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(musique) Bonjour, ici Greg Bonnell.
Bienvenue à Parlons Argent en direct, une émission de Placements directs TD. Nos invités commentent l'actualité des marchés et répondent à vos questions sur les placements.
Aujourd'hui, je m'entretiens avec David Picton de Picton Mahoney pour évoquer la construction de portefeuilles et les raisons pour lesquelles les investisseurs peuvent vouloir aller au-delà de la stratégie 60-40 traditionnelle. Anthony Okolie examine un nouveau rapport de Services économiques TD sur les technologies de l'information et la productivité du Canada. Nous poursuivons la découverte de CourtierWeb. Megan Henricks nous montre comment effectuer des transferts en nature. Posez-nous vos questions par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, ou dans la boîte de questions au bas de votre écran.
Mais d'abord, un coup d'oeil sur les marchés.
La bourse de Toronto est en baisse de 300 points pour l'indice TSX composé, soit un et un tiers de pour cent. Parmi les titres les plus activement négociés, la Banque de Montréal, les milieux financiers sont insatisfaits des résultats de la banque.
L'action dévisse de près de 7 %, à 121,98 $.
Nous allons parler d'American Airlines et du secteur aérien plus tard, mais l'ensemble de l'industrie et sous pression, 17,75 $, l'action d'Air Canada recule de plus de 2 %. L'inflation, la hausse des rendements obligataires, les mesures que prendra la Fed: l'indice S&P 500 recule.
NVIDIA maintient le Nasdaq à flot depuis quelques sessions, mais cela ne suffit pas aujourd'hui.
Celui-ci est en baisse de 74 points.
American Airlines exerce une pression sur l'ensemble de l'industrie. Nous y reviendrons. Les pronostics de l'entreprise ont déplu aux milieux financiers.
L'action recule de plus de 14 %.
Les banques centrales ont relevé leur taux d'intérêt de manière énergique pour juguler l'inflation. Certains investisseurs se sont demandés si le portefeuille 60-40 était toujours une stratégie valable.
Notre invité d'aujourd'hui affirme que les investisseurs pour aller au-delà de cette répartition traditionnelle.
David Picton, chef de la direction de Picton Mahoney, et en studio. Bonjour.
C'est la première fois que vous êtes en studio. Présentez-vous un petit peu, parlez-nous de votre firme et de vos principes.
- Nous allons avoir 20 ans.
Nous gérons 11 milliards de dollars.
Nous nous concentrons sur les placements alternatifs. Nous cherchons à fournir des sources de revenus différenciés.
- Parlons-en justement. Comme je le disais dans mon introduction, pendant longtemps, on considère le portefeuille 60-40, ou 70-30, ce cadre de répartition d'actifs.
Après la pandémie, la hausse des taux d'intérêt a mis à mal ce modèle.
- Nous considérons ces différentes catégories d'actifs comme étant des sources de rendement. Les actions montent au fil du temps, c'est à 8 %, les obligations environ cinq à 6 %.
Parfois, les rendements diffèrent les uns des autres. Quand on combine ces deux catégories d'actifs, surtout depuis 40 ans, on offre une très bonne expérience d'investissement. Les taux d'intérêt ont baissé, chaque fois qu'il y avait un problème dans la bourse, le marché obligataire remontait et le rendement global était satisfaisant avec cette stratégie, jusqu'à ce qu'on arrive à un nouveau régime inflationniste. Comme on l'a vu en 2022, c'était la première fois depuis des années où ces deux catégories d'actifs non seulement ont donné des résultats décevants mais des résultats très décevants, et en même temps.
C'était la première fois que les investisseurs ont été désagréablement surpris en prenant connaissance de leurs relevés parce que ces catégories d'actifs de ce qu'on pensait pas l'une l'autre.
Nous cherchons à utiliser cette idée de catégorie d'actifs qui se compensent l'une l'autre dans le secteur des catégories d'actifs alternatives. Si nous pouvons avoir deux catégories d'actifs qui ne sont pas corrélés et que l'on ajoute cette catégorie, on obtient un rendement positif au fil du temps, une meilleure diversification et un rendement corrigé du risque bien supérieur.
- Est-ce qu'il s'agit des corps catégories d'actifs neutres ou alpha?
Vous achetaient en bourse essentiellement du bêta. Si la bourse augmente, votre fonds commun de placement augmente dans la même mesure et le marché obligataire à l'avenant.
- Nous voulons créer quelque chose qui ne se concentre ni sur l'un ni sur l'autre de ces bêtas mais plutôt sur des facteurs propres à chaque compagnie qui peuvent engendrer un rendement quoi qu'il arrive en bourse ou sur le marché obligataire.
S'il ne trouble du marché.
- Approfondissons. Qu'est-ce que cela signifie? Comment créer ce genre de portefeuille?
- On cherche à isoler les résultats d'entreprises données.
Nous nous concentrons sur les changements positifs et la qualité des données fondamentales positives et on cherche à compenser cela, cette entreprise, en ajoutant des opérations à découvert. Donc changement positif, valeur, qualité. Nous n'aimons pas les compagnies avec un changement négatif, une mauvaise valeur et une mauvaise qualité.
(...) Nous vendons à découvert, nous les vendons sans détenir l'action, nous pouvons couvrir tous les risques du marché des actions qui nous plaisent et nous avons un alpha spécifique à chaque action.
- Une stratégie comme celle-là, est-ce que cela commence à fonctionner de concert avec un portefeuille 60-40, avec un portefeuille classique? Est-ce que cette ancienne stratégie complètement exclue?
- Nous ne pourrions jamais cela. Si vous considérez le très très long terme, oui, il faut avoir des actions bêta dans le portefeuille, une sensibilité aux taux d'intérêt, c'est-à-dire un rendement obligataire, et à très long terme toutes les études montrent qu'il s'agit d'éléments essentiels de portefeuille, mais avoir deux options dans votre portefeuille, c'est un peu comme aller jouer au golf et n'avoir que deux bâtons.
Il en faut plusieurs autres selon le coup que l'on veut frapper.
La clé dans tout cela, ce qu'il faut avoir une sorte de rendement positif qui se comporte différemment du portefeuille d'actions et d'obligations.
C'est là qu'on peut lisser le rendement corrigé du risque et l'améliorer.
- Parlons de la gestion du risque. Vous songez à ce genre de résultat dans le cadre de votre stratégie, surtout dans un régime inflationniste où les deux catégories classiques ont été durement touchées en 2022 - Oui. La gestion du risque, c'est très important pour nous.
Nous passons presque autant de temps à la gestion du risque qu'à la gestion des actions et nous le faisons de plusieurs façons.
Nous avons des portefeuilles qui sont conçus pour être corrélés avec le marché, à demi corrélé avec le marché ou nullement corrélé avec le marché. Il faut toujours avoir des processus de gestion du risque, s'assurer que quand on prévoit ne pas être corrélé avec le marché, il y a effectivement une corrélation nulle avec le marché. Il y a également certaines expositions marchées, par exemple lors de l'environnement comme aujourd'hui où il y a un peu d'exubérance.
On pourrait ajouter davantage de protection sous forme d'option. Et enfin, dans un placement neutre au point de vue du marché, on ne parie pas. Le cuivre est l'or nous plaise, mais dans un portefeuille de cuivre et d'or couvert par la technologie. Il faut limiter le risque lié à chaque secteur.
- Que pensez-vous de la conjoncture actuelle sur le marché? Nous vivons une époque intéressante, et en obligataire remonté pendant l'automne, aurait descendu. Au début de cette année, nous avons pensé que la Fed allait réduire les taux, que nous allions revenir à la normale après les dislocations de la pandémie.
- J.P. Morgan nous a volé l'un de nos slogans, c'est-à-dire que nous sommes prudemment pessimistes.
Il y a une belle remontée des actifs à risque, et bien sûr c'est sous l'impulsion du secteur technologique mais il y a eu beaucoup de mouvements dans tous les secteurs depuis six ou huit mois. En même temps, les taux d'intérêt ont augmenté, et en même temps, nous avons différé les prévisions de coupures de taux. Le marché prévoit beaucoup de bonnes nouvelles, beaucoup de croissance, des coupures de taux d'intérêt et un recul de l'inflation.
On paye pour cela un multiple légèrement supérieur à ce qu'on a vu dans le passé.
Nous voyons bien comment cela pourrait marcher, mais il y a une certaine probabilité que cela ne marche pas, d'où notre pessimisme prudent.
- Excellent début d'émission!
David Picton répond à d'autres questions dans quelques instants. Vous pouvez nous les poser en tout temps, MoneyTalkLive@TD.com, dans la boîte de questions au bas de votre écran. À présent, actualité du monde des affaires et un coup d'oeil sur les marchés.
Une opération de plusieurs milliards de dollars a lieu aujourd'hui dans le secteur de l'énergie. ConocoPhillips a accepté d'acheter Marathon Oil dans le cadre d'une opération entièrement en action évaluée à 17 milliards de dollars américains.
L'opération, qui doit être approuvé, permettre à Conoco d'étendre ses activités dans le domaine du schiste aux États-Unis.
Cette opération est la dernière en date dans le cadre d'une série de fusions et acquisitions. L'action progresse de 8 %.
