- Ce qu’il faut savoir avant d’investir au Canada
- Plans de placement au Canada
- Comprendre les conséquences fiscales des placements
- Options de placement au Canada
- Se lancer dans les placements au Canada
- Prudence : fraudes liées aux placements
- L’importance de conserver ses placements
- FAQ : investir au Canada
S’établir au Canada ne requiert pas seulement de trouver un quartier où il fait bon vivre et un nouvel emploi. Une fois sur place, vous pourriez vous intéresser au marché boursier local et chercher à faire fructifier votre argent durement gagné. Peut-être que les placements au Canada ne sont pas tellement différents des placements dans le pays d’où vous arrivez. Après tout, partout dans le monde, une action est une action. Toutefois, le Canada a ses règles, ses produits et ses particularités. Si vous débutez dans les placements au Canada, voici tout ce que vous devez savoir.
Ce qu’il faut savoir avant d’investir au Canada
Voici quelques notions de base avant d’établir un plan de placement :
Obtention de votre numéro d’assurance sociale
Pour ouvrir un compte de courtage et faire des placements au Canada, il vous faut un numéro d’assurance sociale (NAS). Il s’agit d’un numéro d’identification unique à neuf chiffres et toutes les personnes qui travaillent et sont payées ont le leur. Heureusement, il n’est pas nécessaire d’avoir la citoyenneté ou la résidence permanente pour en faire la demande. Les démarches sont simples et, une fois que vous l’avez obtenu, votre vie financière au Canada peut commencer.
Ouverture d’un compte bancaire
Si votre rémunération vous est versée en dollars canadiens et que vous prévoyez faire des placements, c’est une bonne idée d’ouvrir un compte bancaire canadien. Le système bancaire du pays est l’un des plus accessibles au monde : plus de 99 % des adultes ont un compte bancaire. Les grandes banques font en sorte de proposer des services sûrs et accessibles à tout le monde. De nombreuses banques offrent même des forfaits conçus spécialement pour aider les nouveaux arrivants à épargner. Cliquez ici pour consulter de l’information préparée par la TD pour les nouveaux arrivants.
Conséquences fiscales sur l’ensemble de vos revenus
Si vous résidez au Canada, vous devez remplir des formulaires fiscaux canadiens pour déclarer vos revenus et avoir droit à certains avantages. Vous devez déclarer tous vos revenus au Canada et l’étranger. Cependant, les conventions fiscales conclues avec certains pays permettent d’éviter de payer deux fois des impôts sur les revenus que vous gagnez.
Autres considérations : risques, budget, épargne, tendances du marché
Avant de vous lancer sur le marché, mieux vaut évaluer votre niveau de tolérance au risque, c’est-à-dire ce que vous acceptez de perdre avant de vous mettre à angoisser. Il faut aussi réfléchir à vos objectifs à court et à long terme. Qu’il s’agisse de préparer votre retraite ou de faire un achat immobilier, vos objectifs peuvent influencer vos choix de placement. Pensez également à établir votre budget pour réussir à mettre de l’argent de côté. Avant toute chose, assurez-vous que vous maîtrisez les notions de base des placements.
Plans de placement au Canada
Familiarisez-vous avec les différents types de régimes et de produits offerts aux investisseurs au Canada.
Compte d’épargne libre d’impôt (CELI)
Le nom au long du CELI parle de lui-même : vous y déposez de l’argent et vous ne payez pas d’impôt sur les gains réalisés. Le gouvernement fédéral fixe un plafond de cotisation annuel. Pour 2023, c’est 6 500 $. Votre plafond à vie augmente chaque année, à compter de celle où vous avez le droit d’ouvrir un tel compte. Votre limite maximale dépend de votre âge et du nombre d’années que vous avez passées au Canada. Vous pouvez faire des retraits quand vous voulez, mais vous devrez attendre le 1er janvier de l’année suivant le retrait avant de pouvoir remplacer le montant que vous aurez retiré. C’est un compte idéal pour constituer un fonds d’urgence, épargner en vue d’achats importants ou de la retraite et atteindre d’autres objectifs d’épargne à long terme. Avantage fiscal : Il n’y a pas d’allégement fiscal immédiat quand vous déposez des fonds dans votre compte, mais vos placements admissibles peuvent fructifier à l’abri de l’impôt et, lorsque vous faites des retraits, vous ne payez pas d’impôt sur les gains que vous avez réalisés.
