
En contexte d’évaluations boursières élevées, de volatilité accrue et de faiblesse des taux, bon nombre d’investisseurs recherchent un revenu et une croissance stables. Kim Parlee s’entretient avec Ben Gossack, gestionnaire de portefeuille, FNB à gestion active de dividendes bonifiés mondiaux TD.
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Nous revoici avec Ben Gossack. Il est gestionnaire de portefeuille du FNB à gestion active de dividendes bonifiés mondiaux TD, et nous parlerons de revenus et des façons d’en obtenir C’est un marché intéressant actuellement, comme nous venons de le voir, avec les secteurs à la traîne, en transition et en tête.
Mais, pour ce qui est des revenus, les dividendes et les intérêts sont des façons pour les investisseurs d’en générer. Mais, il ne se semble pas que les taux d’intérêt procureront des revenus appréciables de sitôt, n’est-ce pas?
Non. Si l’on regarde le taux des obligations américaines à 10 ans, il est à 2,5 %. Les taux sont beaucoup plus bas qu’ils ne l’étaient. Et, dans ce contexte et lorsque l’inflation semble encore dans cette sorte de phase idéale où elle n’augmente pas fortement, la Fed restera en retrait.
Il semble donc que, dans l’avenir prévisible, ce contexte de faibles taux d’intérêt persistera. Donc, si vous recherchez des revenus, il existe quelques instruments, que ce soit des obligations d’État, des actions à dividende ou certains FNB très populaires qui tentent de générer plus de revenus, en vendant des options sur des actions. On les appelle des FNB de vente d’options d’achat couvertes et ce sont des instruments que les gens utilisent souvent pour essayer de bonifier leurs revenus.
Oui, et vous les connaissez bien, parce que, comme je l’ai mentionné, votre groupe a lancé un FNB à gestion active de dividendes bonifiés mondiaux. Cela fait donc partie de ce que fait ce FNB. Pouvez-vous nous expliquer un peu comment cela fonctionne? Vous dites que vous utilisez des options. De quelle façon? Que faites-vous exactement?
Habituellement, lorsque les gens font des ventes d’options d’achat couvertes-- supposons que vous détenez une action qui se négocie à 100 $. Supposons que, pour le prochain mois, soit 30 jours, vous seriez heureux avec une appréciation de 3 $, donc si le prix de l’action passe de 100 $ à 103 $. C’est un rendement de 3 % en un mois. Vous seriez heureux de renoncer au reste de l’augmentation.
Donc, si le prix de l’action devait augmenter à 104 ou 105 $, vous n’en profiteriez pas. Vous voudriez évidemment avoir quelque chose en échange. Supposons que quelqu’un vous donne pour cela 1 $ aujourd’hui. 1 $ pour 30 jours, annualisé et sur 100 $, cela donne un rendement d’environ 12 %. 12 % semble un rendement assez intéressant, lorsque le taux de rendement annuel des obligations à 10 ans du Trésor américain est de 2,5 %. Votre approche et la façon dont vous l’exécutez peuvent donc conduire à de bons résultats ou à des résultats non optimaux.
Ainsi, pour quelqu’un qui recherche un FNB de vente d’options d’achat couvertes, il existe différentes façons,-- ou disons que pour tous les FNB qui génèrent des revenus, il y a différentes façons de les évaluer. Cela peut être par le rendement, qui peut être entièrement sous forme de revenus. Le rendement-- tous ceux qui achètent des actions savent que l’on peut obtenir une appréciation du capital ou une combinaison des deux.
Oui.
Et nous avons dit tantôt qu’il existe quelque chose-- les gens utilisent un type de filtre - leur propre filtre mental - pour évaluer des choses. Et peut-être que cela ne leur donne pas un portrait global.
Oui. Je pense que, comme humains, nous aimons maximiser? Par exemple, je veux maximiser la superficie de ma maison. Je veux maximiser mon salaire. Je veux maximiser ma voiture. Et, si je regarde le rendement en dividendes, et seulement cela, 8 % semble mieux que 2 %. Mais, lorsque vous utilisez ces stratégies d’options, le rendement total de votre placement sur deux, trois, quatre ou cinq ans peut être différent lorsque vous essayez de maximiser les revenus.
C’est vrai. Regardons donc le graphique que vous avez apporté. Il montre le S&P 500 par rapport à quoi? Dites-moi ce que ce graphique montre et pourquoi vous l’avez apporté.
J’ai pensé qu’il serait utile-- bien des gens suivent le S&P 500. C’est un indice très surveillé. Il existe un produit de CBOE qui détient les mêmes 500 actions et qui ne leur permet qu’une hausse de 2 % chaque mois. Une hausse de 2 % chaque mois, cela donne un rendement annualisé d’environ 24 %. Le marché boursier ne progresse pas de 24 % chaque année.
Vous vous dites que, pour avoir seulement une hausse de 2 % pour votre placement dans les sociétés du S&P 500, vous demanderiez un rendement en dividendes de 6 %. Vous comparez cela avec le rendement en dividendes du S&P 500 de 1,9 %. 6 % semble bien mieux que 1,9 %. Ce qui est intéressant dans ce graphique-- 10 000 $ ont été investis dans chacune des deux stratégies. La ligne bleue est le S&P 500 et la ligne blanche est la stratégie qui essaie de bonifier les revenus.
La différence est que, tandis qu’en moyenne, le marché augmente d’environ 1 % chaque mois, la plupart du temps, il augmente de plus de 1 %. Donc, en vous contentant de ce rendement en dividendes de 1,9 %, vous obtenez un rendement plus élevé avec la hausse des prix. Les deux stratégies peuvent être appropriées; cela dépend de vos objectifs de placement. Vous avez peut-être un horizon de placement d’un an ou de deux ans.
Si vous investissez 10 000 $ dans cette stratégie de vente d’options d’achat couvertes, vous obtiendrez un chèque de 600 $ et vous regarderez votre relevé, car vous recevrez probablement un autre chèque de 600 $. Mais, la différence est qu’au bout de 5 ans, vous vous seriez retrouvé avec environ 17 500 $ si vous aviez investi seulement dans le S&P 500 et environ 14 500 si vous aviez tenté de bonifier vos revenus.
C’est une différence d’environ 3 000$. Et, au bout de cinq ans, cela peut payer de belles vacances. Cela dépend donc de vos objectifs de placement. Si vous recherchez des revenus sur une courte période, une stratégie de vente d’options d’achat couvertes est peut-être ce que vous cherchez. E, si c’est pour le long terme, vous devriez peut-être envisager une autre approche.
Oui. Et c’est quelque chose que votre groupe envisage actuellement, lui aussi.
Oui, je pense qu’il est opportun actuellement de mettre de nouveau l’accent sur le rendement total. Vos rendements dépendront en fin de compte de l’évolution de la valeur de vos placements ainsi que des revenus que vous générez. Et ces revenus proviennent habituellement des dividendes. Mais nous pouvons bonifier ce revenu de dividendes en touchant les primes de ces contrats d’options, qu’il s’agisse d’options d’achat ou de vente.
Et, si vous voulez le faire selon une approche fondamentale, plutôt que systématique, vous pouvez fixer certaines limites de hausse. Par exemple, vous détenez Google et vous vous accordez une hausse de 10 % en 35 jours, C’est assez différent que si vous ne vous permettez qu’une hausse de 2 %. Et cela peut conduire à des résultats différents en fin de compte.
Très intéressant, Ben. Merci beaucoup d’avoir été des nôtres.
Merci de m’avoir invité.
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