Les actions d'American Airlines, nous l'avons montré au début de l'émission, en baisse de 4 %. Que se passe-t-il? Le transporteur aérien a revu à la baisse ses prévisions de ventes de bénéfices, malgré les prévisions de l'industrie concernant la forte demande estivale. American Airlines qui s'est concentré sur des marchés plus petits, évoque un pouvoir plus faible. Est-ce que ces problèmes sont spécifiques American Airlines? Peut-être, mais d'autres transporteurs aériens voient leurs actions se replient aujourd'hui.
C'est une autre histoire pour les actions d'Abercrombie and Fitch. Les ventes du dernier trimestre ont dépassé le milliard, soit une augmentation de 22 % sur 12 mois.
Abercrombie prévoit également une croissance à deux chiffres pour le trimestre en cours, alors que la plupart de ses concurrents fournissent des prévisions plutôt mitigées. Les investisseurs sont séduits. Abercrombie and Fitch bondit à 180,7 $. À présent, un coup d'oeil sur les marchés. L'indice TSX composite recule de plus de 300 points, et aux États-Unis, l'indice S&P 500 est en recul de 33 points.
David Picton répond à vos questions sur la construction de portefeuille et les marchés.
Quels sont vos perspectives pour le secteur des matières premières?
- Le secteur des matières premières nous plaît à long terme. Dans le régime inflationniste actuel, il y a eu une inflation transitoire, comme l'appelait la Fed, à cause de la forte demande pendant la pandémie au moment du redémarrage de l'économie, mais il y avait trois grandes pénuries sous-jacentes qui s'accumulent depuis longtemps: le logement. Aux États-Unis, il y a une pénurie considérable de logements.
2 millions, certains estiment jusqu'à 4 millions de logements, n'ont pas été construit. Cela doit être géré. Il y a une certaine pénurie de main-d'œuvre, surtout de main-d'œuvre spécialisée, en particulier au niveau des postes à revenus réels élevés, mais les produits de base sont également en situation de pénurie.
Songez au cuivre. En 2010, 2011, le pic du boom du cuivre en Chine, la croissance chinoise a commencé de ralentir, et en même temps tous les grands producteurs se sont ruinés en projet d'immobilisation. Il a fallu des années pour que ces produits ne soient mises en service et le marché a alors été inondé.
Il a fallu une dizaine d'années pour résorber ce déséquilibre du marché. Vers 2020, la station de stock de beaucoup de produits de base inchangée. Le cuivre, pensait-on, serait abondant pendant des années et nous sommes dans une situation où l'économie est morose et les stocks de cuivre sont proches de minimum historique.
Quand on songe à la révolution des véhicules électriques, de l'intelligence artificielle, de l'économie propre, avec toutes ces révolutions, il faut beaucoup de cuivre.
Or, il n'y a pas beaucoup d'offres de cuivre.
Dans les pays où il y a une offre, il y a des difficultés géopolitiques dans certains cas.
Dans ce contexte qui pourrait durer 5, voire 10 ans, les cours du cuivre doivent suffisamment augmenter pour donner aux producteurs des raisons de s'aventurer dans des régions plus difficiles, donc nous sommes très optimistes quant à plusieurs produits de base. Voilà pour le cuivre. L'or a beaucoup remonté, que devons-nous en conclure?
- Je crois qu'à l'argent et l'or sont différents, même s'ils se négocient ensemble comme métaux précieux. L'argent, c'est comme le cuivre.
L'environnement d'énergie solaire, on peut prévoir une forte augmentation de la demande d'argent et l'offre n'augmente pas tellement. L'or, c'est un peu différent.
Dans ce genre de monde géopolitiquement fragmenté aujourd'hui, autrefois ou recycler l'argent en dollars américains, mais à présent il y a différents pays qui ne se soucient pas de soutenir le dollar américain. Pas mal de ses réserves de banques centrales se retrouvent sur le marché de l'or métal. Il y a peut-être des possibilités, surtout dans le prochain cycle, alors qu'il y aura un regain d'inflation. Je m'intéresserais davantage à l'argent pour les données fondamentales, même si l'or est également raisonnable.
- Quels sont les risques pour le secteur des produits de base?
L'économie mondiale est plutôt morose, en certaines de ces métaux augmente considérablement.
- C'est ce qui est intéressant. Nous n'avons toujours pas achevé la partie désagréable du cycle actuel. Les États-Unis ont beaucoup augmenté les taux, ça a eu très peu d'impact aux États-Unis.
Le gouvernement appuie sur l'accélérateur avec les dépenses budgétaires, en même temps que la banque centrale donne un coup de frein. Les États-Unis, qui sont une économie beaucoup moins sensible aux taux d'intérêt, se sont très bien tiré d'affaire. Les autres économies, y compris l'économie canadienne, sont beaucoup plus sensibles aux taux d'intérêt. Il y a d'innombrables exemples de gens dans les prêts hypothécaires doive être renouvelé à des taux beaucoup plus élevés et leur mensualité dans certains cas ont plus que doublé.
Nous nous en ressentons beaucoup et le reste du monde aussi.
(...) Nous devons achever cette phase et retomber encore davantage la pression inflationniste sur le marché. Cela devrait engendrer une croissance plus lente ce n'est pas une économie dans laquelle les produits de base devraient bien se comporter.
Il y a presque un décalage. À mon avis, c'est parce que lorsque nous vivons enfin cette phase, les produits de base vont sans doute être en pointe.
C'est là le pronostic de notre firme.
- Une autre question reliée produits demandée au cuivre, d'ailleurs. Avec l'incertitude qui règne quant à la mine à Panama, quelle est la situation actuelle qu'est-ce que ça signifie pour First Quantum à court terme?
- C'est une situationtrès délicate et intéressante. Il s'agissait d'un gouvernement qui avait inscrit la mine dans sa constitution il y a 10 ans quand elle est parvenue à convaincre First Quantum de dépenser 10 milliards de dollars. Les gouvernements sont très accommodants lorsque vous dépensez l'argent, et quand vous voulez en récolter les fruits, ça ne va plus. First Quantum a été pris à ce piège.
Un nouveau gouvernement est en place et plutôt pro entreprise. Le Panama considère qu'on peut se passer de la mine, qui représente 5 % de son PIB. Le canal de Panama est à moitié capacité. Encore trois ou 4 % du PIB. Les programmes sociaux du pays sont à court de vivres. Il est peu probable que cette mine demeurerait fermer dans la conjoncture économique existe à Panama, mais il y a eu d'autres situations improbables dans divers pays, en particulier en Amérique du Sud. Nous espérons que tout sera résolu de manière amiable, mais nous verrons.
- Revenons à ce que vous dîtes au sujet du cuivre et de l'offre. Il devait s'agir de rapports considérables.
Oui, considérable de l'approvisionnement en cuivre s'est tari du jour au lendemain.
Dans quelle position serons-nous d'ici 10 ans si la mine entreprend service?
- La différence croissante en ce que nous prévoyons à titre de demande cuivre dans le prochain cycle et une origine de l'approvisionnement, la seule façon dont on peut régler le déséquilibre entre l'offre et la demande, c'est de faire monter les cours considérablement pour donner des encouragements aux producteurs de créer des mines dans des pays plus dangereux. Cela ne prendra pas deux ou trois trimestres ou trois ans, cela prendra sept, 8,10 ans. Voilà pourquoi il y aura une tendance favorable à très long terme, mais pas dans l'immédiat.
- Une question au sujet du secteur financier. Qu'en pensez-vous et quels sont les domaines qui vous semblent intéressants?
- Il y a eu une ou deux institutions financières qui ont annoncé le résultat aujourd'hui. Un comportement cyclique normal dans le passé, lorsqu'une banque annonce une augmentation de prêts douteux, qu'elle est obligée de pratiquer des provisions plus considérables, ce n'est pas un bon moment pour investir dans les banques.
Les banques sont meilleur marché. On émet des doutes au sujet de leur bilan, et enfin, le gouvernement ou l'autorité monétaire vole à la rescousse et réduit les taux et tout le monde est content.
Nous n'y sommes pas encore. Nous sommes encore dans la phase d'augmentation des pertes sur créances. Les banques ont nettement remonté par rapport à leur creux. Nous ne pensons pas que c'est un endroit sain ou séjourner. Ces banques ne vont pas disparaître. Dans certains cas, on (...) toutes les questions des compagnies d'assurance vie? Elle donne des résultats différents des bancs.
- Oui, elle nous plaise toujours, car contrairement aux banques, lesquels ont vraiment besoin que les taux d'intérêt à court terme descendent, surtout au Canada, compte tenu de la date de l'exposition à l'immobilier dans notre économie, les compagnies d'assurance vie adorent les taux d'intérêt plus élevé.
Elles ont d'énormes comptes généraux dans lesquels elles s'investissent pour nous afin de nous verser des indemnités en cas d'accident. Lorsque les taux d'intérêt est très fin, il était difficile d'investir cet argent. À présent que les taux d'intérêt sont plus élevés et que les compagnies d'assurance-vie peuvent rééchelonner leur portefeuille, elles adorent cela.
Il y a bien sûr des particuliers pour chaque compagnie à chaque trimestre, mais globalement la situation a été très favorable pour les compagnies d'assurance vie et leur coût est raisonnable par rapport au banc.
- Est-ce que vous pensez que les compagnies d'assurance vie et les banques peuvent bien se comporter ensemble ou si elles vont se compenser?
