
Anthony Okolie récapitule l’actualité du jour, notamment les dernières nouvelles sur la COVID-19, puis Kim Parlee et Ben Gossack, gestionnaire de portefeuille, Gestion de Placements TD, discutent de la façon de trouver des sociétés qui augmentent leurs dividendes et de l’utilisation de stratégies d’options pour rehausser les rendements.
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[MUSIQUE]
Bonjour et bienvenue au bulletin quotidien COVID-19 MoneyTalk du mardi 12 mai. Je m’appelle Anthony Okolie. Dans quelques minutes, Kim Parlee discutera avec Ben Gossack, gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD, de la façon de trouver des sociétés à dividende croissant et de stratégies d’options pour améliorer les rendements. Mais tout d’abord, voici un survol rapide des nouvelles du jour.
Saudi Aramco, la société qui vaut le plus cher au monde, a annoncé une baisse de 25 % de ses bénéfices au cours des trois premiers mois de 2020, soit avant que les prix du pétrole brut ne terminent leur spectaculaire effondrement. La Réserve fédérale américaine lance un programme historique d’achat d’obligations de sociétés et de FNB qui les reproduisent afin de stabiliser le marché des titres de dette et d’aider les sociétés à poursuivre leurs activités.
Selon les dernières nouvelles économiques, l’inflation aux États-Unis a connu sa plus forte baisse en avril. Cette baisse s’est produite alors que les prix des produits alimentaires ont grimpé le plus en 46 ans, alors que les gens se faisaient des provisions dans le contexte du confinement imposé par les gouvernements. Enfin, le chef de la direction de Tesla, Elon Musk, a intensifié son affrontement avec les représentants du comté en Californie après la reprise de la production aujourd’hui, en dépit des règles du comté.
[MUSIQUE]
C’était le résumé des nouvelles du jour. Voici maintenant la discussion de Kim Parlee avec Ben Gossack.
Ben, vous gérez un FNB de dividendes mondiaux. Lorsque les banques centrales du monde entier baissent les taux d’intérêt et font tout en leur pouvoir pour les faire diminuer, il semble que ces faibles taux soient là pour rester. Si je suis une investisseuse à la recherche de revenus, c’est difficile.
Bonjour Kim. Je suis content de vous voir.
Oui, dans un contexte de faibles taux d’intérêt, c’est très difficile de générer des revenus. Je dirais qu’il était déjà difficile de générer des revenus avant cette crise. Mais comme les taux d’intérêt sont près de zéro et qu’aucun d’entre nous ne sait quand l’économie reprendra, ça crée des pressions supplémentaires pour les stratégies et les investisseurs qui recherchent des revenus.
Si on regarde l’indice S&P et l’indice TSX, je pense que les taux sont autour de... et ça peut changer... disons 2 % et 3,5 % respectivement. À votre avis, dans quelle mesure ces taux sont-ils durables?
Oui, je vous explique. Donc, en chiffres absolus, vous obtenez environ 2 % pour l’indice S&P et 3,5 % pour l’indice TSX. En chiffres absolus, ils semblent acceptables par rapport aux taux des titres du Trésor, soit environ 60 points de base aux États-Unis et au Canada. C’est un écart assez important, et il y a des doutes dans le milieu des placements quant à la durabilité de certains de ces dividendes.
En fait, rien que pour l’indice S&P depuis le début de l’année, 15 sociétés ont réduit leurs dividendes, et environ 30 sociétés les ont suspendus. Alors oui, vous pourriez obtenir un taux de 2 % aujourd’hui. Cependant, ce n’est peut-être pas durable à long terme.
Encore une fois, on revient à la case départ si vous êtes un investisseur à la recherche de revenus. Oui, en effet, c’est une situation difficile.
D’accord. Pour nous, ça revient toujours à être actif et fondamental. Il y a des sociétés... en fait, il y en a quatre qui nous appartiennent qui ont augmenté leurs dividendes d’environ 6 à 7 % au cours des deux dernières semaines. Ça ne veut pas dire que les sociétés n’augmenteront jamais leurs dividendes. Mais pour nous, ça revient toujours à des sociétés qui ont un avantage concurrentiel, qui ont la capacité de croître, mais surtout, et on nous le rappelle chaque fois et à chaque cycle, qui ont un très bon bilan.
