
Que fait-on pour protéger mes placements?
La bourse a été très volatile ces derniers mois en raison de la pandémie de COVID-19. Si vous détenez des parts d’un fonds commun de placement, vous vous demandez peut-être ce qui est fait pour protéger vos placements. Voici comment les gestionnaires de fonds communs de placement s’efforcent de gérer la volatilité.
Beaucoup d’investisseurs ont probablement été consternés par les reculs boursiers survenus plus tôt cette année. Si l’on considère les choses hors contexte et qu’on s’arrête au sombre portrait dépeint par les gros titres, il y a de quoi être inquiet. Michael Craig, chef, Répartition des actifs à Gestion de Placements TD, voit les choses de manière plus sereine. Il supervise les équipes responsables de la gestion des fonds communs de placement à Gestion de Placements TD, notamment la sélection des placements détenus dans ces fonds.
« Le plus grand risque pour un investisseur n’est ni une récession ni la volatilité boursière, indique Michael Craig. Le plus grand risque est de mal définir ses objectifs à long terme ou de ne pas les atteindre. » Le meilleur moyen de réussir, selon lui, est de conserver ses placements – une approche qui vaut à la fois pour les gestionnaires de fonds et les investisseurs. Il souligne que les marchés sont repartis à la hausse et que les mesures d’aide mises en œuvre par les gouvernements ont un effet favorable.
Michael Craig affirme que, pour gérer des fonds communs de placement et protéger les placements des clients, il faut adopter des pratiques permettant d’atténuer l’impact des reculs et de tirer profit des occasions qui se présentent. Il sait que des termes comme « ventes massives » et « récession », même s’ils font peur, désignent des phénomènes qui font partie du cycle économique normal. En fait, ces phénomènes se sont déjà produits, notamment dans les années 1990 et en 2008. Ils sont généralement suivis d’une reprise économique.
Invité récemment à Parlons Argent, Michael Craig a mentionné certaines stratégies que ses collègues et lui utilisent pour protéger les placements des chocs majeurs et les orienter vers une croissance future.
Diversification
Selon Michael Craig, pour survivre à long terme aux épisodes de forte volatilité boursière, il est essentiel de diversifier le fonds commun de placement – en évitant de mettre tous ses œufs dans le même panier. Cette stratégie peut atténuer efficacement le risque de voir un type d’actif entraîner à la baisse la totalité d’un placement ou du fonds commun de placement. Ainsi, on doit diversifier les types de placements du fonds (en combinant des actions, des obligations et des liquidités, par exemple) ainsi que les placements individuels détenus dans une catégorie donnée. En cas de baisse d’une catégorie ou d’un secteur (p. ex., les compagnies aériennes), une autre catégorie ou un autre secteur connaissant une hausse pourrait compenser la perte (p. ex., les producteurs d’or).
Lors des récentes ventes massives des marchés, les obligations d’État, des titres solides, ont apporté un certain niveau de sécurité et de stabilité aux fonds communs de placement, selon Michael Craig. « Elles ont fait contrepoids au recul des actions. Quand vous avez un portefeuille équilibré, ces placements garantis par l’État jouent généralement le rôle attendu », précise-t-il.
Recherche d’occasions de placement intéressantes
Malgré le repli des marchés, Michael Craig estime que le moment est propice à la recherche de bonnes affaires. Les gestionnaires de fonds, dit-il, sont en quête de sociétés qui ont vu leur action reculer, mais qui présentent toujours un excellent potentiel. On saisit mieux l’intérêt de ces possibilités de placement dans le cadre d’une stratégie axée sur le long terme. Pourquoi? Parce qu’on peut alors être patient et attendre que le titre réalise son potentiel. « Si vous investissez dans une entreprise de qualité et que son action baisse de 20 %, les perspectives à court terme peuvent se dégrader quelque peu, mais l’entreprise possède toujours les mêmes dirigeants… C’est la même entreprise, essentiellement, mais vous payez l’action 20 % moins cher qu’avant », explique Michael Craig.
De la même façon, les investisseurs individuels qui versent des cotisations mensuelles automatisées dans leurs fonds communs de placement peuvent tirer profit des reculs boursiers. Ils font ce qu’on appelle des achats périodiques par sommes fixes. Cette approche a pour effet de lisser le coût du placement au fil du temps et fait en sorte d’augmenter le gain si le rendement du fonds s’améliore.
Comme la situation change sans cesse, Michael Craig indique qu’il doit être attentif à l’évolution du contexte de placement d’un jour à l’autre. Il doit donc surveiller l’actualité, qu’il s’agisse de guerres commerciales, de développement de vaccins ou de programmes d’aide, et évaluer l’effet possible des nouvelles sur les placements des clients. Il surveille également l’ensemble des statistiques communément utilisées pour évaluer la santé de notre économie – taux de chômage, dépenses de consommation, taux d’inflation et bénéfices des sociétés –, ce qui permet à son équipe d’anticiper globalement l’évolution de l’épargne des ménages.
Évaluation des risques
Le cycle de mauvaises nouvelles peut être épuisant, au point que n’importe qui risque d’avoir du mal à prendre des décisions financières rationnelles, estime Michael Craig. La principale chose qu’on apprend aux gestionnaires de fonds communs de placement, explique-t-il, c’est de ne pas paniquer, et cela vaut aussi pour les porteurs de parts. Quand vous vendez des parts au moment où les cours sont bas, vous réalisez une perte qui n’existait jusque-là que sur papier, et il n’est pas toujours possible de récupérer l’argent perdu. Pour beaucoup d’investisseurs, le temps est un allié : avec le temps, la plupart des placements devraient regagner du terrain et permettre aux investisseurs d’atteindre leurs objectifs à long terme. Au cours de sa vie, un investisseur connaîtra en moyenne trois ou quatre récessions, ainsi que des épisodes de forte volatilité boursière, indique Michael Craig. Ce n’est pas une aberration : les gestionnaires de fonds se préparent à ces éventualités et prennent des mesures en conséquence, en appliquant des techniques de placement pour limiter le risque chaque fois qu’ils le peuvent.
Même si la situation peut être éprouvante en ce moment, Michael Craig espère que les investisseurs continueront de croire au bon travail que ses collègues et lui accomplissent à Gestion de Placements TD pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers à long terme.
DON SUTTON
PARLONS ARGENT ET VIE
ILLUSTRATION
DANESH MOHIUDDIN