- À court terme, contenu de la fluctuation des taux d'intérêt et du point où nous en sommes dans le cycle, elles peuvent se compenser. Parfois elle se comporte bien de concert, en général lorsque l'ensemble du marché est en hausse, c'est la marée montante. Parfois, les banques s'en tirent mieux à la fin du cycle et à un autre moment de ce que les compagnies se comportent mieux. En général, nous avons tendance à favoriser soit l'un soit l'autre.
- Fait toujours vos propres recherches avant de prendre des décisions de placement. David Picton répond à d'autres questions dans quelques instants.
Vous pouvez nous les poser en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com. À présent, poursuivant la découverte de CourtierWeb. Megan Henricks est formatrice principaleàPlacementsdirects TD. Bonjour.
Nous savons que nous pouvons transférer des espèces dans un compteur enregistré, mais qu'en est-il des titres?
- Pour beaucoup d'investisseurs, qui détiennent des actions dans un compte non enregistré et qui leur plaisent beaucoup, il faudrait pouvoir bénéficier (...) Voici comment faire sur CourtierWeb. Sur le menu principal, cliquez sur compte, et sous la rubrique transfert et retraits, il est possible de transférer des espèces entre des comptes de la Banque TD ou de transférer des espèces en provenance de l'extérieur de la Banque TD et la troisième option consiste à transférer des valeurs mobilières entre comptes de Placements directs TD. C'est très simple.
Vous sélectionnez le compte à partir duquel vous voulez réaliser le transfert, puis le second compte vers lequel le transfert sera effectué et voilà comment on peut réaliser un transfert.
- Très bien. Nous savons comment réaliser le transfert. Que dire des conséquences fiscales si vous transférez des actions dans un compte reste?
- Oui, il s'agira d'une considération très importante car cela aura un impact sur la fiscalité. Il s'agit en effet d'une disposition réputée, c'est-à-dire que si vous aviez réalisé des plus-values, vous serez imposés sur celles-ci car aux yeux du fisc c'est comme si vous aviez vendu l'action dans ce compte non enregistré avant de le transférer dans ce compte enregistré, CELI ou REER. Il y a donc des conséquences en matière fiscale. S'il n'y a pas eu de gains, il n'y aura pas de conséquences fiscales. Je vous montre rapidement sur CourtierWeb comment vous pouvez savoir s'il y aura des conséquences fiscales ou pas. Sous la rubrique compte, cette fois en utilisant (...), il s'agit d'un compte de démonstration qui ne détient pas de valeur, mais je vais vous montrer une image. Dans votre compte, vous pourrez voir s'il y a un gain ou une perte afin de décider si c'est une action que vous pourriez transférer dans un compte enregistré.
Rappelez-vous que dès le moment où elle est transférée au compte enregistré, vous bénéficierez d'une station fiscale avantageuse. À vous de décider à long terme.
- Voilà comment réaliser un transfert en nature sur CourtierWeb. Merci beaucoup.
- Je vous en prie.
- Megan Henricks est formatrice principale Placements directs TD. Ne manquez pas de visiter le centre d'apprentissage CourtierWeb ou de balayer ce code QR pour vous rendre à la page YouTube de Placements directs TD où vous trouverez encore plus de vidéos informatives.
À présent, je vous rappellecomment nous poser vos questions. Avez-vous une question sur les placements ou encore sur les marchés? Vous pouvez nous les poser, soit par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, soit dans la boîte de questions au bas de votre écran. Il suffit de cliquer sur envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
David Picton répond aux questions sur la construction de portefeuille et les marchés. Que pensez-vous de l'impact de l'achèvement de l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain sur le secteur énergétique canadien?
- La politique énergétique dans le monde a été très malmenée.
Avec les meilleures intentions, on cherche à réaliser une transition vers la nouvelle économie aux dépens du carbone, nous sommes tous favorables à cela, il y a différentes façons de l'affaire, mais la réalité c'est qu'il nous faut une capacité d'oléoduc dans le monde. On n'en a besoin en Amérique du Nord, on n'en a besoin au Canada.
Il s'agit d'un véritable coup de pouce aux possibilités pour beaucoup d'entreprises au Canada qui ont été quelque peu malmené par les marchés mondiaux faute d'accès à certains de ces marchés. En ouvrant un accès, nous augmenterons les prix.
On peut avoir une discussion abstraite pour savoir si les oléoducs sont une bonne chose ou non. Il y a aux États-Unis une énorme demande d'intelligence artificielle.
Une énorme demande de véhicules électriques, de bornes de chargement. Une bonne partie du gaz naturel qui va alimenter tout cela est piégé dans des régions où il ne peut être acheminé vers le marché et nous sommes très loin d'avoir mis en valeur suffisamment de ressources renouvelables, lesquels sont d'ailleurs en générale intermittente. Il nous faut davantage d'oléoducs et de gazoducs et je pense que l'achèvement de Trans Mountain est une excellente nouvelle. Ceci dit, la nécessité d'énergie pour transformer la société comme nous le voulons, est-ce que Trans Mountain est le dernier grand oléoduc sera réalisé au Canada compte tenu de la conjoncture? C'est peut-être le cas et ce serait bien dommage, car encore une fois ce serait fondé sur des considérations mal conçues. La transition vers l'énergie renouvelable exige énormément d'énergie, paradoxalement.
Faute de cette énergie, la transition n'est pas réalisable. C'est paradoxal qu'un pays comme le Canada importe du gaz naturel des États-Unis.
Leur capacité de gazoduc est en direction nord-sud plutôt qu'en direction Est-Ouest.
Ces politiques engendrent des pénuries et des distorsions de prix.
Nous allons devoir en tenir compte.
- Vous avez parlé de l'intelligence artificielle et de la nécessité d'une production d'électricité.
Que pensez-vous de la tendance de l'intelligence artificielle globalement?
- C'est une très grande tendance. Nous ne sommes pas les premiers ont parlé. Il s'est agi d'une transformation massive.
Depuis que les premiers modèles d'IA ont été portés à la connaissance du public l'an dernier ou celle d'avant, mais il est difficile de trouver les applications qui créent la productivité que l'IA promet. À l'heure actuelle, il s'agit de développer les modèles intelligents certifiés généraux et (...).
Il s'agit beaucoup plus d'un siècle impulsé par le matériel.
Comme quand on a créé Internet, il fallait construire tout le câblage pour diffuser les électrons. Une fois ceci fait, on a pu se lancer dans le commerce électronique et tout le reste. La même chose se produit dans l'intelligence artificielle à l'heure actuelle. Pour l'instant, c'est NVIDIA et d'autres joueurs qui fournissent la quincaillerie pour créer le cadre. Il faut à présent passer au paysage du logiciel dans lequel les entreprises peuvent acquérir un logiciel qui les rend plus productif immédiatement.
Cette ère n'est pas encore arrivée.
C'est plutôt les fournisseurs de matériel qui participe à la bulle de l'intelligence artificielle.
- Oui, c'est intéressant. NVIDIA est nettement gagnante dans le secteur du matériel, mais les investisseurs cherchent à se demander qui va avoir l'appli décisive.
- Oui.
Il y a une infinité de possibilités, les experts sont partagés. Il s'agit pour l'instant vraiment des fournisseurs de matériel et d'infrastructures plutôt que des éditeurs d'appli. Il y a des applis fantastiques, je pourrais rédiger un courriel avec ChatGPT beaucoup plus rapidement qu'avant, mais c'est un petit gain en productivité. Je voudrais avoir un gain de productivité de notre entreprise de façon spectaculaire, mais nous n'avons pas encore trouvé quelque chose de majeur à ce stade. Beaucoup d'expérience.
- Nous y arriverons. Je me souviens, au début d'Internet, c'était simplement pour clavarder, puis le commerce est arrivé. Il faut attendre 7 à 10 ans pour que l'intelligence artificielle nous diagnostique comme un médecin.
- (...) Ça va prendre quelque temps encore.
- Une autre question.
Je suis retraité, la soixantaine. J'aime détenir mes investissements à long terme.
J'ai 14 comptes de placement, FERR, CELI, comme de marge, ma femme et moi-même.
Comment répartiriez-vous?
- On peut parler de répartition de portefeuille. Différents gens ouvrent différents comptes pour les avantages fiscaux, préparés pour les études, etc. Je crois qu'il faut les traiter comme un seul compte. Il faut prendre les différentes positions dans les différents comptes et les placer dans un portefeuille consolidé et comprendre votre répartition d'actifs dans ce portefeuille global par rapport à notre horizon temporel. Cette personne à un horizon temporel long, ce qui fantastiques. Il va sans doute privilégier un portefeuille, je ne dirais pas à risque élevé, mais avec une dose de risque plus important. Il convie, en additionnant tous ses comptes, le commencé à opérer des changements à la marge.
Dans notre cas, si ce portefeuille représentait 60 % d'actions et 40 % d'obligations, nous pourrions suggérer quelque chose qui ressemble plutôt à 40 % d'actions et 30 % de placement alternatif et 30 % d'obligations.
Il conviendrait de tenir compte des conséquences fiscales. Vous envisageriez vos REER, les éléments qui font l'objet d'une protection fiscale, apporter les changements à ses comptes sans déclencher des gains imposables dans vos comptes au compteur. Traiter tous vos comptes comme un énorme compte, comprenez la répartition directe, et optimisée en fonction de votre âge et votre tolérance au risque, essaie de minimiser le risque.
