucoup plus de clarté pour la Fed, les décideurs et les investisseurs au début de la nouvelle année.
J’aimerais parler un peu de la transition à la nouvelle administration Biden au cours de la nouvelle année. La fin du mandat de M. Powell, président de la Fed, approche. Croyez-vous que son mandat sera prolongé par le président désigné Biden?
Le président de la Fed, M. Powell, a été un excellent président. Il a fait de l’excellent travail en navigant dans l’économie durant cette période très difficile. Oui, certains pensent que l’administration Biden voudra nommer un nouveau président. Et Janet Yellen sera la nouvelle secrétaire au Trésor.
De toute évidence, quelqu’un qui connaît très bien la Fed. Et l’importance de cette relation en 2021 entre les mesures de relance budgétaire et la politique monétaire est très importante. Je ne serais donc pas surpris de le voir passer à autre chose à la fin de son mandat. Mais il serait un excellent candidat s’il restait.
Et compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt, qui va probablement persister encore un certain temps, comment entrevoyez-vous l’évolution du dollar américain au cours des prochains mois?
Je pense qu’il est assez clair que le dollar américain est... qu’il y a un consensus selon lequel le dollar américain est plus faible. Il y a un formidable élan depuis mars. Je ne serais pas surpris de constater une certaine consolidation à court terme à la faveur d’une certaine déception aujourd’hui, du fait qu’il n’y a pas eu un peu plus de mesures de relance.
Mais, de façon générale, le dollar américain va continuer de se déprécier au cours de 2021. Je prévois un autre 5 % à la dépréciation généralisée du dollar américain. De toute évidence, cela favoriserait la vigueur du dollar canadien. Mais je ne serais pas surpris si, au cours des deux prochaines semaines, il y avait des opérations à contre-tendance à la fin de l’année, des prises de bénéfices, la clôture de positions et une légère déception concernant les nouvelles d’aujourd’hui. C’est mon point de vue sur le marché des changes.
Scott, merci beaucoup pour votre temps.
Ça m’a fait plaisir. Je reviens quand vous voulez! Merci, Anthony.
[MUSIQUE]
Comme prévu, la Fed a laissé les taux inchangés. Et elle prévoit des taux nuls jusqu’en 2023. Scott, qu’est-ce qui a retenu votre attention aujourd’hui?
Dans l’ensemble, ce que la Fed a dit, on s’y attendait. Les marchés ne s’attendaient à rien des taux, comme vous l’avez souligné. Jusqu’en 2023, les taux ne changeront pas. Le marché, je crois, cherchait à savoir si la Fed allait prolonger les échéances, l’échéance moyenne pondérée du programme d’assouplissement quantitatif. C’est donc une légère déception de ce côté-là. Mais elle a ajouté qu’elle maintiendrait l’assouplissement quantitatif jusqu’à ce qu’il y ait des progrès économiques substantiels quant à ses objectifs de stabilité des prix et d’emploi.
Et j’aimerais aussi parler un peu du plan de relance. Bien sûr, cela dure depuis un certain temps. Mais l’espoir que le Congrès est sur le point de conclure un accord de relance est de plus en plus grand. Dans quelle mesure est-ce important pour la reprise économique aux États-Unis?
Écoutez, on a beaucoup mis l’accent sur ce sujet dernièrement. Je crois que l’importance de ça, c’est que nous allons traverser une période difficile au cours des prochains mois, alors que nous devrons encore nous battre contre le virus de la COVID. C’est donc très important. Et les marchés veulent voir des progrès à cet égard-là. La Fed a donc adopté une politique très expansionniste, et avec la poursuite de cette politique..., peut-être qu’à la prochaine réunion en janvier, on aura un certain répit quant à la prolongation des échéances par la Fed.
Si l’on ajoute à ça les mesures de relance budgétaire et la transition à la nouvelle administration Biden, et on aura peut-être aussi des précisions sur la course au Sénat en Géorgie, je pense que ça va donner beaucoup plus de clarté pour la Fed, les décideurs et les investisseurs au début de la nouvelle année.
J’aimerais parler un peu de la transition à la nouvelle administration Biden au cours de la nouvelle année. La fin du mandat de M. Powell, président de la Fed, approche. Croyez-vous que son mandat sera prolongé par le président désigné Biden?
Le président de la Fed, M. Powell, a été un excellent président. Il a fait de l’excellent travail en navigant dans l’économie durant cette période très difficile. Oui, certains pensent que l’administration Biden voudra nommer un nouveau président. Et Janet Yellen sera la nouvelle secrétaire au Trésor.
De toute évidence, quelqu’un qui connaît très bien la Fed. Et l’importance de cette relation en 2021 entre les mesures de relance budgétaire et la politique monétaire est très importante. Je ne serais donc pas surpris de le voir passer à autre chose à la fin de son mandat. Mais il serait un excellent candidat s’il restait.
Et compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt, qui va probablement persister encore un certain temps, comment entrevoyez-vous l’évolution du dollar américain au cours des prochains mois?
Je pense qu’il est assez clair que le dollar américain est... qu’il y a un consensus selon lequel le dollar américain est plus faible. Il y a un formidable élan depuis mars. Je ne serais pas surpris de constater une certaine consolidation à court terme à la faveur d’une certaine déception aujourd’hui, du fait qu’il n’y a pas eu un peu plus de mesures de relance.
Mais, de façon générale, le dollar américain va continuer de se déprécier au cours de 2021. Je prévois un autre 5 % à la dépréciation généralisée du dollar américain. De toute évidence, cela favoriserait la vigueur du dollar canadien. Mais je ne serais pas surpris si, au cours des deux prochaines semaines, il y avait des opérations à contre-tendance à la fin de l’année, des prises de bénéfices, la clôture de positions et une légère déception concernant les nouvelles d’aujourd’hui. C’est mon point de vue sur le marché des changes.
Scott, merci beaucoup pour votre temps.
Ça m’a fait plaisir. Je reviens quand vous voulez! Merci, Anthony.
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