Guide sur la négociation d’actions à l’intention des débutants

Avez-vous déjà entendu parler d’une antiquité rare achetée lors d’une vente de garage, puis revendue bien plus cher? Même si la négociation initiale semblait équitable sur le moment, il n’y avait qu’un seul acheteur et le vendeur n’avait donc pas la possibilité de voir monter le prix de son objet. En revanche, lors d’une vente aux enchères, ce même objet pourrait trouver preneur pour beaucoup plus.

La négociation en bourse fonctionne à peu près de la même façon : au moins deux parties font des offres pour un actif avant d’arriver à un accord et de conclure la transaction. Cela se produit des centaines de millions de fois par jour : des actions, des obligations, des produits de base, des devises et d’autres types d’actifs s’échangent chaque minute. Bien que le processus de négociation soit en fin de compte très simple, les acheteurs et les vendeurs peuvent recourir à des stratégies et à des tactiques pour s’assurer d’obtenir un juste prix. Voici comment fonctionne la négociation :

Fonctionnement de la négociation

Pour effectuer une négociation, il faut forcément un vendeur et un acheteur : une partie soumet une offre et l’autre l’accepte. Les prix ont tendance à augmenter lorsque les acheteurs sont plus nombreux que les vendeurs et à baisser lorsque plusieurs vendeurs tentent de se débarrasser de leurs placements. Il peut s’échanger plusieurs offres entre deux parties ou plus, jusqu’à ce qu’une entente soit trouvée. Sur les marchés, les négociations ont lieu quasi instantanément.

Types de négociations

Sur les marchés, tout va très vite et certains investisseurs essaient d’en profiter en négociant rapidement, tandis que d’autres utilisent des stratégies plus passives. Voici un aperçu de deux approches de négociation courantes :

Achat à long terme (négociation de position) :

De la même manière que les grands amateurs d’un sport ont une équipe favorite en laquelle ils croient, les investisseurs qui privilégient cette approche peuvent acheter une action et la garder pendant des mois, des années ou même davantage, sans se soucier de la volatilité des cours à court terme. Un opérateur de position pourrait choisir d’ignorer les fluctuations du cours de l’action, à moins qu’elles ne modifient ses attentes à l’égard de l’augmentation du cours.

Spéculation sur séance :

Cette approche consiste à acheter des actions et à les revendre le jour même, parfois quelques jours plus tard, afin de tirer parti des légères fluctuations de leur cours quotidien. Il y a toutefois des risques : il peut être extrêmement difficile d’anticiper avec précision l’évolution du marché et rien ne garantit que la valeur d’une action va augmenter. Voici quelques-uns des principaux types de spéculation sur séance :

• Le scalping : Tirer parti d’infimes fluctuations de cours sur un grand nombre d’opérations, possiblement des centaines, au cours d’une même journée de négociation.
• La spéculation sur l’amplitude : Réaliser des bénéfices à court terme, c’est-à-dire sur quelques jours ou quelques semaines, en faisant une analyse technique pour déterminer à quel moment entrer sur le marché et en sortir.

Quels actifs peut-on négocier?

Vous pouvez acheter plusieurs types d’actifs, qui présentent tous des caractéristiques de marché uniques. Qui plus est, chaque catégorie d’actifs peut offrir plusieurs choix. Voici quelques catégories d’actifs négociés couramment :

Actions

Lorsque vous achetez une action, vous détenez une participation dans une société, ce qui signifie que vous avez le droit de participer à sa croissance et de réclamer une part de ses bénéfices. Les actions peuvent être très volatiles, mais leur potentiel de rendement peut être plus élevé que celui de certaines autres catégories d’actif.

Fonds communs de placement (FCP) et fonds négociés en bourse (FNB)

Ces types de produits de placement vous permettent d’acheter un panier de placements géré par des professionnels conçu pour atteindre un but spécifique ou pour obtenir une certaine composition de l’actif. Les FCP et les FNB peuvent contenir des actions, des titres à revenu fixe ou des produits de base, ou bien une combinaison des trois.