- Et vous pouvez le faire avec tous ces comptes différents. Beaucoup de motifs de réflexion. Cette question est posée par notre fidèle spectateur Jeff. Nous revenons à vos questions pour David Picton dans quelques instants. Comme toujours, faites toujours vos propres recherches avant de prendre des décisions de placement. Je vous rappelle que vous pouvez nous les poser en tout temps.
Avez-vous des questions sur les placements ou encore sur les marchés? Vous pouvez nous les poser, soit par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, soit dans la boîte de questions au bas de votre écran. Il suffit de cliquer sur envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
Nous savons, d'après nos discussions au cours des diverses émissions, des rapports qu'on peut lire, que la productivité du travail au Canada n'a cessé de diminuer par rapport aux autres pays. Selon un nouveau rapport, les technologies d'intelligence artificielle pourraient permettre d'versé cette tendance. Anthony Okolie commente.
- Comme vous l'avez dit, l'économie canadienne n'a pas pu rehausser la productivité. C'est en partie attribuable à la faiblesse des investissements, mais Services économiques TD considère que le principal facteur c'est que le taux d'adoption de la technologie est lent. Ce graphique montre les difficultés de productivité à long terme du Canada. Ce graphique montre la productivité de la main-d'œuvre dans le secteur des entreprises. La productivité totale, qui tient compte de l'évolution de la production économique non attribuable, ralentie depuis les années 1960. En fait, la productivité totale à tirer la productivité de la main-d'œuvre vers le bas depuis deux décennies. Services économiques TD considère que l'IA générative (...) selon certaines données empiriques, certaines intelligences artificielles est complémentaire à la main-d'œuvre plutôt que de remplacer celle-ci. La concentration élevée de travailleurs présents et sous Canada qui sont mieux disposés à s'adapter et à passer d'emploi à risques à des emplois plus complémentaires présente un avantage.
C'est une bonne nouvelle car cela signifie que la faible productivité pourrait avoir des conséquences sur le rendement des entreprises. Selon des études récentes, l'IA générative pourrait relever la productivité des tâches de 50 %.
Pourrait augmenter le PIB réel du Canada de huit à 10 % de plus d'ici 10 ans par rapport au niveau actuel. Il y a quelques bonnes nouvelles au Canada.
Nous nous classons en 2e place parmi les pays du G7 pour les investissements en IA.
Nous accueillons de nombreuses jeunes pousses. Nous avons beaucoup de travailleurs de talent de niveau mondial.
Mais nous avons un certain nombre de difficultés qui élèvent des obstacles à l'amélioration de la productivité. Tout d'abord, les pays résultats de puissance informatique par habitant des pays du G7, ensuite la réglementation de l'IA et des données, le projet de loi C-27 pourrait entraver l'innovation selon Services économiques TD. Nous avons le deuxième plus faible taux d'adoption dans les pays du G7 (...) Services économiques TD conclut que même si le Canada un avis avantage concurrentiel mondial, notre capacité de faire évoluer notre productivité dépend de notre adoption de l'intelligence artificielle dans l'année.
- Un certain optimisme quant à l'IA, est-ce que nous savons que les élus sous Canada adoptent d'ores et déjà l'intelligence artificielle?
- Oui, selon Statistique Canada, certains secteurs se distinguent. Les formations et les industries culturelles, secteurs professionnels, scientifiques et techniques ainsi que le secteur financier et l'assurance, qui présente toute adoption le plus élevé selon les recherches de Statistique Canada.
Celui-ci adopte l'IA générative, ce qui va améliorer différents aspects de notre existence.
- Merci Anthony Okolie. À présent, un coup d'oeil sur les marchés.
Voici la plate-forme avancée conçue pour les négociateurs actifs et proposés par Placements directs TD. La carte thermique permet de visualiser les actions qui bougent sur le marché. Il n'y a pas beaucoup de vert à l'écran. Voici le TSX 60. La Banque de Montréal et la banque nationale, et de grandes banques au Canada, ont annoncé le résultat. La banque nationale progresse de deux et demis pour cent, mais la réaction est très différente pour la BMO, dont l'action rétrograde de 7 %. Les autres titres financiers ne bougent guère.
Le secteur des produits de base non plus.
L'indice global est en repli. Aux États-Unis, NVIDIA a beaucoup progressé depuis quelques sessions, mais les autres titres n'en progressent pas beaucoup d'avantages.
Apple et NVIDIA, Amazon, beaucoup de recul dans d'autres domaines. Le secteur financier.
Il y a AMD qui recule de 3 %.
David Picton de Picton Mahoney répond à vos questions sur la construction de portefeuilles. Que dire des banques centrales? Quelles divergences pourraient apparaître entre la Banque du Canada et la Fed?
- Je crois que la banque du Canada doit commencer à réduire les taux. Comme je l'ai dit tout à l'heure, aux États-Unis, les gens ont l'assistance de pouvoir verrouiller leur prêt hypothécaire pendant 30 ans. Si leur tout diminue, ils peuvent refinancer et profiter des taux plus bas et les verrouiller pendant 30 ans.
Beaucoup d'entreprises américaines ont pu verrouiller des taux plus bas sur leur financement. Les États-Unis sont l'un des pays qui sont les moins sensibles au taux d'intérêt dans le monde développé. Le Canada en revanche ne partage pas cet avantage. Nous avons des prêts hypothécaires à plus court terme qui sont renouvelés soient quotidiennement soient jusqu'à cinq ans. Il y a de nombreux exemples de particuliers qui ont vu leurs mensualités plus que doublé.
Notre économie est très axée sur l'immobilier, ce qui double le risque.
Bien entendu, quand on examine les bénéfices des banques, celle-ci prévoit davantage de pertes sur créances émetteurs à côté davantage de provisions. Nous n'avons pas la même chose aux États-Unis, qui donnent un coup d'accélérateur au niveau du gouvernement tout en étant protégé contre les mesures prises par la banque centrale au niveau des taux d'intérêt. Nous devons commencer à réduire les taux d'intérêt.
Cela sera sans doute dans une certaine mesure aux dépens de notre monnaie. Cela nous rendra peut-être économiquement plus intéressant pour certaines entreprises. Il y a peut-être certaines expansions, mais le moment est venu. Vous verrez divergences entre les États-Unis et plusieurs pays dans le monde dont certains ont déjà commencé à réduire les taux d'intérêt. La banque du Canada ne cible pas la monnaie, mais à un moment donné, si la Banque du Canada commence à réduire les taux et que la Fed n'a toujours pas réduit, est-ce que la Banque du Canada va tenir compte des effets sur la monnaie?
Temps que l'évolution de la monnaie et maîtriser, elle ne tient pas compte.
Lorsque ces mouvements sont accélérés et engendrent une instabilité dans l'économie, c'est là où elle doit y porter attention. Ce sera intéressant.
Lorsqu'elle agira, et je crois qu'elle doit agir, de voir dans quelle mesure les marchés ont déjà escompté les mesures qu'elle prendra.
- Une ultime question avant de conclure.
Que pensez-vous du secteur du logement et de la construction?
- À long terme, c'est très favorable. Même au Canada, je pense que les logements sont surévalués à plusieurs niveaux, mais il y a un nouvel essor démographique de formation de foyer et de famille et ses champs ne peuvent habiter chez leurs parents que pendant un certain temps. En plus, il y a un énorme bond d'immigration dont notre pays bénéficie à long terme, mais encore une fois cela crée davantage de besoins de logement. Aux États-Unis, c'est extraordinaire. Deux à 4 millions de logements de moins qui ont été construits que ce qu'il faudrait pour satisfaire la demande. À court terme, il pourrait y avoir des irrégularités, des fluctuations.
Il y a une pression exercée par les taux d'intérêt. Certaines de ces actions du secteur du bâtiment pourraient reculer, mais lorsque les taux d'intérêt commencent à diminuer, je crois qu'il y aura immédiatement une remontée des titres reliés au logement.
- Avant de nous quitter, c'est votre première émission, donnez-nous une dernière idée générale.
- Prenez votre portefeuille 60-40, comprenez que dans un contexte d'inflation plus élevée, 60-40 n'a pas été plus élevé que ça été le cas dans un contexte à faible inflation. Dans le prochain cycle, si les pressions inflationnistes font un retour plutôt que le prévoit, c'est ce que nous croyons, ce portefeuille 60-40 devra être complété, protégé, contre soit l'inflation ou grâce à des sources de rendement non corrélé.
Prenez peut-être votre portefeuille 60-40, et commencer à penser mettons 30, et prenons une partie du reste investir dans la protection contre l'inflation et les placements alternatifs qui offrent des sources de rendement différent de ce modèle 60-40 de base qui nous aussi bien servi depuis des années.
- Merci David Picton. David Picton, chef de la direction de Picton Mahoney. Faites vos propres recherches avant de prendre des décisions de placement. Restez à l'écoute, demain Daniel Ghali de Valeurs mobilières TD sera notre invité et nous parlera de la forte hausse de l'argent métal et nous dira si elle va se poursuivre. Il répondra également à vos questions sur les produits de base. Vous pouvez toujours nous les poser en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com.
Merci et à demain!
