- Qu’est-ce qu’un CPG, en termes simples?
- Pourquoi opter pour un CPG? À qui est-ce destiné?
- Points à garder à l’esprit lorsque vous investissez dans un CPG
- Pourquoi opter pour des obligations? À qui sont-elles destinées?
- Points à garder à l’esprit avant d’investir dans des obligations
- CPG et obligations : principales similitudes
- CPG et obligations : principales différences
- Ce que les rendements historiques peuvent nous apprendre sur les CPG et les obligations
- Quelles sont certaines tendances à surveiller?
- Foire aux questions
Si vous avez déjà contracté un prêt hypothécaire ou conservé un solde sur votre carte de crédit, vous savez que les paiements d’intérêts peuvent vite s’accumuler au fil du temps. À présent, imaginez ce qu’il en serait si c’était vous qui perceviez ces intérêts. Eh bien, lorsque vous achetez un certificat de placement garanti (CPG) ou une obligation, c’est vous qui devenez prêteur.
Les CPG et les obligations sont deux façons relativement peu risquées de faire croître votre argent en prêtant une partie de vos propres fonds à une autre entité, comme une banque, un gouvernement ou une société. Toutefois, même si les CPG et les obligations possèdent des points communs, il existe quelques différences importantes à prendre en considération avant d’investir dans l’un ou l’autre.
Qu’est-ce qu’un CPG, en termes simples?
Lorsque vous achetez un CPG, vous convenez de prêter de l’argent à une institution financière pour une période déterminée – habituellement entre trente jours et cinq ans – à un taux d’intérêt qui peut être fixe ou variable. Bien que la durée des CPG puisse varier considérablement, en général, plus celle-ci est longue, plus le taux d’intérêt est élevé. En plus des intérêts que vous gagnez pendant la durée du prêt, vous récupérez votre capital à l’échéance du CPG.
Pourquoi opter pour un CPG? À qui est-ce destiné?
Les CPG sont souvent populaires auprès des investisseurs parce qu’ils sont largement accessibles et offrent des rendements garantis et à faible risque. De plus, comme la plupart des CPG sont assurés jusqu’à concurrence de 100 000 $ par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC), même si votre émetteur rencontre des difficultés, votre placement demeure sûr. Les CPG peuvent donc s’avérer être une bonne option pour quiconque souhaite faire fructifier son épargne sans risquer son capital, que ce soit pour des objectifs à court terme, comme un mariage, des vacances ou des rénovations, ou dans le but de se constituer une épargne à long terme.
Points à garder à l’esprit lorsque vous investissez dans un CPG
Comme pour tout placement, il y a plusieurs facteurs à prendre en considération au moment d’acheter un CPG :
- La plupart des CPG exigent que vous immobilisiez votre argent pour une durée convenue. Ces CPG sont dits « non encaissables », ce qui signifie que vos dollars ne peuvent pas être retirés prématurément sans pénalité. Si vous souhaitez davantage de souplesse, il existe aussi des CPG « encaissables », mais ils sont généralement émis à des taux d’intérêt plus faibles.
- Les rendements que vous obtenez avec un CPG sont généralement plus faibles que ceux que vous pourriez espérer avec d’autres catégories d’actif. Pour tirer le maximum de votre CPG, vous devez comparer les différentes offres jusqu’à ce que vous trouviez un taux et une durée qui vous conviennent. Une stratégie consiste à échelonner vos CPG en achetant des produits qui offrent différentes durées. Par exemple, vous pourriez acheter cinq CPG dont l’un arrive à échéance dans un an, un autre dans deux ans, un autre dans trois ans, etc. Grâce à cette stratégie, une partie de votre placement arrivera à échéance chaque année. Vous pourrez soit l’utiliser, soit, si vous n’en avez pas besoin, la réinvestir dans un autre CPG (bien qu’à un taux différent).
Qu’est-ce qu’une obligation, en termes simples?