Obligations et certificats de placement garanti (CPG)

Les obligations et les CPG sont des exemples de titres à revenu fixe. Quand vous en achetez, vous prêtez de l’argent à une société ou à un gouvernement qui, en échange, vous verse des intérêts et vous rembourse le capital. Bien que les CPG et les obligations soient différents à certains égards, notamment en ce qui a trait à leur liquidité globale, ces deux placements sont considérés comme présentant un risque faible par rapport aux actions.

Produits de base

Il s’agit habituellement de matières premières et de biens physiques que nous consommons. Par exemple, la nourriture que nous mangeons, le pétrole qui est transformé en essence pour nos voitures, ou les minéraux qui font fonctionner nos téléphones et d’autres appareils. Les métaux précieux comme l’or et l’argent sont aussi des produits de base.

Contrats d’options

Les contrats d’options donnent aux investisseurs le droit, mais pas l’obligation, d’acheter ou de vendre un placement à un prix préalablement convenu, seulement pendant une période déterminée. Il existe deux principaux types d’options :

• Option d’achat : Ce contrat financier donne le droit d’acheter une action, une obligation, un produit de base ou un autre actif à un prix préalablement convenu (le prix d’exercice) à une date d’échéance donnée ou avant. Les options d’achat peuvent être utilisées pour spéculer sur la fluctuation du cours de l’actif sous-jacent, couvrir une position ou générer un revenu au moyen des primes des options.
• Option de vente : Ce contrat financier donne à son détenteur le droit, mais pas l’obligation, de vendre un placement à un prix préalablement convenu (le prix d’exercice), à une date d’échéance donnée ou avant. Les options de vente peuvent être utilisées pour spéculer sur la baisse du cours de l’actif sous-jacent, couvrir une position ou générer un revenu au moyen des primes des options.

Avantages et inconvénients de la négociation

Avantage : La négociation est une façon de faire fructifier votre argent

Il existe un nombre en apparence infini d’actifs à négocier et les plateformes en ligne peuvent faciliter la recherche ainsi que l’exécution de vos opérations. Bien qu’il soit presque impossible d’anticiper le marché, il est possible de gagner de l’argent en peu de temps.

Inconvénient : Les opérations fréquentes peuvent augmenter votre exposition au risque

Bien que le niveau de risque puisse varier considérablement selon le type d’actif que vous négociez, vous pourriez facilement perdre une partie ou la totalité de votre argent si une opération venait à mal tourner.

• Pour négocier, il faut une autre partie. Si vous ne trouvez personne pour acheter un actif au prix auquel vous souhaitez le vendre (ou pour vous vendre un actif au prix auquel vous souhaitez l’acheter), cela pourrait nuire à votre rendement.
• Le prix d’un actif peut changer rapidement. Cela peut se produire pour des raisons indépendantes de l’actif sous-jacent. Par exemple, si le marché boursier plonge, la valeur des sociétés de grande qualité pourrait plonger aussi.
• Vous devrez peut-être aussi tenir compte des coûts de négociation. Lorsque vous achetez et vendez un actif, les frais d’opération peuvent rogner sur vos bénéfices ou faire augmenter vos pertes.

Négociation vs placements : gains à court terme ou rendements solides au fil du temps

Êtes-vous plutôt négociateur ou investisseur? Il est important de comprendre la différence. Un négociateur est une personne qui cherche à générer un revenu à partir d’un gain à court terme dans un horizon proche (p. ex., quelques jours ou quelques semaines). La négociation porte moins sur le type d’actif acheté ou sur les données fondamentales à long terme que sur l’« évolution du cours » d’un actif sous-jacent et sur la possibilité de le revendre pour en tirer un bénéfice. La durée d’un placement peut varier considérablement et dépend des objectifs financiers, de la tolérance au risque, de la stratégie de placement et de la situation personnelle du négociateur. Les objectifs de placement peuvent être à court terme (entre un mois et deux ans), à moyen terme (entre deux et cinq ans) ou à long terme (plus de cinq ans). Quand il choisit des actions, un investisseur pourrait davantage se préoccuper des données fondamentales d’une société, comme ses bénéfices et ses résultats. Il pourrait décider d’acheter des actions d’une société parce qu’elle correspond à son plan de placement à long terme et qu’il pense qu’elle peut générer des rendements élevés au fil du temps.