Bienvenue à Parlons Argent en direct, une émission de Placements directs TD. Nos invités commentent l'actualité des marchés et répondent à vos questions sur les placements.
Aujourd'hui, je m'entretiens avec David Picton de Picton Mahoney pour évoquer la construction de portefeuilles et les raisons pour lesquelles les investisseurs peuvent vouloir aller au-delà de la stratégie 60-40 traditionnelle. Anthony Okolie examine un nouveau rapport de Services économiques TD sur les technologies de l'information et la productivité du Canada. Nous poursuivons la découverte de CourtierWeb. Megan Henricks nous montre comment effectuer des transferts en nature. Posez-nous vos questions par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, ou dans la boîte de questions au bas de votre écran.
Mais d'abord, un coup d'oeil sur les marchés.
La bourse de Toronto est en baisse de 300 points pour l'indice TSX composé, soit un et un tiers de pour cent. Parmi les titres les plus activement négociés, la Banque de Montréal, les milieux financiers sont insatisfaits des résultats de la banque.
L'action dévisse de près de 7 %, à 121,98 $.
Nous allons parler d'American Airlines et du secteur aérien plus tard, mais l'ensemble de l'industrie et sous pression, 17,75 $, l'action d'Air Canada recule de plus de 2 %. L'inflation, la hausse des rendements obligataires, les mesures que prendra la Fed: l'indice S&P 500 recule.
NVIDIA maintient le Nasdaq à flot depuis quelques sessions, mais cela ne suffit pas aujourd'hui.
Celui-ci est en baisse de 74 points.
American Airlines exerce une pression sur l'ensemble de l'industrie. Nous y reviendrons. Les pronostics de l'entreprise ont déplu aux milieux financiers.
L'action recule de plus de 14 %.
Les banques centrales ont relevé leur taux d'intérêt de manière énergique pour juguler l'inflation. Certains investisseurs se sont demandés si le portefeuille 60-40 était toujours une stratégie valable.
Notre invité d'aujourd'hui affirme que les investisseurs pour aller au-delà de cette répartition traditionnelle.
David Picton, chef de la direction de Picton Mahoney, et en studio. Bonjour.
C'est la première fois que vous êtes en studio. Présentez-vous un petit peu, parlez-nous de votre firme et de vos principes.
- Nous allons avoir 20 ans.
Nous gérons 11 milliards de dollars.
Nous nous concentrons sur les placements alternatifs. Nous cherchons à fournir des sources de revenus différenciés.
- Parlons-en justement. Comme je le disais dans mon introduction, pendant longtemps, on considère le portefeuille 60-40, ou 70-30, ce cadre de répartition d'actifs.
Après la pandémie, la hausse des taux d'intérêt a mis à mal ce modèle.
- Nous considérons ces différentes catégories d'actifs comme étant des sources de rendement. Les actions montent au fil du temps, c'est à 8 %, les obligations environ cinq à 6 %.
Parfois, les rendements diffèrent les uns des autres. Quand on combine ces deux catégories d'actifs, surtout depuis 40 ans, on offre une très bonne expérience d'investissement. Les taux d'intérêt ont baissé, chaque fois qu'il y avait un problème dans la bourse, le marché obligataire remontait et le rendement global était satisfaisant avec cette stratégie, jusqu'à ce qu'on arrive à un nouveau régime inflationniste. Comme on l'a vu en 2022, c'était la première fois depuis des années où ces deux catégories d'actifs non seulement ont donné des résultats décevants mais des résultats très décevants, et en même temps.
C'était la première fois que les investisseurs ont été désagréablement surpris en prenant connaissance de leurs relevés parce que ces catégories d'actifs de ce qu'on pensait pas l'une l'autre.
Nous cherchons à utiliser cette idée de catégorie d'actifs qui se compensent l'une l'autre dans le secteur des catégories d'actifs alternatives. Si nous pouvons avoir deux catégories d'actifs qui ne sont pas corrélés et que l'on ajoute cette catégorie, on obtient un rendement positif au fil du temps, une meilleure diversification et un rendement corrigé du risque bien supérieur.
- Est-ce qu'il s'agit des corps catégories d'actifs neutres ou alpha?
Vous achetaient en bourse essentiellement du bêta. Si la bourse augmente, votre fonds commun de placement augmente dans la même mesure et le marché obligataire à l'avenant.
- Nous voulons créer quelque chose qui ne se concentre ni sur l'un ni sur l'autre de ces bêtas mais plutôt sur des facteurs propres à chaque compagnie qui peuvent engendrer un rendement quoi qu'il arrive en bourse ou sur le marché obligataire.
S'il ne trouble du marché.
- Approfondissons. Qu'est-ce que cela signifie? Comment créer ce genre de portefeuille?
- On cherche à isoler les résultats d'entreprises données.
Nous nous concentrons sur les changements positifs et la qualité des données fondamentales positives et on cherche à compenser cela, cette entreprise, en ajoutant des opérations à découvert. Donc changement positif, valeur, qualité. Nous n'aimons pas les compagnies avec un changement négatif, une mauvaise valeur et une mauvaise qualité.
(...) Nous vendons à découvert, nous les vendons sans détenir l'action, nous pouvons couvrir tous les risques du marché des actions qui nous plaisent et nous avons un alpha spécifique à chaque action.
- Une stratégie comme celle-là, est-ce que cela commence à fonctionner de concert avec un portefeuille 60-40, avec un portefeuille classique? Est-ce que cette ancienne stratégie complètement exclue?
- Nous ne pourrions jamais cela. Si vous considérez le très très long terme, oui, il faut avoir des actions bêta dans le portefeuille, une sensibilité aux taux d'intérêt, c'est-à-dire un rendement obligataire, et à très long terme toutes les études montrent qu'il s'agit d'éléments essentiels de portefeuille, mais avoir deux options dans votre portefeuille, c'est un peu comme aller jouer au golf et n'avoir que deux bâtons.
Il en faut plusieurs autres selon le coup que l'on veut frapper.
La clé dans tout cela, ce qu'il faut avoir une sorte de rendement positif qui se comporte différemment du portefeuille d'actions et d'obligations.
C'est là qu'on peut lisser le rendement corrigé du risque et l'améliorer.
- Parlons de la gestion du risque. Vous songez à ce genre de résultat dans le cadre de votre stratégie, surtout dans un régime inflationniste où les deux catégories classiques ont été durement touchées en 2022 - Oui. La gestion du risque, c'est très important pour nous.
Nous passons presque autant de temps à la gestion du risque qu'à la gestion des actions et nous le faisons de plusieurs façons.
Nous avons des portefeuilles qui sont conçus pour être corrélés avec le marché, à demi corrélé avec le marché ou nullement corrélé avec le marché. Il faut toujours avoir des processus de gestion du risque, s'assurer que quand on prévoit ne pas être corrélé avec le marché, il y a effectivement une corrélation nulle avec le marché. Il y a également certaines expositions marchées, par exemple lors de l'environnement comme aujourd'hui où il y a un peu d'exubérance.
On pourrait ajouter davantage de protection sous forme d'option. Et enfin, dans un placement neutre au point de vue du marché, on ne parie pas. Le cuivre est l'or nous plaise, mais dans un portefeuille de cuivre et d'or couvert par la technologie. Il faut limiter le risque lié à chaque secteur.
- Que pensez-vous de la conjoncture actuelle sur le marché? Nous vivons une époque intéressante, et en obligataire remonté pendant l'automne, aurait descendu. Au début de cette année, nous avons pensé que la Fed allait réduire les taux, que nous allions revenir à la normale après les dislocations de la pandémie.
- J.P. Morgan nous a volé l'un de nos slogans, c'est-à-dire que nous sommes prudemment pessimistes.
Il y a une belle remontée des actifs à risque, et bien sûr c'est sous l'impulsion du secteur technologique mais il y a eu beaucoup de mouvements dans tous les secteurs depuis six ou huit mois. En même temps, les taux d'intérêt ont augmenté, et en même temps, nous avons différé les prévisions de coupures de taux. Le marché prévoit beaucoup de bonnes nouvelles, beaucoup de croissance, des coupures de taux d'intérêt et un recul de l'inflation.
On paye pour cela un multiple légèrement supérieur à ce qu'on a vu dans le passé.
Nous voyons bien comment cela pourrait marcher, mais il y a une certaine probabilité que cela ne marche pas, d'où notre pessimisme prudent.
- Excellent début d'émission!
David Picton répond à d'autres questions dans quelques instants. Vous pouvez nous les poser en tout temps, MoneyTalkLive@TD.com, dans la boîte de questions au bas de votre écran. À présent, actualité du monde des affaires et un coup d'oeil sur les marchés.
Une opération de plusieurs milliards de dollars a lieu aujourd'hui dans le secteur de l'énergie. ConocoPhillips a accepté d'acheter Marathon Oil dans le cadre d'une opération entièrement en action évaluée à 17 milliards de dollars américains.
L'opération, qui doit être approuvé, permettre à Conoco d'étendre ses activités dans le domaine du schiste aux États-Unis.
Cette opération est la dernière en date dans le cadre d'une série de fusions et acquisitions. L'action progresse de 8 %.