Régime enregistré d’épargne-retraite (REER)
Les REER ont été conçus pour inciter la population canadienne à épargner en vue de la retraite. Ils sont assortis d’un plafond de cotisation annuel établi en fonction des revenus (jusqu’à un maximum de 30 780 $ en 2023) et tous les placements admissibles dans le compte peuvent fructifier à l’abri de l’impôt. Comme l’impôt n’a pas encore été prélevé sur les fonds que vous y versez, un REER peut vous permettre d’obtenir un remboursement d’impôt si vos cotisations réduisent suffisamment vos revenus imposables. Contrairement aux CELI, vous payez de l’impôt sur l’argent que vous retirez d’un REER, mais il y a des exceptions si ces fonds sont destinés à l’achat d’une propriété ou au financement d’études. C’est un compte idéal pour l’épargne-retraite à long terme. Avantage fiscal : Vos cotisations ne sont imposables que lorsque vous retirez de l’argent du compte. Et normalement, vous aurez fini de travailler et serez dans une tranche d’imposition inférieure à ce moment-là.
Régime enregistré d’épargne-études (REEE)
Tout comme les REER, les REEE permettent de faire fructifier les placements admissibles à l’abri de l’impôt. Toutefois, si les REER sont principalement destinés à l’épargne-retraite, les REEE, eux, visent l’épargne en vue des études postsecondaires. L’un des atouts du régime est la Subvention canadienne pour l’épargne-études : pour la première tranche de 2 500 $ de vos cotisations annuelles au REEE, le gouvernement verse 20 % du montant dans votre compte. Oui, il vous donne de l’argent! (Ce montant est limité à 7 200 $ pour toute la durée de vie de votre REEE.) C’est un compte idéal pour les parents et les grands-parents de jeunes enfants qui veulent constituer un pécule qui servira à aider à payer leurs futures études postsecondaires. Avantage fiscal : Les promoteurs du régime (parents ou grands-parents) ne bénéficient d’aucun avantage fiscal. L’impôt sur les gains ou les intérêts est différé. Il sera payé au moment du retrait par l’étudiant bénéficiaire, dont la tranche d’imposition sera normalement inférieure, puisqu’il est aux études.
Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP)
Le CELIAPP est un régime enregistré qui permet à la population canadienne d’épargner en vue de l’achat d’une première propriété. Il combine les caractéristiques du CELI et du REER. Comme pour le REER, les cotisations sont déductibles d’impôt et, comme pour le CELI, les retraits sont libres d’impôt, à condition que les fonds soient destinés à l’achat d’une propriété admissible. Et, bien sûr, les placements admissibles fructifient à l’abri de l’impôt tant qu’ils sont dans le compte. Vous pouvez y verser 8 000 $ par année, jusqu’à concurrence de 40 000 $. C’est un compte idéal pour les personnes de plus de 18 ans qui prévoient acheter une première propriété dans les 15 prochaines années. Avantage fiscal : Les cotisations sont déductibles d’impôt, ce qui signifie qu’elles peuvent vous donner droit à un remboursement d’impôt. Et vous ne payez pas d’impôt sur les retraits destinés à l’achat d’une propriété.
Comprendre les conséquences fiscales des placements
Le gouvernement canadien offre un certain nombre d’incitatifs fiscaux pour encourager les placements.
Quels frais de placement sont déductibles d’impôt au Canada?
Certains frais de placement sont déductibles d’impôt au Canada, mais pas tous. La plupart des frais de courtage des comptes non enregistrés, appelés « frais financiers », sont déductibles d’impôt, y compris les frais de gestion et les frais liés à des conseils de placement particuliers. Dans certaines circonstances, cela peut aussi être le cas des intérêts payés sur les fonds empruntés pour faire des placements. Les frais de courtage des comptes enregistrés, comme les REER et les régimes de pension agréés, ne sont pas déductibles d’impôt.
Crédit d’impôt à l’investissement de l’Agence du revenu du Canada (ARC)
Au Canada, on peut avoir droit à un crédit d’impôt à l’investissement, à condition de respecter certains critères précis. Les critères les plus courants concernent les biens, la formation d’apprentis et les partenariats financiers.
Options de placement au Canada
Quelles sont les options de placement offertes au Canada?
Certificats de placement garanti (CPG)
Les CPG sont extrêmement populaires au Canada, et pour une bonne raison : ce sont des comptes sûrs et presque entièrement sans risque. Ils ressemblent aux comptes d’épargne, à cela près que vous vous engagez à y laisser l’argent pendant une période déterminée, parfois jusqu’à cinq ans, avant de récupérer les fonds placés et les intérêts.
Actions
Au Canada, les actions fonctionnent comme partout ailleurs. Elles sont un moyen de faire fructifier votre argent plus rapidement que si vous le placez dans un CPG, mais en échange de ce rendement potentiellement plus élevé, vous devez accepter un niveau de risque plus important. Si vous êtes néophyte, prenez le temps de lire les conseils pour les novices qui veulent investir dans les actions. Avec sa gamme de services et de produits, et par le soutien qu’elle offre, Placements directs TD facilite la négociation d’actions.
Fonds communs de placement
Si gérer vous-même votre portefeuille d’actions vous fait peur, vous pouvez acheter des parts d’un fonds commun de placement, qui est composé de diverses actions ou obligations généralement choisies par un gestionnaire professionnel. Ces fonds investissent habituellement dans plusieurs titres, secteurs et régions pour tenter de réduire les risques.