D’accord. C’est certainement... Nous observons une différence dans les évaluations de celles qui présentent ces critères et de celles qui ne les présentent pas. Permettez-moi de vous poser la question suivante : en tant que personne qui se concentre beaucoup sur la production de revenus dans le cadre de la stratégie en matière de FNB, vous avez d’autres mesures que vous prenez pour essayer d’y parvenir, des stratégies d’options. Vous pourriez peut-être nous donner un aperçu des options d’achat et de vente et de leur fonctionnement
Bien sûr. On appelle donc notre FNB un FNB à gestion active de dividendes bonifiés. Et donc, oui, vous obtenez des rendements et des revenus grâce aux dividendes. Mais ça pourrait ne pas être suffisant. Nous sommes donc d’avis que les options d’achat et de vente sont une façon pour vous d’améliorer encore plus ces dividendes et de débloquer efficacement des aspects vraiment intéressants de votre portefeuille. Tout commence par un groupe d’actions de base. Jusqu’à présent, le rendement en dividende du FNB tourne autour de 2,5 %.
Ensuite, on peut faire des choses plus intéressantes. Par exemple, j’aime investir dans des secteurs de croissance à long terme. Souvent, ces secteurs ne versent pas de dividendes, ce qui amène évidemment un frein aux revenus. Mais quand vous ajoutez une option d’achat à une entreprise comme Amazon ou Google, vous renoncez à une partie de vos gains pour la durée du contrat. Mais vous êtes en mesure de générer des revenus aujourd’hui et de transformer Amazon en un payeur de dividendes synthétique, ce qui est intéressant, parce que vous pouvez évidemment participer aux tendances, mais cela ne se fait pas au détriment de vos revenus.
L’autre aspect que nous examinons est celui des options de vente. Beaucoup d’investisseurs mettront de côté des liquidités. Vous pouvez le faire parce que vous cherchez une occasion d’acheter des titres de société à des cours plus bas. Mais, encore une fois, ça nuira à votre potentiel de revenu.
Mais quand vous vendez des options de vente, vous agissez en fait comme une compagnie d’assurance. Et vous êtes prêt à offrir aux investisseurs une protection contre les baisses. Je vais acheter une action qui les inquiète et qui va chuter. Ils vont me verser une prime d’option. Et vous pouvez créer des rendements de type intermédiaire très intéressants en passant ces contrats.
À votre avis, quels sont les risques auxquels les gens doivent penser lorsqu’ils cherchent à investir dans des sociétés à dividende croissant? Je ne parle pas des options en tant que telles, mais plutôt des dividendes, et du fait qu’ils n’ont peut-être pas accès à quelque chose du genre.
Oui... Donc, dans n’importe quelle économie, quand vous investissez dans des sociétés à dividende croissant, ou dans des actions en général, ce ne sont jamais des stratégies prédéfinies. Une entreprise pourrait avoir un avantage concurrentiel aujourd’hui, et cela va s’éroder avec le temps. Il est donc très important de connaître toutes vos sociétés, et de comprendre leurs ratios de distribution et leur bilan.
En même temps, c’est la même chose sur le marché des options. Lorsque vous vendez des options de vente, vous allez donner ces actions si elles tombent en dessous du cours auquel vous allez les acheter. En ce qui nous concerne, on veut toujours détenir ces actions, parce qu’on croit qu’elles vont s’apprécier au fil du temps. Mais si vous vendez des options de vente simplement parce que vous voyez un rendement, vous pourriez recevoir des actions données qui sont en baisse en raison de problèmes fondamentaux.
Je comprends. C’est une stratégie active qui doit être mise en place avec des gens qui savent comment s’y prendre. Laissez-moi vous poser une dernière question, Ben. Au cours du prochain mois, ou des deux, trois, six prochains mois, quels signes allez-vous surveiller par rapport aux sociétés qui versent des dividendes? Je veux dire, on est en plein dedans en ce moment.
Oui, une des choses qui a vraiment été intéressante pour nous dans ce cycle, c’est que nous avons étudié ces sociétés. Elles ont un trésor de guerre et, dans certains cas, elles ont choisi de ne pas verser de dividendes. On a vu ça dans les actions de luxe. On l’a vu dans certaines sociétés européennes.
Il est donc très important de bien connaître nos sociétés et de comprendre qu’elles sont peut-être en mesure de verser des dividendes, mais qu’elles ont choisi, pour des raisons de société, de suspendre leurs dividendes. C’est donc une chose que je surveille et dont j’essaie de rester au courant.