Une obligation est un autre type de placement à revenu fixe qu’un gouvernement ou une société émet pour mobiliser des capitaux à diverses fins, y compris le financement d’un nouveau projet. Lorsque vous achetez une obligation, vous acceptez en quelque sorte d’assumer une partie de la dette de l’émetteur. En échange de ce prêt, l’émetteur convient de verser des intérêts réguliers (appelés paiements de coupons) à ses investisseurs, avant de leur rembourser leur capital une fois l’obligation arrivée à échéance. Les obligations, tout comme les CPG, sont souvent qualifiées de placements à revenu fixe parce qu’elles procurent un flux de revenus régulier jusqu’à leur échéance.
En plus d’acheter des obligations individuelles, vous pouvez également investir dans un fonds commun d’obligations ou un fonds négocié en bourse (FNB). Ces fonds vous permettent de mettre en commun votre argent et celui d’autres investisseurs et d’obtenir une exposition à des dizaines, voire des centaines, d’obligations d’un seul coup. Du fait de leur diversification, investir dans un FNB ou un fonds commun de placement peut s’avérer moins risqué que d’acheter une obligation individuelle. Il est toutefois important de noter que de tels fonds peuvent être assujettis à des frais de gestion.
Pourquoi opter pour des obligations? À qui sont-elles destinées?
Les obligations constituent une option intéressante pour les investisseurs qui veulent protéger leur épargne tout en générant de nouveaux revenus. Ces titres négociables (qui peuvent être vendus avant leur échéance) sont habituellement considérés comme moins risqués que les actions en raison de leur distribution fixe et de leur valeur à l’échéance connue. Historiquement, les obligations se sont appréciées lorsque les actions ont chuté – même si ce n’est pas toujours le cas – et demeurent par conséquent un moyen efficace de diversifier un portefeuille.
Points à garder à l’esprit avant d’investir dans des obligations
Le principal risque associé à l’achat d’une obligation est la possibilité que l’émetteur (l’emprunteur) soit en défaut de paiement avant l’échéance. Toutefois, d’autres risques sont à garder à l’esprit :
- Les obligations qui comportent un risque de défaut de paiement plus élevé offrent généralement des intérêts plus élevés pour récompenser les investisseurs qui assument ce risque.
- Le risque de défaut est lié à la stabilité financière de l’émetteur. Les obligations d’État, par exemple, sont considérées comme plus stables, de sorte qu’elles comportent moins de risque et offrent par conséquent moins d’intérêts. En revanche, les obligations de sociétés sont souvent plus risquées, donc elles offrent généralement des taux d’intérêt plus élevés.
- Lorsque les taux d’intérêt augmentent, la valeur de l’obligation existante diminue, ce qui rend sa vente sur un marché secondaire plus difficile.
- Le risque de remboursement anticipé survient lorsque les taux sont suffisamment bas pour inciter l’émetteur à rembourser une partie ou la totalité du capital de façon anticipée. De ce fait, les porteurs d’obligations sont contraints de réinvestir leur argent à des taux plus bas et moins intéressants. La capacité à rembourser le capital avant l’échéance est déterminée lors de l’émission de l’obligation, et ces modalités sont incluses dans le contrat obligataire (habituellement appelée clause restrictive).
CPG et obligations : principales similitudes
Les CPG et les obligations présentent des similitudes majeures :
- Les deux constituent des prêts accordés par des investisseurs à différentes entités en contrepartie d’un remboursement du capital et du paiement d’intérêts.
- Ce sont deux moyens courants de diversifier un portefeuille, tout en générant un flux de revenus stable.
CPG et obligations : principales différences
Bien que les CPG garantissent le remboursement du capital ainsi qu’un taux d’intérêt fixe, ce n’est pas le cas des obligations. Par conséquent, ces dernières ont tendance à offrir des taux d’intérêt plus élevés que ceux des CPG. Pour les investisseurs en quête de sécurité, les CPG constituent généralement une option plus sécuritaire que les obligations, car lorsqu’ils sont achetés auprès d’une institution financière enregistrée auprès de la SADC, leur placement est assuré jusqu’à concurrence de 100 000 $.