Les actions d'American Airlines, nous l'avons montré au début de l'émission, en baisse de 4 %. Que se passe-t-il? Le transporteur aérien a revu à la baisse ses prévisions de ventes de bénéfices, malgré les prévisions de l'industrie concernant la forte demande estivale. American Airlines qui s'est concentré sur des marchés plus petits, évoque un pouvoir plus faible. Est-ce que ces problèmes sont spécifiques American Airlines? Peut-être, mais d'autres transporteurs aériens voient leurs actions se replient aujourd'hui.
C'est une autre histoire pour les actions d'Abercrombie and Fitch. Les ventes du dernier trimestre ont dépassé le milliard, soit une augmentation de 22 % sur 12 mois.
Abercrombie prévoit également une croissance à deux chiffres pour le trimestre en cours, alors que la plupart de ses concurrents fournissent des prévisions plutôt mitigées. Les investisseurs sont séduits. Abercrombie and Fitch bondit à 180,7 $. À présent, un coup d'oeil sur les marchés. L'indice TSX composite recule de plus de 300 points, et aux États-Unis, l'indice S&P 500 est en recul de 33 points.
David Picton répond à vos questions sur la construction de portefeuille et les marchés.
Quels sont vos perspectives pour le secteur des matières premières?
- Le secteur des matières premières nous plaît à long terme. Dans le régime inflationniste actuel, il y a eu une inflation transitoire, comme l'appelait la Fed, à cause de la forte demande pendant la pandémie au moment du redémarrage de l'économie, mais il y avait trois grandes pénuries sous-jacentes qui s'accumulent depuis longtemps: le logement. Aux États-Unis, il y a une pénurie considérable de logements.
2 millions, certains estiment jusqu'à 4 millions de logements, n'ont pas été construit. Cela doit être géré. Il y a une certaine pénurie de main-d'œuvre, surtout de main-d'œuvre spécialisée, en particulier au niveau des postes à revenus réels élevés, mais les produits de base sont également en situation de pénurie.
Songez au cuivre. En 2010, 2011, le pic du boom du cuivre en Chine, la croissance chinoise a commencé de ralentir, et en même temps tous les grands producteurs se sont ruinés en projet d'immobilisation. Il a fallu des années pour que ces produits ne soient mises en service et le marché a alors été inondé.
Il a fallu une dizaine d'années pour résorber ce déséquilibre du marché. Vers 2020, la station de stock de beaucoup de produits de base inchangée. Le cuivre, pensait-on, serait abondant pendant des années et nous sommes dans une situation où l'économie est morose et les stocks de cuivre sont proches de minimum historique.
Quand on songe à la révolution des véhicules électriques, de l'intelligence artificielle, de l'économie propre, avec toutes ces révolutions, il faut beaucoup de cuivre.
Or, il n'y a pas beaucoup d'offres de cuivre.
Dans les pays où il y a une offre, il y a des difficultés géopolitiques dans certains cas.
Dans ce contexte qui pourrait durer 5, voire 10 ans, les cours du cuivre doivent suffisamment augmenter pour donner aux producteurs des raisons de s'aventurer dans des régions plus difficiles, donc nous sommes très optimistes quant à plusieurs produits de base. Voilà pour le cuivre. L'or a beaucoup remonté, que devons-nous en conclure?
- Je crois qu'à l'argent et l'or sont différents, même s'ils se négocient ensemble comme métaux précieux. L'argent, c'est comme le cuivre.
L'environnement d'énergie solaire, on peut prévoir une forte augmentation de la demande d'argent et l'offre n'augmente pas tellement. L'or, c'est un peu différent.
Dans ce genre de monde géopolitiquement fragmenté aujourd'hui, autrefois ou recycler l'argent en dollars américains, mais à présent il y a différents pays qui ne se soucient pas de soutenir le dollar américain. Pas mal de ses réserves de banques centrales se retrouvent sur le marché de l'or métal. Il y a peut-être des possibilités, surtout dans le prochain cycle, alors qu'il y aura un regain d'inflation. Je m'intéresserais davantage à l'argent pour les données fondamentales, même si l'or est également raisonnable.
- Quels sont les risques pour le secteur des produits de base?
L'économie mondiale est plutôt morose, en certaines de ces métaux augmente considérablement.
- C'est ce qui est intéressant. Nous n'avons toujours pas achevé la partie désagréable du cycle actuel. Les États-Unis ont beaucoup augmenté les taux, ça a eu très peu d'impact aux États-Unis.
Le gouvernement appuie sur l'accélérateur avec les dépenses budgétaires, en même temps que la banque centrale donne un coup de frein. Les États-Unis, qui sont une économie beaucoup moins sensible aux taux d'intérêt, se sont très bien tiré d'affaire. Les autres économies, y compris l'économie canadienne, sont beaucoup plus sensibles aux taux d'intérêt. Il y a d'innombrables exemples de gens dans les prêts hypothécaires doive être renouvelé à des taux beaucoup plus élevés et leur mensualité dans certains cas ont plus que doublé.
Nous nous en ressentons beaucoup et le reste du monde aussi.
(...) Nous devons achever cette phase et retomber encore davantage la pression inflationniste sur le marché. Cela devrait engendrer une croissance plus lente ce n'est pas une économie dans laquelle les produits de base devraient bien se comporter.
Il y a presque un décalage. À mon avis, c'est parce que lorsque nous vivons enfin cette phase, les produits de base vont sans doute être en pointe.
C'est là le pronostic de notre firme.
- Une autre question reliée produits demandée au cuivre, d'ailleurs. Avec l'incertitude qui règne quant à la mine à Panama, quelle est la situation actuelle qu'est-ce que ça signifie pour First Quantum à court terme?
- C'est une situationtrès délicate et intéressante. Il s'agissait d'un gouvernement qui avait inscrit la mine dans sa constitution il y a 10 ans quand elle est parvenue à convaincre First Quantum de dépenser 10 milliards de dollars. Les gouvernements sont très accommodants lorsque vous dépensez l'argent, et quand vous voulez en récolter les fruits, ça ne va plus. First Quantum a été pris à ce piège.
Un nouveau gouvernement est en place et plutôt pro entreprise. Le Panama considère qu'on peut se passer de la mine, qui représente 5 % de son PIB. Le canal de Panama est à moitié capacité. Encore trois ou 4 % du PIB. Les programmes sociaux du pays sont à court de vivres. Il est peu probable que cette mine demeurerait fermer dans la conjoncture économique existe à Panama, mais il y a eu d'autres situations improbables dans divers pays, en particulier en Amérique du Sud. Nous espérons que tout sera résolu de manière amiable, mais nous verrons.
- Revenons à ce que vous dîtes au sujet du cuivre et de l'offre. Il devait s'agir de rapports considérables.
Oui, considérable de l'approvisionnement en cuivre s'est tari du jour au lendemain.
Dans quelle position serons-nous d'ici 10 ans si la mine entreprend service?
- La différence croissante en ce que nous prévoyons à titre de demande cuivre dans le prochain cycle et une origine de l'approvisionnement, la seule façon dont on peut régler le déséquilibre entre l'offre et la demande, c'est de faire monter les cours considérablement pour donner des encouragements aux producteurs de créer des mines dans des pays plus dangereux. Cela ne prendra pas deux ou trois trimestres ou trois ans, cela prendra sept, 8,10 ans. Voilà pourquoi il y aura une tendance favorable à très long terme, mais pas dans l'immédiat.
- Une question au sujet du secteur financier. Qu'en pensez-vous et quels sont les domaines qui vous semblent intéressants?
- Il y a eu une ou deux institutions financières qui ont annoncé le résultat aujourd'hui. Un comportement cyclique normal dans le passé, lorsqu'une banque annonce une augmentation de prêts douteux, qu'elle est obligée de pratiquer des provisions plus considérables, ce n'est pas un bon moment pour investir dans les banques.
Les banques sont meilleur marché. On émet des doutes au sujet de leur bilan, et enfin, le gouvernement ou l'autorité monétaire vole à la rescousse et réduit les taux et tout le monde est content.
Nous n'y sommes pas encore. Nous sommes encore dans la phase d'augmentation des pertes sur créances. Les banques ont nettement remonté par rapport à leur creux. Nous ne pensons pas que c'est un endroit sain ou séjourner. Ces banques ne vont pas disparaître. Dans certains cas, on (...) toutes les questions des compagnies d'assurance vie? Elle donne des résultats différents des bancs.
- Oui, elle nous plaise toujours, car contrairement aux banques, lesquels ont vraiment besoin que les taux d'intérêt à court terme descendent, surtout au Canada, compte tenu de la date de l'exposition à l'immobilier dans notre économie, les compagnies d'assurance vie adorent les taux d'intérêt plus élevé.
Elles ont d'énormes comptes généraux dans lesquels elles s'investissent pour nous afin de nous verser des indemnités en cas d'accident. Lorsque les taux d'intérêt est très fin, il était difficile d'investir cet argent. À présent que les taux d'intérêt sont plus élevés et que les compagnies d'assurance-vie peuvent rééchelonner leur portefeuille, elles adorent cela.
Il y a bien sûr des particuliers pour chaque compagnie à chaque trimestre, mais globalement la situation a été très favorable pour les compagnies d'assurance vie et leur coût est raisonnable par rapport au banc.
- Est-ce que vous pensez que les compagnies d'assurance vie et les banques peuvent bien se comporter ensemble ou si elles vont se compenser?