Ben, c’est toujours un plaisir. Prenez soin de vous. On se reparle bientôt, d’accord?
Bien sûr, Kim. Merci.
[MUSIQUE]
Bonjour et bienvenue au bulletin quotidien COVID-19 MoneyTalk du mardi 12 mai. Je m’appelle Anthony Okolie. Dans quelques minutes, Kim Parlee discutera avec Ben Gossack, gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD, de la façon de trouver des sociétés à dividende croissant et de stratégies d’options pour améliorer les rendements. Mais tout d’abord, voici un survol rapide des nouvelles du jour.
Saudi Aramco, la société qui vaut le plus cher au monde, a annoncé une baisse de 25 % de ses bénéfices au cours des trois premiers mois de 2020, soit avant que les prix du pétrole brut ne terminent leur spectaculaire effondrement. La Réserve fédérale américaine lance un programme historique d’achat d’obligations de sociétés et de FNB qui les reproduisent afin de stabiliser le marché des titres de dette et d’aider les sociétés à poursuivre leurs activités.
Selon les dernières nouvelles économiques, l’inflation aux États-Unis a connu sa plus forte baisse en avril. Cette baisse s’est produite alors que les prix des produits alimentaires ont grimpé le plus en 46 ans, alors que les gens se faisaient des provisions dans le contexte du confinement imposé par les gouvernements. Enfin, le chef de la direction de Tesla, Elon Musk, a intensifié son affrontement avec les représentants du comté en Californie après la reprise de la production aujourd’hui, en dépit des règles du comté.
[MUSIQUE]
C’était le résumé des nouvelles du jour. Voici maintenant la discussion de Kim Parlee avec Ben Gossack.
Ben, vous gérez un FNB de dividendes mondiaux. Lorsque les banques centrales du monde entier baissent les taux d’intérêt et font tout en leur pouvoir pour les faire diminuer, il semble que ces faibles taux soient là pour rester. Si je suis une investisseuse à la recherche de revenus, c’est difficile.
Bonjour Kim. Je suis content de vous voir.
Oui, dans un contexte de faibles taux d’intérêt, c’est très difficile de générer des revenus. Je dirais qu’il était déjà difficile de générer des revenus avant cette crise. Mais comme les taux d’intérêt sont près de zéro et qu’aucun d’entre nous ne sait quand l’économie reprendra, ça crée des pressions supplémentaires pour les stratégies et les investisseurs qui recherchent des revenus.
Si on regarde l’indice S&P et l’indice TSX, je pense que les taux sont autour de... et ça peut changer... disons 2 % et 3,5 % respectivement. À votre avis, dans quelle mesure ces taux sont-ils durables?
Oui, je vous explique. Donc, en chiffres absolus, vous obtenez environ 2 % pour l’indice S&P et 3,5 % pour l’indice TSX. En chiffres absolus, ils semblent acceptables par rapport aux taux des titres du Trésor, soit environ 60 points de base aux États-Unis et au Canada. C’est un écart assez important, et il y a des doutes dans le milieu des placements quant à la durabilité de certains de ces dividendes.
En fait, rien que pour l’indice S&P depuis le début de l’année, 15 sociétés ont réduit leurs dividendes, et environ 30 sociétés les ont suspendus. Alors oui, vous pourriez obtenir un taux de 2 % aujourd’hui. Cependant, ce n’est peut-être pas durable à long terme.
Encore une fois, on revient à la case départ si vous êtes un investisseur à la recherche de revenus. Oui, en effet, c’est une situation difficile.
D’accord. Pour nous, ça revient toujours à être actif et fondamental. Il y a des sociétés... en fait, il y en a quatre qui nous appartiennent qui ont augmenté leurs dividendes d’environ 6 à 7 % au cours des deux dernières semaines. Ça ne veut pas dire que les sociétés n’augmenteront jamais leurs dividendes. Mais pour nous, ça revient toujours à des sociétés qui ont un avantage concurrentiel, qui ont la capacité de croître, mais surtout, et on nous le rappelle chaque fois et à chaque cycle, qui ont un très bon bilan.
