
Les placements alternatifs peuvent être utilisés pour diversifier vos portefeuilles et les protéger contre la volatilité des marchés. Kim Parlee discute avec Jeff Trip, chef, Placements alternatifs, Gestion de Placements TD, au sujet des perspectives pour les produits alternatifs et les occasions en ce qui a trait aux infrastructures.
Print Transcript
[LOGO AUDIO]
Commençons par la réaction du monde des placements alternatifs… et je sais qu’il est vaste… par rapport à l’augmentation des taux. L’appétit pour cette catégorie de placements a-t-il été affecté par la hausse des taux?
Eh bien, je ne crois pas qu’il y ait d’actifs ou de catégories investissables qui soient à l’abri de ce qui se passe dans le monde, qu’il s’agisse de la hausse des taux, de l’inflation, des conflits géopolitiques ou de la volatilité. Les actifs réels sont affectés, c’est certain. Ils évoluent un peu plus lentement que les marchés publics et sont généralement en retard sur les marchés publics. Et, bien sûr, toutes les catégories d’actif réagissent différemment.
Dans le segment des prêts hypothécaires, les taux ont augmenté. On peut donc investir dans le contexte actuel à un taux d’intérêt assez intéressant. Les taux d’intérêt ont fortement augmenté.
Du côté de l’immobilier, bien sûr, la liquidité a diminué sur le marché. En raison de cette incertitude, il est un peu plus difficile d’évaluer les actifs. Et avec la hausse des taux d’intérêt, on observe une certaine pression sur les taux, c’est-à-dire les taux de capitalisation et les taux d’actualisation, ce qui signifie que les valeurs vont diminuer un peu.
Le secteur où on observe une grande résilience, c’est les infrastructures. Il y a certains thèmes macroéconomiques, des thèmes macroéconomiques mondiaux qui, selon moi, offrent de très solides avantages aux infrastructures et qui aideront à mieux résister à une partie de la volatilité que l’on observe en ce moment.
Approfondissons un peu là-dessus. En ce qui concerne les infrastructures, la catégorie… et, encore une fois, on parle de toutes sortes d’infrastructures. Mais je sais que le volet de la transition énergétique des infrastructures est intéressant en ce moment. Qu’anticipez-vous de ce point de vue?
Oui, eh bien, c’est l’une des choses qui selon moi transcendera les cycles d’une certaine façon.
ANIMATEUR : Vous voulez parler d’un changement structurel? Oui.
Oui, c’est sûr. Et c’est beaucoup plus à long terme. On parle de décennies et de milliers de milliards de dollars de placements requis pour atteindre à l’échelle mondiale les objectifs de décarbonisation et d’électrification. Donc l’abandon des combustibles fossiles au profit de l’électricité et la façon dont cette électricité est générée au moyen d’actifs et de projets d’énergie renouvelables, comme l’énergie éolienne et l’énergie solaire.
Il semble y avoir un écart à ce niveau. Tout le monde dit qu’il va falloir développer. Tout doit être financé. Tout doit être construit.
Vous avez parlé de milliers de milliards de dollars. Je me demande à quelle vitesse on va pouvoir combler cet écart.
Il reste encore du chemin à faire, selon moi. On en est aux toutes premières étapes. Et on aura besoin de l’engagement des secteurs public et privé. C’est certain.
Regardez comment l’électricité était générée avant, que ce soit dans des centrales nucléaires ou au charbon partout dans le monde. C’est tellement important. Et cette production de base doit être remplacée d’une façon ou d’une autre. Cela vous donne une idée de la tâche colossale du passage aux énergies renouvelables.
Et puis il y a la demande accrue d’électricité, avec notamment les véhicules électriques, qui sont de plus en plus populaires. Imaginez que chaque foyer de chaque ville a un véhicule électrique dans son garage. Ces voitures doivent être chargées. La demande est donc importante. Et là où on voit une occasion, c’est avec les investisseurs qui souhaitent investir dans ce segment, certains projets devront être mis en œuvre sur le marché. Et il faudra des capitaux pour financer ces projets.
C’est intéressant parce qu’on entend tellement parler des matériaux pour les batteries. Et on le voit sur les marchés boursiers. Les gens ne pensent qu’à cet aspect. Mais il y a tout le reste, et c’est ce dont vous parlez, n’est-ce pas?
C’est bien ça.
Dans les infrastructures, il y a beaucoup de catégories différentes. On parle de la transition énergétique. Mais il y a aussi les infrastructures privées et l’immobilier. Vous en avez mentionné quelques-unes. Mais je sais que vous gérez le Fonds en gestion commune d’actifs réels Greystone TD.
JEFF TRIPP : C’est compliqué à dire.
Dans le cadre de cette stratégie, vous avez récemment investi dans un port en Europe. Et j’ai pensé que vous pourriez nous en parler un peu parce que cela illustre le genre de choses que vous examinez.
Oui, on a vu une occasion d’accéder à une certaine valeur dans une catégorie d’actif qui n’était pas renouvelable. Le transport et la logistique. Les énergies renouvelables sont au centre des préoccupations, à juste titre, pour toutes les raisons dont on vient de parler. Mais cela signifie que les actifs, les plateformes et les projets d’énergie renouvelables sont très populaires. Et les taux se sont légèrement repliés.
