
La Cour suprême du Canada a jugé que la taxe fédérale sur le carbone était constitutionnelle, permettant au gouvernement fédéral d’imposer des normes de tarification nationales. Anthony Okolie discute avec Hussein Allidina, chef, Produits de base, Gestion de Placements TD, des conséquences pour le secteur canadien de l’énergie.
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[MUSIQUE]
La Cour suprême du Canada a jugé que la taxe sur le carbone était constitutionnelle, permettant au gouvernement fédéral d’imposer des normes de tarification nationales. Pour nous en dire plus à ce sujet, y compris les conséquences pour le secteur énergétique, voici Hussein Allidina, directeur général et chef, Produits de base, GPTD. Hussein, cette décision vous a-t-elle surpris? Qu’en pensez-vous?
Merci de l’invitation. Écoutez, je ne pense pas que ce fut une surprise. Si je regarde les fluctuations actuelles des cours des actions canadiennes de l’énergie, elles ne sont pas très différentes de celles des actions américaines ou mondiales. La plupart des gens à qui j’ai parlé sont d’accord pour dire que ce n’est pas une grande surprise.
Donc, non, ce n’était pas étonnant. En fait, je pense que ça réduit l’incertitude sur le marché, tant pour les producteurs de pétrole et de gaz que pour les consommateurs. Je pense qu’en fin de compte, ça contribue à réduire l’incertitude.
Selon moi, la grande question est de savoir comment cette décision influence le secteur canadien de l’énergie.
Je crois que les acteurs du secteur savaient que ça s’en venait. On en parle au Canada depuis plusieurs années. À l’échelle mondiale, même sans taxe sur le carbone, les investisseurs dans ces sociétés pétrolières et gazières exercent des pressions pour accroître la sensibilisation et réduire les émissions.
Je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour le pétrole et le gaz canadiens. Mais je tiens à souligner que si l’on parle des facteurs ESG, notamment la composante environnementale, les producteurs canadiens de pétrole et de gaz ont réduit considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre au cours des dix dernières années, ou plutôt cinq.
Sur le plan social et de la gouvernance, les deux autres composantes, le Canada se classe au premier ou au deuxième rang sur ces échelles. Et ces données viennent d’études effectuées par la Banque mondiale et l’Université Yale. Donc, ce n’est pas positif, mais je pense que c’est quelque chose qui s’en venait de toute façon et qui était pris en compte. Encore une fois, pas vraiment une surprise.
Excellente perspective. Maintenant, en ce qui concerne le plan de taxe sur le carbone du Canada, est-ce qu’on est à gauche quand on se compare à d’autres pays?
Non, je ne le pense pas du tout. Je pense que si l’on regarde de l’autre côté de l’Atlantique en Europe, l’UE a un système de plafonnement et d’échange SEQE depuis plusieurs années, qui a aidé le secteur et les consommateurs à voir un peu ce qui s’en venait. La Californie a un programme depuis de nombreuses années. Le Québec et d’autres provinces ont également mis en place des programmes. Donc, ce programme fédéral n’est pas considéré à gauche. Je pense que nous nous dirigeons dans la direction que le marché voulait depuis un certain temps.
Cette décision accélérera-t-elle la transition vers une énergie plus propre au Canada?
Oui. Je le pense bien. L’incertitude a été réduite, nous savons quelles sont les règles maintenant, et je pense que c’est positif. Lorsqu’on regarde les émissions au Canada, le secteur du pétrole et du gaz est responsable d’environ 25 % ou 26 % des émissions totales. Les transports représentent une part similaire, soit environ 25 %.
Ensuite, il y a les bâtiments, l’agriculture, la gestion des déchets et d’autres petits secteurs qui sont responsables de cette situation. Et je pense que ça apporte plus de clarté et de transparence. Nous connaissons la limite de vitesse maintenant et nous devons simplement la respecter.
Hussein, merci beaucoup du temps que vous nous avez accordé.
Je l’apprécie. Merci de m’avoir invité.
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La Cour suprême du Canada a jugé que la taxe sur le carbone était constitutionnelle, permettant au gouvernement fédéral d’imposer des normes de tarification nationales. Pour nous en dire plus à ce sujet, y compris les conséquences pour le secteur énergétique, voici Hussein Allidina, directeur général et chef, Produits de base, GPTD. Hussein, cette décision vous a-t-elle surpris? Qu’en pensez-vous?
Merci de l’invitation. Écoutez, je ne pense pas que ce fut une surprise. Si je regarde les fluctuations actuelles des cours des actions canadiennes de l’énergie, elles ne sont pas très différentes de celles des actions américaines ou mondiales. La plupart des gens à qui j’ai parlé sont d’accord pour dire que ce n’est pas une grande surprise.
Donc, non, ce n’était pas étonnant. En fait, je pense que ça réduit l’incertitude sur le marché, tant pour les producteurs de pétrole et de gaz que pour les consommateurs. Je pense qu’en fin de compte, ça contribue à réduire l’incertitude.
Selon moi, la grande question est de savoir comment cette décision influence le secteur canadien de l’énergie.
Je crois que les acteurs du secteur savaient que ça s’en venait. On en parle au Canada depuis plusieurs années. À l’échelle mondiale, même sans taxe sur le carbone, les investisseurs dans ces sociétés pétrolières et gazières exercent des pressions pour accroître la sensibilisation et réduire les émissions.
Je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour le pétrole et le gaz canadiens. Mais je tiens à souligner que si l’on parle des facteurs ESG, notamment la composante environnementale, les producteurs canadiens de pétrole et de gaz ont réduit considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre au cours des dix dernières années, ou plutôt cinq.
Sur le plan social et de la gouvernance, les deux autres composantes, le Canada se classe au premier ou au deuxième rang sur ces échelles. Et ces données viennent d’études effectuées par la Banque mondiale et l’Université Yale. Donc, ce n’est pas positif, mais je pense que c’est quelque chose qui s’en venait de toute façon et qui était pris en compte. Encore une fois, pas vraiment une surprise.
Excellente perspective. Maintenant, en ce qui concerne le plan de taxe sur le carbone du Canada, est-ce qu’on est à gauche quand on se compare à d’autres pays?
Non, je ne le pense pas du tout. Je pense que si l’on regarde de l’autre côté de l’Atlantique en Europe, l’UE a un système de plafonnement et d’échange SEQE depuis plusieurs années, qui a aidé le secteur et les consommateurs à voir un peu ce qui s’en venait. La Californie a un programme depuis de nombreuses années. Le Québec et d’autres provinces ont également mis en place des programmes. Donc, ce programme fédéral n’est pas considéré à gauche. Je pense que nous nous dirigeons dans la direction que le marché voulait depuis un certain temps.
Cette décision accélérera-t-elle la transition vers une énergie plus propre au Canada?
Oui. Je le pense bien. L’incertitude a été réduite, nous savons quelles sont les règles maintenant, et je pense que c’est positif. Lorsqu’on regarde les émissions au Canada, le secteur du pétrole et du gaz est responsable d’environ 25 % ou 26 % des émissions totales. Les transports représentent une part similaire, soit environ 25 %.
Ensuite, il y a les bâtiments, l’agriculture, la gestion des déchets et d’autres petits secteurs qui sont responsables de cette situation. Et je pense que ça apporte plus de clarté et de transparence. Nous connaissons la limite de vitesse maintenant et nous devons simplement la respecter.
Hussein, merci beaucoup du temps que vous nous avez accordé.
Je l’apprécie. Merci de m’avoir invité.
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