Les obligations n’offrent pas de telles garanties et, dans la mesure où elles peuvent être achetées et vendues avant leur échéance, leur valeur peut fluctuer. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, le prix des obligations existantes baisse. Le cas échéant, vous pourriez subir une perte sur la composante principale de l’obligation. Par exemple, si vous avez acheté l’obligation à prime (en payant, par exemple, 110 $ pour une obligation dont la valeur au pair est de 100 $) et que les taux d’intérêt augmentent, cette obligation se négociera alors à un cours inférieur (95 $). Si vous la vendiez à ce moment-là, vous perdriez 15 $. Bien sûr, une partie de cette perte serait compensée par les intérêts/coupons que vous perceviez.
Ce que les rendements historiques peuvent nous apprendre sur les CPG et les obligations
Dans les années 1980 et au début des années 1990, un contexte économique difficile marqué par une inflation élevée a poussé la banque centrale à relever les taux d’intérêt, résultant ainsi en de solides rendements pour les CPG. Une fois l’économie stabilisée, les taux d’intérêt ont chuté.
Les obligations ont connu des périodes de vigueur et de faiblesse semblables. Le rendement des obligations et des CPG est fortement corrélé avec la conjoncture économique globale. En général, en période d’incertitude économique, les placements à revenu fixe ont tendance à mieux se comporter que les actions. Les taux des CPG augmentent et diminuent également selon que le taux directeur de la Banque du Canada augmente ou diminue.
Quelles sont certaines tendances à surveiller?
Pour les CPG
La hausse des taux d’intérêt peut rendre les CPG plus intéressants, mais le rendement du capital investi (RCI) dépendra d’un certain nombre de facteurs, notamment de la durée, du taux d’intérêt offert et du caractère encaissable ou non du placement.
Pour les obligations
De même, le rendement auquel vous pouvez vous attendre en achetant une obligation dépend du type d’obligation, de sa cote, de sa durée et du temps que vous prévoyez de la conserver avant de la vendre. Voici quelques ressources pour vous aider à comprendre le contexte actuel des titres à revenu fixe.
Foire aux questions
CPG ou obligation : quel est le meilleur placement?
La décision d’acheter des obligations plutôt que des CPG dépend en grande partie de vos objectifs d’épargne. Si vous voulez un rendement garanti qui protège votre capital, un CPG peut vous convenir, surtout si les taux d’intérêt sont en hausse. Si vous acceptez de prendre un peu plus de risques en contrepartie de la liquidité, une obligation pourrait constituer la meilleure option. Quoi que vous décidiez, vous pouvez acheter des CPG ou des obligations par l’intermédiaire de votre compte Placements directs TD.
Les obligations sont-elles un bon placement en ce moment au Canada?
Les rendements des obligations ont connu leur pire année en 2022, principalement en raison du rythme et de l’ampleur de la hausse des taux d’intérêt cette année-là. Pourtant, les taux demeurent relativement faibles par rapport aux décennies précédentes.
En fin de compte, que les taux d’intérêt soient élevés ou faibles, les obligations et les CPG demeurent des options intéressantes pour les investisseurs qui cherchent à atténuer la volatilité de leur portefeuille.
Les obligations canadiennes sont-elles libres d’impôt?
Les intérêts que vous percevez sur les obligations sont considérés comme des revenus et, s’ils sont détenus dans un compte de placement non enregistré, ils seront imposés à votre taux marginal. Si vous détenez des obligations dans un compte enregistré, comme un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), les intérêts perçus ne seront pas imposés. L’impôt sur les gains en capital s’applique habituellement si vous vendez vos obligations en dehors d’un compte enregistré.