Oui, tout le monde veut ça. Oui.
Où obtenez-vous des rendements intéressants alors? On a vu cette occasion portuaire, en Europe continentale. Il y avait un très solide exploitant en place. On a donc pu acheter cet actif avec l’exploitant actuel. C’est une diversification pour notre programme avec une exposition accrue à l’Europe.
Le placement dans les ports était une nouvelle catégorie d’actif pour notre plateforme. C’était donc très intéressant. Et puis au niveau des taux… on a vu l’occasion d’obtenir un taux additionnel par rapport aux énergies renouvelables. Cela ne veut pas dire que les énergies renouvelables ne sont pas… importantes ou ne représentent pas un élément important de notre programme. Mais on a élaboré le programme avec une exposition importante aux énergies renouvelables. Cela nous a donc donné l’occasion de diversifier un peu nos placements.
Oui. Et c’est un port où les navires amènent uniquement des marchandises?
Les navires, les marchandises, les marchandises sèches, les conteneurs, etc. Oui, avec le stockage de matériaux. Et on a certains… terrains excédentaires qui peuvent être aménagés au fil du temps.
ANIMATEUR : C’est intéressant. J’aime les détails. C’est ce qui est intéressant. Il ne me reste qu’environ 30 secondes, mais quand on regarde l’infrastructure en général, vous êtes probablement assez optimiste, des occasions vont se présenter.
JEFF TRIPP : On aura de la volatilité à court terme, c’est certain. On peut s’attendre à une année 2023 compliquée. Mais il faut avoir une vision à long terme des actifs réels.
Que font-ils pour votre portefeuille? Ils permettent une diversification. Ils ont un profil de rendement ajusté au risque qui, selon moi, est plus intéressant qu’un portefeuille typique de titres à revenu fixe et d’actions. Et je pense qu’au fil du cycle, la demande pour les facteurs de croissance continuera d’augmenter, ce dont on a parlé à propos des infrastructures. C’est une vision à long terme qui s’étend sur des décennies.
Oui, et je n’ai 10 secondes, les gens souvent… ce n’était pas toujours le cas avant. Mais pour les institutions, c’est le cas depuis longtemps. Il s’agit d’avoir les mêmes ingrédients avec lesquels ils travaillent en même temps.
Tout à fait. On a vu l’évolution de l’actif ou sa composition pour les investisseurs institutionnels. Et je pense que les investisseurs individuels peuvent penser de la même façon. Qu’est-ce que les actifs réels peuvent apporter à leur portefeuille?
[LOGO AUDIO]
[MUSIQUE]
[LOGO AUDIO]
Commençons par la réaction du monde des placements alternatifs… et je sais qu’il est vaste… par rapport à l’augmentation des taux. L’appétit pour cette catégorie de placements a-t-il été affecté par la hausse des taux?
Eh bien, je ne crois pas qu’il y ait d’actifs ou de catégories investissables qui soient à l’abri de ce qui se passe dans le monde, qu’il s’agisse de la hausse des taux, de l’inflation, des conflits géopolitiques ou de la volatilité. Les actifs réels sont affectés, c’est certain. Ils évoluent un peu plus lentement que les marchés publics et sont généralement en retard sur les marchés publics. Et, bien sûr, toutes les catégories d’actif réagissent différemment.
Dans le segment des prêts hypothécaires, les taux ont augmenté. On peut donc investir dans le contexte actuel à un taux d’intérêt assez intéressant. Les taux d’intérêt ont fortement augmenté.
Du côté de l’immobilier, bien sûr, la liquidité a diminué sur le marché. En raison de cette incertitude, il est un peu plus difficile d’évaluer les actifs. Et avec la hausse des taux d’intérêt, on observe une certaine pression sur les taux, c’est-à-dire les taux de capitalisation et les taux d’actualisation, ce qui signifie que les valeurs vont diminuer un peu.
Le secteur où on observe une grande résilience, c’est les infrastructures. Il y a certains thèmes macroéconomiques, des thèmes macroéconomiques mondiaux qui, selon moi, offrent de très solides avantages aux infrastructures et qui aideront à mieux résister à une partie de la volatilité que l’on observe en ce moment.
Approfondissons un peu là-dessus. En ce qui concerne les infrastructures, la catégorie… et, encore une fois, on parle de toutes sortes d’infrastructures. Mais je sais que le volet de la transition énergétique des infrastructures est intéressant en ce moment. Qu’anticipez-vous de ce point de vue?
Oui, eh bien, c’est l’une des choses qui selon moi transcendera les cycles d’une certaine façon.
ANIMATEUR : Vous voulez parler d’un changement structurel? Oui.
Oui, c’est sûr. Et c’est beaucoup plus à long terme. On parle de décennies et de milliers de milliards de dollars de placements requis pour atteindre à l’échelle mondiale les objectifs de décarbonisation et d’électrification. Donc l’abandon des combustibles fossiles au profit de l’électricité et la façon dont cette électricité est générée au moyen d’actifs et de projets d’énergie renouvelables, comme l’énergie éolienne et l’énergie solaire.