Principaux points à considérer avant de commencer à négocier

Apprenez les notions de base

Voici quelques termes que vous pourriez rencontrer quand vous commencerez à négocier :

• Volatilité : Les cours des actions peuvent naturellement augmenter et baisser au cours d’une journée ou d’un mois, car différents acheteurs et vendeurs potentiels marchandent le prix d’un actif. C’est ce qui s’appelle la « volatilité ». Plus les fluctuations sont fortes, plus la volatilité et le risque de pertes (mais aussi les gains potentiels) augmentent.
• Négociation sur marge : C’est le processus qui consiste à emprunter de l’argent pour effectuer une opération. Pour pouvoir négocier sur marge, il faut respecter des conditions précises, par exemple maintenir un certain niveau de liquidités et d’actions dans le compte de courtage. Bien que la négociation sur marge puisse potentiellement vous aider à faire fructifier votre argent plus vite, elle augmente également vos risques. En effet, vous devrez rembourser le prêt et payer des intérêts sur les fonds empruntés.
• Position acheteur : Fait d’acheter un actif en pensant qu’il va augmenter au fil du temps. Avec une position longue, votre capital est immobilisé dans l’actif, et vous pourriez donc devoir vendre votre placement si vous voulez accéder à votre argent.
• Vente à découvert : Fait de parier sur la baisse des actions d’une société. Un investisseur peut, par exemple, emprunter des actions à un service de courtage au moyen d’un compte sur marge et les vendre immédiatement dans le but de racheter les mêmes plus tard, mais moins cher. Cette stratégie peut s’avérer efficace, mais elle est risquée : si la valeur des actions ne baisse pas comme prévu, mais au contraire continue à monter, cela pourrait exposer l’investisseur à des pertes illimitées l’obligeant à acheter des actions à un prix beaucoup plus élevé, afin de conclure l’opération dans son compte sur marge.

Gardez à l’esprit votre tolérance au risque

Quand vous placez de l’argent, il est essentiel de comprendre votre tolérance au risque pour pouvoir gérer votre portefeuille, particulièrement en ce qui concerne vos besoins de liquidités à court terme, vos rendements à court et à long terme et la volatilité des actifs. Connaître votre tolérance au risque peut vous aider à répondre à vos besoins financiers immédiats, tout en prenant des décisions éclairées en vue de générer des rendements à court et à long terme plus élevés. Par exemple, une stratégie de diversification efficace, guidée par votre tolérance au risque, peut vous aider à faire face à différents niveaux de volatilité des actifs, ce qui pourrait vous aider à optimiser votre portefeuille selon vos objectifs financiers.

Prenez votre temps

En négociation, la réussite peut dépendre de votre degré de discipline, de patience et de connaissances. La mise au point d’une stratégie et l’élaboration d’un plan de match pour chaque opération pourraient s’avérer utiles. Vous pourriez, par exemple, anticiper des cibles d’entrée et de sortie des marchés, et apprendre à savoir quand se retirer d’une mauvaise négociation.

Quelles sont les stratégies de négociation courantes?

Il en existe deux grands types de base : la négociation active et la négociation passive.

• Négociation active : Vous effectuez des négociations tous les mois, toutes les semaines, voire tous les jours.
• Négociation passive : Vous achetez des placements que vous gardez à long terme, peut-être même toute votre vie.

Comment se mettre à la négociation au Canada?

Pour commencer à négocier par vous-même, vous devez ouvrir un compte de courtage en ligne, comme un compte Placements directs TD ou NégociTitres TD. Grâce à l’essor des sites Web et des applications de placement conviviales, tout le monde peut faire de la négociation active ou passive à partir de son appareil mobile ou de son ordinateur personnel. Vous trouverez de nombreux outils pour vous aider à trouver et à évaluer des placements potentiels.