- À court terme, contenu de la fluctuation des taux d'intérêt et du point où nous en sommes dans le cycle, elles peuvent se compenser. Parfois elle se comporte bien de concert, en général lorsque l'ensemble du marché est en hausse, c'est la marée montante. Parfois, les banques s'en tirent mieux à la fin du cycle et à un autre moment de ce que les compagnies se comportent mieux. En général, nous avons tendance à favoriser soit l'un soit l'autre.
- Fait toujours vos propres recherches avant de prendre des décisions de placement. David Picton répond à d'autres questions dans quelques instants.
Vous pouvez nous les poser en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com. À présent, poursuivant la découverte de CourtierWeb. Megan Henricks est formatrice principaleàPlacementsdirects TD. Bonjour.
Nous savons que nous pouvons transférer des espèces dans un compteur enregistré, mais qu'en est-il des titres?
- Pour beaucoup d'investisseurs, qui détiennent des actions dans un compte non enregistré et qui leur plaisent beaucoup, il faudrait pouvoir bénéficier (...) Voici comment faire sur CourtierWeb. Sur le menu principal, cliquez sur compte, et sous la rubrique transfert et retraits, il est possible de transférer des espèces entre des comptes de la Banque TD ou de transférer des espèces en provenance de l'extérieur de la Banque TD et la troisième option consiste à transférer des valeurs mobilières entre comptes de Placements directs TD. C'est très simple.
Vous sélectionnez le compte à partir duquel vous voulez réaliser le transfert, puis le second compte vers lequel le transfert sera effectué et voilà comment on peut réaliser un transfert.
- Très bien. Nous savons comment réaliser le transfert. Que dire des conséquences fiscales si vous transférez des actions dans un compte reste?
- Oui, il s'agira d'une considération très importante car cela aura un impact sur la fiscalité. Il s'agit en effet d'une disposition réputée, c'est-à-dire que si vous aviez réalisé des plus-values, vous serez imposés sur celles-ci car aux yeux du fisc c'est comme si vous aviez vendu l'action dans ce compte non enregistré avant de le transférer dans ce compte enregistré, CELI ou REER. Il y a donc des conséquences en matière fiscale. S'il n'y a pas eu de gains, il n'y aura pas de conséquences fiscales. Je vous montre rapidement sur CourtierWeb comment vous pouvez savoir s'il y aura des conséquences fiscales ou pas. Sous la rubrique compte, cette fois en utilisant (...), il s'agit d'un compte de démonstration qui ne détient pas de valeur, mais je vais vous montrer une image. Dans votre compte, vous pourrez voir s'il y a un gain ou une perte afin de décider si c'est une action que vous pourriez transférer dans un compte enregistré.
Rappelez-vous que dès le moment où elle est transférée au compte enregistré, vous bénéficierez d'une station fiscale avantageuse. À vous de décider à long terme.
- Voilà comment réaliser un transfert en nature sur CourtierWeb. Merci beaucoup.
- Je vous en prie.
- Megan Henricks est formatrice principale Placements directs TD. Ne manquez pas de visiter le centre d'apprentissage CourtierWeb ou de balayer ce code QR pour vous rendre à la page YouTube de Placements directs TD où vous trouverez encore plus de vidéos informatives.
À présent, je vous rappellecomment nous poser vos questions. Avez-vous une question sur les placements ou encore sur les marchés? Vous pouvez nous les poser, soit par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, soit dans la boîte de questions au bas de votre écran. Il suffit de cliquer sur envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
David Picton répond aux questions sur la construction de portefeuille et les marchés. Que pensez-vous de l'impact de l'achèvement de l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain sur le secteur énergétique canadien?
- La politique énergétique dans le monde a été très malmenée.
Avec les meilleures intentions, on cherche à réaliser une transition vers la nouvelle économie aux dépens du carbone, nous sommes tous favorables à cela, il y a différentes façons de l'affaire, mais la réalité c'est qu'il nous faut une capacité d'oléoduc dans le monde. On n'en a besoin en Amérique du Nord, on n'en a besoin au Canada.
Il s'agit d'un véritable coup de pouce aux possibilités pour beaucoup d'entreprises au Canada qui ont été quelque peu malmené par les marchés mondiaux faute d'accès à certains de ces marchés. En ouvrant un accès, nous augmenterons les prix.
On peut avoir une discussion abstraite pour savoir si les oléoducs sont une bonne chose ou non. Il y a aux États-Unis une énorme demande d'intelligence artificielle.
Une énorme demande de véhicules électriques, de bornes de chargement. Une bonne partie du gaz naturel qui va alimenter tout cela est piégé dans des régions où il ne peut être acheminé vers le marché et nous sommes très loin d'avoir mis en valeur suffisamment de ressources renouvelables, lesquels sont d'ailleurs en générale intermittente. Il nous faut davantage d'oléoducs et de gazoducs et je pense que l'achèvement de Trans Mountain est une excellente nouvelle. Ceci dit, la nécessité d'énergie pour transformer la société comme nous le voulons, est-ce que Trans Mountain est le dernier grand oléoduc sera réalisé au Canada compte tenu de la conjoncture? C'est peut-être le cas et ce serait bien dommage, car encore une fois ce serait fondé sur des considérations mal conçues. La transition vers l'énergie renouvelable exige énormément d'énergie, paradoxalement.
Faute de cette énergie, la transition n'est pas réalisable. C'est paradoxal qu'un pays comme le Canada importe du gaz naturel des États-Unis.
Leur capacité de gazoduc est en direction nord-sud plutôt qu'en direction Est-Ouest.
Ces politiques engendrent des pénuries et des distorsions de prix.
Nous allons devoir en tenir compte.
- Vous avez parlé de l'intelligence artificielle et de la nécessité d'une production d'électricité.
Que pensez-vous de la tendance de l'intelligence artificielle globalement?
- C'est une très grande tendance. Nous ne sommes pas les premiers ont parlé. Il s'est agi d'une transformation massive.
Depuis que les premiers modèles d'IA ont été portés à la connaissance du public l'an dernier ou celle d'avant, mais il est difficile de trouver les applications qui créent la productivité que l'IA promet. À l'heure actuelle, il s'agit de développer les modèles intelligents certifiés généraux et (...).
Il s'agit beaucoup plus d'un siècle impulsé par le matériel.
Comme quand on a créé Internet, il fallait construire tout le câblage pour diffuser les électrons. Une fois ceci fait, on a pu se lancer dans le commerce électronique et tout le reste. La même chose se produit dans l'intelligence artificielle à l'heure actuelle. Pour l'instant, c'est NVIDIA et d'autres joueurs qui fournissent la quincaillerie pour créer le cadre. Il faut à présent passer au paysage du logiciel dans lequel les entreprises peuvent acquérir un logiciel qui les rend plus productif immédiatement.
Cette ère n'est pas encore arrivée.
C'est plutôt les fournisseurs de matériel qui participe à la bulle de l'intelligence artificielle.
- Oui, c'est intéressant. NVIDIA est nettement gagnante dans le secteur du matériel, mais les investisseurs cherchent à se demander qui va avoir l'appli décisive.
- Oui.
Il y a une infinité de possibilités, les experts sont partagés. Il s'agit pour l'instant vraiment des fournisseurs de matériel et d'infrastructures plutôt que des éditeurs d'appli. Il y a des applis fantastiques, je pourrais rédiger un courriel avec ChatGPT beaucoup plus rapidement qu'avant, mais c'est un petit gain en productivité. Je voudrais avoir un gain de productivité de notre entreprise de façon spectaculaire, mais nous n'avons pas encore trouvé quelque chose de majeur à ce stade. Beaucoup d'expérience.
- Nous y arriverons. Je me souviens, au début d'Internet, c'était simplement pour clavarder, puis le commerce est arrivé. Il faut attendre 7 à 10 ans pour que l'intelligence artificielle nous diagnostique comme un médecin.
- (...) Ça va prendre quelque temps encore.
- Une autre question.
Je suis retraité, la soixantaine. J'aime détenir mes investissements à long terme.
J'ai 14 comptes de placement, FERR, CELI, comme de marge, ma femme et moi-même.
Comment répartiriez-vous?
- On peut parler de répartition de portefeuille. Différents gens ouvrent différents comptes pour les avantages fiscaux, préparés pour les études, etc. Je crois qu'il faut les traiter comme un seul compte. Il faut prendre les différentes positions dans les différents comptes et les placer dans un portefeuille consolidé et comprendre votre répartition d'actifs dans ce portefeuille global par rapport à notre horizon temporel. Cette personne à un horizon temporel long, ce qui fantastiques. Il va sans doute privilégier un portefeuille, je ne dirais pas à risque élevé, mais avec une dose de risque plus important. Il convie, en additionnant tous ses comptes, le commencé à opérer des changements à la marge.
Dans notre cas, si ce portefeuille représentait 60 % d'actions et 40 % d'obligations, nous pourrions suggérer quelque chose qui ressemble plutôt à 40 % d'actions et 30 % de placement alternatif et 30 % d'obligations.
Il conviendrait de tenir compte des conséquences fiscales. Vous envisageriez vos REER, les éléments qui font l'objet d'une protection fiscale, apporter les changements à ses comptes sans déclencher des gains imposables dans vos comptes au compteur. Traiter tous vos comptes comme un énorme compte, comprenez la répartition directe, et optimisée en fonction de votre âge et votre tolérance au risque, essaie de minimiser le risque.
