La Banque du Canada a relevé son taux directeur de 25 pdb, à 4,75 %, sa première hausse depuis qu’elle a annoncé une pause en janvier. Anthony Okolie discute avec Elaine Lindhorst, gestionnaire de portefeuille principale, Titres à revenu fixe à gestion active, Gestion de Placements TD, de cette décision et des perspectives à l’égard des taux.
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La Banque du Canada a étonnamment relevé son taux du financement à un jour de 25 points de base. Cela met fin à la pause conditionnelle qu’elle avait instaurée depuis janvier. Elaine, quelle est votre réaction initiale à cette nouvelle?
Eh bien, Anthony, ça a été une surprise pour le marché, car au moment de cette décision aujourd’hui, le marché était divisé à peu près également. La moitié s’attendait à ce que la banque ne fasse rien pour le moment. Elle s’attendait à une hausse plus tard au cours de l’été, et la moitié environ a laissé entendre que la banque pourrait imposer une hausse aujourd’hui, et c’est ce qu’elle a fait. Le marché se réorganise donc pour tenir compte de ce que la banque a pris en considération dans sa décision d’aujourd’hui.
Et pensez-vous que la Banque du Canada en a fini avec ses hausses pour cette année?
C’est une très bonne question. On regarde les données, et c’est ce sur quoi la banque se concentre. Elle a donc mis en place cette pause conditionnelle en janvier. Elle voulait voir les effets des taux d’intérêt qu’elle avait imposés. Elle a procédé à une hausse très marquée des taux d’intérêt jusqu’à présent, alors elle a fait une pause et voulait examiner les données.
Les données ont été solides. C’est ce qu’on a vu, et c’est ce que la banque a reconnu aujourd’hui. En avril, elle avait laissé entendre qu’elle aurait pu augmenter les taux au cours de ce mois-là. Les données sont donc plus solides depuis avril.
Et les chiffres sur l’emploi ont été solides; 40 000 emplois ont été créés en avril. On a enregistré une autre forte inflation. Et l’inflation est préoccupante, parce qu’elle a déjà atteint plus de 8 %, mais elle est encore à plus de 4 %. À ce stade, on doit donc attendre de voir ce que les données vont continuer de faire.
Et comme vous l’avez dit, la Banque du Canada a déclaré qu’elle allait dépendre des données lorsqu’elle prendra ses décisions en matière de politique monétaire. Comment les marchés monétaires évaluent-ils actuellement les décisions futures de la Banque du Canada?
Le marché continue donc de se réorganiser en tenant compte de la communication, mais il semble probable qu’il va y avoir une autre hausse, et encore une fois, elle va dépendre des données. Toutefois, le marché s’attend à ce que cette hausse se produise en juillet, sinon d’ici septembre de cette année. Donc une autre hausse de 0,25 %, portant le taux à 5 %.
Le taux final. Évidemment, il semble que les attentes à l’égard des baisses de taux soient de plus en plus irréalistes cette année. Quelles sont vos perspectives quant aux baisses de taux de la Banque du Canada?
Ça serait très difficile d’imposer une réduction, à ce stade, parce que l’inflation est restée forte. Elle est toujours au-dessus de 4 %. La banque veut que ce taux soit de 3 % d’ici l’été.
Pour le moment, cela semble discutable. De plus, le PIB a été très solide. L’économie va donc très bien. Les consommateurs dépensent. Les entreprises embauchent, ce qui exerce de fortes pressions sur le marché inflationniste.
Parlons maintenant un peu du dollar canadien, car on a observé une forte appréciation juste après la décision. Quelles perspectives voyez-vous pour le dollar canadien prochainement?
Eh bien, le dollar canadien a été stimulé par les taux d’intérêt, et la décision d’aujourd’hui ne fait pas exception, et on s’attend à ce que ça continue.
Au-delà des préoccupations liées à l’inflation et à la récession, quel est le plus grand risque pesant sur les perspectives de la Banque du Canada en ce moment?
La banque doit donc accorder la priorité à l’autre partie. Qu’advient-il de nos consommateurs? Nos consommateurs sont très endettés. Nous sommes l’économie la plus endettée des pays du G7.
Si les consommateurs ne sont pas en mesure de rembourser leurs dettes, si les taux d’intérêt sont trop élevés, si l’économie fléchit et si des emplois commencent à disparaître, quelles répercussions cela aura-t-il sur le système? Une plus grande stabilité financière pourrait donc être affectée. La banque doit donc tenir compte de tous ces facteurs au moment de prendre d’autres décisions en matière de taux d’intérêt.
En prévision de la prochaine réunion de la Banque du Canada, quels sont certains des éléments que vous allez surveiller de près?