D’accord. C’est certainement... Nous observons une différence dans les évaluations de celles qui présentent ces critères et de celles qui ne les présentent pas. Permettez-moi de vous poser la question suivante : en tant que personne qui se concentre beaucoup sur la production de revenus dans le cadre de la stratégie en matière de FNB, vous avez d’autres mesures que vous prenez pour essayer d’y parvenir, des stratégies d’options. Vous pourriez peut-être nous donner un aperçu des options d’achat et de vente et de leur fonctionnement
Bien sûr. On appelle donc notre FNB un FNB à gestion active de dividendes bonifiés. Et donc, oui, vous obtenez des rendements et des revenus grâce aux dividendes. Mais ça pourrait ne pas être suffisant. Nous sommes donc d’avis que les options d’achat et de vente sont une façon pour vous d’améliorer encore plus ces dividendes et de débloquer efficacement des aspects vraiment intéressants de votre portefeuille. Tout commence par un groupe d’actions de base. Jusqu’à présent, le rendement en dividende du FNB tourne autour de 2,5 %.
Ensuite, on peut faire des choses plus intéressantes. Par exemple, j’aime investir dans des secteurs de croissance à long terme. Souvent, ces secteurs ne versent pas de dividendes, ce qui amène évidemment un frein aux revenus. Mais quand vous ajoutez une option d’achat à une entreprise comme Amazon ou Google, vous renoncez à une partie de vos gains pour la durée du contrat. Mais vous êtes en mesure de générer des revenus aujourd’hui et de transformer Amazon en un payeur de dividendes synthétique, ce qui est intéressant, parce que vous pouvez évidemment participer aux tendances, mais cela ne se fait pas au détriment de vos revenus.
L’autre aspect que nous examinons est celui des options de vente. Beaucoup d’investisseurs mettront de côté des liquidités. Vous pouvez le faire parce que vous cherchez une occasion d’acheter des titres de société à des cours plus bas. Mais, encore une fois, ça nuira à votre potentiel de revenu.
Mais quand vous vendez des options de vente, vous agissez en fait comme une compagnie d’assurance. Et vous êtes prêt à offrir aux investisseurs une protection contre les baisses. Je vais acheter une action qui les inquiète et qui va chuter. Ils vont me verser une prime d’option. Et vous pouvez créer des rendements de type intermédiaire très intéressants en passant ces contrats.
À votre avis, quels sont les risques auxquels les gens doivent penser lorsqu’ils cherchent à investir dans des sociétés à dividende croissant? Je ne parle pas des options en tant que telles, mais plutôt des dividendes, et du fait qu’ils n’ont peut-être pas accès à quelque chose du genre.
Oui... Donc, dans n’importe quelle économie, quand vous investissez dans des sociétés à dividende croissant, ou dans des actions en général, ce ne sont jamais des stratégies prédéfinies. Une entreprise pourrait avoir un avantage concurrentiel aujourd’hui, et cela va s’éroder avec le temps. Il est donc très important de connaître toutes vos sociétés, et de comprendre leurs ratios de distribution et leur bilan.
En même temps, c’est la même chose sur le marché des options. Lorsque vous vendez des options de vente, vous allez donner ces actions si elles tombent en dessous du cours auquel vous allez les acheter. En ce qui nous concerne, on veut toujours détenir ces actions, parce qu’on croit qu’elles vont s’apprécier au fil du temps. Mais si vous vendez des options de vente simplement parce que vous voyez un rendement, vous pourriez recevoir des actions données qui sont en baisse en raison de problèmes fondamentaux.
Je comprends. C’est une stratégie active qui doit être mise en place avec des gens qui savent comment s’y prendre. Laissez-moi vous poser une dernière question, Ben. Au cours du prochain mois, ou des deux, trois, six prochains mois, quels signes allez-vous surveiller par rapport aux sociétés qui versent des dividendes? Je veux dire, on est en plein dedans en ce moment.
Oui, une des choses qui a vraiment été intéressante pour nous dans ce cycle, c’est que nous avons étudié ces sociétés. Elles ont un trésor de guerre et, dans certains cas, elles ont choisi de ne pas verser de dividendes. On a vu ça dans les actions de luxe. On l’a vu dans certaines sociétés européennes.
Il est donc très important de bien connaître nos sociétés et de comprendre qu’elles sont peut-être en mesure de verser des dividendes, mais qu’elles ont choisi, pour des raisons de société, de suspendre leurs dividendes. C’est donc une chose que je surveille et dont j’essaie de rester au courant.
Ben, c’est toujours un plaisir. Prenez soin de vous. On se reparle bientôt, d’accord?
Bien sûr, Kim. Merci.
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