- Que sont les obligations, en termes simples?
- Comment fonctionnent les obligations?
- Comment le cours d’une obligation est-il établi?
- Types d’obligations canadiennes
- Avantages et inconvénients des obligations
- Les obligations sont-elles faites pour vous? Posez-vous les questions suivantes
- Comment acheter des obligations au Canada
- Foire aux questions
Les obligations, souvent appelées titres à revenu fixe, sont l’une des catégories d’actif les plus importantes, au même titre que les actions. Bien que leur potentiel de gains soudains et spectaculaires soit moins élevé que celui des actions, les obligations de grande qualité sont pratiques pour diversifier un portefeuille. Découvrez ci-dessous les notions de base.
Que sont les obligations, en termes simples?
Une obligation est une sorte de reconnaissance de dette. Quand vous en achetez une, vous prêtez de l’argent à son émetteur, généralement une entreprise ou un gouvernement. L’obligation est un contrat qui lie les deux parties; c’est une promesse que l’argent sera remboursé. Ce qui distingue les obligations des autres types de prêts, c’est qu’elles sont titrisées, c’est-à-dire qu’elles sont émises en grand nombre, normalisées, régies par des réglementations et, surtout, négociables sur les marchés.
Comment fonctionnent les obligations?
Imaginez que vous prêtez de l’argent à un ami et que vous lui demandez de vous rembourser dans quelques mois, avec quelques intérêts. Voilà en gros le principe d’une obligation, sauf qu’au lieu d’un ami, c’est un gouvernement ou une entreprise qui vous emprunte de l’argent. Les pays et les entreprises ont souvent besoin de liquidités (pour leurs opérations, pour de nouveaux projets, pour construire des infrastructures, etc.) et l’un des moyens les plus simples d’en obtenir rapidement, c’est d’émettre des obligations. Et à un moment donné, ils doivent rembourser le montant emprunté, plus les intérêts.
L’une des grandes différences entre acheter une obligation et prêter de l’argent à un ami, c’est qu’en général, vous pouvez revendre votre obligation et récupérer au moins une partie de votre argent, parfois même plus que ce que vous aviez payé. Pas mal, hein? Mais une mise en garde s’impose : les obligations ne sont pas des placements infaillibles. Les entreprises et, dans une mesure bien moindre, les gouvernements peuvent se retrouver criblés de dettes au point de ne plus être en mesure de rembourser leurs emprunts. Dans les rares cas où une entité financière ne peut pas respecter ses obligations de remboursement et se déclare en faillite, les détenteurs d’obligations ont le droit de récupérer leur capital avant les actionnaires. Toutefois (selon la situation dans laquelle se trouve l’entreprise), les investisseurs peuvent perdre leur placement initial. Toujours est-il que ces situations sont assez rares et que les obligations demeurent un moyen efficace de diversifier un portefeuille.
Comment le cours d’une obligation est-il établi?
- En fonction du taux du financement à un jour : Différents facteurs influencent les cours des obligations, le plus important étant peut-être le taux d’intérêt. Lorsque le taux fixé par une banque centrale – également appelé taux directeur ou taux du financement à un jour – augmente, le cours des obligations baisse et inversement. Pourquoi? Parce que si vous détenez une obligation dont le taux d’intérêt nominal est de 2 % et que les nouvelles obligations sont désormais émises avec un taux de 4 %, vous devrez baisser le cours de votre obligation pour la rendre attractive aux yeux des autres investisseurs, malgré son taux plus bas. À l’inverse, si les taux d’intérêt baissent et que les nouvelles obligations sont émises à un taux de 1 %, votre obligation à 2 % devient beaucoup plus intéressante.
- En fonction de l’offre et de la demande : Comme pour n’importe quel produit, le cours d’une obligation peut être déterminé par l’offre et la demande. Si la demande pour un type d’obligation précis – par exemple les obligations du Trésor américain à 10 ans – monte en flèche, le taux baissera. En revanche, si une obligation est peu demandée, son taux pourrait monter pour attirer les investisseurs et son cours chutera.
Types d’obligations canadiennes
Types d’obligations canadiennes
Le gouvernement fédéral est considéré comme l’émetteur d’obligations le plus sûr au Canada, car il n’a jamais fait défaut sur sa dette et dispose de vastes pouvoirs d’imposition qui lui permettent d’obtenir des fonds en cas de difficultés financières. Comme le risque associé à ces obligations est très faible, leurs taux d’intérêt sont habituellement moins intéressants que ceux des autres titres à revenu fixe.
Obligations provinciales
Les obligations provinciales présentent un risque de défaut légèrement plus élevé et offrent donc généralement des taux d’intérêt un peu plus intéressants, mais elles aussi sont considérées comme peu risquées.
Obligations municipales
Les obligations municipales sont émises par des villes de moyenne à grande taille et offrent habituellement des rendements plus élevés que celles des gouvernements. Toutefois, au Canada, ce marché est très petit, en grande partie à cause des restrictions légales imposées aux municipalités. Le marché des obligations municipales est nettement plus grand aux États-Unis.
Obligations de sociétés
Les obligations de qualité investissement émises par des sociétés de premier ordre comme les banques ou les sociétés du secteur des services publics et des télécommunications rapportent plus d’intérêts que les obligations gouvernementales en raison du risque de défaut plus élevé, mais sont généralement considérées comme des placements assez sûrs.
Obligations à rendement élevé
Les obligations émises par des sociétés dont la cote de crédit est inférieure à BBB (selon les différentes agences de notation) sont les plus risquées et sont donc celles qui rapportent le plus d’intérêts. On les appelle parfois des « obligations spéculatives ». Bien qu’il ne soit pas nul, le risque de défaut demeure relativement faible au Canada et dans les autres pays développés.