Fonds négociés en bourse (FNB)
Les FNB ressemblent aux fonds communs de placement, mais leurs frais sont habituellement moins élevés et ils se négocient en bourse. Bien que de nombreux FNB soient considérés comme des placements à gestion passive, parce qu’ils suivent un indice comme l’indice S&P 500 ou l’indice composé S&P/TSX, un nombre croissant d’entre eux sont gérés activement par un gestionnaire de portefeuille.
Obligations
Les obligations sont des titres à revenu fixe qui présentent un risque relativement faible. Si vous en achetez, vous prêtez de l’argent à un gouvernement ou à une entreprise qui, en échange, vous versera des intérêts. Il existe des obligations de sociétés, ainsi que des obligations du gouvernement canadien. Beaucoup de gens détiennent des obligations dans des parts de fonds communs de placement obligataires ou de FNB.
Se lancer dans les placements au Canada
Une fois que vous avez décidé de franchir le pas, reste à savoir où commencer.
Placements autonomes ou autogérés
De nombreux investisseurs préfèrent gérer leur propre portefeuille, et il n’y a pas de mal à cela. Cela permet de contrôler ce qu’on fait de son argent. On peut en tirer de la satisfaction et du plaisir, et même s’épargner certains frais. Cela dit, les placements autonomes demandent un certain savoir-faire et de la planification.
Conseillers
Faire appel à un conseiller peut vous aider à vous lancer sur le marché, même si vous connaissez mal les différences entre les CPG et les REER. Il vous aidera à calculer votre budget pour les placements et à établir vos objectifs et votre tolérance au risque, afin de bâtir un portefeuille qui vous convient. Les frais de consultation peuvent être plus élevés, mais une telle assistance peut vous faire gagner du temps et vous éviter des efforts.
Robots-conseillers
Solution qui se situe entre les placements autonomes et les portefeuilles gérés par un conseiller, un robot-conseiller est un système automatisé rattaché à une plateforme qui vous pose des questions, afin de préciser vos préférences et vos objectifs, dans le but de vous aider à bâtir votre portefeuille. C’est un service qui coûte moins cher que de faire appel à un conseiller en chair et en os.
Prudence : fraudes liées aux placements
Bien que le Canada soit un endroit relativement sûr pour les placements, partout où il y a de l’argent, il y a de la fraude. Il est donc important de faire preuve d’une grande vigilance, car il y a des histoires qui font froid dans le dos.
Fraudes en matière de placement au Canada
Le gouvernement canadien prend la fraude financière très au sérieux et demande à la population de signaler aux autorités compétentes tout ce qui s’apparente à une fraude. Si vous pensez être victime d’une fraude, recueillez tous les renseignements utiles et signalez l’incident aux organismes d’application de la loi locaux, au Centre canadien de lutte contre la fraude, à votre institution financière et à tout autre organisme concerné.
Choisir des placements sûrs à rendement élevé au Canada
Si un placement semble trop beau pour être vrai, c’est peut-être parce que c’est le cas. Ce qui ne veut pas dire pour autant que vous devez ignorer tous les placements prometteurs. Si vous voulez faire des placements, il est très important de bien évaluer votre tolérance au risque. Une fois qu’elle est claire pour vous, cela vous aide à décider si vous acceptez des placements à rendement élevé dans votre portefeuille.
L’importance de conserver ses placements
Au Canada, de nombreux placements sont faits à long terme. Les fonds communs de placement à risque faible ou moyen et les portefeuilles bien équilibrés et diversifiés peuvent fluctuer (surtout en cas d’inflation ou d’autres perturbations économiques), mais par le passé, leur potentiel de croissance à long terme s’est avéré fiable pour les investisseurs patients. Quand vous voyez une baisse sur les marchés, la tentation peut être grande de retirer vos placements. Pourtant, il peut être plus judicieux de les conserver et de laisser vos comptes croître sur une longue période. Pour en savoir plus sur les placements en période d’incertitude, consultez cette page.
FAQ : investir au Canada
Comment placer son argent au Canada?
Il est assez facile de placer de l’argent au Canada. Il faut un numéro d’assurance sociale et, dans l’idéal, un compte bancaire canadien. Ensuite, à vous de voir si vous voulez collaborer avec une banque ou un conseiller, ou si vous préférez gérer votre portefeuille vous-même.
Est-ce que les nouveaux arrivants peuvent investir sur le marché boursier canadien?
Tout à fait. La plupart des occasions de placement au Canada sont ouvertes aux nouveaux arrivants.
Quel montant est-ce que les immigrants peuvent verser dans un CELI?
Au Canada, tout le monde a une limite de cotisation à un CELI. Son montant peut varier selon l’âge et le nombre d’années passées au Canada. En 2023, la limite de cotisation annuelle est de 6 500 $. C’est le maximum qu’un nouvel arrivant peut mettre dans un CELI au cours de sa première année au pays.