- Et vous pouvez le faire avec tous ces comptes différents. Beaucoup de motifs de réflexion. Cette question est posée par notre fidèle spectateur Jeff. Nous revenons à vos questions pour David Picton dans quelques instants. Comme toujours, faites toujours vos propres recherches avant de prendre des décisions de placement. Je vous rappelle que vous pouvez nous les poser en tout temps.
Avez-vous des questions sur les placements ou encore sur les marchés? Vous pouvez nous les poser, soit par courriel, MoneyTalkLive@TD.com, soit dans la boîte de questions au bas de votre écran. Il suffit de cliquer sur envoyer. Nos invités pourraient vous répondre en direct.
Nous savons, d'après nos discussions au cours des diverses émissions, des rapports qu'on peut lire, que la productivité du travail au Canada n'a cessé de diminuer par rapport aux autres pays. Selon un nouveau rapport, les technologies d'intelligence artificielle pourraient permettre d'versé cette tendance. Anthony Okolie commente.
- Comme vous l'avez dit, l'économie canadienne n'a pas pu rehausser la productivité. C'est en partie attribuable à la faiblesse des investissements, mais Services économiques TD considère que le principal facteur c'est que le taux d'adoption de la technologie est lent. Ce graphique montre les difficultés de productivité à long terme du Canada. Ce graphique montre la productivité de la main-d'œuvre dans le secteur des entreprises. La productivité totale, qui tient compte de l'évolution de la production économique non attribuable, ralentie depuis les années 1960. En fait, la productivité totale à tirer la productivité de la main-d'œuvre vers le bas depuis deux décennies. Services économiques TD considère que l'IA générative (...) selon certaines données empiriques, certaines intelligences artificielles est complémentaire à la main-d'œuvre plutôt que de remplacer celle-ci. La concentration élevée de travailleurs présents et sous Canada qui sont mieux disposés à s'adapter et à passer d'emploi à risques à des emplois plus complémentaires présente un avantage.
C'est une bonne nouvelle car cela signifie que la faible productivité pourrait avoir des conséquences sur le rendement des entreprises. Selon des études récentes, l'IA générative pourrait relever la productivité des tâches de 50 %.
Pourrait augmenter le PIB réel du Canada de huit à 10 % de plus d'ici 10 ans par rapport au niveau actuel. Il y a quelques bonnes nouvelles au Canada.
Nous nous classons en 2e place parmi les pays du G7 pour les investissements en IA.
Nous accueillons de nombreuses jeunes pousses. Nous avons beaucoup de travailleurs de talent de niveau mondial.
Mais nous avons un certain nombre de difficultés qui élèvent des obstacles à l'amélioration de la productivité. Tout d'abord, les pays résultats de puissance informatique par habitant des pays du G7, ensuite la réglementation de l'IA et des données, le projet de loi C-27 pourrait entraver l'innovation selon Services économiques TD. Nous avons le deuxième plus faible taux d'adoption dans les pays du G7 (...) Services économiques TD conclut que même si le Canada un avis avantage concurrentiel mondial, notre capacité de faire évoluer notre productivité dépend de notre adoption de l'intelligence artificielle dans l'année.
- Un certain optimisme quant à l'IA, est-ce que nous savons que les élus sous Canada adoptent d'ores et déjà l'intelligence artificielle?
- Oui, selon Statistique Canada, certains secteurs se distinguent. Les formations et les industries culturelles, secteurs professionnels, scientifiques et techniques ainsi que le secteur financier et l'assurance, qui présente toute adoption le plus élevé selon les recherches de Statistique Canada.
Celui-ci adopte l'IA générative, ce qui va améliorer différents aspects de notre existence.
- Merci Anthony Okolie. À présent, un coup d'oeil sur les marchés.
Voici la plate-forme avancée conçue pour les négociateurs actifs et proposés par Placements directs TD. La carte thermique permet de visualiser les actions qui bougent sur le marché. Il n'y a pas beaucoup de vert à l'écran. Voici le TSX 60. La Banque de Montréal et la banque nationale, et de grandes banques au Canada, ont annoncé le résultat. La banque nationale progresse de deux et demis pour cent, mais la réaction est très différente pour la BMO, dont l'action rétrograde de 7 %. Les autres titres financiers ne bougent guère.
Le secteur des produits de base non plus.
L'indice global est en repli. Aux États-Unis, NVIDIA a beaucoup progressé depuis quelques sessions, mais les autres titres n'en progressent pas beaucoup d'avantages.
Apple et NVIDIA, Amazon, beaucoup de recul dans d'autres domaines. Le secteur financier.
Il y a AMD qui recule de 3 %.
David Picton de Picton Mahoney répond à vos questions sur la construction de portefeuilles. Que dire des banques centrales? Quelles divergences pourraient apparaître entre la Banque du Canada et la Fed?
- Je crois que la banque du Canada doit commencer à réduire les taux. Comme je l'ai dit tout à l'heure, aux États-Unis, les gens ont l'assistance de pouvoir verrouiller leur prêt hypothécaire pendant 30 ans. Si leur tout diminue, ils peuvent refinancer et profiter des taux plus bas et les verrouiller pendant 30 ans.
Beaucoup d'entreprises américaines ont pu verrouiller des taux plus bas sur leur financement. Les États-Unis sont l'un des pays qui sont les moins sensibles au taux d'intérêt dans le monde développé. Le Canada en revanche ne partage pas cet avantage. Nous avons des prêts hypothécaires à plus court terme qui sont renouvelés soient quotidiennement soient jusqu'à cinq ans. Il y a de nombreux exemples de particuliers qui ont vu leurs mensualités plus que doublé.
Notre économie est très axée sur l'immobilier, ce qui double le risque.
Bien entendu, quand on examine les bénéfices des banques, celle-ci prévoit davantage de pertes sur créances émetteurs à côté davantage de provisions. Nous n'avons pas la même chose aux États-Unis, qui donnent un coup d'accélérateur au niveau du gouvernement tout en étant protégé contre les mesures prises par la banque centrale au niveau des taux d'intérêt. Nous devons commencer à réduire les taux d'intérêt.
Cela sera sans doute dans une certaine mesure aux dépens de notre monnaie. Cela nous rendra peut-être économiquement plus intéressant pour certaines entreprises. Il y a peut-être certaines expansions, mais le moment est venu. Vous verrez divergences entre les États-Unis et plusieurs pays dans le monde dont certains ont déjà commencé à réduire les taux d'intérêt. La banque du Canada ne cible pas la monnaie, mais à un moment donné, si la Banque du Canada commence à réduire les taux et que la Fed n'a toujours pas réduit, est-ce que la Banque du Canada va tenir compte des effets sur la monnaie?
Temps que l'évolution de la monnaie et maîtriser, elle ne tient pas compte.
Lorsque ces mouvements sont accélérés et engendrent une instabilité dans l'économie, c'est là où elle doit y porter attention. Ce sera intéressant.
Lorsqu'elle agira, et je crois qu'elle doit agir, de voir dans quelle mesure les marchés ont déjà escompté les mesures qu'elle prendra.
- Une ultime question avant de conclure.
Que pensez-vous du secteur du logement et de la construction?
- À long terme, c'est très favorable. Même au Canada, je pense que les logements sont surévalués à plusieurs niveaux, mais il y a un nouvel essor démographique de formation de foyer et de famille et ses champs ne peuvent habiter chez leurs parents que pendant un certain temps. En plus, il y a un énorme bond d'immigration dont notre pays bénéficie à long terme, mais encore une fois cela crée davantage de besoins de logement. Aux États-Unis, c'est extraordinaire. Deux à 4 millions de logements de moins qui ont été construits que ce qu'il faudrait pour satisfaire la demande. À court terme, il pourrait y avoir des irrégularités, des fluctuations.
Il y a une pression exercée par les taux d'intérêt. Certaines de ces actions du secteur du bâtiment pourraient reculer, mais lorsque les taux d'intérêt commencent à diminuer, je crois qu'il y aura immédiatement une remontée des titres reliés au logement.
- Avant de nous quitter, c'est votre première émission, donnez-nous une dernière idée générale.
- Prenez votre portefeuille 60-40, comprenez que dans un contexte d'inflation plus élevée, 60-40 n'a pas été plus élevé que ça été le cas dans un contexte à faible inflation. Dans le prochain cycle, si les pressions inflationnistes font un retour plutôt que le prévoit, c'est ce que nous croyons, ce portefeuille 60-40 devra être complété, protégé, contre soit l'inflation ou grâce à des sources de rendement non corrélé.
Prenez peut-être votre portefeuille 60-40, et commencer à penser mettons 30, et prenons une partie du reste investir dans la protection contre l'inflation et les placements alternatifs qui offrent des sources de rendement différent de ce modèle 60-40 de base qui nous aussi bien servi depuis des années.
- Merci David Picton. David Picton, chef de la direction de Picton Mahoney. Faites vos propres recherches avant de prendre des décisions de placement. Restez à l'écoute, demain Daniel Ghali de Valeurs mobilières TD sera notre invité et nous parlera de la forte hausse de l'argent métal et nous dira si elle va se poursuivre. Il répondra également à vos questions sur les produits de base. Vous pouvez toujours nous les poser en tout temps par courriel, MoneyTalkLive@TD.com.
Merci et à demain!