
La Fed a gardé son taux directeur près de zéro et n’a donné aucune indication que les choses changeront sous peu. Anthony Okolie discute avec Scott Colbourne, directeur général, Gestion de Placements TD, de la politique monétaire de la Fed et de ses répercussions sur les marchés.
Print Transcript
Comme prévu, la Fed a laissé les taux inchangés dans un contexte quelque peu optimiste à l’égard de l’état de l’économie américaine. Scott, qu’est-ce qui a retenu votre attention aujourd’hui?
Bonjour Anthony, la réunion du FOMC a été plutôt modeste. On ne s’attendait pas à grand-chose de la Fed. Nous n’avons pas vu beaucoup de réactions du marché après la réunion de 14 heures, mais le marché s’y attendait en grande partie, comme vous l’avez souligné.
La Fed a évalué en fonction du marché, pour ainsi dire, ses perspectives pour l’économie et l’emploi. Elle est donc un peu plus optimiste à cet égard. Mais elle a vraiment essayé d’avoir peu d’impact sur le marché. De façon générale, le communiqué de presse publié ne comporte que des changements très mineurs par rapport à la dernière réunion en mars.
La Fed a reconnu la hausse des pressions inflationnistes, mais elle estime que c’est temporaire. Selon vous, la hausse de l’inflation est-elle temporaire ou est-elle là pour rester?
Oui, c’était l’un des changements mineurs. Elle a insisté sur la nature transitoire de l’inflation. Elle s’attend à ce que l’inflation commence à augmenter davantage qu’à diminuer.
D’une certaine façon, ce n’est pas surprenant. Nous sortons d’une pandémie. Nous avons connu une reprise de l’économie mondiale et un succès du côté de la vaccination. Il y a donc des goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement et les prix des produits de base augmentent. Et, de manière générale, il s’agit d’un impact transitoire sur le marché.
Et même les mesures du marché que nous examinons, qu’il s’agisse de swaps sur l’inflation ou de taux d’inflation neutres aux États-Unis, vous savez, tout cela indique une inflation plus élevée. Mais rien de grave pour le marché. On s’attend en fin de compte à ce que l’inflation plafonne, puis redescende.
Et, bien sûr, la Fed n’a pas beaucoup parlé de la réduction de sa politique monétaire aujourd’hui. Pensez-vous qu’il en sera question plus tard? Qu’en pensez-vous?
Oui, c’est probablement ce sur quoi va porter la séance de questions à 14 h 30 avec le gouverneur Powell. Le marché commence à se demander où la Fed s’en va et quand elle va commencer à parler de la réduction de sa politique monétaire. Et le marché a certainement prévu plus de hausses que ce dont parle la Fed. Et dans le cadre de ce dialogue, à quel moment va-t-on commencer à parler de réduction de sa politique monétaire?
Elle pourrait commencer à en parler à la réunion de Jackson Hole à la fin d’août ou au début du troisième trimestre de cette année. Mais vous la comparez à d’autres banques centrales, comme la Banque du Japon et la Riksbank en Suède. Hier soir, les deux ont en quelque sorte repoussé toute discussion sur la réduction de la politique monétaire ou de hausses futures. De toute évidence, il y a une exception à ça, et c’est la Banque du Canada au Canada, qui a commencé à réduire sa politique monétaire en ce moment même.
Pour terminer, quelles perspectives voyez-vous pour le dollar américain à court terme?
Oui, eh bien, le dollar américain va continuer de subir des pressions. Depuis mars dernier, le dollar américain s’est déprécié d’environ un demi pour cent ou plus par rapport au 17 mars. Et on constate des pressions aujourd’hui.
Le dollar canadien est un peu plus fort. Certaines monnaies des marchés émergents axés sur les produits de base sont un peu plus solides. Je crois donc que le dollar américain va continuer de subir des pressions et qu’il va faiblir d’ici la fin de l’année. Et nous continuerons d’observer des tendances générales, en particulier par rapport aux devises axées sur les produits de base.
Scott, merci encore pour votre temps.
Ça m’a fait plaisir. Merci, Anthony.
[MUSIQUE]
Bonjour Anthony, la réunion du FOMC a été plutôt modeste. On ne s’attendait pas à grand-chose de la Fed. Nous n’avons pas vu beaucoup de réactions du marché après la réunion de 14 heures, mais le marché s’y attendait en grande partie, comme vous l’avez souligné.
La Fed a évalué en fonction du marché, pour ainsi dire, ses perspectives pour l’économie et l’emploi. Elle est donc un peu plus optimiste à cet égard. Mais elle a vraiment essayé d’avoir peu d’impact sur le marché. De façon générale, le communiqué de presse publié ne comporte que des changements très mineurs par rapport à la dernière réunion en mars.
La Fed a reconnu la hausse des pressions inflationnistes, mais elle estime que c’est temporaire. Selon vous, la hausse de l’inflation est-elle temporaire ou est-elle là pour rester?
Oui, c’était l’un des changements mineurs. Elle a insisté sur la nature transitoire de l’inflation. Elle s’attend à ce que l’inflation commence à augmenter davantage qu’à diminuer.
D’une certaine façon, ce n’est pas surprenant. Nous sortons d’une pandémie. Nous avons connu une reprise de l’économie mondiale et un succès du côté de la vaccination. Il y a donc des goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement et les prix des produits de base augmentent. Et, de manière générale, il s’agit d’un impact transitoire sur le marché.
Et même les mesures du marché que nous examinons, qu’il s’agisse de swaps sur l’inflation ou de taux d’inflation neutres aux États-Unis, vous savez, tout cela indique une inflation plus élevée. Mais rien de grave pour le marché. On s’attend en fin de compte à ce que l’inflation plafonne, puis redescende.
Et, bien sûr, la Fed n’a pas beaucoup parlé de la réduction de sa politique monétaire aujourd’hui. Pensez-vous qu’il en sera question plus tard? Qu’en pensez-vous?
Oui, c’est probablement ce sur quoi va porter la séance de questions à 14 h 30 avec le gouverneur Powell. Le marché commence à se demander où la Fed s’en va et quand elle va commencer à parler de la réduction de sa politique monétaire. Et le marché a certainement prévu plus de hausses que ce dont parle la Fed. Et dans le cadre de ce dialogue, à quel moment va-t-on commencer à parler de réduction de sa politique monétaire?
Elle pourrait commencer à en parler à la réunion de Jackson Hole à la fin d’août ou au début du troisième trimestre de cette année. Mais vous la comparez à d’autres banques centrales, comme la Banque du Japon et la Riksbank en Suède. Hier soir, les deux ont en quelque sorte repoussé toute discussion sur la réduction de la politique monétaire ou de hausses futures. De toute évidence, il y a une exception à ça, et c’est la Banque du Canada au Canada, qui a commencé à réduire sa politique monétaire en ce moment même.
Pour terminer, quelles perspectives voyez-vous pour le dollar américain à court terme?
Oui, eh bien, le dollar américain va continuer de subir des pressions. Depuis mars dernier, le dollar américain s’est déprécié d’environ un demi pour cent ou plus par rapport au 17 mars. Et on constate des pressions aujourd’hui.
Le dollar canadien est un peu plus fort. Certaines monnaies des marchés émergents axés sur les produits de base sont un peu plus solides. Je crois donc que le dollar américain va continuer de subir des pressions et qu’il va faiblir d’ici la fin de l’année. Et nous continuerons d’observer des tendances générales, en particulier par rapport aux devises axées sur les produits de base.
Scott, merci encore pour votre temps.
Ça m’a fait plaisir. Merci, Anthony.
[MUSIQUE]