Oh, des données clés sont à venir. Il y a les données sur l’emploi. Il y a plus de données sur l’inflation. Et ce sont toutes des données clés dont la Banque du Canada va tenir compte dans sa prochaine décision concernant le taux d’intérêt. [LOGO AUDIO] [MUSIQUE]
La Banque du Canada a étonnamment relevé son taux du financement à un jour de 25 points de base. Cela met fin à la pause conditionnelle qu’elle avait instaurée depuis janvier. Elaine, quelle est votre réaction initiale à cette nouvelle?
Eh bien, Anthony, ça a été une surprise pour le marché, car au moment de cette décision aujourd’hui, le marché était divisé à peu près également. La moitié s’attendait à ce que la banque ne fasse rien pour le moment. Elle s’attendait à une hausse plus tard au cours de l’été, et la moitié environ a laissé entendre que la banque pourrait imposer une hausse aujourd’hui, et c’est ce qu’elle a fait. Le marché se réorganise donc pour tenir compte de ce que la banque a pris en considération dans sa décision d’aujourd’hui.
Et pensez-vous que la Banque du Canada en a fini avec ses hausses pour cette année?
C’est une très bonne question. On regarde les données, et c’est ce sur quoi la banque se concentre. Elle a donc mis en place cette pause conditionnelle en janvier. Elle voulait voir les effets des taux d’intérêt qu’elle avait imposés. Elle a procédé à une hausse très marquée des taux d’intérêt jusqu’à présent, alors elle a fait une pause et voulait examiner les données.
Les données ont été solides. C’est ce qu’on a vu, et c’est ce que la banque a reconnu aujourd’hui. En avril, elle avait laissé entendre qu’elle aurait pu augmenter les taux au cours de ce mois-là. Les données sont donc plus solides depuis avril.
Et les chiffres sur l’emploi ont été solides; 40 000 emplois ont été créés en avril. On a enregistré une autre forte inflation. Et l’inflation est préoccupante, parce qu’elle a déjà atteint plus de 8 %, mais elle est encore à plus de 4 %. À ce stade, on doit donc attendre de voir ce que les données vont continuer de faire.
Et comme vous l’avez dit, la Banque du Canada a déclaré qu’elle allait dépendre des données lorsqu’elle prendra ses décisions en matière de politique monétaire. Comment les marchés monétaires évaluent-ils actuellement les décisions futures de la Banque du Canada?
Le marché continue donc de se réorganiser en tenant compte de la communication, mais il semble probable qu’il va y avoir une autre hausse, et encore une fois, elle va dépendre des données. Toutefois, le marché s’attend à ce que cette hausse se produise en juillet, sinon d’ici septembre de cette année. Donc une autre hausse de 0,25 %, portant le taux à 5 %.
Le taux final. Évidemment, il semble que les attentes à l’égard des baisses de taux soient de plus en plus irréalistes cette année. Quelles sont vos perspectives quant aux baisses de taux de la Banque du Canada?
Ça serait très difficile d’imposer une réduction, à ce stade, parce que l’inflation est restée forte. Elle est toujours au-dessus de 4 %. La banque veut que ce taux soit de 3 % d’ici l’été.
Pour le moment, cela semble discutable. De plus, le PIB a été très solide. L’économie va donc très bien. Les consommateurs dépensent. Les entreprises embauchent, ce qui exerce de fortes pressions sur le marché inflationniste.
Parlons maintenant un peu du dollar canadien, car on a observé une forte appréciation juste après la décision. Quelles perspectives voyez-vous pour le dollar canadien prochainement?
Eh bien, le dollar canadien a été stimulé par les taux d’intérêt, et la décision d’aujourd’hui ne fait pas exception, et on s’attend à ce que ça continue.
Au-delà des préoccupations liées à l’inflation et à la récession, quel est le plus grand risque pesant sur les perspectives de la Banque du Canada en ce moment?
La banque doit donc accorder la priorité à l’autre partie. Qu’advient-il de nos consommateurs? Nos consommateurs sont très endettés. Nous sommes l’économie la plus endettée des pays du G7.
Si les consommateurs ne sont pas en mesure de rembourser leurs dettes, si les taux d’intérêt sont trop élevés, si l’économie fléchit et si des emplois commencent à disparaître, quelles répercussions cela aura-t-il sur le système? Une plus grande stabilité financière pourrait donc être affectée. La banque doit donc tenir compte de tous ces facteurs au moment de prendre d’autres décisions en matière de taux d’intérêt.
En prévision de la prochaine réunion de la Banque du Canada, quels sont certains des éléments que vous allez surveiller de près?
Oh, des données clés sont à venir. Il y a les données sur l’emploi. Il y a plus de données sur l’inflation. Et ce sont toutes des données clés dont la Banque du Canada va tenir compte dans sa prochaine décision concernant le taux d’intérêt. [LOGO AUDIO] [MUSIQUE]