Obligations à rendement réel
Il s’agit d’obligations émises par un gouvernement dont le taux de rendement est indexé sur l’inflation. Elles prennent de la valeur lorsque l’inflation augmente et en perdent en contexte déflationniste.
Obligations d’épargne du Canada (OEC)
Ces obligations non négociables émises par le gouvernement fédéral étaient autrefois vendues en nombre aux particuliers, mais le programme a pris fin en 2017 en raison de ses coûts administratifs élevés et du peu d’intérêt qu’il suscitait auprès des investisseurs. En décembre 2021, toutes les OEC non encaissées sont arrivées à échéance et ne rapportent plus d’intérêts. Les OEC non réclamées peuvent être rachetées par l’intermédiaire du Bureau des biens non réclamés de la Banque du Canada.
Avantages et inconvénients des obligations
Avantages
- Préservation du capital : 100 % du capital de l’investisseur est remboursé si l’obligation est détenue jusqu’à l’échéance, en supposant que l’entreprise ou le gouvernement ne soit pas en défaut de paiement.
- Flux de revenus fiables : Contrairement aux actions, les obligations sont considérées comme assez fiables à court terme, ce qui peut être particulièrement important pour les aînés.
- Avantages liés à la diversification : En général, les obligations ont une corrélation négative avec les actions, c’est-à-dire que quand les obligations prennent de la valeur, les actions en perdent et inversement. La diversification contribue à réduire le risque global du portefeuille.
Inconvénients
- Potentiel de gains en capital limité : Les obligations peuvent prendre de la valeur si les taux d’intérêt baissent, mais elles peuvent tout aussi facilement en perdre s’ils montent.
- Échéances : Les obligations sont des placements à terme qui doivent être réinvestis lorsqu’ils arrivent à échéance. Ce ne sont pas des placements que l’on peut faire, puis oublier.
- Taux de rendement modeste : Historiquement, les obligations ont enregistré des taux de rendement à long terme inférieurs à ceux de placements plus risqués, comme les actions et les titres immobiliers.
Les obligations sont-elles faites pour vous? Posez-vous les questions suivantes
Dans quel but est-ce que j’investis?
Les études des enfants? La mise de fonds d’une maison? Évaluer votre horizon de placement peut vous aider à déterminer si les obligations constituent une bonne option. Historiquement, les années baissières sont moins fréquentes sur le marché des obligations que sur le marché des actions. Si vous êtes jeune et que vous épargnez pour pouvoir voyager quand vous serez à la retraite, les actions sont peut-être un meilleur choix.
Quel est mon horizon de placement?
Si vous ne pouvez pas vous permettre de conserver vos placements longtemps, les obligations pourraient constituer une bonne option pour vous. En raison de la volatilité naturelle du marché boursier, les placements en actions à court terme peuvent produire des rendements imprévisibles. En revanche, les obligations ont des échéances précises et sont considérées comme plus stables à court terme.
Dans quelle mesure suis-je à l’aise avec le risque?
Les personnes qui sont moins à l’aise avec le risque et qui se contentent de rendements plus faibles pourraient opter pour les obligations. Si vous cherchez des rendements plus élevés et que vous acceptez de prendre plus de risques, les actions pourraient vous convenir davantage. En fin de compte, un portefeuille diversifié constitue souvent le meilleur choix pour de nombreux investisseurs.
Comment acheter des obligations au Canada
Il y a deux grandes façons de faire :
- En acheter directement. Vous pouvez acheter des obligations directement auprès de Placements directs TD ou dans NégociTitres TD.
- Acheter des parts de fonds négociés en bourse (FNB) ou de fonds communs de placement d’obligations. De nombreux investisseurs canadiens préfèrent s’exposer au marché des obligations en achetant des parts de fonds d’obligations. Ces fonds comportent souvent des frais de gestion, mais évitent de devoir choisir soi-même des placements individuels. De plus, comme les placements sont continuellement réinvestis, pas besoin de se soucier des échéances.
Foire aux questions
Est-il possible d’acheter des obligations canadiennes?
Oui. Vous pouvez acheter des obligations canadiennes par l’intermédiaire de votre compte Placements directs TD. Vous pouvez également acheter des parts de fonds communs de placement ou de FNB qui en contiennent en passant par un courtier en fonds communs de placement ou une société de courtage.
Y a-t-il un meilleur placement que les obligations?
Chaque catégorie de placement présente des avantages et des inconvénients. Les obligations sont généralement un bon placement pour les investisseurs prudents qui ont un horizon de placement à court terme et pour ceux qui préfèrent que leur portefeuille soit diversifié. D’autres catégories d’actif, comme les actions et les titres immobiliers, ont historiquement offert des rendements à long terme plus intéressants, mais avec une volatilité plus élevée.
Les obligations permettent-elles de gagner de l’argent?
Les obligations de grande qualité rapportent généralement de l’argent et ce n’est que dans des situations financières très perturbées – comme la crise financière mondiale de 2008 – que certaines entités financières de grande qualité se trouvent en défaut de paiement.
Quelle est la différence entre une obligation et une action?
Une obligation est un contrat de créance dont la valeur nominale, le taux d’intérêt et la durée sont fixés. Une action est une participation dans une société sans valeur fixe. Les obligations offrent une certaine stabilité et génèrent un revenu, tandis que les actions peuvent produire des gains en capital et parfois des revenus de dividendes plus élevés.
Pourquoi achète-t-on des obligations?
Les investisseurs achètent des obligations pour préserver leur capital, obtenir un revenu et diversifier leurs portefeuilles.