Il semble y avoir un écart à ce niveau. Tout le monde dit qu’il va falloir développer. Tout doit être financé. Tout doit être construit.
Vous avez parlé de milliers de milliards de dollars. Je me demande à quelle vitesse on va pouvoir combler cet écart.
Il reste encore du chemin à faire, selon moi. On en est aux toutes premières étapes. Et on aura besoin de l’engagement des secteurs public et privé. C’est certain.
Regardez comment l’électricité était générée avant, que ce soit dans des centrales nucléaires ou au charbon partout dans le monde. C’est tellement important. Et cette production de base doit être remplacée d’une façon ou d’une autre. Cela vous donne une idée de la tâche colossale du passage aux énergies renouvelables.
Et puis il y a la demande accrue d’électricité, avec notamment les véhicules électriques, qui sont de plus en plus populaires. Imaginez que chaque foyer de chaque ville a un véhicule électrique dans son garage. Ces voitures doivent être chargées. La demande est donc importante. Et là où on voit une occasion, c’est avec les investisseurs qui souhaitent investir dans ce segment, certains projets devront être mis en œuvre sur le marché. Et il faudra des capitaux pour financer ces projets.
C’est intéressant parce qu’on entend tellement parler des matériaux pour les batteries. Et on le voit sur les marchés boursiers. Les gens ne pensent qu’à cet aspect. Mais il y a tout le reste, et c’est ce dont vous parlez, n’est-ce pas?
C’est bien ça.
Dans les infrastructures, il y a beaucoup de catégories différentes. On parle de la transition énergétique. Mais il y a aussi les infrastructures privées et l’immobilier. Vous en avez mentionné quelques-unes. Mais je sais que vous gérez le Fonds en gestion commune d’actifs réels Greystone TD.
JEFF TRIPP : C’est compliqué à dire.
Dans le cadre de cette stratégie, vous avez récemment investi dans un port en Europe. Et j’ai pensé que vous pourriez nous en parler un peu parce que cela illustre le genre de choses que vous examinez.
Oui, on a vu une occasion d’accéder à une certaine valeur dans une catégorie d’actif qui n’était pas renouvelable. Le transport et la logistique. Les énergies renouvelables sont au centre des préoccupations, à juste titre, pour toutes les raisons dont on vient de parler. Mais cela signifie que les actifs, les plateformes et les projets d’énergie renouvelables sont très populaires. Et les taux se sont légèrement repliés.
Oui, tout le monde veut ça. Oui.
Où obtenez-vous des rendements intéressants alors? On a vu cette occasion portuaire, en Europe continentale. Il y avait un très solide exploitant en place. On a donc pu acheter cet actif avec l’exploitant actuel. C’est une diversification pour notre programme avec une exposition accrue à l’Europe.
Le placement dans les ports était une nouvelle catégorie d’actif pour notre plateforme. C’était donc très intéressant. Et puis au niveau des taux… on a vu l’occasion d’obtenir un taux additionnel par rapport aux énergies renouvelables. Cela ne veut pas dire que les énergies renouvelables ne sont pas… importantes ou ne représentent pas un élément important de notre programme. Mais on a élaboré le programme avec une exposition importante aux énergies renouvelables. Cela nous a donc donné l’occasion de diversifier un peu nos placements.
Oui. Et c’est un port où les navires amènent uniquement des marchandises?
Les navires, les marchandises, les marchandises sèches, les conteneurs, etc. Oui, avec le stockage de matériaux. Et on a certains… terrains excédentaires qui peuvent être aménagés au fil du temps.
ANIMATEUR : C’est intéressant. J’aime les détails. C’est ce qui est intéressant. Il ne me reste qu’environ 30 secondes, mais quand on regarde l’infrastructure en général, vous êtes probablement assez optimiste, des occasions vont se présenter.
JEFF TRIPP : On aura de la volatilité à court terme, c’est certain. On peut s’attendre à une année 2023 compliquée. Mais il faut avoir une vision à long terme des actifs réels.
Que font-ils pour votre portefeuille? Ils permettent une diversification. Ils ont un profil de rendement ajusté au risque qui, selon moi, est plus intéressant qu’un portefeuille typique de titres à revenu fixe et d’actions. Et je pense qu’au fil du cycle, la demande pour les facteurs de croissance continuera d’augmenter, ce dont on a parlé à propos des infrastructures. C’est une vision à long terme qui s’étend sur des décennies.
Oui, et je n’ai 10 secondes, les gens souvent… ce n’était pas toujours le cas avant. Mais pour les institutions, c’est le cas depuis longtemps. Il s’agit d’avoir les mêmes ingrédients avec lesquels ils travaillent en même temps.
Tout à fait. On a vu l’évolution de l’actif ou sa composition pour les investisseurs institutionnels. Et je pense que les investisseurs individuels peuvent penser de la même façon. Qu’est-ce que les actifs réels peuvent apporter à leur portefeuille?
[LOGO AUDIO]
[MUSIQUE]