
La croissance de l’emploi s’est accélérée de façon inattendue au Canada en septembre. Anthony Okolie discute avec Sri Thanabalasingam, économiste principal, Groupe Banque TD, de la croissance positive de l’emploi, des facteurs à l’origine de ces gains et de ce que cela pourrait signifier pour la reprise économique.
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[MUSIQUE]
- Les données sur l’emploi au Canada pour septembre ont été étonnamment très solides. Sri, qu’en pensez-vous?
- Oui, c’était un rapport solide. La création d’emplois a été plus forte que prévu. On peut donc dire que la reprise se poursuit et que le Canada se porte plutôt bien. 76 % des emplois perdus en mars et en avril ont été récupérés. Nous l’avons vu dans certains secteurs qui sont davantage du domaine public. Il reste toutefois des défis à relever, malgré la solide reprise.
- D’accord, alors présentez-nous les chiffres. D’où proviennent la plupart des emplois créés?
- Donc, comme je l’ai mentionné, dans le domaine public, on a observé une importante création d’emplois dans les services d’éducation, et aussi dans les services de restauration et d’hébergement. Du côté de la restauration et de l’hébergement, ces secteurs-là ont été ravagés par la pandémie. Mais ils se sont quand même redressés.
En termes absolus, ils sont encore très faibles, beaucoup plus faibles qu’en février. Mais ça revient. Ensuite, sur le plan de l’emploi à temps plein et à temps partiel, nous observons une création d’emplois plus importante du côté des emplois à temps plein. C’est encourageant aussi, parce que ça se traduit par une source de revenu plus stable pour les ménages canadiens.
- Bien sûr, c’est très positif pour les emplois à temps plein. Comment les emplois sont-ils répartis par province?
- Quand on regarde au niveau des provinces, la création d’emplois a eu lieu dans toutes les provinces, sauf au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard. L’Ontario et le Québec sont en tête, encore une fois, dans ces secteurs-là, l’hébergement et la restauration, et aussi les services d’éducation. On a aussi vu une importante création d’emplois dans toutes les provinces de l’Ouest. Il y a eu un petit changement au Nouveau-Brunswick. Et l’Île-du-Prince-Édouard a enregistré une légère baisse.
- Et qu’en est-il des groupes les plus durement touchés par la pandémie? Constatez-vous des tendances positives de ce côté-là?
- Oui, oui. Même là, si on examine les taux d’emploi des parents, tant pour les hommes que pour les femmes, on constate que l’emploi s’est amélioré au-dessus des niveaux d’avant la pandémie. Encore une fois, c’est très encourageant. Et ça coïncide avec la réouverture des écoles. En revanche, le taux d’emploi chez les jeunes reste faible, tant chez les hommes que chez les femmes; il est encore environ 10 % inférieur à ce qu’il était en février.
- D’accord. La grande question est donc de savoir combien de temps cette croissance de l’emploi peut durer. Voyez-vous des risques à l’horizon?
- Oui, eh bien, elle a surpris à la hausse, et c’est une bonne chose. Mais, comme je l’ai mentionné, la réouverture des écoles a joué un rôle dans la capacité des parents à retourner au travail. Étant donné que la deuxième vague du virus approche et que cela complique les choses du côté des écoles, et que des provinces comme l’Ontario et le Québec envisagent d’imposer et imposent des mesures plus strictes dans certains secteurs de l’économie, cela pourrait nuire à la reprise future du marché du travail.
On ne s’attend donc pas à la même croissance d’emploi au cours des prochains mois. On s’attend à un ralentissement. Mais, encore une fois, on serait heureux de voir des surprises à la hausse.
- Sri, merci beaucoup pour votre temps.
- Merci, Anthony.
[MUSIQUE]
- Les données sur l’emploi au Canada pour septembre ont été étonnamment très solides. Sri, qu’en pensez-vous?
- Oui, c’était un rapport solide. La création d’emplois a été plus forte que prévu. On peut donc dire que la reprise se poursuit et que le Canada se porte plutôt bien. 76 % des emplois perdus en mars et en avril ont été récupérés. Nous l’avons vu dans certains secteurs qui sont davantage du domaine public. Il reste toutefois des défis à relever, malgré la solide reprise.
- D’accord, alors présentez-nous les chiffres. D’où proviennent la plupart des emplois créés?
- Donc, comme je l’ai mentionné, dans le domaine public, on a observé une importante création d’emplois dans les services d’éducation, et aussi dans les services de restauration et d’hébergement. Du côté de la restauration et de l’hébergement, ces secteurs-là ont été ravagés par la pandémie. Mais ils se sont quand même redressés.
En termes absolus, ils sont encore très faibles, beaucoup plus faibles qu’en février. Mais ça revient. Ensuite, sur le plan de l’emploi à temps plein et à temps partiel, nous observons une création d’emplois plus importante du côté des emplois à temps plein. C’est encourageant aussi, parce que ça se traduit par une source de revenu plus stable pour les ménages canadiens.
- Bien sûr, c’est très positif pour les emplois à temps plein. Comment les emplois sont-ils répartis par province?
- Quand on regarde au niveau des provinces, la création d’emplois a eu lieu dans toutes les provinces, sauf au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard. L’Ontario et le Québec sont en tête, encore une fois, dans ces secteurs-là, l’hébergement et la restauration, et aussi les services d’éducation. On a aussi vu une importante création d’emplois dans toutes les provinces de l’Ouest. Il y a eu un petit changement au Nouveau-Brunswick. Et l’Île-du-Prince-Édouard a enregistré une légère baisse.
- Et qu’en est-il des groupes les plus durement touchés par la pandémie? Constatez-vous des tendances positives de ce côté-là?
- Oui, oui. Même là, si on examine les taux d’emploi des parents, tant pour les hommes que pour les femmes, on constate que l’emploi s’est amélioré au-dessus des niveaux d’avant la pandémie. Encore une fois, c’est très encourageant. Et ça coïncide avec la réouverture des écoles. En revanche, le taux d’emploi chez les jeunes reste faible, tant chez les hommes que chez les femmes; il est encore environ 10 % inférieur à ce qu’il était en février.
- D’accord. La grande question est donc de savoir combien de temps cette croissance de l’emploi peut durer. Voyez-vous des risques à l’horizon?
- Oui, eh bien, elle a surpris à la hausse, et c’est une bonne chose. Mais, comme je l’ai mentionné, la réouverture des écoles a joué un rôle dans la capacité des parents à retourner au travail. Étant donné que la deuxième vague du virus approche et que cela complique les choses du côté des écoles, et que des provinces comme l’Ontario et le Québec envisagent d’imposer et imposent des mesures plus strictes dans certains secteurs de l’économie, cela pourrait nuire à la reprise future du marché du travail.
On ne s’attend donc pas à la même croissance d’emploi au cours des prochains mois. On s’attend à un ralentissement. Mais, encore une fois, on serait heureux de voir des surprises à la hausse.
- Sri, merci beaucoup pour votre temps.
- Merci, Anthony.
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